Le témoignage de l’assemblée
1 Rois 10 : 4-5
1Timothée 3 : 15
Apocalypse 1 : 20
On parle beaucoup de témoignage individuel - et il n’y a pas de témoignage collectif, sans témoignage individuel. Ce dernier ne doit pas être exclusif.
Le témoignage n’est pas le témoin, de même que la lampe et la lumière ne sont pas identiques
Le témoignage a une base rendue par l’assemblée locale, qui est un témoignage en elle-même, l’expression de la pensée de Dieu. Elle n’est pas un témoin.
1 Rois 10 : 4-5 – « La reine de Sheba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie, les plats servis à sa table, la tenue de ses serviteurs, l’ordre de service de ses officiers, et leurs vêtements, ses échansons, et la rampe par laquelle il montait dans la maison de l’Éternel, et il n’y eut plus d’esprit en elle ».
La reine de Sheba a entendu parler de Salomon et de la splendeur de sa maison. Cette femme avait de grandes responsabilités dans son pays et elle effectue un long voyage pour venir voir celui dont elle avait entendu parler. À l’arrivée elle est remplie d’admiration.
Elle est venue d’abord à Jérusalem. Elle ne s’est pas trompée de chemin. Nous pouvons nous demander, quant aux âmes qui cherchent, trouveront-elles le chemin ?
Elle arrive auprès de Salomon et ouvre ses yeux et ses oreilles. Elle entendit (v. 1) et elle vit (v. 4) la sagesse de Salomon dans les réalisations faites dans le temple.
Si une Assemblée vit sous l’autorité du Seigneur, il en sera ainsi. L’Assemblée est l’expression de la sagesse de Dieu, non seulement pour les hommes, mais aussi pour les anges. Si leurs regards s’abaissent sur l’Assemblée, peuvent-ils voir la sagesse et le mystère éternel de Dieu ?
1° La sagesse de Salomon.
2° La maison bâtie par lui, ce qui nous rappelle Matthieu 16 : 18 : « Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée ». Salomon a construit et la reine de Shéba a admiré.
3° Les plats servis à sa table, type de la nourriture trouvée dans l’Assemblée de Dieu, c’est aussi la Cène, qui nous rappelle la mort de Jésus. Quelqu’un venant pour la première fois au culte, discernerait-il la sagesse de Dieu, quand nous rompons le pain et buvons à la coupe ? C’est pourtant un témoignage vivant dans le monde.
Adrien Ladrière a été saisi par le recueillement de deux frères et de quelques sœurs dans un petit local, face au repas du Seigneur.
4° La tenue des serviteurs.
Cela nous donne à réfléchir. C’est la tenue spirituelle en ce qui nous concerne. Ainsi on entre au local de réunions avec recueillement et respect. On n’y vient pas n’importe comment. Le témoignage demande une tenue morale et spirituelle, physique aussi, à Son honneur.
5° L’ordre de service de ses officiers. Ce sont ceux qui ont à agir dans le rassemblement ; ils sont sous l’autorité du Maître.
6° Leurs vêtements, c’est-à-dire leur témoignage.
7° Les échansons symbolisaient la joie profonde, intérieure, service qui ne dépend pas des circonstances. Cette joie est certaine. On dit que les chrétiens sont tristes, mais il s'agit d'une joie du dedans qui ne peut pas toujours se lire sur le visage.
8° La rampe par laquelle il montait à la maison de l’Éternel.
Ce sont autant de caractères qui nous font réfléchir dans une période de déclin. Ne nous rappellent-ils pas la manière dont nous devons nous conduire dans la maison de Dieu ?
1Timothée 3 : 15 - « que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité ».
Le premier témoignage de l’assemblée est d’être « la colonne et le soutien de la vérité ».
Si l’assemblée n’est plus dépositaire de la vérité de Dieu, qu’arrivera-t-il ?
Qu’est-ce que la vérité ? C’est une chose qui n’est pas montée au cœur de l’homme. Elle a été communiquée par la Parole de Dieu depuis la première parole adressée à l’homme. Sinon l’assemblée perd sa raison d’être.
