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Promesses divines pour un temps difficile
Aggée 2 : 1-5


La maison de l’Éternel à Jérusalem
Un message d’encouragement actuel
Des promesses pour le temps de la grâce
« Je suis avec vous, dit l’Éternel des armées » (Agg. 2 : 4)
« La parole… demeure au milieu de vous » (Agg. 2 : 5)
« Mon Esprit demeure au milieu de vous » (Agg. 2 : 5)
Conclusion : « Ne craignez pas » (Agg. 2 : 5b)
 

            « Au septième mois, le vingt et unième jour du mois, la parole de l’Éternel vint par Aggée le prophète, disant : Parle à Zorobabel, fils de Shealthiel, gouverneur de Juda, et à Joshua, fils de Jotsadak, le grand sacrificateur, et au reste du peuple, disant : Reste-t-il parmi vous quelqu’un qui ait vu cette maison dans sa première gloire ? Et comment la voyez-vous maintenant ? N’est-elle pas comme rien à vos yeux ? Mais maintenant, sois fort, Zorobabel, dit l’Éternel, et sois fort, Joshua, fils de Jotsadak, grand sacrificateur, et soyez forts, vous, tout le peuple du pays, dit l’Éternel, et travaillez ; car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées. La parole selon laquelle j’ai fait alliance avec vous, lorsque vous êtes sortis d’Égypte, et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas » (Aggée 2 : 1-5).

La maison de l’Éternel à Jérusalem
            
À la fin des 70 années de captivité de Juda à Babylone, un peu moins de 50 000 personnes - dont 42 360 Juifs dont Dieu avait « réveillé l’esprit » (Esd. 1 : 5) - reviennent à Jérusalem. Dieu a pris soin de les dénombrer, et de nous en donner la somme car, de tout temps, « le Seigneur connaît ceux qui sont à lui » (2 Tim. 2 : 19). Dieu avait mis au cœur du roi Cyrus de bâtir « la maison de l’Éternel, le Dieu d’Israël (lui est Dieu), à Jérusalem » (Esd. 1 : 3). Une fois les fils d’Israël installés dans leurs villes, le peuple s’assemble « comme un seul homme à Jérusalem » (3 : 1), dans une même pensée, un même zèle et un même but. L’autel est alors établi sur son emplacement et des holocaustes sont offerts volontairement à l’Éternel (v. 3).
            Sept mois plus tard, « l’œuvre de la maison » commence (Esd. 3 : 8). Mais les ennemis ne tardent pas à se manifester (ch. 4) et bientôt, les travaux cessent, « par force et par puissance » (4 : 23-24). Le peuple, faible et effrayé (4 : 4), abandonne le travail ; chacun se tourne vers sa propre maison et s’occupe de son confort, laissant la maison de l’Éternel « dévastée » (Agg. 1 : 4 ; voir 2 Chr. 36 : 19 ; Jér. 52 : 13).
            Alors Dieu envoie des prophètes, Aggée et Zacharie, pour parler de sa part aux responsables du peuple et à tout le peuple :
                  - Afin de ramener le peuple à son Dieu, Zacharie parle de la ville de Jérusalem et de l’amour indéfectible de Dieu, ainsi que de ses soins fidèles envers son peuple ;
                  - Aggée va s’adresser directement à la conscience et au cœur des Juifs. Par quelques courts et puissants messages, il va les amener à reprendre et à achever le travail de la maison de Dieu.
            Ces messages et la Parole de Dieu ont produit un heureux résultat parmi le peuple : « Et les anciens des Juifs bâtirent et prospérèrent par la prophétie d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d’Iddo. Et ils bâtirent et achevèrent… » (Esd. 6 : 14).

