LA PREMIERE EPITRE DE PIERRE (5)
L'apôtre Pierre envisage maintenant les relations familiales et indique quels sont les devoirs que l'amour du Seigneur dicte, dans un foyer chrétien, à ceux qui sont « ensemble héritiers de la grâce de la vie » (v. 7).
Il s'adresse d'abord aux femmes, en pensant particulièrement à celles dont le conjoint est inconverti. Puis il exhorte chaque mari à avoir égard à la nature féminine de son épouse et à lui rendre l'honneur ; ainsi sera préservée l'harmonie du couple et les prières des époux ne seront pas interrompues.
1.1 : L'épouse croyante
Dans les épîtres de Paul, il est souvent rappelé à la femme chrétienne d'être soumise à son mari ; elle doit l'être :
- « comme au Seigneur » (Eph. 5 : 22, 24)
- « comme il convient dans le Seigneur » (Col. 3 : 18)
- « afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée » (Tite 2 : 5)
La femme a été donnée par Dieu à son mari pour être une « aide qui lui corresponde » (Gen. 2 : 18), et non comme une égale ; l'homme a été désigné comme chef (1 Cor. 11 : 3), pour les deux raisons que Paul donne à Timothée (1 Tim. 2 : 13-14).
Pierre évoque ici la situation particulière d'une épouse dont le mari n'est pas croyant ; ce cas était sans doute fréquent parmi les Juifs convertis au christianisme. Aujourd'hui encore, il arrive qu'à la suite de la présentation de l'évangile, la femme seule soit amenée à la foi en Christ et que le mari reste incrédule. L'épouse croyante se trouve alors dans une position difficile qui met sa foi à l'épreuve. Est-elle tenue de se soumettre à son époux ? L'apôtre montre que par sa conduite elle peut « gagner » son mari qui n'obéit pas à la Parole. N'est-elle pas devant lui chaque jour comme la Parole ouverte, la « lettre de Christ » (2 Cor. 3 : 3) ? En observant la conduite pure de sa femme, le mari pourra être amené à connaître la source de cette vie exempte de péché. « Que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? (1 Cor. 7 : 16). La fidélité de l'épouse et sa patience seront récompensées et porteront un jour des fruits (1 : 7).
Le secret d'une sainte conduite selon la pensée de Dieu est donné ensuite par l'apôtre (v. 3-6) : la pureté intérieure de la femme vertueuse conditionne son témoignage extérieur, lequel ne peut être agréable à Dieu s'il ne reflète pas Christ.
Par sa manière de se parer, la femme montre où sont ses affections. Peut-être désire-t-elle se rendre extérieurement attrayante en adoptant sa tenue aux goûts et aux modes de son époque ? Elle oublie alors ce qui est d'un « grand prix devant Dieu » : « un esprit doux et paisible » (v. 4). Cet ornement-là est incorruptible, comme le sont la Parole et l'héritage céleste (1 : 4, 23). Le Seigneur seul discerne et apprécie cette beauté cachée du coeur, les affections pures pour sa Personne ; ce qui fait partie des choses précieuses dont l'apôtre parle dans cette épître (1 : 7, 19 ; 2 : 6 ; 3 : 4).
Dans le livre du prophète Esaïe, Dieu condamne fermement la vanité de la parure des filles de son peuple qui imitaient les femmes du monde païen (Es. 3 : 16-24). N'est-ce pas un avertissement pour les femmes chrétiennes d'aujourd'hui ? Leur conformité à un monde assujetti à la vanité (Rom. 8 : 20) constitue une offense à Christ. Mais, par leur vêtement décent (1 Tim. 2 : 9) et leur longue chevelure (1 Cor. 11 : 15), elles manifestent les vertus cachées dans le coeur et le désir de plaire au Seigneur.
Pour encourager les femmes juives auxquelles il s'adresse d'abord, l'apôtre cite l'exemple des saintes femmes d'autrefois. Celles-ci espéraient en Dieu, se paraient de douceur, de tranquillité d'esprit et elles se montraient soumises à leurs maris. Les précieuses vertus évoquées ici (foi, humilité, modestie, paix intérieure…) les caractérisaient. Sara prouvait son obéissance à Abraham en l'appelant « seigneur » ; elle manifestait, à l'intérieur de son foyer, une réserve respectueuse à l'égard de son mari (Gen. 18 : 9-12). En s'appliquant ainsi à servir Dieu, les femmes qui étaient par leur naissance des descendantes de Sara devenaient moralement ses enfants (v. 6b). Ayant mis leur confiance en Dieu, elles pouvaient « faire le bien » sans craindre les conséquences.
1.2 : Le mari chrétien
L'apôtre exhorte les maris à agir à l'égard de leur épouse avec sagesse, étant conscients de la relation que Dieu a instituée. L'époux croyant entourera alors de soins affectueux celle qui par sa nature féminine est plus délicate et plus fragile que lui. Il l'assurera de son soutien et de sa protection ; il lui manifestera de la tendresse et évitera de la blesser par des paroles dures. Ainsi, il pourra suivre l'exemple de Christ qui « nourrit et chérit » l'assemblée (Eph. 5 : 28-29).
Le mari et la femme sont « ensemble héritiers de la grâce de la vie » (v. 7) : ils ont reçu l'un et l'autre la vie éternelle que Dieu accorde à tous ceux qui croient, dans une parfaite égalité (Gal. 3 : 28 ; 1 Cor. 11 : 11). Le couple chrétien réalise cette unité des héritiers de la grâce en attendant le jour où, dans le ciel, tous seront parfaitement unis dans l'amour.
