L’exemple de Timothée (3)
Rechercher les intérêts de Christ
« J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu ce qui vous concerne. Car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude pour ce qui vous concerne ; en effet, tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. Mais vous savez que Timothée a été connu à l’épreuve : il a servi avec moi pour l’évangile comme un enfant sert son père. J’espère donc l’envoyer dès que j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires » (Phil. 2 : 19-23).
L’assemblée à Philippes était en danger : deux sœurs âgées étaient en désaccord. De telles difficultés peuvent survenir ! Paul envisage alors d’envoyer Timothée dans cette assemblée.
Pourquoi lui ? D’abord, sans doute parce que Timothée était avec Paul et Silas lors de leur première visite à Philippes : ce n’était donc pas un inconnu pour cette assemblée (voir Act. 16). Ensuite, parce que Paul reconnaît ses progrès ; il le cite même en exemple d’humilité et rend honneur à son caractère ferme. Il sait que ce jeune frère, aussi proche de lui qu’un fils, a comme lui un véritable et sincère intérêt pour l’état spirituel des croyants.
Timothée montre de précieuses qualités. Il ne cherche pas à se faire un nom, une place, à satisfaire des ambitions à travers le service qu’il exerce dans les assemblées. Il recherche exclusivement les intérêts du Seigneur Jésus et des siens. Il prend ses responsabilités.
On peut le comparer à Joseph qui, autrefois, pouvait dire : « Je cherche mes frères » (Gen. 37 : 16), à l’image de Jésus, qui est venu nous chercher là où nous étions. En partant de la maison de son père à la recherche de ses frères, Joseph n’a pas obéi à ses propres intérêts. Jésus a abandonné la gloire du ciel pour venir marcher parmi nous et mourir à cause de nous. Timothée, à Philippes, devait rechercher les intérêts des autres, et non les siens. Dans le monde, chacun cherche ses intérêts. Que chaque frère, chaque sœur qui sert, puisse montrer le même esprit d’abnégation que celui de Timothée. « Que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres » (Phil. 2 : 3-4).
Être un homme de Dieu dans un temps de déclin
« Je te rappelle de ranimer le don de grâce de Dieu, qui est en toi… Possède un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi… Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus… Étudie-toi à te présenter à Dieu : approuvé, ouvrier qui n’a pas à avoir honte… Fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur… Prêche la parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et doctrine… Sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service » (2 Tim. 1 : 6, 13 ; 2 : 1, 15, 22 ; 4 : 2, 5).
Paul écrit cette lettre à Timothée – sa dernière épître qui nous soit conservée dans la Parole de Dieu – alors qu’il est de nouveau en prison à Rome. Cette fois, il attend d’être exécuté : « le temps de mon départ est arrivé » (4 : 6). De plus, dans la province d’Asie – dont Éphèse était la capitale, là où Paul et Timothée avaient beaucoup travaillé et où Paul avait passé trois ans (voir Act. 20 : 31) –, tous s’étaient détournés de Paul et de la vérité qu’il avait si fidèlement enseignée. Humainement parlant, les choses étaient donc très tristes et Timothée avait bien des raisons d’être découragé.
Mais Paul l’encourage à « ranimer le don de grâce de Dieu » qui est en lui et lui donne des recommandations claires quant à ce qu’il fallait faire dans un tel temps de déclin. Nous en avons quelques-unes dans les versets ci-dessus, et elles sont aussi très actuelles pour nous.
Par-dessus tout, l’œuvre devait se poursuivre. Dieu demeure toujours fidèle, car Il ne peut pas se renier lui-même (2 : 13). Aussi Paul encourage non seulement Timothée à accomplir pleinement son service avec patience et fidélité, en se fortifiant dans le Seigneur, mais il lui demande aussi de transmettre ce qu’il avait entendu de lui « à des hommes fidèles qui soient capables à leur tour d’en instruire d’autres » (2 : 2).
Relisons cette épître en portant une grande attention aux instructions données dans une période qui correspond tellement à ce que nous vivons aujourd’hui ! Dieu recherche des hommes qui soient accomplis, mûrs, connaissant bien les Écritures, veillant à se séparer du mal, étant ainsi des hommes de Dieu bien « préparés pour toute bonne œuvre » (voir 2 : 21 ; 3 : 17). Faisons-nous partie de ces hommes ou femmes « de Dieu » (voir 1 Tim. 6 : 11) ? Veillons-nous à transmettre ce que nous avons reçu à d’autres ?
« LE SEIGNEUR EST PROCHE » (28/03, 11/04/2024) www.labonnesemence.com