Un message d’encouragement actuel
            
Nous aimerions nous arrêter un peu sur le deuxième message du prophète Aggée (2 : 2-9), car il nous est certainement nécessaire aujourd’hui. L’apôtre Jean nous avertit : « Petits enfants, c’est la dernière heure » (1 Jean 2 : 18). Dans ces temps de faiblesse et de difficultés que nous connaissons à la veille du retour du Seigneur, nous avons besoin d’être encouragés par notre Dieu, car nous sommes appelés à travailler à l’édification de sa maison, de son Assemblée (voir 1 Cor. 3 : 9-15). Pensons à la gloire de Dieu dans « la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3 : 15) et à la gloire de Celui qui est « Fils sur sa maison » (voir Héb. 3 : 3-6). Cela devrait nous stimuler à travailler à l’œuvre de la maison de Dieu, qui est son « habitation par l’Esprit » (Éph. 2 : 22). Sa bénédiction sera alors sur nous (Agg. 2 : 19).
            À la fin de ce message, donné un mois après le premier, le prophète Aggée dirige les yeux du peuple vers le temps de paix à venir pour Israël à la venue du Messie, et lui parle de la gloire qui sera alors celle de la maison de Dieu sur la terre (2 : 6-9). Mais aujourd’hui, ne sommes-nous pas encouragés à regarder vers la venue du Seigneur Jésus pour les siens ? La maison spirituelle de Dieu sera alors achevée, toutes les « pierres vivantes » (1 Pi. 2 : 5) qui représentent les rachetés seront en place. Alors il pourra être dit au sujet de Celui qui est la glorieuse « pierre du faîte » comme aussi le « sûr fondement, la « maîtresse pierre d’angle » (És. 28 : 16 ; 1 Pi. 2 : 6) : « Grâce, grâce sur elle ! » (Zach. 4 : 7).

Des promesses pour le temps de la grâce
            
Ces trois promesses divines données à Juda par le moyen d’Aggée dans son deuxième message étaient bien propres à redonner courage et force aux responsables et à tout le peuple. Dieu avait sur son cœur et devant ses yeux ce faible reste de la tribu de Juda revenu de Babylone, découragé par les ennemis et entraîné par ses propres désirs à s’éloigner de la maison de l’Éternel. Leurs affections pour la maison de Dieu s’étaient refroidies et ils n’avaient plus alors en vue que leurs propres intérêts (voir Esd. 4 : 4-5 ; Agg. 1 : 3-4 ; comp. Phil. 2 : 21).
            Mais « si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle » (2 Tim. 2 : 13). Et aujourd’hui, alors que nos circonstances ressemblent tant à celle de Juda il y a environ 2 500 ans, l’amour et la sollicitude de notre Dieu sont toujours les mêmes. Le message envoyé autrefois par l’Éternel à Juda nous est certainement aussi destiné, à la veille du retour du Seigneur Jésus qui vient prendre son Assemblée auprès de Lui. Alors, Il se la présentera « glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable… sainte et irréprochable » (Éph. 5 : 27). Mais la question peut nous être posée, pour nous réveiller : Comment la voyons-nous aujourd’hui (Agg. 2 : 3) ?...

« Je suis avec vous, dit l’Éternel des armées » (Agg. 2 : 4)
            C’est ici la toute première promesse, la plus grande (elle est d’ailleurs la confirmation de la parole ajoutée au premier message – 1 : 13). Les deux autres en découleront. Nous apprécierons la valeur de la Parole de Dieu, la présence et la puissance de l’Esprit, dans la mesure où la présence du Seigneur sera vécue et réalisée.
            Dieu Lui-même, s’engage à être avec les siens en permanence. Il répète ce qu’Il avait déjà fait savoir au peuple dans son premier message, car ils avaient écouté sa voix et craint leur Dieu (1 : 12-13). Mais Il se présente maintenant comme « l’Éternel des armées », le Dieu saint (És. 6 : 3), le « roi de gloire » (Ps. 24 : 10), qui est « Dieu sur Israël » (2 Sam. 7 : 26-27), et qui est avec son peuple (Ps. 46 : 8, 12).
            Dans cette confirmation de sa présence avec eux, quel encouragement pour ces quelques-uns sans aucun soutien extérieur, réalisant leur petit nombre et leur faiblesse au milieu d’ennemis rusés et déterminés à leur nuire ! Notre situation actuelle est semblable à la leur, mais la même promesse nous est aussi faite. Que le Seigneur nous donne d’avoir des oreilles pour entendre ce que Dieu, par son Esprit, dit aujourd’hui aux assemblées (Apoc. 2 : 7…), pour nous fortifier alors que nous avons peu de force (Apoc. 3 : 8), et nous encourager à Lui être fidèles et à tenir ferme alors qu’Il vient bientôt (Apoc. 2 : 7… ; 3 : 8, 11) !

