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Quatre aspects du ministère envers le peuple de Dieu

1 Samuel 7 : 15 -17


BÉTHEL
GUILGAL
MITSPA
RAMA

            « Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. Il allait d'année en année faire le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa, et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ; puis il s'en retournait à Rama, car là était sa maison, et là aussi il jugeait Israël ; il bâtit là un autel à l'Éternel » (1 Sam. 7 : 15-17).
            Le ministère de Samuel s'achève, moralement, par ces versets qui résument ses activités envers Israël. Il s'agit, en effet, du service qu'il accomplissait « tous les jours de sa vie », comme serviteur donné par l'Éternel à son peuple. C'est le côté de Dieu, c'est la manifestation de sa grâce. Dans le livre des Juges, nous voyons les chutes répétées d'Israël, résultant toutes de l'abandon de la parole de Dieu. Que le peuple reçoive, méprise ou rejette ce service et ce don constitue le côté de la responsabilité de l'homme.
            Depuis la venue du Seigneur Jésus et plus précisément, depuis la Pentecôte, Dieu donne aux siens tout ce dont ils ont besoin pour son service.
            L'histoire du christianisme est jalonnée par des chutes analogues, mais dont la cause est toujours la même : la pensée de l'homme, de l'homme « religieux », se substitue à celle de Dieu. Le sain enseignement est rejeté, comme Samuel l'a été ; la conformité au « présent siècle » se substitue à la séparation pour Christ. (voir 8 : 4-8).
            Le désir d'Israël d'avoir un roi « comme toutes les nations » (8 : 5) n'était autre chose que l'amour du monde et des choses qui sont dans le monde et la conformité au présent siècle. L'Esprit Saint nous rappelle que « si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1 Jean 2 : 15). Nous sommes ainsi avertis des dangers qui menacent les enfants de Dieu, aujourd'hui, comme aux jours de Samuel ; mais le moyen d'échapper à ces dangers nous est rappelé : « celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 : 17).

                        Étendue du ministère de Samuel
            
« Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie ». Cette expression doit être comprise moralement ; elle s'applique à la période effective de son service, jusqu'à son rejet par Israël. Dès le début de sa vie, Samuel a agi dans l'esprit du nazaréat, séparé pour être à l'Éternel (Nom. 6 : 2). Il nous est présenté en premier lieu comme quelqu'un qui écoute la parole de l'Éternel (3 : 10). C'était ensuite un homme de prière, qui invoquait le nom de l'Éternel et criait à lui (Ps. 99 : 6), même après que le peuple eût commis le péché d'avoir demandé un roi pour lui (12 : 19-23).
            Le ministère de Samuel s'exerçait, « d'année en année », sans lassitude ni découragement. Nous pouvons dire que ces périples répétés ne lui étaient pas pénibles, mais qu'ils étaient la sûreté du peuple de Dieu (voir Phil. 3 : 1).
            Il en est de même aujourd'hui, quant au ministère de la Parole dans les assemblées des saints. Nous avons besoin que nous soient rappelées « les choses que nous avons apprises » et d'en être « pleinement convaincus » (voir 2 Tim. 3 : 14), ce que plusieurs d'entre nous, lecteurs croyants, avons eu peut-être, comme Timothée, le privilège de « connaître dès l'enfance » (v. 15).
            Enfin Samuel « faisait le tour », et passait en quatre lieux remarquables, répondant symboliquement à tous les besoins du peuple. Aucun aspect des privilèges, des responsabilités et des besoins d'Israël n'était négligé au profit d'un autre. Samuel avait été établi prophète (3 : 20), il parlait de la part de l'Éternel.


