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                                 Pourquoi tardes-tu ? (2)

Lecture proposée : Actes 22 : 1-21

             Pourquoi tardes-tu à venir contempler ce Sauveur adorable tel que nous Le montre la Parole, dans sa soumission, sa dépendance, son obéissance, dans son humanité parfaite, dans sa joie à accomplir la volonté de son Père – à Le voir lui-même dans son amour déployé envers tous, petits, faibles, malades, affligés, éprouvés, découragés, humiliés, dans son dévouement, mais aussi dans ses perfections et dans ses gloires. Tu es exhorté(e) à Le voir, à Le contempler, à fixer les yeux sur Lui, à Le considérer, glorieux à la droite de Dieu son Père. Puis, dans le calme, comme Marie assise à ses pieds et L’écoutant (Luc 10 : 39), toi aussi prête une oreille attentive à sa voix, la voix de Celui qui révèle le Père, la voix du bon Berger qui sait et connaît tout ; demeure à l’écoute et ferme ton oreille aux mille voix humaines et mondaines qui te sollicitent.

            Comme l’Israélite recueillait chaque matin la manne en proportion de ce qu’il pouvait manger (Ex. 16 : 16), ne tarde pas – si tu ne le fais pas encore – à prendre quotidiennement dans l’Écriture, la provision nécessaire à la nourriture de ton âme.

            N’est-ce pas pendant ta jeunesse, dans la possession de ces facultés que le Créateur t’a accordées – c’est entre 15 et 30 ans que la mémoire est fidèle et retient – que tu peux étudier et sonder les Écritures, guidé par le Saint Esprit et dans un esprit de prière ? Ah ! ne tarde pas ! Si tu savais comme on regrette d’avoir gaspillé trop de jours pendant ses jeunes années.

            Pourquoi tardes-tu à te séparer de ce qui entrave ta vie spirituelle, qui retarde sa croissance, qui empêche son développement – à trancher ce qui constitue un obstacle à ta communion avec le Seigneur et te retient douloureusement loin de Lui : une compagnie qui t’entraîne, une affection qui t’enchaîne, un projet que tu caresses, un objet que tu convoites, un pardon que tu n’as pas accordé ou que tu n’as pas sollicité…

            Pourquoi tardes-tu à répondre au désir du cœur du Seigneur en t’approchant de sa Table ? Attends-tu d’être parfait(e) ? As-tu simplement négligé ? Es-tu resté(e) dans l’indifférence ou dans l’ignorance ? Voudrais-tu conserver encore une certaine liberté ? Il attend, Lui, ton geste en réponse à son sacrifice d’amour ; les jours s’écoulent, veux-tu Le faire attendre encore ? Tu sais qu’Il revient ; serais-tu de ceux qui ont entendu mais qui n’ont pas écouté, qui n’ont pas obéi : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22 : 19) ? « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Cor. 11 : 26).

            Pourquoi tardes-tu à venir à Jésus avec ton fardeau, ta tâche quotidienne, le souci de tes études ou de ton stage de formation, tes déceptions, tes raisonnements, tes murmures, tes élans, tes sympathies. C’est à toi aussi que le Seigneur répète : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi… » (Matt. 11 : 28-29). Oui, c’est de Lui que tu peux apprendre : Il est le divin Maître, le parfait Enseignant. Mais Il veut aussi se charger de ce qui trop lourd pour toi afin que tu ne sois plus écrasé(e), mais valide et léger pour te lever et partir avec confiance en avant. Viens à lui et parle-lui ; « fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce » (Cant. 2 : 14). Dis-Lui tout. Lui seul comprend et agit en puissance et en divine sympathie. Il veut que le souhait de l’apôtre Paul pour les Colossiens s’accomplisse aussi pour toi : « Que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu ; étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire » (Col. 1 : 9-11).

            Pourquoi tardes-tu à accomplir le service que le Seigneur te demande, car toi aussi tu as un service, service d’adoration, service dans l’église locale, à remplir dans la dépendance de l’Esprit ; service d’intercession envers ceux qui sont près et ceux qui sont loin, ceux qui te sont chers et ceux que tu ne connais pas mais que tu aimes en Jésus. Tu as prié pour ton ami(e) croyant(e), un(e) camarade, un(e) voisin(e), un(e) malade, un(e) affligé(e) - c’est bien, mais maintenant pourquoi tardes-tu ? Lève-toi et va ! Le Seigneur mettra ses paroles dans ta bouche ; va parler de Lui, ton Sauveur, car tu deviens responsable de cette personne en difficulté ou en détresse. Va porter la Parole, le dépliant évangélique, le verset, le court mais pressant message. Tu penses peut-être que c’est le rôle du missionnaire, du colporteur, d’un chrétien âgé. Retrouve l’âge d’Ésaïe, de Jérémie, quand Dieu leur parle (És. 6 ; Jér. 1).

            Reste en contact avec le Maître, tout près de Lui, demeurant dans le sanctuaire. À l’extérieur le sacrificateur ne voyait que la lumière du soleil, lumière naturelle. Dès qu’il pénétrait dans le lieu saint, quand il en franchissait le seuil, la lumière du chandelier seul l’éclairait. C’est cela qu’il te faut : la lumière divine.

            Après sa rencontre avec le Seigneur, l’apôtre Paul a obéi à la parole d’Ananias. Ne veux-tu pas toi aussi, ne plus attendre, mais obéir au « Fils de Dieu qui t’a aimé et s’est livré lui-même pour toi » (Gal. 2 : 20) ?

            Pourquoi tardes-tu ? Lève-toi.

D’après H. Jean