                        Je suis avec vous jusqu’à l’achèvement du siècle
            
Au moment où le Seigneur Jésus va remonter au ciel, 40 jours après sa résurrection, Il adresse une dernière parole à ses disciples. Il les envoie accomplir un service difficile dans le monde entier, et Il les encourage par cette promesse : « Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 19-20). Cette parole est pour tous les croyants de l’époque dans laquelle nous vivons, depuis l’ascension du Seigneur Jésus au ciel jusqu’à sa prochaine venue du ciel pour y emmener les siens.
            C’est une promesse divine, donc absolument certaine (Nom. 23 : 19). Dans les circonstances de la vie personnelle, dans les moments heureux comme dans les moments difficiles, dans la marche de chaque jour et dans le service que chaque croyant a reçu, le Seigneur Jésus tient sa promesse, et Il est avec nous. Nous avons une Personne divine à nos côtés, avec son amour, avec sa puissance.
            Lorsque nous sortons au soleil, notre ombre est « avec nous ». Elle ne nous quitte jamais, ne se détache jamais de nous ; elle nous accompagne partout. L’auteur du Psaume 121, autrefois, était pleinement assuré de la présence de Dieu à ses côtés et pouvait rappeler la présence dans le chemin de Celui qui garde les siens (nous trouvons 6 fois ce verbe dans ce court psaume). Il affirme : « L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite » (v. 5). Dieu dans le ciel est une présence protectrice assurée à celui qui cherche son secours en Lui.
            Cependant, dans notre chemin sur la terre, il se peut que nous traversions une zone sombre. Alors notre ombre disparaît. Mais le Seigneur, Lui, est toujours avec nous, et nous éprouvons sa présence fidèle, protectrice et rassurante dans les moments difficiles, comme David l’a expérimenté. Ce qui l’a conduit à écrire : « Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi » (Ps. 23 : 4). Lorsque tout est sombre dans sa marche, le croyant est particulièrement encouragé et consolé par la présence divine. « L’amour parfait chasse la crainte » (1 Jean 4 : 18), nous dit l’apôtre Jean. « L’amour parfait », c’est l’amour de Dieu en Christ. La présence auprès de nous de Celui qui nous aime d’une manière parfaite n’est-elle pas à même de rejeter toute crainte loin de nous ? Si nous comptons sur l’amour du Christ, nous pourrons bien dire comme David : « Je ne craindrai aucun mal ». Nous serons alors amenés à une pleine réalisation de l’amour, nous serons « accomplis dans l’amour ».
            Combien de fois la promesse de la présence divine a-t-elle été rappelée à des croyants de l’Ancien et du Nouveau Testament ? Des croyants aux caractères divers ont reçu cette promesse dans des circonstances différentes, mais difficiles :
                  - Isaac (Gen. 26 : 3, 24) ; Jacob (Gen. 28 : 15 ; 31 : 3 ; 46 : 4) ; Joseph (Gen. 39 : 2, 21, 23 ;)
                  - Moïse (Ex. 3 : 12) ; Josué (Deut. 31 : 8, 23 ; Jos. 1 : 5, 9, 16, 18 ; 6 : 27) ;
                  - Gédéon (Jug. 6 : 12, 16) ;
                  - Salomon (1 Chr. 22 : 11, 16) ; Jéroboam (1 Rois 11 : 38) ; Asa (2 Chr. 15 : 9b) ;
                  - Jérémie (Jér. 1 : 8, 19) ;
                  - Paul (Act. 23 : 11 ; 2 Tim. 4 : 17).
            Un Dieu fidèle dans son amour, a donné une telle promesse et l’a tenue jusqu’à la fin pour tous ces croyants. Agirait-Il différemment envers nous aujourd’hui ? Nous sommes bien certains que non, n’est-ce pas ? Alors, prenons courage et soyons bien assurés que le Seigneur est avec nous, qu’Il est notre aide et que nous n’avons rien à craindre (voir Héb. 13 : 5b-6).

                      Contre moi dans ce monde, si l’orage en fureur,
                      
Enfle ses flots et gronde, troublera-t-il mon cœur ?
                      
Non, je n’ai pas de crainte : Jésus est avec moi,
                      
Et sa présence sainte, éloigne tout effroi.
                                           
(Hymnes & Cantiques n° 146, str. 1)

