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Pourquoi tardes-tu ? (1)


Lecture proposée : Actes 22 : 1-21


            En route vers Damas pour rechercher les chrétiens et les amener à Jérusalem liés de chaînes afin qu’ils soient jetés en prison, Saul est brutalement arrêté lorsqu’une lumière « brilla du ciel autour de lui comme un éclair » (Act. 9 : 3). Jésus lui parle, le Seigneur qui a été dans les souffrances et qui est maintenant dans la gloire. Le Seigneur qui s’identifie avec les siens persécutés, et dont les brèves paroles, comme un poignard, percent le cœur du persécuteur. Aveugle « à cause de la gloire de cette lumière », Saul est amené à Damas, et là, dans le jeûne et la prière, il attend.
            C’est alors qu’Ananias, « homme pieux », lui est envoyé par Dieu. Il recouvre la vue et entend ces paroles : « Le Dieu de nos pères t’a choisi à l’avance pour connaître sa volonté, pour voir le Juste et entendre une voix de sa bouche ; car tu lui seras témoin, auprès de tous les hommes, de tout ce que tu as vu et entendu. Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi… » (Act. 22 : 14-16).
            Le futur apôtre obéit à cette injonction et nous le voyons « aussitôt »  se mettre à « prêcher Jésus dans les synagogues, disant que Lui est le Fils de Dieu » (Act. 9 : 20), et cela durant « bien des jours » (v. 23). Il fallait sans retard se lever, être baptisé, prêcher. Le temps pressait et Dieu demandait des actes à celui qui, pendant trois jours, était resté en prière et dans l’affliction en sa présence.

            Après le rappel du choix souverain de Dieu et de ses buts à son égard, l’apôtre entend la question incisive d’Ananias : « Et maintenant, pourquoi tardes-tu... ? ». Elle pénètre en lui comme une flèche. Est-elle aussi une flèche pour nos cœurs et nos consciences, jeunes ami(e)s croyant(e)s ?

            Comme Saul, n’avons-nous pas été « choisis dès le commencement » (2 Thes. 2 : 13), pour connaître la volonté de Dieu révélée dans sa Parole ? Si, pour être apôtre, il fallait avoir vu le Seigneur (Act. 1 : 21-22 ; 1 Cor. 1 : 9), nous aussi, en quelque manière, nous avons vu le seul Juste, à cause de nos péchés, cloué sur la croix infâme par la main d’hommes iniques. Nous Le voyons encore dans la Parole de Dieu, suivre son douloureux chemin de la crèche à la croix, puis être élevé au ciel d’où Il est venu. Nous entendons les « paroles de grâce » qui sortent de sa bouche (Luc 4 : 22). « La grâce est répandue sur tes lèvres » (Ps. 45 : 2) ; mais elles résonnent aussi, les paroles qui nous appellent à Le suivre dans un chemin de souffrance, de renoncement mais de joie intérieure. Dans les circonstances les plus éprouvantes, quel témoin allait être l’apôtre pendant toute sa vie ici-bas, au service de ce Maître qu’il avait rencontré et dont il avait apprécié la grâce !

            Là où le Seigneur nous place, ne voulons-nous pas être ses témoins, touchés par son amour, malgré notre faiblesse ? Écoutons la question et l’injonction qui suit : « Pourquoi tardes-tu ? Lève-toi... ».


D’après H. Jean


À suivre (lundi prochain)