BÉTHEL
            
La première étape de Samuel était Béthel. Jacob avait donné ce nom au lieu où l'Éternel lui était apparu alors qu'il s'enfuyait de devant la face d'Ésaü son frère. Il avait dit alors : « L'Éternel est dans ce lieu... Ce n'est pas autre chose que la maison de Dieu, et c'est ici la porte des cieux ! » (Gen. 28 : 16-17). Dieu révélait ainsi à son serviteur - bien loin alors de pouvoir saisir les desseins divins à son sujet - que sa pensée était d'amener « de nombreux fils à la gloire » (Héb. 2 : 10), c'est-à-dire dans sa maison. Nous comprenons l'effroi de Jacob, conscient peut-être de l'incompatibilité de son état avec la gloire de la maison de Dieu. Le chemin des lieux saints n'avait certes pas encore été ouvert : Jésus n'était pas encore venu, Celui qui nous a consacré à travers le voile le chemin nouveau et vivant par lequel nous entrons en pleine liberté dans les lieux saints (Héb. 9 : 8 ; 10 : 19-20).
            Toutefois, si le dessein de Dieu n'apparaissait que bien obscurément aux yeux de Jacob, il avait saisi quelque chose de la sainteté de « ce lieu-ci » comme en témoigne la libation d'huile qu'il verse sur la pierre sur laquelle il avait reposé sa tête, et qu'il venait de dresser en stèle. Jacob comprendra plus tard, que Béthel, la maison de Dieu, est aussi le lieu de l'habitation de l'adorateur, ce qui implique sa séparation de tout mal, en lui-même et dans sa maison (voir Gen. 35 : 1-7).
            En conduisant Samuel à commencer son « tour » par Béthel, Dieu attire l'attention des fidèles sur l'importance qu'il donne à sa maison, à l'enseignement qui s'attache à leur conduite dans ce lieu saint, et aux bénédictions et aux privilèges que la foi peut y saisir.
            L'incrédulité, l'infidélité de Jacob et des fils d'Israël au cours des siècles, ne pouvaient altérer ce qu'était Béthel dans la pensée de Dieu, même si le temps devait venir où Israël entendrait cette parole : « Venez à Béthel, et péchez » (Amos 4 : 4) ! Car Dieu voit sa maison selon la perfection de l'œuvre de Christ ; c'est ainsi aussi que l'œil de la foi la considère, aujourd'hui, comme Samuel en son temps.

                        La maison de Dieu aujourd'hui
            
Dans ses voies envers les siens, Dieu veille à enseigner ses enfants quant à ce qui concerne sa maison : leur conduite doit correspondre à ce qu'est « la maison de Dieu, qui est l'assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3 : 1 5). Tout, dans cette maison, repose sur Christ et sur son œuvre ; c'est. pourquoi le « mystère de la piété » s'y rattache indissociablement. Dans la mesure où nous apprenons à connaître le Seigneur Jésus et son Père qu'Il nous a révélé, nous apprenons ce qu'est « la maison de mon Père » (Jean 14 : 2), le lieu où Il veut nous prendre auprès de Lui.
            L'apôtre Paul nous enseigne ce qu'est aujourd'hui la maison de Dieu et nous montre combien il est important pour tout enfant de Dieu, de porter les caractères des « gens de la maison de Dieu » (Éph. 2 : 19). De plus, il nous montre que si, du fait de l'infidélité de l'homme, cette maison est extérieurement en ruines, sous l'aspect de la « grande maison », ce que Dieu a fait est solide et permanent : « Le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui, et : Qu'il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur » (2 Tim. 2 : 19). L'exercice personnel de l'enfant de Dieu est dans la séparation morale et doctrinale, afin d'être « un vase à honneur... utile au maître » (v. 21).
            Ainsi aujourd'hui, comme au temps de Samuel, le premier objectif du ministère est le maintien de la sainteté de la maison de Dieu. C'est pourquoi l'étape suivante de Samuel était :


GUILGAL
            
Guilgal fut le premier campement des fils d'Israël en Canaan, après la traversée du Jourdain, comme nous le lisons clans le livre de Josué (5 : 19). En ce lieu remarquable eurent lieu des événements dont la portée morale s'étend non seulement au peuple terrestre de Dieu, mais plus encore, symboliquement, à son peuple céleste.
            Le peuple de Dieu venait de traverser le Jourdain ; les eaux du fleuve, arrêtées par l'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre, coulaient à nouveau par-dessus tous leurs bords (Jos. 4 : 18). Douze pierres prises au milieu du Jourdain là où s'étaient tenus les pieds des sacrificateurs qui portaient l'arche de l'Éternel, représentaient le peuple d'Israël tout entier, entré dans le fleuve de la mort. avec l'arche et sorti avec elle, figure de notre mort et de notre résurrection avec Christ ; tandis que douze pierres placées au fond des eaux, où elles sont « jusqu'à ce jour » attestent que ce que nous étions par nature est à jamais enseveli dans les eaux de la mort (4 : 4-9).
            Guilgal était aussi le point de départ de la prise de possession du pays promis, et le lieu de la circoncision (5 : 2-9), car la chair ne peut s'emparer des biens célestes.
            L'opprobre de l'Égypte enfin, est roulée de dessus les fils d'Israël (v. 9).
            La manne, nourriture du désert, donnée fidèlement par l'Éternel â son peuple pendant tout son voyage, est remplacée par le vieux blé du pays, nourriture d'un peuple ressuscité avec Christ (5 : 11-12).