                        Je suis là au milieu d’eux
            
Dans la période chrétienne, il existe une autre promesse, une autre certitude, un autre privilège pour les croyants, que n’avaient pas les croyants de l’Ancien Testament : c’est la présence divine au milieu des saints assemblés autour du Seigneur Jésus. C’est Lui-même qui a dit à ses disciples - et à nous aujourd’hui : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20). Quelle promesse ! Qu’il est doux et heureux d’avoir le Seigneur Jésus Lui-même au-milieu de nous, ne serions-nous que deux ou trois - expression d’une grande faiblesse. Souvenons-nous de la joie qui a rempli les disciples lorsque, dès sa résurrection, au premier des premiers jours de la semaine, « Jésus vint et se tint au milieu d’eux » (Jean 20 : 19-20).
            Béni soit notre Seigneur qui permet aujourd’hui à un grand nombre des siens de pouvoir être assemblés autour de Lui et de Le voir au milieu d’eux dans les rendez-vous qu’Il leur accorde sur la terre chaque dimanche, et pour la prière en semaine, avant le grand rendez-vous du ciel, où « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 18). Qu’Il veuille soutenir et encourager ceux qui, à cause des difficultés de la terre, ne peuvent pas être réunis autour de Lui en son jour. Qu’Il leur accorde de réaliser sa présence avec eux et sa protection au milieu des dangers parmi lesquels ils vivent.

« La parole… demeure au milieu de vous » (Agg. 2 : 5)

                        Quatre messages pour le peuple
            
La deuxième promesse et la troisième sont liées. La parole et l’Esprit de Dieu se trouvent ensemble dans le même verset. La Parole de Dieu ne peut pas être comprise par l’intelligence humaine. Ce n’est que par le moyen de l’Esprit de Dieu que les choses spirituelles peuvent être connues par l’homme. L’apôtre Paul explique cela aux Corinthiens au début de sa première épître : « L’homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car pour lui elles sont folie ; et il ne peut pas les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2 : 14). Celui qui a reçu dans son cœur l’évangile du salut et a cru, est alors scellé de l’Esprit Saint. C’est ainsi qu’il est rendu capable de recevoir ce que cette Personne divine lui transmet de Christ (voir Jean 16 : 14), par la Parole de Dieu.
            Ici, au début du verset 5, nous avons donc en deuxième promesse la parole de Dieu au milieu des siens. Pour le peuple juif, elle était là par le moyen du prophète Aggée. Par la parole de Dieu transmise en quatre messages, le peuple a reçu ce dont il avait besoin. Ils devaient d’abord recevoir la parole de répréhension (1 : 4-11). Ils l’ont reçue, dans la crainte de Dieu (1 : 12). Alors le prophète peut ajouter un merveilleux complément à ce message (v. 13), qui les incite à reprendre le travail de la maison de Dieu quelques jours plus tard (v. 14 ; Esd. 5 : 1-2). Moins d’un mois après cela, une parole d’encouragement est donnée par Dieu pour Zorobabel et Joshua et pour tout le peuple, avec les trois précieuses promesses divines qui sont devant nous (2 : 1-9).
            La conscience du peuple, éloigné de Dieu et impur, doit encore être atteinte par la parole de Dieu : un troisième message d’Aggée leur annonce que Dieu va leur accorder sa bénédiction en grâce (2 : 10-19). En ce même jour, un dernier message, le quatrième, est adressé à Zorobabel – qui est ici un type de Christ – lui dévoilant un avenir glorieux (v. 20-23).

                        La Parole de Dieu et le Saint Esprit
            
Nous voyons dans ces chapitres d’Aggée la puissance de la Parole de Dieu, qui agit sur les consciences et les cœurs ; elle est « vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants : elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur » (Héb. 4 : 12). Quel effet cette Parole a-t-elle sur nos âmes et dans notre vie de chrétiens ? La laissons-nous pénétrer en nous et nous sonder (voir Ps. 139 : 23-24) comme cette épée de l’Esprit, qui est aussi notre arme offensive dans nos combats spirituels (Éph. 6 : 10) ?
            Nous avons, chrétiens de la période de la grâce, des privilèges bien plus grands que ceux des croyants de l’Ancien Testament. En effet, ils ne pouvaient pas connaître la personne de Christ comme étant la Parole de Dieu, et ils n’avaient pas le Saint Esprit pour leur faire connaître sa Personne. « L’Esprit n’était pas encore venu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jean 7 : 39). Il ne pourrait « venir », comme don du Père et du Fils, qu’une fois l’œuvre de Christ accomplie et Lui-même remonté au ciel. De là-haut, comme Pierre le dira au jour de la Pentecôte où le Saint Esprit est descendu sur les croyants, « il a répandu ce que vous voyez et entendez » (Act. 2 : 33).
            C’est par le Saint Esprit que nous examinons et connaissons la Parole de Dieu, car Il est une Personne divine, et nous lisons que « l’Esprit sonde tout, même les choses profondes de Dieu », celles qui nous sont données dans les Écritures saintes (voir 1 Cor. 2 : 10-16 ; Jean 5 : 39).

