Écouter la Parole de Dieu
Écouter avec attention
Écouter avec respect
Exprimer la louange à Dieu
Lecture proposée : Néhémie 8 : 1-8
Le livre de Néhémie nous transporte à l’époque où le reste fidèle juif revenu de la captivité à Babylone a reconstruit les murs de Jérusalem. Mais dans ce livre, il n’est pas question seulement de murailles et de portes – choses qui nous parlent de séparation. On y trouve aussi, de façon très caractéristique, le prix que la Parole de Dieu a pour son peuple et le respect qu’il montre pour elle.
Ce récit du chapitre 8 décrit un rassemblement remarquable de tout le peuple pour écouter la lecture du livre de la loi.
Il nous est dit que « tout le peuple prêtait l’oreille au livre de la Loi » (v. 3) ; Ils n’étaient pas indifférents à ce qui était lu, mais les oreilles et les cœurs étaient ouverts pour écouter et retenir ce que Dieu avait à leur dire. Il y a là une leçon importante pour nous.
Nous vivons dans un monde où beaucoup de voix parviennent à nos oreilles et cherchent à capter notre attention. Il est d’autant plus nécessaire de trouver des moments de tranquillité, où nous pouvons porter toute notre attention sur ce que Dieu veut nous dire. Les Israélites avaient « le livre de la loi », et nous avons la Bible, la révélation divine dans son entier. Boaz disait à Ruth : « Aie les yeux sur le champ qu’on moissonne » (Ruth 2 : 9), c’est-à-dire sur ce qui vient d’être coupé. Ce champ nous parle du lieu où, par la lecture et la présentation des Écritures, de la nourriture spirituelle est fournie.
Au sujet d’Esdras, le scribe, qui faisait ici la lecture, il est dit qu’il « avait disposé son cœur à rechercher la loi de l’Éternel, et à la faire, et à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (Esd. 7 : 10). Bel exemple pour nous d’une grande affection et d’un grand zèle pour la Parole de Dieu !
Dans les occasions où la Parole est lue et présentée, il nous arrive facilement d’être distraits. Nos pensées s’envolent vers des choses toutes différentes de celles dont Dieu veut nous parler. Il en est de même dans nos lectures personnelles, ou en famille. L’Ennemi cherche toujours à occuper nos pensées de choses inutiles et à détourner notre attention de ce qui est essentiel. Le Seigneur dit à Marthe : « Tu t'inquiètes et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée » (Luc 10 : 41-42). Marie était assise aux pieds de Jésus et L’écoutait. Pour un moment, elle avait laissé de côté tout le reste, et elle était attentive à ce que le Seigneur avait à lui dire à ce moment-là. Il est digne que nous Lui accordions une attention entière lorsqu’Il veut nous parler.
Au moment où Esdras a ouvert le livre, tout le peuple s’est levé (v. 5). Ils ont eu le sentiment qu’il était convenable de se tenir debout, et non assis, pour écouter ce qui allait être lu. On voit là le respect qu’ils avaient pour la Parole de Dieu. Cela aussi nous donne un enseignement. Connaissons-nous encore quelque chose de ce respect pour les Saintes Écritures, lorsque nous les écoutons et les lisons ? Cela concerne aussi bien nos lectures personnelles que celles qui ont lieu lorsque nous sommes rassemblés. La Bible n’est pas un livre ordinaire. C’est le message que Dieu adresse aux hommes. La conviction qu’il en est ainsi devrait nous conduire à une attitude adéquate lorsque nous lisons la Parole de Dieu. Par le prophète Ésaïe, Dieu fait dire à son peuple : « C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole » (És. 66 : 2). Nous sommes dans le temps de la grâce et non dans celui de la Loi, mais un immense respect pour la Parole de Dieu devrait toujours nous caractériser.
Nous ne voulons pas dire que nous devons toujours nous lever quand la Bible est lue. C’est notre attitude intérieure qui est surtout importante, et non notre attitude extérieure – bien que celle-ci soit facilement le reflet de ce qui se passe en nous. Ce qui est essentiel, c’est que nous soyons conscients que nous avons affaire à la Parole de Dieu. N’établissons pas de règles, mais rappelons-nous toujours qui est Celui qui nous parle quand nous la lisons. Bien souvent, des croyants très jeunes dans la foi ont un sentiment très marqué de l’attitude qui convient devant la Parole de Dieu.
Les Juifs revenus de Babylone sont bien conscients du privilège qu’ils ont d’entendre la lecture du livre de la loi. Esdras bénit l’Éternel, le grand Dieu, et tout le peuple confirme sa louange par Amen répété (v. 6). Comme signe renouvelé de leur respect, ils élèvent les mains vers le ciel, s’inclinent devant l’Éternel et se prosternent devant Lui, le visage contre terre.
Apprécions-nous le privilège de pouvoir entendre et réentendre la prédication de la Parole ? Remercions-nous le Seigneur, avant de l’ouvrir, pour la bénédiction qu’Il désire nous communiquer ? Une telle louange, exprimée par un ou plusieurs frères, sera confirmée par un Amen convaincu. Notre comportement extérieur peut bien différer de celui de ces Juifs, mais leur attitude morale nous est en exemple.
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Ce récit de Néhémie place devant vous, jeunes amis chrétiens, comme aussi devant nous tous, plus âgés, plusieurs questions :
- Dans notre vie de croyants, connaissons-nous des moments où, réveillés par la Parole de Dieu, nous nous tenons d’un seul cœur devant notre Seigneur pour écouter ce qu’Il a à nous dire ?
- Savons-nous choisir la « bonne part », comme Marie, et nous asseoir aux pieds de notre Sauveur pour apprendre ce qu’Il veut nous enseigner ? Ou bien, lorsque la Parole de Dieu est lue et exposée, sommes-nous occupés des choses de tous les jours – et perdons-nous par là ce que le Seigneur veut nous dire ?
- Avons-nous du respect pour la Parole de Dieu, lorsque nous l’écoutons ou la lisons ? Sommes-nous bien conscients qu’il ne s’agit pas d’un livre quelconque, mais du Livre unique qui nous fait connaître ce que Dieu a révélé ?
- Vivons-nous des moments de communion fraternelle dans lesquels, à la suite de ce qui a été lu et expliqué dans la Parole de Dieu, notre louange s’élève spontanément vers Lui en raison de ce qu’Il est et de ce qu’Il a fait ?
D’après E. A. Bremicker - « Le Messager évangélique » (année 2016 p. 264-271)