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L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé


« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu » (Ps. 34 : 19)
« Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié » (Ps. 51 : 19)
« Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, mais aussi avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (És. 57 : 15)
« C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole » (És. 66 : 2)

            Dieu nous montre clairement dans sa Parole l’esprit et l’attitude de cœur qui Lui sont agréables. Il y a plusieurs passages où l’Esprit de Dieu nous dit quel type de comportement plaît au cœur de Dieu et quelles sont les bénédictions qu’Il a promises pour une telle attitude. Le but de cet article est de méditer sur quatre passages de l’Ancien Testament qui montrent l’attitude qui convient à chacun d’entre nous de nos jours. Si une telle attitude caractérise notre comportement, nous éprouverons la réalité des promesses que Dieu donne en rapport avec cet esprit qui Lui est si agréable.
            L’esprit et l’attitude que Dieu désire voir en nous, et qui sont mentionnés dans chacun des quatre passages que nous examinons, sont décrits dans les termes suivants : nos esprits et nos cœurs doivent être brisés, contrits et humiliés. Tout notre être, toute l’attitude de notre cœur est humiliée en présence de Dieu. Nous soumettons entièrement notre volonté à celle de Dieu. Nous ressentons profondément nos propres défaillances et nous menons deuil sur la douloureuse et mauvaise condition du peuple de Dieu. Non seulement nous pleurons et, comme Néhémie, nous menons deuil plusieurs jours, mais nous continuons dans la prière, comme le faisait ce fidèle serviteur du Seigneur : « Je te supplie, ô Éternel, Dieu des cieux, le Dieu grand et terrible, qui gardes l'alliance et la bonté envers ceux qui t’aiment et qui gardent tes commandements ! Je te prie, que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts, pour écouter la prière de ton serviteur que je fais aujourd’hui devant toi, jour et nuit, pour les fils d’Israël tes serviteurs, et la confession... concernant les péchés des fils d’Israël, que nous avons commis contre toi ; moi aussi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous avons très mal agi contre toi, et nous n’avons pas gardé les commandements et les statuts et les ordonnances que tu as commandés » (Néh. 1 : 4-7).
            Si nous approchons notre Dieu de cette manière, nous verrons ses promesses s’accomplir dans notre vie.


« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu » (Ps. 34 : 19)

            Deux premières promesses de Dieu sont mentionnées dans ce verset :

                        - Dieu est proche de nous
            Si le Seigneur voit un cœur ainsi brisé, Il lui dit : « Je suis proche ». Les disciples sur le chemin d’Emmaüs ont demandé au Seigneur : « Reste avec nous, car le soir approche et le jour a baissé » (Luc 24 : 29). Considérant l’état du témoignage du Seigneur sur la terre, ne devons-nous pas dire : « le soir approche » et le jour de la grâce « a déjà baissé » ? N’y a-t-il pas dans nos cœurs le même désir pour demander : « Seigneur, reste avec nous, sois proche de nous » ? Ce verset montre que l’attitude d’un cœur brisé a l’assurance de sa proximité.

                        - Je sauverai
            Lorsque nous voyons tant de tristesse, tant de problèmes et d’épreuves, comment réagissons-nous ? Cherchons-nous une « solution » de manière charnelle ? Nous n’en trouverons pas. Au contraire, nous risquons d’aggraver la situation. Mais peut-être que, comme l’apôtre Paul, nous en sommes au point où nous sommes « dans la perplexité » (2 Cor. 4 : 8), c’est-à-dire « ne voyant pas d’issue apparente ». Si, dans une telle situation, nous avons vraiment un esprit contrit devant le Seigneur, alors Il nous sauvera, Il nous montrera le chemin de sorte que nous pourrons ajouter, comme l’apôtre, « mais non pas sans ressource ». Le Seigneur nous montrera un chemin. Ce ne sera peut-être pas le chemin le plus facile, mais nous aurons la certitude que c’est son chemin (Ps. 86 : 11).


« Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié » (Ps. 51 : 19)

            Ce verset contient deux autres bénédictions :

                        - Un sacrifice agréable à Dieu
            Ce verset du Psaume 51 est précédé des mots suivants : « Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, autrement j’en donnerais : l’holocauste ne t’est pas agréable» (v. 18). Plusieurs passages de l’Ancien Testament montrent que Dieu ne prenait pas plaisir aux sacrifices offerts dans une mauvaise attitude d’esprit. Quelques citations l’illustrent. « L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (1 Sam. 15 : 22). « Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ? Sacrifie à Dieu la louange, acquitte-toi de tes vœux envers le Très-haut » (Ps. 50 : 13-14).
            Dans le livre de Malachie, où la mauvaise condition du peuple de Dieu était très grave, Dieu dit clairement : « Je ne prends pas plaisir en vous, dit l’Éternel des armées, et l’offrande, je ne l’agréerai pas de vos mains » (Mal. 1 : 10). Dans ce contexte, nous pouvons nous rappeler qu’au Psaume 51, Dieu dit qu’il y a un sacrifice qu’Il acceptera : l’attitude contrite d’un esprit brisé. Non seulement le corps du croyant doit être « un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom. 12 : 1), mais notre attitude de cœur est également très précieuse pour Lui.