                        La Parole de Dieu pour les croyants d’aujourd’hui
            La Parole de Dieu, c’est tout d’abord Christ Lui-même, « le Verbe » (grec : logos) qui est Dieu et qui est au commencement. Mystère divin qui nous a été révélé, cette Parole est devenue chair, rendue visible par les hommes au milieu desquels elle est venue en grâce et en vérité (voir Jean 1 : 1, 14). Jésus, le Fils de Dieu est Celui dont le nom est « la Parole (grec : logos) de Dieu » (Apoc. 19 : 13). Après avoir parlé à son peuple Israël par les prophètes, c’est « en Fils » que Dieu nous a parlé (Héb. 1 : 1-2).
            Puis, Christ étant remonté au ciel et s’étant assis à la droite de son Père, les apôtres, envoyés par le Seigneur, ont annoncé « la parole de la prédication qui est de Dieu ». Par elle, si nous l’avons reçue, nous obtenons le salut et la vie éternelle en Jésus Christ, car elle est « véritablement la parole de Dieu » (1 Thes. 2 : 13) et « l’évangile… puissance de Dieu pour sauver quiconque croit » (Rom. 1 : 16).
            Nous avons la Parole écrite de Dieu, dans son entier. Elle demeure avec nous, étant notre guide dans la vie, notre aide, notre soutien, notre encouragement, notre consolation. Elle participe à notre croissance spirituelle.
            La Parole de Dieu nous présente, du commencement à la fin, la personne du Seigneur Jésus (Jean 5 : 39), qui Lui-même a « les paroles de la vie éternelle » les paroles du Père qui demeurait en Lui, esprit et vie (Jean 6 : 68 ; 14 : 10 ; 6 : 63). Il est le parfait modèle que nous sommes encouragés à imiter et à suivre dans le chemin qui nous conduit jusqu’à Lui (1 Pi. 2 : 21b ; Phil. 2). Il est notre vie (Phil. 1), notre but (Phil. 3), notre joie et notre force (Phil. 4). Le Psaume 119, tout au long de ses 176 versets, nous apprend ce qu’est la Parole de Dieu. « Le grand thème du Psaume 119 est la Parole de Dieu écrite et révérée dans le cœur, mise en pratique dans la vie quotidienne et dont les lèvres rendent témoignage » (M. Roy et T. Filipczak). Si la Personne du Seigneur Jésus est précieuse à notre cœur, la Parole de Dieu le sera aussi parce qu’elle nous entretient de Lui et nous le fait connaître (voir Jean 5 : 39).

                      Ta parole, vivant message, nous apporte le vrai bonheur,
                      
La paix, la joie et le courage en suivant ce divin Sauveur.
                                     
(Hymnes & Cantiques n° 229, str. 3)

« Mon Esprit demeure au milieu de vous » (Agg. 2 : 5)
            La troisième promesse est liée à la deuxième, comme nous l’avons vu. Plus de 500 ans avant la venue du Seigneur Jésus sur la terre, suivie du don du Saint Esprit après sa glorification au ciel, c’est une promesse extraordinaire que Dieu fait à Zorobabel, à Joshua et « au reste du peuple » (Agg. 2 : 2). Le Saint Esprit agira avec puissance au milieu de Juda, tout le temps de la construction de la maison de Dieu à Jérusalem - qui sera achevée en 4 ans, une fois les travaux repris sans être à nouveau ralentis ou arrêtés - ainsi que lors de sa dédicace (voir Esd. 6 : 14-23).

