bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Un chemin qui descend


            « Le Christ Jésus…, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé, quant à son aspect, comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 5-11).
            
            Les premiers versets du texte ci-dessus (v. 5-8) sont un condensé du parcours suivi par Jésus Christ, depuis son point de départ, tout en haut, jusqu’à son point d’arrivée, tout en bas. C’est un chemin que Jésus a suivi « Lui-même », de son plein gré.
                 – étant en forme de Dieu : la Bible entière affirme la divinité de Jésus Christ (Jean 1 : 1, 14 ; Rom. 9 : 5 ; 1 Tim. 3 : 16 ; Héb. 1 : 8, etc.). L’expression « en forme de Dieu » ne désigne pas une apparence extérieure, mais la réalité de son Être divin.
                 – il n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu : Satan a tenté Ève et Adam en prétendant que, s’ils mangeaient du fruit défendu, ils seraient « comme Dieu ». Ils ont succombé, ont voulu s’élever au-dessus de leur condition et s’approprier (ou « ravir ») l’égalité avec Dieu. Jésus, au contraire, étant Dieu en personne, a renoncé à ses droits, Il n’est pas venu dans sa puissance divine pour écraser l’homme.
                 – il s’est anéanti lui-même : il est impossible à l’homme de se représenter la grandeur de Dieu, son Créateur. Être Dieu, et devenir un homme, c’est devenir comme le néant, comme rien ! Le roi David, conscient de la grandeur de Dieu, écrit?: « Éternel…, tu as mis ta majesté au-dessus des cieux… Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui ? » (Ps. 8 : 2, 5). Jésus est l’Éternel à qui David s’adresse. Il est volontairement devenu un homme, Il s’est ainsi anéanti Lui-même !

            Jésus était « en forme de Dieu », s’est anéanti Lui-même. Mais son chemin a continué de descendre :
                 – prenant la forme d’esclave : pour le Fils de Dieu, habitué à être servi par les armées angéliques, prendre volontairement « la forme d’esclave », c’est un renoncement qui nous paraît inconcevable. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Marc 10 : 45). Dieu est au-dessus de tous, toutes ses créatures Le servent. Mais Jésus est devenu un homme dans sa plus basse condition, celle d’un esclave. Il a vécu au milieu de ses disciples en prenant humblement la place de serviteur. Il a été vendu par Judas pour 30 pièces d’argent, le prix d’un esclave (Matt. 27 : 9).
                 – étant fait (ou : devenu) à la ressemblance des hommes : rien ne distinguait extérieurement Jésus des autres hommes. Cependant, il y avait une immense différence entre Lui et ses contemporains : Il était sans péché. La Bible prend soin de préciser à plusieurs reprises cette sainteté absolue : dès sa conception (Luc 1 : 35), et pendant toute sa vie (1 Pi. 2 : 22 ; 2 Cor. 5 : 21 ; 1 Jean 3 : 5). Et seul un homme sans péché pouvait sauver des humains pécheurs !
               – étant trouvé, quant à son aspect, comme un homme : son aspect physique était celui d’un homme comme nous. Il s’est assujetti aux limitations de la nature humaine, dans l’espace et dans le temps, Lui qui était le Dieu éternel, omniprésent ! Il a connu la faim, la soif, la fatigue, les longues marches. Oui, Il était vraiment un homme parmi les hommes ! Mais ce n’était pas suffisant. Il s’est encore abaissé davantage !

            Le chemin suivi par Jésus est descendu toujours plus bas :
                 – étant devenu obéissant jusqu’à la mort : Jésus était venu accomplir la volonté de Dieu : nous sauver (Héb. 10 : 9). Mais il fallait que soit réglé le problème du péché, qui nous séparait de Dieu. Pour cela Jésus devait subir à notre place le jugement de Dieu. Quand Dieu Lui présente la « coupe », c’est-à-dire la colère divine envers le péché qu’Il allait porter, Jésus livre un combat intérieur intense. Il demande : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (voir Luc 22 : 39-44). Son angoisse est terrible, mais son obéissance entière. Adam avait désobéi, Jésus a obéi jusqu’à la mort.
                 – et à la mort de la croix : la crucifixion, cruel supplice romain infligé aux esclaves et aux pires criminels ! Dieu avait dit : « Maudit est quiconque est pendu au bois » (Gal. 3 : 13). Être « fait péché » (2 Cor. 5 : 21), et devenir « malédiction » pour nous, voilà ce que signifiait « la mort de la croix » pour le saint Fils de Dieu. C’était le seul moyen de nous délivrer de la malédiction qui pesait sur nous à cause de notre désobéissance à Dieu. Ainsi s’est achevé le chemin descendant de Jésus.

            Resterais-tu insensible à cette vie d’amour et de souffrances ?

            Voici la réponse de Dieu : « C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou… à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 9-11).


D’après « LA BONNE SEMENCE » (15-17/03/2024) – www.labonnesemence.com