Des progrès dans la vie chrétienne
Apprendre à l’écoute du Seigneur (Matt. 11 : 29)
Désirer la prospérité de notre âme (3 Jean 2)
Croître et abonder en amour (1 Thes. 3 : 12)
Croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ (2 Pi. 3 : 18)
Le Seigneur Jésus nous appelle à Le suivre lorsque nous avons cru en Lui. En restant à l’écoute de notre Maître et en suivant son exemple, nous apprendrons à son école. Nous pourrons alors faire des progrès, si nous sommes prêts à Le laisser nous instruire et nous diriger.
Apprendre à l’écoute du Seigneur (Matt. 11 : 29)
Ma vie est-elle une réponse à l’appel de mon Sauveur ? Suis-je prêt(e) à Lui en laisser la direction et à marcher à sa suite ? Ai-je entendu son appel : « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? » (Jér. 30 : 21).
Il est mon Sauveur, qui m’a aimé(e) et a donné lui-même sa vie pour moi (Gal. 2 : 20). Il est aussi mon Seigneur, qui a un droit sur ma vie, car Il m’a acheté(e) par son sang (1 Pi. 1 : 18-19). Plus je Le connaîtrai, plus Il aura de valeur pour moi, et plus il me paraîtra facile de Le suivre de tout mon cœur.
Alors que beaucoup de voix se font entendre autour de moi, je dois prendre le temps de m’arrêter pour écouter la voix du bon Berger. Il marche devant ses brebis, et elles « le suivent, car elles connaissent sa voix » (Jean 10 : 4). Il peut me garder de prêter l’oreille à « la voix des étrangers » (v. 5). « Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2 Cor. 11 : 14), et je dois fuir énergiquement tout ce qui n’apporte pas la personne de Christ en vérité.
Si mon âme est nourrie de Lui et si elle demeure dans sa communion, je pourrai dire comme David dans le désert de Juda : « Mon âme s’attache à toi pour te suivre » (Ps. 63 : 9). Il avait dit tout d’abord : « Mon âme a soif de toi... dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63 : 2). Dieu a répondu à ce besoin vital de David, car il dit ensuite : « Mon âme est rassasiée… » (v. 6). Il peut alors « chanter de joie » (v. 8), attaché à son Dieu et prêt à Le suivre.
Il y aura dans ma vie des choix à faire, peut-être des choses auxquelles je devrai renoncer. Mais obéir au Seigneur m’apportera une joie et une paix qui dépasseront de loin ce que j’aurai pu abandonner : « Il appartient à l’Éternel de te donner beaucoup plus que cela », a dit Dieu au roi Amatsia (2 Chr. 25 : 9),
Ainsi, être disciple du Seigneur Jésus signifie apprendre de Lui et L’imiter. Ce ne sera possible qu’en observant, à travers la lecture des évangiles, comment Lui-même a vécu. Comme à ses disciples, Il dit à chacun de nous, croyants : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger » (Matt. 11. 29-30).
Désirer la prospérité de notre âme (3 Jean 2)
En écrivant sa troisième épître adressée à Gaïus, l’apôtre Paul lui disait : « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère » (3 Jean 2). N’est-ce pas ce que nous pouvons nous souhaiter aussi entre croyants, en priant les uns pour les autres et en nous exhortant l’un l’autre à faire des progrès ? Paul dit aussi aux Colossiens : « Épaphras… combat toujours pour vous par ses prières, afin que vous demeuriez parfaits et bien assurés dans toute la volonté de Dieu » (Col. 4 : 12).
Jean désirait tout d’abord pour Gaïus la croissance spirituelle (que son âme prospère), et d’autre part qu’il soit en bonne santé. Pensons-nous à prier pour ce premier point : la prospérité spirituelle de nos frères et sœurs ? Certains sont peut-être très occupés par leur travail ou par leurs charges familiales. Demandons à Dieu de leur donner de pouvoir « travailler paisiblement » (2 Thes. 3 : 12), ayant l’esprit dégagé de trop de soucis et pouvant s’occuper des intérêts du Seigneur.
Joseph n’a pas été seulement un homme prospère dans les jours de son élévation, lorsqu’il a été gouverneur de l’Égypte (Gen. 39. 23) ; il l’était déjà dans les jours de son humiliation, comme esclave, puis comme prisonnier : il était alors « un homme qui faisait tout prospérer » (v. 2).