                      Des hommes remplis de l’Esprit
            
Dans l’Ancien Testament, nous ne voyons pas que le Saint Esprit soit mentionné comme une Personne divine :
                  - Nous trouvons Betsalëel que l’Éternel a « rempli de l’esprit de Dieu, en sagesse, en intelligence et en connaissance », pour l’œuvre de la construction du tabernacle de l’Éternel dans le désert (Ex. 35 : 31).
                  - De même, les hommes choisis par Dieu pour faire les vêtements d’Aaron « pour gloire et pour ornement », ont été « remplis de l’esprit de sagesse » par Dieu (Ex. 28 : 1-3).
                  - Plus tard, Josué, le successeur de Moïse, que l’Éternel chargera de faire entrer le peuple d’Israël en Canaan, sera « rempli de l’esprit de sagesse » (Deut. 34 : 9). Dieu dira à Moïse : « Prends Josué, fils de Nun, un homme en qui est l’Esprit » (Nom. 27 : 18).
            Au début du Nouveau Testament, mais alors que la période de la grâce n’a pas encore commencé, lorsque l’ange annonce à Zacharie la naissance de Jean, il lui dit : « Il sera rempli de l’Esprit Saint, déjà dès le ventre de sa mère » (Luc 1 : 15). Et lorsque Zacharie peut à nouveau parler, après la naissance de Jean, il prophétise, « rempli de l’Esprit Saint » (Luc 1 : 67).
            Ainsi, l’Esprit de Dieu agissait dans et par certains hommes pour accomplir les desseins de Dieu, mais Il n’était pas dans ces hommes. Son action était ponctuelle et limitée dans le temps (voir 1 Sam. 16 : 14). L’Esprit de l’Éternel a « saisi » David lors de son onction comme roi sur Israël, et Il a parlé en lui (1 Sam. 16 : 13 ; 2 Sam. 23 : 2), mais David pourra demander, dans l’un de ses Psaumes de pénitence : « Ne m’ôte pas ton esprit de sainteté » (Ps. 51 : 13). Toutefois, si des hommes pouvaient être « remplis » de l’Esprit, il n’est jamais dit qu’ils étaient « pleins » de l’Esprit – comme cela sera dit plus tard des croyants après la descente du Saint Esprit sur la terre (voir Act. 6 : 3 ; 7 : 55 – Étienne ; 11 : 24 – Barnabas). L’Esprit se manifestait alors avec une puissance particulière dans un serviteur, à un moment donné et dans une circonstance spéciale.
            Cependant, même depuis la descente du Saint Esprit pour habiter dans les croyants, ces derniers peuvent être aussi « remplis de l’Esprit ». Cela se produit lorsque nous nous laissons entièrement diriger par l’Esprit qui est en nous. Paul exhorte les croyants d’Éphèse - et nous prenons cette exhortation pour nous - à se trouver dans un tel état (Éph. 5 : 18).
            On voit dans le livre des Actes (qui pourrait être appelé : Le livre des actes de l’Esprit Saint par les apôtres) des croyants être « remplis de l’Esprit » :
                  - Act. 4 : 8 : Pierre, « rempli de l’Esprit saint », rend témoignage avec hardiesse de Jésus Christ devant les chefs, les anciens et les scribes, à Jérusalem. Les chefs du peuple doivent reconnaître que les disciples « avaient été avec Jésus » (v. 13), et ils ont la bouche fermée.
                  - Act. 4 : 31 : Les disciples font monter une supplication vers le Seigneur afin qu’ils puissent annoncer hardiment sa parole et qu’elle soit accompagnée de « miracles et de prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus » (v. 30). Alors même qu’ils sont en prière, la réponse divine est donnée : « le lieu où ils étaient fut ébranlé ; ils furent tous remplis du Saint Esprit et annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse » (v. 31).
                  - Act.13 : 9 : Paul, « rempli de l’Esprit Saint », démasque Élymas, le magicien. En entendant les paroles de Paul, le proconsul est « saisi par la doctrine du Seigneur » et croit.

                        Le Saint Esprit dans la période de la grâce
            
Les promesses du Seigneur Jésus pour les croyants de la période de la grâce dépassent de beaucoup celles que Juda a reçues en son temps. En effet, avant de quitter les siens, le Seigneur Jésus leur a dit qu’il était avantageux pour eux que Lui s’en aille, car ils allaient recevoir le Saint Esprit, qui sera alors connu comme une Personne divine. Il sera « l’autre Consolateur », qui demeurera avec eux et, plus encore, en eux, et cela « éternellement » (Jean 14 : 16-17 ; Rom. 8 : 9 ; 2 Tim. 1 : 14) !
            Le Père nous donne l’Esprit et l’envoie au nom du Seigneur Jésus (Jean 14 : 16 ; 26) ; Jésus Lui-même nous envoie le Consolateur (Jean 16 : 7), qui vient du Père et de la part du Père (Jean 15 : 26). Quelle grâce de Dieu, que depuis bientôt 2 000 ans, il y a toujours eu une Personne divine avec les hommes ! En effet, Jésus, le Fils de Dieu, la Parole éternelle, « est devenu chair et a habité (séjourné) au milieu des hommes (Jean 1 : 14). Et, peu de temps après qu’Il soit remonté au ciel (10 jours), l’Esprit Saint, objet de la promesse divine, est venu à son tour sur la terre, bien que non sous une forme visible, pour habiter avec les croyants - en eux (Éph. 1 : 13) et dans l’Assemblée (Éph. 2 : 22). Lorsque le Seigneur Lui-même viendra chercher les siens, appelant à Lui morts et vivants (1 Thes. 4 : 16-17), le Saint Esprit, qui est dans les croyants et dans l’Assemblée, partira avec eux au ciel.

