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La prière – l’exemple de Paul

 

Saul, converti, prie
Un homme dépendant du Seigneur et de sa grâce
Un exemple pour toi

Dieu, dans son amour infini, veille sur toi
 

Saul, converti, prie

            Saul était converti depuis trois jours seulement. Sa conversion était-elle réelle ? Ananias, qui devait lui imposer les mains, en doutait. Le persécuteur si violent des assemblées était-il vraiment devenu chrétien ?
            Le Seigneur le lui affirme en disant : « Voici, il prie » (Act. 9 : 11).
            La prière est-elle quelque chose de nouveau dans la vie de Saul ? Comme pharisien zélé, il avait certainement déjà « fait monter » beaucoup de prières !
            Sans doute, mais n’était-ce pas là des prières de propre justice ? Luc 18 : 9-14 nous montre, par un exemple frappant, jusqu’où celles-ci peuvent aller. Ce pharisien se comportait comme un paon qui fait la roue et qui déploie la splendeur de ses plumes aux yeux de tous. Il se plaisait à énumérer ses propres vertus et ses bonnes œuvres selon la Loi. Il était bien venu « pour prier » (v. 10) ; pourtant, devant Dieu, il n’avait pas l’attitude convenable. Il faisait l’énumération de ses bonnes actions, fruits de sa propre force.
            Entre le Saul d’autrefois et le Saul qui prie maintenant à Damas, il y a une énorme différence. Sur le chemin conduisant à cette ville, il a été brusquement anéanti. À la lumière de Jésus Christ, le Seigneur glorifié, un voile a été ôté de ses yeux : en cet instant, il reconnaît que toute sa vie passée n’était que mal et péché. Il la condamne totalement, sans aucune restriction ! Ses mobiles et ses buts précédents lui apparaissent maintenant tellement abominables qu’il ne peut ni manger ni boire pendant trois jours (Act. 9 : 9). En pensant servir Dieu, il avait persécuté Jésus, le Fils de Dieu, « respirant... menace et meurtre » contre les disciples du Seigneur (v. 1) ! Durant toute sa vie, il ne pourra jamais l’oublier. Et en effet, il ne cessera pas d’en parler.
            L’ancien Saul, pénétré de sa propre justice et de sa confiance en la chair - en sa propre force morale et en sa propre sagesse -, zélé pour Dieu sur le plan religieux et légal, ce Saul a été anéanti et est devenu Paul (« petit, insignifiant »). Le caractère de sa vie est maintenant radicalement différent. Ce qu’il avait renversé, il ne le « réédifierait » plus (voir Gal. 2 : 18). Si, jusque-là, la source de ses pensées et de ses actes a été sa personnalité forte et énergique, maintenant Christ seul est la source et l’objet de sa vie. Lui-même décrit ainsi sa nouvelle vie : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi» (Gal. 2 : 20).


Un homme dépendant du Seigneur et de sa grâce

            Dès ce moment-là, Paul est devenu en toutes choses entièrement dépendant du Seigneur et de sa grâce : pour manger, boire et dormir ; pour faire des tentes comme pour annoncer la Parole dans le particulier ou dans les assemblées, selon ce que le Seigneur lui demandait. Le nouvel homme dépend de la grâce de Dieu en Jésus Christ pour les petites choses comme pour les plus grandes.
            Mais comment cette grâce est-elle accordée à Paul ? « Voici, il prie ». La prière est pour lui aussi nécessaire que la respiration pour le corps. On appelle souvent la prière « la respiration de l’âme ». Paul « s’approche avec confiance du trône de la grâce, afin de recevoir miséricorde et de trouver grâce, pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4 : 16), pour lui-même autant que pour les nombreuses personnes qu’il porte sur son cœur, pour les assemblées, et pour toute l’œuvre du Seigneur sur la terre.
            Il vaut la peine d’examiner dans les épîtres de Paul les nombreuses mentions de ses relations ininterrompues avec Dieu dans la prière. Il exhorte tous les croyants à être « persévérants dans la prière » (Rom. 12 : 12). Il leur dit : « Priez sans cesse » (1 Thes. 5 : 17), ou encore : « Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces » (Col. 4 : 2). Son heureuse expérience journalière lui permettait de nous adresser de telles exhortations. On pouvait toujours dire de lui : « Voici, il prie ».


Un exemple pour toi

            Tu n’as sans doute pas un passé semblable à celui de Paul. Tu n’étais pas zélé pour la loi. Tu as une tout autre origine.
            Mais toi aussi, tu étais autrefois « dans la chair » (Rom. 8 : 8-9), ne pouvant plaire à Dieu. En tant que tel, tu ne priais pas non plus véritablement ; car la chair, aussi pieuse qu’elle puisse paraître, n’est qu’arrogance et orgueil. Nullement soumise, elle ne veut pas de la dépendance de Dieu. Avec « la pensée de la chair » (v. 6-7), l’homme ne recherche pas la grâce, ni ne s’approche du trône de la grâce avec des prières et des supplications.
            En tant qu’homme naturel tu devais toi aussi être anéanti devant Dieu, te convertir et « naître de nouveau », « d’eau et de l’Esprit » (voir Jean 3 : 3-7). Combien tu peux remercier Dieu chaque jour d’être maintenant « en Christ » (2 Cor. 5 : 17) et de posséder en Lui toutes les grâces et toutes les bénédictions divines.
            Cependant, il faut que tu te juges : es-tu comme Paul ? Combien de fois le Seigneur peut-Il dire de toi : « Voici, il prie » ?
            Si ce n’est pas le cas, quelle en est la raison ? C’est probablement parce que tu es sous une influence mondaine, et que, au lieu d’accorder toute la place à Christ dans ton cœur, tu laisses agir la chair avec ses convoitises, ta volonté propre, ta confiance en toi et ton orgueil ? Ton esprit et ton cœur ne sont pas vraiment brisés et humiliés.


Dieu, dans son amour infini, veille sur toi

            Même si tu te connais encore bien peu, même si tu ignores quelles sont les faiblesses de ton christianisme, ou ce qui te manque dans la réalisation pratique de ton parfait salut en Christ - Dieu le sait, et dans sa sagesse infaillible, Il continue à te conduire. Il te fait peut-être passer par une discipline douloureuse, jusqu’à ce qu’Il ait atteint son but à ton égard : dans ton état pratique, tu dois « participer à sa sainteté », afin qu’Il puisse trouver dans ta vie « le fruit paisible de la justice » (Héb. 12 : 10-11). Alors combien tu t’appliqueras avec joie à rechercher sa face !
            Son cœur désire que notre communion avec Lui soit entretenue. Quelle joie pour Lui de pouvoir dire de toi et de moi : « Voici, il prie » !


D’après W. Gschwind – L’ABC du chrétien