La vérité dans sa totalité ne sera jamais perçue, mais nous apprécions les vérités de la Parole et nous les aimons, comme nous compléterions un puzzle jusqu’à ce qu’on puisse voir l’image réelle et complète. Le chrétien doit prendre conscience de ce qui lui a été révélé. Ce n’est pas peu de chose que Dieu nous ait parlé !
On dit parfois, en prévention de ce qui peut arriver, que l’enseignement de nos conducteurs est une tradition.
Quand Jésus dénonçait la tradition, en Matthieu, c’était la tradition qui était en opposition avec la pensée de Dieu (ch. 15). Cette tradition n’est pas à considérer comme la révélation de Dieu. L’enseignement a été transmis par le ministère des apôtres, guidés par l’Esprit. Ces hommes ont été totalement utilisés pour transmettre (ce que veut dire le mot tradition) la pensée de Dieu. Jésus dit à ses disciples :« Il est avantageux que moi je m’en aille » (Jean 16 : 7).
L’enseignement de nos frères, il y a plus de 150 ans, a-t-on dit, est une tradition. Nos frères conscients de leur faiblesse ont eu trop de respect, par rapport à la vérité de Dieu, pour apporter quelque chose d’eux-mêmes ; mais il s’est agi de l’œuvre du Saint Esprit qui a été donnée à partir de la Parole et c’est un enseignement qu’on voudrait comparer à une tradition ? Ne serait-ce pas un blasphème de penser cela ?
Nos devanciers nous ont transmis ce qu’il y a de plus pur et ce qui a fait notre joie est blasphémé et n’aurait plus de valeur ? Ils ont eu leurs limites, quelques erreurs insignifiantes, mais dans l’ensemble leur enseignement a été révélé par l’Esprit.
L’Assemblée est colonne et soutien de la vérité (ou support). L’Assemblée a été dépositaire de la vérité de Dieu et cela a été un bienfait du temps des apôtres et la transmission de la pensée divine a été maintenue.
Aujourd’hui, qu’en est-il de l’Assemblée ? Elle est composée de tous les vrais croyants.
Du moment que l’Église n’est plus dépositaire de la vérité de Dieu, alors nous sommes entièrement rejetés sur la Parole de Dieu, a dit un de nos frères.
C’est la Parole qui est désormais dépositaire de la vérité de Dieu.
Maintenant je vais jouir un moment de la vérité.
Apocalypse 1 : 20 – « Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept lampes d’or : les sept étoiles sont les anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées ».
Il y a ici l’image du chandelier qui éclairait la table des pains de proposition, représentant l’unité d’Israël. Il y a aussi l’image de la lampe. Une assemblée locale brille comme une lampe, désirant faire briller la vérité de Dieu. On vient dire que chacun a sa lumière, sa vérité, mais alors ce serait Dieu qui se renierait Lui-même ?
Les sept étoiles correspondent aux autorités subalternes (cf. Daniel). Il y a une hiérarchie dans les éléments lumineux dans le ciel. Les étoiles donnent peu de lumière et elles sont vues dans la main droite du Seigneur.
Que sont ces étoiles ? Ce sont les anges des sept assemblées.
L’ange, c’est l’élément responsable de l’assemblée, qui, par sa spiritualité a l’intérêt que le Seigneur a pour les siens, en ayant à cœur ses droits. L’ange ne correspond pas à l’autorité d’un clergé.
Les sept étoiles sont sept anges, une par assemblée : c’est la partie la plus responsable des frères.
Il est parlé de sept lampes (non pas de sept lumières), car elles portent la lumière. Est-elle éteinte ou brille-t-elle ?
Plus le canal sera débouché, plus il y aura de la lumière. S’il est totalement bouché, il n’y a plus que la chair et Dieu peut ôter la lampe. L’assemblée n’est plus porteuse de la vérité. Si on met une autre huile dans la lampe, ce ne sera que l’homme et le Saint Esprit ne peut plus agir.
Pensons à tout ce qui doit être éliminé pour qu’il n’en soit pas ainsi et rappelons-nous que ce témoignage public a une grande importance pour le Seigneur.
Demandons-Lui que la lumière brille toujours plus clairement et que la lampe soit vue au milieu des ténèbres de ce monde. Que le Seigneur nous y aide !
F. Rossel – mai 1994