                        Le Christ Jésus et le Saint Esprit
            
Environ 700 ans avant la manifestation de Dieu en chair parmi les hommes, dans la Personne du Fils, Ésaïe avait prophétisé : « l’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (És. 11 : 1-2). Le prophète annonçait ainsi que l’Esprit de Dieu, dans 7 caractères distincts, « reposerait » (le mot signifie : se reposerait, s’installerait et demeurerait) sur Celui qui « sortira du tronc d’Isaï », le Fils de David.
            Lorsque la Parole « devint chair » (Jean 1 : 14), cette prophétie s’est accomplie. Les caractères de l’Esprit Saint ont été manifestés en perfection en Jésus Christ. Il est dit de Lui, l’Homme parfait, que « toute la plénitude de la déité s’est plu à habiter en lui » (Col. 1 : 19). Cela signifie que Dieu le Père et Dieu le Saint Esprit et Dieu le Fils (c’est la déité, Dieu dans la plénitude de son être), ont trouvé leur plaisir à habiter et habitent à toujours dans le corps de l’Homme Christ Jésus (Col. 2 : 9). Nous aimons à considérer, au début de l’évangile de Luc (l’évangile du Fils de l’homme), comment le Saint Esprit est en Jésus et avec Lui :
                  - Celui qui est né de Marie, saint, le saint Enfant (Luc 1 : 35), a été conçu de l’Esprit Saint (voir Matt. 1 : 20) ;
                  - L’Esprit Saint descend sur Lui au baptême de Jean (Luc 3 : 22) ;
                  - Jésus est « plein de l’Esprit Saint » (4 : 1) - remarquons qu’il n’est pas dit simplement « rempli » ;
                  - Il est « mené par (ou : dans la puissance de) l’Esprit dans le désert au moment de la tentation (4 : 1) ;
                  - Il s’en retourne en Galilée pour son ministère, « dans la puissance de l’Esprit » (v. 14) ;
                  - Il témoigne du fait que « l’Esprit du Seigneur » est sur Lui afin d’annoncer l’évangile (v. 18).
            Et Pierre rappellera aux Juifs comment « Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance » ; lorsqu’Il allait sur la terre d’Israël « faisant du bien à tous… car Dieu était avec lui » (Act. 10 : 38), chassant les démons « par l’Esprit de Dieu » (Matt. 12 : 25).
            À la fin de sa vie parfaite sur la terre, c’est en pleine obéissance à la volonté de Dieu et dans un entier dévouement à son Père, que Christ, dans sa pureté et sa sainteté absolues, « par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 : 14). C’est enfin par la puissance de l’Esprit que Jésus a été ressuscité (1 Pi. 3 : 18) et « selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts », qu’Il a été « démontré (ou : établi) Fils de Dieu » (Rom. 1 : 4).

