Quels sont mes désirs ? (1)
Nous trouvons, dans l’Ancien Testament, un jeune homme à qui Dieu a soudain confié une grande responsabilité. Il avait été choisi pour régner sur le peuple de Dieu. Ce jeune homme s’appelait Salomon ; il succédait à David, son père, sur le trône (1 Chr. 29 : 1). Dieu lui a accordé du succès, par le fait que le royaume a été affermi dans sa main (1 Rois 2 : 46 ; 2 Chr. 1 : 1).
Tu diras peut-être que tu n’auras jamais à porter une telle responsabilité. Et pourtant ! Voyons d’abord comment le jeune Salomon a fait face à la responsabilité que Dieu lui avait confiée, au début de son règne. Dieu voudrait que nous soyons prêts à assumer la responsabilité d’une tâche toute petite, ou même désagréable. Et, pour cela, Il désire nous accorder son aide.
Le songe de Salomon et son entretien avec Dieu (1 Rois 3 : 4-8)
Salomon offre beaucoup de sacrifices à Dieu sur l’autel à Gabaon, où Dieu lui apparaît en songe. Dieu demande à Salomon ce qu’il désire qu’Il lui accorde. Dans sa réponse, Salomon rend d’abord hommage à David, son père. Il est conscient que ce n’est que par la grâce de Dieu qu’il régnera. Il reconnaît qu’il ne pourra rien faire sans Lui. Salomon demande à Dieu un cœur sage, afin qu’il puisse juger convenablement le peuple de Dieu. Dieu est réjoui par cette demande et donne encore bien plus à Salomon. À son réveil, Salomon se rend à Jérusalem où se trouve l’arche de l’alliance. Il y offre des sacrifices à Dieu et partage sa joie avec ses serviteurs.
Salomon est reconnaissant (v. 4)
Salomon avait décidé d’obéir à Dieu dès son jeune âge. Il semble qu’il n’a pas encore tout compris - notamment ce qu’est l’adoration à Dieu. C’est ainsi qu’il offrait des sacrifices et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux et non à Jérusalem (1 Rois 3 : 3 ; 2 Chr. 1 : 4). Mais il voulait servir Dieu de tout son cœur. Dieu ne lui fait pas de reproches au sujet de ses sacrifices sur les hauts lieux, parce que le temple n’était pas encore construit. C’est seulement plus tard que Dieu condamnera les sacrifices des rois à de tels endroits.
Pourquoi penses-tu que Salomon a offert des sacrifices et de la louange ? Il avait beaucoup de raisons de remercier Dieu :
- parce qu’il avait appris à connaître Dieu par la marche de David, son père (1 Rois 3 : 6) ;
- parce que les ennemis de David avaient été jugés (1 Rois 2) ;
- parce que Dieu l’avait établi comme roi sur son peuple
Après son songe (v. 15), Salomon remercie de nouveau pour les bienfaits de Dieu par des holocaustes et des sacrifices de prospérité. En même temps, il partage avec ses serviteurs la joie qu’il a ressentie dans sa communion avec Dieu.
En reconnaissance à mon Dieu pour le don de son Fils, que suis-je prêt(e) à Lui offrir ? Ce sera, par exemple, mon temps, mes biens ou mes facultés, lorsqu’il y a des tâches à accomplir dans la maison de Dieu (2 Cor. 5 : 21, 15). Suis-je conscient que mon temps, mes biens et mes facultés ne m’appartiennent pas, mais que c’est un effet des bontés de Dieu (1 Chr. 29 : 14) ?
Dieu désire donner (v. 5)
Dieu a vu l’amour que le cœur de Salomon avait pour Lui. C’est pourquoi Il s’est adressé à Salomon et lui a offert la possibilité d’exprimer le désir de son cœur : « Demande ce que tu veux que je te donne ».
Dieu nous a donné le plus grand don que l’homme pouvait souhaiter : Il s’est offert lui-même dans la personne de son Fils, Jésus Christ (Tite 2 : 13-14). As-tu déjà accepté le Seigneur Jésus comme Sauveur ? Si nous acceptons le don de Dieu par la foi et dans la repentance, Il « nous fera don aussi, librement, de toutes choses avec lui » (Rom. 8 : 32)
Salomon honore son père (v. 6a)
Dans sa réponse, Salomon rend honneur à David, son père. Il avait observé sa marche. Il savait quelle avait été sa conduite devant Dieu. Comment vais-je parler de mon père et de ma mère en leur absence (Éph. 6 : 2) ? M’arrive-t-il de me moquer d’eux et de les mépriser ? « L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de l’aigle le dévoreront » (Prov. 30 : 17). Est-ce que j’écoute les conseils de mes parents (Prov. 1 : 8-9), même si j’ai plus de 18 ans et que je suis diplômé d’une grande école (Prov. 23 : 22) ?
Salomon reconnaît la bonté de Dieu (v. 6b)
Salomon reconnaît ensuite la bonté et la faveur de Dieu qui l’a choisi comme roi sur son peuple. Ce n’est pas à cause de son mérite ou de celui de son père qu’il peut accéder au trône (Ps. 18 : 51).
Suis-je toujours conscient(e) que tout ce que je suis et ce que j’ai - ma place à l’école ou comme étudiant, mon travail - m’a été donné par la grâce de Dieu (Rom. 12 : 6 ; 2 Cor. 9 : 8 ; Éph. 2 : 8) ?
L’humilité de Salomon (v. 7-8)
Au début de son règne, Salomon prend la bonne attitude de cœur. Il réalise qu’il ne peut pas régner sur le peuple de Dieu, sans son aide. Le jeune roi mesure la grande responsabilité que Dieu lui a confiée. Salomon n’agit pas comme un « conducteur » du peuple, mais il se voit au milieu de lui. Devant Dieu, il ne s’estime pas meilleur qu’eux. Puisque Salomon se tient devant Dieu avec un cœur humble, Dieu peut le combler de grâce (1 Pi. 5 : 5).
Nous avons un exemple parfait d’humilité dans la personne de notre Seigneur Jésus. Il a expliqué à ses disciples ce qu’est la vraie grandeur : c’est être le serviteur et l’esclave de ses amis (Marc 10 : 43-45). Dans l’épître aux Philippiens, nous voyons ce qu’est la vraie grandeur de notre Seigneur : Lui, qui est Dieu, s’est anéanti, est devenu homme et s’est abaissé lui-même (2 : 5-8). Cette attitude du Seigneur ne nous pousse-t-elle pas à la louange et à l’adoration ? En même temps, notre désir s’éveille, pour que nous devenions davantage semblables à Lui.
Toute tâche pour Dieu ne peut être accomplie qu’avec Sa force (1 Cor. 15 : 10). C’est ce que nous oublions parfois. Dans mon cœur, l’orgueil se manifeste rapidement, ou malheureusement aussi la jalousie. Lorsque nous pensons être « quelque chose », nous nous séduisons nous-mêmes (Gal. 6 : 3). Demandons à Dieu qu’Il nous aide à avoir en tout temps le sentiment qui animait le Seigneur (Phil. 2 : 3b-4).
D’après Arnfried Lang – traduit de « Folge mir nach »
À suivre