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Les bénédictions de ceux qui se confient en Dieu

Matthieu 6


Où est notre trésor ?
L’amour et les soins du Père
Dieu répond à tous nos besoins
Pas de souci, mais confiance en Dieu
Bénédiction d’un cœur soumis à la volonté de Dieu

 

Où est notre trésor ?

            Dans ce chapitre 6 de l’évangile de Matthieu, le Seigneur donne des exhortations concernant les choses de cette vie, et tout d’abord, quant au fait de s’amasser un trésor sur la terre. Le Seigneur introduit le principe, non de l’intérêt naturel, mais de sagesse spirituelle et de délivrance des soucis, ce qui est la part de l’âme qui ne veut rien de ce qui est d’ici-bas.
            En supposant qu’il y ait quelque chose que l’on apprécie beaucoup sur la terre, il y a, en proportion, la crainte qu’un voleur ou ce qui détruit nous prive de notre trésor. C’est quelque chose de très différent de ce que le Seigneur nous recommande de rechercher. « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la mite et la rouille détruisent, et où les voleurs font effraction et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne font pas effraction ni ne dérobent » (v. 19-20). C’est un moyen bien sérieux pour nous éprouver nous-mêmes. « Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur » (v. 21).
            Nous pouvons distinguer où nous en sommes, par ce sur quoi nos âmes se reposent principalement. Si elles sont tournées vers le ciel, nous sommes bienheureux ; mais si elles sont tournées vers la terre, nous découvrirons que ces choses mêmes qui occupent nos cœurs se révéleront être un sujet de douleur un jour ou l’autre.


L’amour et les soins du Père

            Le Seigneur ramène tout cela à ce grand principe : « Personne ne peut servir deux maîtres » (v. 24). Vous n’avez pas deux cœurs, mais un seul ; et votre cœur sera avec ce que vous appréciez le plus. Tout est ainsi suivi jusqu’à sa source : Dieu d’un côté, et Mammon de l’autre.
            « Mammon » est ce qui résume les convoitises du cœur de l’homme quant à toutes choses. Cela peut prendre diverses formes, mais ceci en est la base : la convoitise. « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (les richesses). C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci pour votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus » (v. 25). La grande affaire est l’indifférence aux choses présentes, ou plutôt une paisible confiance à leur sujet ; non pas que nous n’apprécions pas les soins de Dieu, mais bien parce que nous avons confiance dans l’amour et les soins de notre Père envers nous.
            Ainsi Paul nous donne la plus belle expression de ces choses quand il dit : « J’ai appris à être content dans les situations où je me trouve » (Phil. 4 : 11). Il avait connu des changements de circonstances – ce que c’est de n’avoir rien, ce que c’est que d’être dans l’abondance - ; mais la grande affaire était sa pleine satisfaction dans ce que Dieu Lui donnait.


Dieu répond à tous nos besoins

            Ce n’était pas quelque chose que Paul traversait légèrement, mais il l’avait apprise. C’était une question de réalisation – de jugement des choses à la lumière de la présence et de l’amour de Dieu. La bénédiction réside dans le fait de regarder en avant avec cette pensée : notre Père agit envers nous maintenant, en vue de la gloire. L’apôtre ajoute : « mais mon Dieu comblera tous vos besoins selon ses richesses en gloire dans le Christ Jésus » (v. 19). Combien cela est doux ! « Mon Dieu » - le Dieu dont j’ai fait l’épreuve, dont j’ai goûté l’affection. Je peux compter sur Lui pour vous aussi bien que pour moi, et « il comblera tous vos besoins », non seulement selon les richesses de sa grâce, mais « selon ses richesses en gloire dans le Christ Jésus ». Il vous a pris hors de ce monde comme chrétiens. Il va vous avoir pour compagnons de son Fils, en haut, et Il agit maintenant envers vous selon la place et la position actuelles qui sont vôtres. Tout ce qui convient à ce grand plan de sa gloire et de son amour, le Seigneur nous donnera d’en goûter les conséquences.
            Que le Seigneur nous fortifie afin que nous puissions accepter cela avec des cœurs reconnaissants, sachant que nous ne sommes pas nos propres maîtres !


Pas de souci, mais confiance en Dieu

            Le Seigneur nous gardera des dangers, des pièges, des souffrances que la hâte ou notre propre volonté quant aux choses extérieures, amènent avec elles. Il nous montre dans ce chapitre combien cela est insensé, même quant à notre corps. Il prend des exemples dans le monde extérieur - les oiseaux du ciel (v. 26), les lis des champs (v. 28) - pour nous montrer que cela est entièrement inutile. Il montre alors comment on peut se confier en Dieu pour l’accomplissement le meilleur de ses desseins. Et, plus que cela, Il nous rappelle que ces choses extérieures – ce que l’on mange, ce que l’on boit, ce dont on est vêtu -, auxquelles nous sommes tentés de donner une si grande importance, ne sont que les choses que les nations recherchent.
            Le terme « nations » était employé pour désigner un homme sans Dieu, en contraste avec le Juif qui avait Dieu extérieurement dans ce monde. Un chrétien est un homme qui a Dieu dans les cieux. « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela » (v. 32). Par conséquent, puisque votre Père sait, pourquoi douter de Lui ? Nous ne doutons pas de notre père terrestre ; nous devrions bien moins douter de notre Père céleste.


Bénédiction d’un cœur soumis à la volonté de Dieu

            « Mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus » (v. 33). Ce n’est pas que nous ne devrions pas les chercher, mais il s’agit de chercher d’abord le royaume de Dieu, et ensuite ces choses. Cherchons premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste viendra.
            Il n’y a rien à chercher à ce sujet, sinon ce qui se rapporte à Dieu et à sa justice. « Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même » (v. 34a). Il nous prépare à croire, afin que le souci qui craint une chose mauvaise pour demain ne soit en réalité rien d’autre que de l’incrédulité.
            Quand le lendemain arrivera, le mal peut ne pas se trouver ; mais s’il arrive, Dieu sera là. Il peut permettre que nous éprouvions ce que c’est que de nous complaire dans notre propre volonté ; mais si nos âmes Lui sont soumises, combien souvent le mal redouté ne se produira jamais !
            Quand le cœur se soumet à la volonté de Dieu au sujet de quelque épreuve que nous redoutons, combien souvent l’épreuve est ôtée et le Seigneur vient à nous avec une tendresse et une bonté inattendues ! Il peut faire que même l’épreuve soit toute bénédiction. Quelle que puisse être la volonté du Seigneur, tout est bien. « À chaque jour suffit sa peine » (v. 34b).


D’après J-P. Fuzier