H. Smith a écrit : « Les épreuves et les peines, les pertes et les difficultés, les chemins caillouteux et les sombres vallées seront des occasions où nous pourrons faire des progrès si nous nous souvenons que Dieu a un plan défini pour nous dans la gloire ; en attendant, il s’occupe de nous selon ce qu’il s’est proposé pour notre bien. À la lumière de ses plans d’amour, nous pourrons nous soumettre à ce qu’Il a prévu pour nous, et parce que nous nous soumettons, le Seigneur sera avec nous comme l’Éternel était avec Joseph. Et ainsi, nous prospérerons de cette prospérité qui est au-dessus de tout – celle de l’âme ».
Croître et abonder en amour (1 Thes. 3 : 12)
En écrivant aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul leur dit : « Que le Seigneur vous fasse croître et abonder en amour les uns envers les autres et envers tous… pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté » (1 Thes. 3 : 12-13). « La volonté de Dieu », c’était leur sainteté [ou : leur sanctification] » (4 : 3). Ils devaient veiller à se garder purs, à « posséder leur propre corps en sainteté et en honneur » (v. 4). Notre corps ne nous appartient plus : il est devenu, au moment de notre conversion, le « temple du Saint Esprit » (1 Cor. 6 : 19). « L’Esprit de sainteté » (Rom. 1 : 4) nous fait grandir dans la sainteté pratique et peut nous garder dans la pureté. « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas la convoitise de la chair » (Gal. 5 : 16). Nous avons encore en nous la « chair », mais nous devons la tenir dans la mort : « ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (v. 24).
Après avoir montré les dangers d’un amour charnel (voir 1 Thes. 4 : 3-8), l’apôtre Paul parle de l’amour fraternel selon Dieu : « Au sujet de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous écrive, car vous-mêmes vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre… » (v. 9). Après ce beau témoignage, il peut paraître surprenant qu’il adresse encore, à ces croyants devenus « des modèles pour tous ceux qui croient » (1 : 7), une exhortation à progresser : « Mais nous vous exhortons, frères, à faire de plus en plus de progrès… » (v. 10). Paul adressait à Dieu une prière semblable en faveur des Philippiens : « Que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, pour que vous discerniez les choses excellentes » (Phil. 1 : 9-10).
Comme ces croyants qui avaient à croître dans la sainteté pratique et dans l’amour, apprenons nous-mêmes du divin Maître comment « il faut marcher pour plaire à Dieu » (1 Thes. 4 : 1) et attachons-nous humblement à faire « de plus en plus de progrès ».
Croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ (2 Pi. 3 : 18)
Cette dernière exhortation de l’apôtre Pierre a toute son importance pour chacun de nous, bien-aimés rachetés du Seigneur. Qu’en est-il de notre croissance dans la connaissance de notre Sauveur et Seigneur ? Avons-nous, comme Paul, le désir de « le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (Phil. 3 : 10) ? Cet apôtre, qui nous appelle à être ses imitateurs (v. 17), dit aussi : « Je considère toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur » (v. 8). Une vraie connaissance de sa Personne nous amènera à mieux L’aimer, à « marcher comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6) et à Le glorifier dans notre vie. Marie de Béthanie avait une profonde connaissance de son Seigneur, supérieure même à celle des disciples qui vivaient pourtant près de leur Maître. Cette connaissance, elle l’avait acquise lorsqu’elle était assise aux pieds de Jésus, écoutant sa parole (Luc 10 : 39). Dans la scène rapportée dans le chapitre 12 de l’évangile de Jean, elle a su choisir le bon moment, avant la mort de Jésus à la croix, pour oindre ses pieds avec « une livre de parfum de nard pur de grand prix » (v. 3). Quelle réelle croissance spirituelle a-t-elle montrée là ! D'autres femmes ont voulu également rendre cet honneur au Seigneur, mais elles sont arrivées trop tard (Luc 24 : 1-3).
Le parfum répandu par Marie sur les pieds du Seigneur rappelle celui qui est mentionné dans le Cantique des cantiques : « Ton nom est un parfum répandu » (1 : 3). Arrêtons-nous pour considérer la vie et le service de Jésus, entièrement consacré à Dieu, et contemplons-Le donnant sa vie sur la croix. Sachons alors offrir, par Lui, « sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15).
Ayant ainsi devant les « yeux de notre cœur » (Éph : 1 : 18) la grandeur de Celui qui « nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » (Éph. 5 : 2), nous pourrons dès maintenant Le louer et L’adorer, en attendant d’accomplir ce service dans le ciel, lorsque Lui seul remplira tous nos cœurs.
A. F