Les prières de l’apôtre Paul (2)
Pour des assemblées
- pour les croyants de Rome (Rom. 1 : 8-12)
- Corinthe (1 Cor. 1 : 4-9)
- Éphèse (Éph. 1 : 15-20 ; 3 : 14-21)
- pour les croyants de Rome (Rom. 1 : 8-12)
« Tout d’abord », Paul rend grâces à son Dieu, par Jésus Christ, pour « tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome » (v. 7), et il donne le motif de ses actions de grâces : « votre foi est publiée dans le monde entier » (v. 8). Ces croyants jouissaient donc d’une bonne renommée, et Paul désirait ardemment aller vers eux (v. 10-11). C’est ce qu’il demandait dans ses prières ; or, il en avait été empêché jusque-là (v. 13). H. Smith a écrit : « N’était-ce pas la grâce et la sagesse de Dieu de permettre un obstacle dont l’effet a été de lui faire écrire une épître pour la bénédiction du peuple de Dieu dans tous les âges ? Il est bon pour nous de voir la main de Dieu dans ce qu’Il empêche comme dans ce qu’Il permet, et d’accepter avec soumission les portes qu’Il ferme, comme aussi de franchir celles qu’Il ouvre ».
Le profond désir de l’apôtre pour les Romains était de leur « faire part de quelque don de grâce spirituel », afin qu’ils soient ainsi « affermis » dans la foi (v. 11). Il ajoute : « pour que nous soyons ensemble encouragés au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre » (v. 12). Quelle humilité chez le grand « apôtre des nations » (11 : 13) : il était prêt à dépendre des croyants de Rome pour être encouragé !
Cette constante sollicitude de l’apôtre pour ces chrétiens de Rome est encore un exemple pour nous tous, jeunes croyants ou plus âgés : que nous sachions, nous aussi, prier, intercéder pour nos frères et sœurs et rendre grâces pour le travail que Dieu opère chez eux.
C’est par le ministère de Paul qu’une assemblée nombreuse avait été formée à Corinthe (voir Act. 18 : 1-4, 8-11). Il leur écrit depuis Éphèse une première lettre qui s'adresse aussi à « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 1 : 2). Avant d’évoquer les désordres apparus dans cette assemblée, Paul leur rappelle les richesses spirituelles dont la grâce de Dieu les avait comblés. Et pour cela, il dit : « Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous » (v. 4-5).
Amis chrétiens, n’avons-nous pas également à remercier le Seigneur pour nos inestimables privilèges ? N’oublions pas qu’Il attend que notre marche chrétienne soit en accord avec la possession de telles richesses en Christ. Sachons compter sur la promesse faite ici par l’apôtre : « C’est Lui qui vous affermira jusqu’à la fin pour être irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 8).
- Éphèse (Éph. 1 : 15-20 ; 3 : 14-21)
Dans cette première prière en faveur des Éphésiens (ch. 1), Paul demande à Dieu qu’ils saisissent trois choses fondamentales :
- « l'espérance de leur appel » (v. 18a), qui est céleste : les croyants sont devant Dieu dans la même relation que Christ lui-même, en communion avec Lui comme Père, objets, pour l’éternité, de sa faveur et de son immense grâce ;
- « les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (v. 18b) : Dieu sera glorifié quand les saints régneront avec Christ, alors sera manifestée sa grâce opérée envers des pécheurs (2 Thes. 1 : 10) ;
- « la puissance de sa force » (v. 19) qui accomplira ses desseins : elle s'est déjà manifestée par la résurrection de Christ qui occupe maintenant la place d'honneur à la droite de Dieu ; son assemblée est associée à Lui, partageant tout avec Lui qui demeure son Chef (ou tête) - elle est « la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (v. 22-23). Il n'y a pas d'intimité plus grande que celle-là !
Dans sa seconde prière (ch. 3), l’apôtre fléchit maintenant les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus Christ (v. 14). Il prie pour que tous les saints soient dans un état spirituel tel qu'ils puissent comprendre les grandes vérités dévoilées dans cette épître ; cela suppose que « l'homme intérieur » soit fortifié (v. 16) et que l’état de leur cœur soit tel que le Seigneur Jésus puisse y habiter (v. 17).
Le verset 18 montre la grandeur de ce mystère vu selon les quatre dimensions : tout d'abord la largeur du conseil éternel de Dieu, qui englobe « tous les saints » ; puis sa longueur qui s'étend d'éternité en éternité ; ensuite sa profondeur qui s'abaisse jusqu'à nous et répond à tous nos besoins, par son œuvre à la croix de Golgotha ; enfin sa hauteur, car ce mystère nous associe à la place qu’il occupe, comme Homme élevé dans la gloire.
L'apôtre termine sa prière en demandant que les croyants goûtent toujours davantage l'amour de Christ, bien qu’il soit impossible d'en saisir actuellement toute l'étendue et d'en jouir pleinement ici-bas. Le cœur de Paul déborde alors de louange et d'actions de grâces envers Dieu, « qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons » (v. 20). As-tu, avons-nous tous, une telle assurance ?
A. F
À suivre