                        - Je ne vous mépriserai pas
            Le genre d’attitude que nous considérons est celle que le monde méprise. Ceux qui se rassemblent au seul nom du Seigneur Jésus ici ou là peuvent être littéralement « deux ou trois », et en train de se lamenter humblement sur la condition humiliante du témoignage chrétien : ils ne sont souvent aux yeux du monde religieux qu’un témoignage pauvre et méprisé. Mais le Psalmiste pouvait dire : « Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié ». Son approbation n’est-elle pas ce que nous devrions vraiment apprécier ?


« Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, mais aussi avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (És. 57 : 15)

            Dieu se présente comme Celui qui est haut et élevé, dont le nom est Saint. Et quand Il dit qu’Il habite le lieu haut et saint, habitant l’éternité, nous pouvons facilement le comprendre. Il est le Saint, habitant « la lumière inaccessible » (1 Tim. 6 : 16). Salomon a posé à juste titre la question suivante : « Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir » (1 Rois 8 : 27). N’est-ce pas un sujet d’adoration de découvrir qu’il existe un autre lieu où Dieu demeure ?

                        - J’habiterai avec vous
            « J’habite ... avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit ». Dieu promet sa présence et sa communion. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 : 23). En reliant ces deux versets, on pourrait dire que, lorsque notre amour pour le Seigneur se manifeste dans l’obéissance à sa Parole, dans une bonne attitude d’esprit et de cœur, nous ferons l’expérience de cette communion personnelle avec le Père et le Fils. En vérité, « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et cela nous vous l’écrivons afin que votre joie soit complète » (1 Jean 1 : 3-4).

                        - Je ferai revivre
            Cette communion intime de l’âme avec Dieu se traduit par la joie et un renouveau de vie. Si Dieu promet de faire revivre, la foi peut dire avec confiance avec le psalmiste : « Toi qui nous as fait voir de nombreuses et amères détresses, tu nous redonneras la vie » (Ps. 71 : 20). « Si je marche au milieu de la détresse, tu me feras vivre » (Ps. 138 : 7). Le moyen que Dieu utilise pour nous faire revivre est généralement sa Parole : « Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre » (Ps. 119 : 93). Cet encouragement très personnel dans la communion avec Dieu renforcera le désir dans nos cœurs que tout le peuple de Dieu soit ranimé, et c’est pourquoi nous prions, toujours au vu de notre faiblesse et de nos manquements : « Éternel, ravive ton œuvre » (Hab. 3 : 2).


« C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole » (És. 66 : 2)

            Nous avons ici une caractéristique supplémentaire de l’esprit que Dieu attend : celui qui « tremble à ma parole ». Nous avons déjà vu que la Parole nous fait revivre. Oui, nous pouvons nous réjouir en la Parole « autant qu’à toutes les richesses » Ps. 119 : 14), « comme un homme qui trouve un grand butin » (v. 162), car « tes témoignages… sont la joie de mon cœur » (v. 111). Mais d’un autre côté, c’est la sainte Parole de Dieu qui parle avec autorité à nos cœurs et à nos consciences. « Tremblons -nous » devant sa Parole et nous efforçons-nous de mettre notre vie en ordre selon elle ? Ou bien essayons-nous d’adapter la Parole de Dieu à notre comportement quand nous nous en sommes déjà éloignés en quelque mesure ?

                        - Je me tournerai vers toi
            Le Seigneur dit donc ici : s’il y a un cœur brisé et un esprit contrit qui reconnaissent l’autorité de « ma parole », alors je le regarderai avec l’approbation divine. « Les yeux de l’Éternel sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs supplications » (1 Pi. 3 : 12 ; Ps. 34 : 15).
            Élargissons une fois de plus notre regard et passons de notre situation personnelle au témoignage collectif pour Lui et pour le lieu où Il fait habiter son Nom. Même Salomon, le roi, avait le désir que Dieu se penche sur ce lieu : « Maintenant, mon Dieu, que tes yeux soient ouverts et que tes oreilles soient attentives à la prière qu’on fera de ce lieu-ci » (2 Chr. 6 : 40). Écoutons la réponse de Dieu à la prière de Salomon : « Maintenant, mes yeux seront ouverts et mes oreilles attentives à la prière qu’on fera de ce lieu... mes yeux et mon cœur seront toujours là » (2 Chr. 7 : 15-16). Non seulement mes yeux et mes oreilles, dit le Seigneur, mais aussi mon cœur se trouvent en ce lieu où les croyants sont rassemblés à mon Nom (Matt. 18 : 20). C’est certainement une pensée qui nous revivifie en ces derniers jours.


M. Vogelsang