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La discipline


La discipline fraternelle, service individuel
La discipline collective
          Discipline face au désordre
          Répréhension publique
          Conduite vis-à-vis de l’homme sectaire ou de ceux qui causent des divisions
          Discipline du silence
          É
chec de la discipline


            La discipline comprend l’ensemble des soins que Dieu donne aux siens pour les former à sa propre sainteté. C’est la prérogative de l’amour. Le premier caractère de la maison de Dieu est la sainteté (Ps. 93 : 5 ; Hab. 1 : 13 ; Ps. 101 : 7). Dieu est lumière ; Il est saint et invite tous ses enfants à vivre dans la sainteté (Lév. 19 : 2 ; 1 Pi. 1 : 15). Christ est chef sur sa maison (Héb. 3 : 6) et Il demeure « le Saint, le Véritable » (Apoc. 3 : 7). Mais Dieu est aussi amour et Il invite tous ses enfants à marcher dans l’amour (Éph. 5 : 1).
            La discipline s’exerce de la part de Dieu ou du Seigneur, directement ou à travers les croyants, d’une manière individuelle ou collective. Elle peut être préventive (pour nous éviter une chute, pour nous instruire, nous former) ou corrective (pour nous relever lorsque nous sommes tombés).
            La Parole nous donne de nombreux exemples de la discipline directe de Dieu à l’égard de ceux qu’Il aime, en particulier celui de Job et le but final du Seigneur à son égard (Jac. 5 : 11), ou celui de Pierre (Jean 21 : 15-19)
            Le Seigneur se sert aussi des siens pour exercer la discipline. L’Écriture distingue différentes formes ou étapes successives de discipline, qui doivent toutes s’exercer dans le profond sentiment de la sainteté et de l’amour de Dieu. Cette discipline revêt une forme fraternelle individuelle ou une forme collective.


La discipline fraternelle, service individuel

            Objets de la grâce de Dieu, nous pouvons nous approcher de notre frère surpris par quelque faute dans un esprit de douceur (Gal. 6 : 1). C’est là un service individuel. Cette discipline est toujours exercée dans une attitude de grâce ; elle peut aussi s’exercer à l’égard de plusieurs personnes. Paul engageait Timothée, malgré sa jeunesse, à accomplir un tel service (1 Tim. 5 : 1-2 ; 2 Tim. 4 : 2).
            Tant que les croyants sont sur la terre, des difficultés surgiront entre eux. L’Écriture montre comment, en pratique, les régler pour maintenir la paix et l’harmonie parmi les saints. La majorité des cas devraient se régler dans le secret, sans être portés à la connaissance de tous.
            Le chemin d’un croyant vers celui qui a péché contre lui pour le « gagner » est présenté par le Seigneur lui-même (Matt. 18 : 15-17). Trois étapes sont définies, avant d’en arriver à une action de l’assemblée. À l’inverse, celui qui est conscient d’avoir péché à l’égard de son frère est invité aussi à régler l’affaire (Matt. 5 : 23-24).


La discipline collective

                        Discipline face au désordre
            
L’ordre et la paix dans une assemblée peuvent être troublés par certains qui sont « déréglés » ou qui « marchent dans le désordre » (1 Thes. 5 : 14 ; 2 Thes 3 : 6). Les croyants sont invités collectivement à s’exhorter l’un l’autre (Rom. 15 : 14), mais aussi à s’occuper particulièrement de celui qui cause du trouble.
            Il faut se retirer de celui qui marche dans le désordre, et s’abstenir de relations fraternelles avec celui qui ne se soumet pas à l’enseignement de l’Écriture (2 Thes. 3 : 14). Il ne s’agit pas ici d’exclusion, mais de soins d’amour destinés à toucher la conscience et gagner le cœur de ceux qui causent du trouble

                        Répréhension publique
            
L’apôtre Paul donne l’instruction à Timothée et à Tite de reprendre publiquement (c’est-à-dire dans l’assemblée) les anciens – ceux qui ont des responsabilités dans l’assemblée – qui pèchent (1 Tim. 5 : 20 ; Tite 2 : 15). C’est ce que Paul lui-même a fait à l’égard de Pierre à Antioche (Gal. 2 : 11, 14), malgré la profonde affection qui liait ces deux serviteurs du Seigneur.

                        Conduite vis-à-vis de l’homme sectaire ou de ceux qui causent des divisions
            
Certains peuvent se lever dans les assemblées pour attirer les croyants après eux, en les détournant de Christ. C’est une source de divisions et d’occasions de chute (Tite 3 : 10 ; Rom. 16 : 17-18). La Parole nous montre comment agir vis-à-vis d’eux : il faut d’abord les surveiller, puis les rejeter s’ils négligent tous les avertissements.

                        Discipline du silence
            Un frère dont l’action charnelle n’édifie pas ou cause même du trouble, peut être prié par l’assemblée de ne pas exercer de service public pour un temps ; en effet, toute activité dans l’assemblée doit être pour la gloire de Dieu et l’édification des saints (1 Cor. 14 : 12, 33, 40 ; 1 Pi. 4 : 11). L’assemblée est le dernier lieu où la chair doit avoir la liberté d’agir (Gal. 5 : 13). La discipline du silence peut être nécessaire vis-à-vis de ceux qui perdraient de vue l’autorité du Seigneur dans l’assemblée et le bien des siens (1 Tim. 1 : 3 ; Tite 1 : 10, 11). Des instructions spéciales étaient données à la famille sacerdotale et à ceux qui portaient les vases de l’Éternel (Lév. 21 : 16-23 ; És. 52 : 11). L’application spirituelle pour nous demeure : que chaque serviteur veille ainsi sur lui-même pour être capable de servir utilement ses frères !

                        Échec de la discipline
            
Quand toutes les formes de discipline ont échoué, l’assemblée a la responsabilité de juger le mal au milieu d’elle : « Vous, ne jugez-vous pas ceux de dedans ? Mais ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes » (1 Cor. 5 : 12-13). La Parole emploie les images du levain (1 Cor. 5 : 6-8 ; Gal. 5 : 9) ou de la lèpre (Lév. 13) pour caractériser le mal (moral ou doctrinal), et celui qui en est souillé. L’assemblée tout entière ne peut se purifier qu’en menant deuil et en s’identifiant avec le mal : spirituellement, l’assemblée chrétienne réalise ce que Moïse avait dit à Aaron, à la mort de ses deux fils : « Pourquoi n’avez-vous pas mangé le sacrifice pour le péché dans un lieu saint ? » (Lév. 10 : 17).
            Le coupable est exclu et toute communion avec ses frères et sœurs est interrompue, en particulier à la table du Seigneur. Cette discipline a pour but la purification de l’assemblée devant Dieu (1 Cor. 5 : 7 ; 2 Cor. 7 : 11) ; elle fera prendre conscience au coupable de la gravité de son péché pour l’amener à s’en repentir et à l’abandonner.
            N’oublions jamais que pendant le temps de la grâce, aucune situation n’est sans espoir ; mais la grâce de Dieu seule peut toucher un cœur.


D’après « Sondez les Écritures » (vol. 16)