                        Qu'est Guilgal pour nous ?
            
Selon la figure de 1 Sam. 7 : 16, nous discernons là un aspect du ministère de l'apôtre Paul (et de ce qui constitue également de nos jours, un côté important du service de la Parole auprès des saints). Il s'agit de ces choses dont la répétition est notre sûreté, car nous sommes mis en garde contre l'activité de la chair en nous et dans le rassemblement : « Nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l'Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le Christ Jésus et qui n'avons pas confiance en la chair » (Phil. 3 : 3). Nous réalisons aussi la nécessité de cet autre aspect typique de Guilgal : « Le dépouillement du corps de la chair, le dépouillement, non du corps mortel, mais de l'ensemble du péché considéré comme un organisme complet » (H. Rossier). Nous devons comprendre qu'il ne peut y avoir ni témoignage vrai dans et par la marche pratique, ni culte « en esprit et en vérité » si ces enseignements ne sont pas rappelés dans les assemblées des saints, et s'ils ne sont ni reçus ni vécus. L'enfant de Dieu possède en Christ toutes les ressources divines. À la différence d'Israël, il possède Christ comme nourriture pour le désert, aussi bien que pour être fortifié dans les combats dans les lieux célestes. Qu'il nous soit accordé de puiser largement aux provisions de la grâce et de l'amour divin !


MITSPA
            
Dans le chapitre dont nous considérons les trois derniers versets, Mitspa est le lieu où, à la prière de Samuel, les Philistins furent battus devant Israël. La délivrance opérée par l'Éternel est la magnifique conclusion que Dieu donne alors au ministère de son serviteur : « Samuel prit une pierre qu’il plaça entre Mitspa et le rocher ; il l’appela du nom d’Ében-Ézer et dit : L’Éternel nous a secourus jusqu'ici » (7 : 12). Fidèle serviteur de Dieu, Samuel s'associe dans son cœur avec toutes les circonstances et l'état de son peuple.
            L'emplacement de la pierre de secours nous aide à comprendre le sens du nom « Mitspa ». C'est « la tour d'observation », le lieu élevé d'où le fidèle peut dire : « Je me placerai en observation et je me tiendrai sur la tour, et je veillerai pour voir ce qu'il me dira » (Hab. 2 : 1). Dans tous les temps et sous toutes les dispensations, les fidèles vivront par leur foi. De ce lieu d'observation, les regards de la foi se portent sur le rocher, où nous aimons à voir une figure de Christ qui protège les siens et les rafraîchit dans le désert (És. 32 : 2 ; Ex. 17 : 6), mais aussi Celui dont nous disons : « Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice. C'est un Dieu fidèle. » (Deut. 32 : 4)
            Dans l'histoire du peuple, Mitspa est une troisième étape de ses relations avec Dieu. La première est Guilgal ; la deuxième, conséquence de son refus d'écouter la voix de l'Ange de l'Éternel, est Bokim, le lieu des pleurs. (Cette étape introduit le livre des Juges). Cependant, dans ses compassions, l'Éternel, dont l’âme fut en peine de la misère d'Israël (Jug. 10 : 16), amena son peuple à retourner à Lui et à ôter les Baals et les Ashtoreth pour le servir Lui seul.
            L'arche était depuis 20 années à Kiriath-Jéarim ; la « Maison de Dieu » était depuis longtemps ignorée et délaissée. Cela nous montre combien était grande la détresse du peuple de Dieu !
            Pourtant, Israël, écoutant la parole de Samuel, avait compris les raisons de sa détresse et s'était humilié. Conscient de son état, le peuple, en premier lieu, se lamenta après l'Éternel. Nous avons vu que la première étape de Samuel était Béthel. Le premier pas dans la restauration du peuple est dans le souvenir de l'arche, par laquelle l'Éternel demeurait au milieu de son peuple (bien que le moment de son retour au milieu d'Israël ne fût pas encore venu).
            En second lieu, Israël confesse son impuissance, et est conduit à ne plus se confier en sa propre force : elle est inexistante, ce dont l'eau puisée et répandue devant l'Éternel est une figure (voir 2 Sam. 14 : 14 ; Ps. 22 : 14).
            À Mitspa, Samuel pria alors pour tout Israël assemblé à sa parole, et jugea les fils d'Israël, une fois qu'ils eurent confessé leur complète impuissance, et eurent jeûné devant lui (1 Sam. 7 : 2-9). Ce peut être alors le lieu du rassemblement (v. 5) du peuple qui attend le salut de l'Éternel seul.
            H. Rossier a écrit :« Dans la ruine, Mitspa est tout aussi précieux que Guilgal : on y apprend tout à nouveau à ne mettre sa confiance en rien qui soit de l’homme, mais uniquement dans la force de l’Éternel. C’est le lieu de la repentance dont les fruits sont autres que ceux de la conversion ; ici, nous en avons trois :
                  L’eau répandue, c’est-à-dire l’affliction et le sentiment de la faiblesse devant Dieu ;
                  Le jeûne : dans le deuil, on ne nourrit pas la chair ;
                  Une véritable confession du mal (v. 6) ».

