Les prières de l’apôtre Paul (4)
Pour des assemblées (fin)
- L’assemblée des Thessaloniciens (1 Thes. 1 : 2-5 ; 2 : 13 ; 3 : 9-10 ; 2 Thes. 1 : 3-4 ; 2 : 13-14)
- L’assemblée des Thessaloniciens (1 Thes. 1 : 2-5 ; 2 : 13 ; 3 : 9-10 ; 2 Thes. 1 : 3-4 ; 2 : 13-14)
Le cœur de l'apôtre déborde de reconnaissance envers Dieu en évoquant le souvenir de ses chers frères de Thessalonique. Durant la courte période où il avait été parmi eux (voir Act. 17 : 1-9), il avait pu constater la réalité et la fermeté de leur foi. Ils n'avaient pas seulement cru à l'évangile, mais ils portaient des fruits précieux pour Dieu : ils manifestaient simultanément et pratiquement la foi, l’amour et l'espérance. Ces trois vertus chrétiennes caractérisent-elles notre état intérieur et sont-elles le ressort de toute notre activité chrétienne ? Dieu n’apprécie pas seulement notre activité, Il sonde nos cœurs pour y lire les motifs qui nous font agir !
Paul rendait grâces pour tous les Thessaloniciens : « vous tous », et il réalisait la communion dans la prière avec Silas et Timothée : « dans nos prières » (1 Thes. 1 : 2).
La réception de l’évangile par les Thessaloniciens, « avec la joie de l’Esprit Saint » (1 : 6), avait entraîné des persécutions jusqu’après le départ de Paul (1 : 6 ; 2 : 14-15). Ils avaient reçu l'évangile prêché par Paul et ses compagnons d’œuvre, non comme un simple message humain, mais comme la Parole de Dieu ; c’était pour l’apôtre un sujet de reconnaissance envers Dieu (1 Thes 2 : 13). « La parole de la prédication qui est de Dieu » avait opéré puissamment parmi ces croyants et avait produit une heureuse séparation du monde, en les mettant à part pour Dieu.
Dans sa deuxième lettre, Paul les exhortera à « retenir » les instructions reçues, « soit oralement, soit par lettre » (2 : 15).
Paul n'avait pas seulement travaillé « nuit et jour » pour n'être à charge à personne (1 Thes. 2 : 9), mais il avait également prié « nuit et jour » pour eux (3 : 10). Il trouve encore un sujet pour bénir le Seigneur en voyant ces chrétiens de Thessalonique vivre à la gloire de Dieu. Il demande que le Seigneur les fasse « croître et abonder en amour les uns envers les autres et envers tous » (v. 12), et il ajoute : « pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père, à la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints » (v.13). Paul présente le sujet de la venue en gloire du Seigneur comme un appel à la sainteté pratique.
L‘attitude de Paul devrait stimuler chacun de nous à prier l'un pour l'autre, non par habitude ou par simple devoir, mais étreints d’une profonde affection pour nos frères et sœurs. Au lieu de formuler des plaintes les uns à l'égard des autres, essayons de voir chez nos amis croyants ce qui est un motif de reconnaissance envers Dieu. Sachons nous réjouir avec eux au sujet de la bénédiction spirituelle que Dieu leur accorde, au lieu d'être occupés uniquement de nos propres circonstances et de nos difficultés.
L'apôtre désirait revoir ses frères afin de compléter l'enseignement qu'il leur avait déjà communiqué. Mais son désir était soumis à la volonté de Dieu : il attendait paisiblement qu'Il veuille lui « ouvrir le chemin » pour venir auprès d'eux (v. 11). Avons-nous appris à attendre nous-mêmes le moment où le Seigneur ouvrira le chemin pour que nos projets s'accomplissent selon sa volonté (voir Jac. 4 : 15) ? Il t’est peut-être arrivé parfois de manifester de l'impatience et même de prier, alors que tu avais déjà délibérément choisi un chemin de propre volonté.
Peu de temps après l’envoi de sa première lettre, l'apôtre écrit à nouveau aux Thessaloniciens ; ils étaient alors bouleversés par les persécutions et les tribulations qu'ils subissaient. De faux enseignements avaient été introduits parmi eux et avaient jeté le trouble dans les esprits ; on confondait la venue du Seigneur pour chercher les siens avec sa venue en gloire pour établir son règne. De plus, les désordres déjà signalés par l'apôtre dans sa première lettre (5 : 14) s’étaient aggravés (2 Thes. 3 : 10-11). L'apôtre écrit pour les affermir dans la foi et les avertir du piège tendu par les faux docteurs.
Malgré quelques troubles dans l'assemblée de Thessalonique (2 Thes. 3 : 6), Paul et ses compagnons remercient Dieu, estimant cette action de grâces comme un dû envers Lui : « Nous devons toujours rendre grâces à Dieu » (1 : 3 ; 2 : 13). Leur prière mentionnée dans la première épître (3 : 12-13) avait été exaucée : la foi et l'amour des Thessaloniciens avaient nettement progressé et leur patience dans les souffrances était remarquable : tout cela constituait un profond sujet de reconnaissance pour l'apôtre qui y voyait un signe de vitalité spirituelle de l'assemblée.
Au chapitre 2 de cette seconde épître, l’apôtre relève encore les résultats de la grâce de Dieu envers ces croyants qu’il appelle ses « frères aimés du Seigneur » (v. 13). Il rend grâces pour le choix de Dieu, dès le commencement, de ceux qu'Il avait aimés (v. 13, 16). Le salut des Thessaloniciens dépendait exclusivement de l'amour de Dieu : sans aucun mérite de leur part, ils avaient été « élus en Christ avant la fondation du monde » (Éph. 1 : 4). Ils pouvaient s’approprier les paroles de l'Éternel à Israël : « Je t'ai aimée d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'attire avec bonté » (Jér. 31 : 3).
Comme l’apôtre, sache rendre grâces à Dieu qui t’a choisi(e) pour te sauver, « te délivrant de la colère qui vient » (1 Thes. 1 : 10), pour t’introduire un jour dans le ciel.
À la fin du chapitre, Paul demande à Dieu de consoler les Thessaloniciens et de les affermir dans leur service pour le Seigneur, « en toute bonne œuvre et en toute bonne parole » (v. 16-17).
Comme à la fin de sa première épître (5 : 25), Paul demande : « Frères, priez pour nous » (3 : 1). Humblement, il sollicite les prières de ces jeunes convertis pour lui-même et pour son service. Il se recommande ainsi aux prières des saints, comme il le fait dans d’autres lettres (Éph. 6 : 19 ; Col. 4 : 3). Son désir était que la parole du Seigneur « coure, et qu’elle soit glorifiée » (2 Thes. 3 : 1).
Pour le service que le Seigneur a pu te confier, n’hésite pas à solliciter les prières de tes frères et sœurs , mais n'oublie pas non plus de prier toi-même pour tous les serviteurs de Dieu.
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N’est-ce pas un très bel exemple que celui de l’apôtre Paul, comme homme de prière ? Quelle manifestation de son amour pour tous les saints et les diverses assemblées. Il y avait ce qui le tenait « assiégé tous les jours », sa « sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11 : 28) ! Fais-tu partie de ses « imitateurs » (1 Cor. 4 : 16 ; 11 : 1 ; Phil. 3 : 17) et persévères-tu toi-même dans la prière (voir Act. 6 : 4 ; Rom. 12 : 12 ; Col. 4 : 2) ? Que tes requêtes soient précises et ferventes, sans oublier de remercier Dieu. Retiens l’exhortation du même apôtre à « faire des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes » (1 Tim. 2 : 1).
A . F