                        Les opérations du Saint Esprit
            
Que fait le Saint Esprit, quelle est son activité sur la terre en faveur des croyants et de l’Assemblée de Dieu, sans cesse, jusqu’à notre enlèvement au ciel ? Tout d’abord, Il est Celui duquel le croyant est scellé lorsqu’Il a cru (Éph. 1 : 13) ; Il est aussi les arrhes de notre héritage céleste à venir (v. 14 ; 4 : 30). Enfin, le croyant est oint de l’Esprit (1 Jean 2 : 20, 27 – voir la note). Ces trois faits liés au Saint Esprit se trouvent regroupés dans un verset de la deuxième épître aux Corinthiens, où nous lisons : « Or celui… qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a marqués de son sceau et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs » (2 Cor. 1 : 21-22).
            Nous pouvons citer quelques-unes des nombreuses activités du Saint Esprit, sans pouvoir les développer dans ces quelques lignes. Mais puissions-nous nous arrêter pour méditer dans nos cœurs sur ce que cette Personne divine accomplit sans cesse en faveur des croyants et de l’Assemblée :
                  - C’est par le Saint Esprit que les croyants ont été « baptisés… pour être un seul corps », un corps vivant de la vie de Christ qui en est la Tête - et tous les croyants en sont les membres ;
                  - C’est Lui, l’Esprit de puissance, qui donne des dons de grâce aux hommes, pour l’édification de l’Assemblée et des croyants, selon qu’il Lui plaît : parole de sagesse, de connaissance, foi (confiance en Dieu qui permet de surmonter les difficultés), prophétie, discernements d’esprits (afin de connaître les pensées de Dieu), d’autres encore, qui étaient donnés au début du christianisme (1 Cor. 12 : 4-11 ; 12-13) ;
                  - Il nous enseigne toutes choses et nous rappelle tout ce que Jésus a dit, toutes ses paroles de grâce, d’encouragement de consolation, d’édification, que nous trouvons dans les Évangiles (Jean 14 : 26) ;
                  - Il rend témoignage de Jésus (Jean 15 : 26 ; voir Apoc. 19 : 10b) ;
                  - Il nous conduit dans toute la vérité – « selon que la vérité est en Jésus » (Éph. 4 : 21) ;
                  - Il dit « ce qu’il a entendu » (concernant la Personne de Jésus), et Il le glorifie, parce qu’Il prend et reçoit de Lui, et nous l’annonce (Jean 16 : 13-14) ;
                  - Il annonce les choses qui vont arriver (voir Apoc. 1 : 19) ;
                  - Il nous est en aide dans notre faiblesse, intercédant pour nous, selon Dieu, lorsque nous ne savons pas comment prier (Rom. 8 : 26) ;
                  - Il rend vivante la Parole de Dieu et, par sa puissance, Son ministère dans le croyant devient un canal de bénédiction pour d’autres (Jean 4 : 38-39).

            Ayant le Saint Esprit en nous comme puissance de vie, si nous Le laissons agir librement en nous, nous pouvons :
                  - marcher par l’Esprit (Gal. 5 : 16) ;
                  - être conduits par l’Esprit (v. 18) ;
                  - porter le fruit de l’Esprit (v. 22) ;
                  - vivre par l’Esprit (v. 25).

            Mesurons-nous la valeur d’une telle promesse et d’un tel don ? Le connaissons-nous quelque peu (Jean 4 : 10) ? Réalisons-nous la présence de cet hôte divin en nous et dans l’Assemblée ? Qu’Il nous soit accordé de vivre davantage dans la conscience que le Saint Esprit de Dieu, Personne divine, demeure en nous, depuis que nous avons cru, dans toute notre vie ensuite sur la terre, et éternellement lorsque nous serons entrés dans la maison du Père de notre Seigneur Jésus Christ.
            Qu’ainsi nous puissions vivre quelque peu à la gloire et à l’honneur de Celui qui, dans sa grâce immense, nous a accordé ce grand don de l’Esprit Saint, en nous et avec nous éternellement.

                      Elle est en toi, la source du bonheur ;
                      
En toi qui seul es amour et lumière.
                      
Que ton Esprit, sans cesse, ô notre Père !
                      
Règle nos pas et garde notre cœur.
                                         
(Hymnes & Cantiques n° 69, str. 3)

Conclusion : « Ne craignez pas » (Agg. 2 : 5b)
            Comme le peuple revenu de la déportation autrefois, écoutons la voix de notre Dieu et craignons-Le (Agg. 1 : 12). Il y a pour nous de merveilleuses promesses, une ferme assurance d’avoir avec nous et en nous le Seigneur, sa Parole et son Esprit. Son amour parfait chassera toute crainte de notre cœur, sa Parole encouragera et affermira notre foi dans les difficultés, la puissance de sa force palliera notre faiblesse (Éph. 6 : 10), les « mains lassées » seront fortifiées (Héb. 12 : 12) pour bien faire.
            Alors, notre petit nombre, notre faiblesse et nos difficultés ne seront plus un obstacle ou une retenue pour travailler à l’édification de la maison spirituelle de Dieu. Nous pourrons y apporter « de l’or, de l’argent, des pierres précieuses », à l’honneur et à la gloire du Seigneur et en bénédiction pour les saints - tout ce qui est de Christ et résiste au feu, et permet d’édifier sur le fondement, qui est Lui-même (1 Cor. 3 : 11-12).
            « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Chers amis croyants, une récompense pour ce travail nous sera bientôt donnée, que nous pourrons avec joie et reconnaissance, déposer aux pieds de Celui qui en est digne, notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ, « auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Héb. 13 : 21).


Ph. Fuzier – mars. 2025