            Samuel peut alors intercéder pour le peuple de Dieu, sur la base de l'holocauste : les relations de Dieu et de son peuple reposent sur le sacrifice de Christ, l'ennemi est mis en déroute.
            Moralement, le service public de Samuel prend fin à Mitspa ; désormais, il va « juger », Israël, en rappelant au peuple les enseignements de l'Éternel, symbolisés par Béthel, Guilgal et Mitspa, ainsi que par sa propre habitation à Rama où il avait bâti un autel à l'Éternel.


RAMA
            
Enfin, Samuel « s'en retournait à Rama », dont le nom signifie « lieu élevé ». Nous trouvons souvent dans la parole, la « montagne » en opposition avec la « plaine », c'est-à- dire, en figure, la proximité de Dieu en opposition avec le lieu des activités des hommes (voir Gen. 12 : 8 ; 13 : 3, 11 ; Luc 9 : 28, 37).
            « Là était sa maison », et aussi un autel qu'il avait bâti à l'Éternel, un lieu où il pouvait se reposer « un peu » de tout ce qu'il avait fait et enseigné (voir Marc 6 : 31), mais où, cependant, son cœur était toujours occupé du bien du peuple de Dieu, car « là aussi il jugeait Israël ».
            Ceux qui avaient de l'amertume dans l'âme (voir 1 : 10) savaient où trouver le serviteur, l'homme qui ne cessait pas de prier pour le peuple de Dieu et de lui enseigner le bon et le droit chemin (12 : 23).

            Ainsi, au ministère public en Israël, Samuel ajoutait le ministère dans sa maison. L'autel qu'il avait bâti exprime ce qui est la part aujourd'hui des enfants de Dieu : « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3). Le secret de la puissance de son service résidait dans la nature de ses relations avec Dieu : Samuel était d'abord un adorateur, comme en témoigne l'autel qu'il avait bâti à Rama. De sa relation d'adorateur, découlait son attachement au peuple de Dieu, car « le secret de l'Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14) Nous pouvons alors penser que les jours passés à Rama dans la proximité de son Dieu, préparaient Samuel au service qu'il accomplissait à Béthel, à Guilgal et à Mitspa.

                        Les ressources de la Parole pour le croyant aujourd’hui
            
Aujourd'hui, dans les temps fâcheux où nous sommes parvenus, le Seigneur nous exhorte par le ministère de sa Parole, à garder soigneusement ce que représentent les étapes de Samuel :
                  1- Maintenir dans toute notre conduite au milieu de la « grande maison », le caractère de sainteté qui convient à la présence du Seigneur, en nous purifiant des vases à déshonneur afin d'être utiles au Maître, préparés pour toute bonne œuvre (2 Tim. 2 : 19-21).
                  2 - Ayant dépouillé le vieil homme, n'avoir pas confiance en la chair, dans notre marche individuelle et dans notre vie en assemblée, afin de « rendre culte par l'Esprit de Dieu », ne nous glorifiant que « dans le Christ Jésus » (Phil. 3 : 3)
                  3 - Veiller « pour voir ce qu'il me dira » .... « Mais le juste vivra par sa foi » (Hab. 2 : 1, 4). Ce passage est cité à trois reprises dans les épîtres, en relation avec le caractère de leur enseignement :
                      - En Romains 1 : 17, le passage d'Habakuk est lié à la révélation de la justice de Dieu par l'évangile, sur le principe de la foi pour la foi ;
                      - Dans l’épître aux Galates (3 : 1-12), les « œuvres de loi » sont opposées à la « foi qui écoute » (ou à l'obéissance de la foi). Nous sommes enseignés à marcher sur le principe de la foi ;
                      - Enfin, en Hébreux 10 : 38-39, c'est la foi pour la conservation de l'âme, en introduction à la description des effets de la foi, ce qui nous conduit, au-delà de la nuée de témoins qui nous entoure, à « fixer les yeux sur Jésus ». (11 ; 12 : 1-3). Tel est l'heureux aboutissement du ministère chrétien.


J.P. Fuzier – Juillet 2000