Mari et femme peuvent goûter sur la terre la joie d'élever ensemble leur âme à Dieu dans un esprit de communion. Rien ne les unit autant que de s'agenouiller ensemble pour s'adresser à Dieu. Mais ils doivent veiller à ce qu'aucun obstacle ne vienne interrompre leurs prières. Tout ce qui peut venir troubler la vie commune doit être confessé devant Dieu.
La responsabilité du mari est particulièrement signalée par l'apôtre : c'est en « portant honneur » à sa femme qu'il maintiendra l'harmonie dans son couple.
Quel exemple précieux donnent les parents aux enfants qui leur sont confiés, en marchant dans la paix et le respect réciproque.
Les exhortations de l'apôtre dépassent le cadre du foyer chrétien : tous sont invités à être d'un même sentiment, fraternels et humbles. La bénédiction de Dieu est réservée à ceux qui L'aiment et L'imitent dans sa bonté envers tous les hommes ; de cette vie réalisée dans la droiture de coeur, émane un rayonnement qui fait connaître Christ.
Toutefois, un tel christianisme n'est pas vécu sans souffrance ! Le chrétien est appelé à suivre le chemin que Jésus lui-même a traversé sur la terre où la souffrance est engendrée par le péché.
2.1 : La noble conduite de ceux qui sont appelés à hériter de la bénédiction
Un « même sentiment » devrait caractériser ceux qui font partie du cercle chrétien (v. 8). Pour le réaliser véritablement, il faut que chacun soit revêtu de l'esprit d'humilité ; c'est à cela que l'apôtre Paul exhorte les Philippiens en plaçant devant leurs coeurs l'exemple d'abaissement et de dévouement de Jésus Christ (Phil. 2 : 2-5).
Les dissensions entre croyants ne proviennent-elles pas du manque d'humilité et de jugement de la chair qui cherche toujours à s'élever et à être la plus estimée (Luc 22 : 24) ?
Si une même pensée (celle de Christ) est réalisée entre nous, croyants, nous serons naturellement conduits à être « pleins de sympathie, fraternels, compatissants, humbles » (v. 8).
Avons-nous goûté la sympathie de Jésus pour nos infirmités et son secours au travers de nos épreuves (Héb. 4 : 15-16) ? Ses compassions ne cessent pas ; « elles sont nouvelles chaque matin (Lam. 3 : 22-23) ; Il est « plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5 : 11). En suivant son exemple, revêtons-nous, « comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d'affection miséricordieuse, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience » (Col. 3 : 12).
Seul l'amour pour le Seigneur peut motiver et entretenir ces sentiments de bienveillance à l'égard de nos frères et soeurs ; il ne s'agit pas d'aimer simplement selon les relations naturelles, mais de réaliser celles de la famille de Dieu. Un tel amour fraternel nous conduira à nous oublier nous-mêmes pour entrer dans les peines des autres comme dans leurs joies (Rom. 12 : 15). Le Seigneur Jésus n'a pas cherché « à plaire à lui-même » (Rom. 15 : 3) ; Il a « été ému du compassion » en voyant les foules de gens las et dispersés, comme des brebis n'ayant pas de berger (Matt. 9 : 36). Alors que les hommes cherchaient à Le lapider, Il est retourné en Judée afin de pleurer avec Marthe et Marie éprouvées par le deuil » (Jean 11 : 8, 35).
Celui dans la bouche duquel il n'y avait pas de fraude (2 : 22-23) est encore donné comme exemple aux croyants : Il ne rendait pas d'outrage (v. 9). Rendre le mal est une réaction spontanée de notre coeur naturel ; mais, conscients de la grâce dont nous avons été bénis, nous serons prêts au contraire à bénir les autres même s'ils nous ont outragés. Si nous avons l'habitude de nous détourner du mal et de faire le bien (v. 11 ; 2 : 20), nous serons gardés de rendre « mal pour mal » ou de nous « venger nous-mêmes » ; telle est l'exhortation de l'apôtre Paul aux croyants de Rome (Rom. 12 : 17, 19). Le Seigneur lui-même a enseigné à ses disciples : « Bénissez ceux qui vous maudissent » (Matt. 5 : 44). Jamais Il n'a rendu mal pour mal (Luc 23 : 34) ; bien au contraire, il apportait la bénédiction à ceux qui lui ont « rendu le mal pour le bien, et la haine pour son amour » (Ps. 109 : 5).
Le chrétien fidèle a le privilège de rendre le bien pour le mal ; appelé à « hériter de la bénédiction », il peut l'apporter aux autres. Il sait leur ouvrir son coeur, et agir envers eux comme Dieu l'a fait pour lui, afin de leur faire connaître cette bénédiction.
Que chacune de ces injonctions de l'apôtre soient mises en pratique parmi nous, chrétiens, afin que soient mises en évidence les beautés de Christ.
2.2 : Le sentier de celui qui « veut aimer la vie et voir d'heureux jours »
Dans les versets 10 à 12, l'apôtre conduit par l'Esprit de Dieu cite le Psaume 34 (v. 12-16). En se référant à la loi (1 : 16), puis aux prophètes (2 : 6, 8, 22, 24) et maintenant aux Psaumes, Pierre s'appuie sur l'Ecriture pour nous présenter le gouvernement moral de Dieu sur son peuple : la bénédiction divine est réservée à ceux qui se conduisent dignement devant Lui. La grâce de Dieu ne nous fait pas échapper à son gouvernement : il reste vrai que, bien que nous soyons les objets de cette grâce infinie, celle-ci ne peut couvrir le mal et elle ne nous dispensera jamais de récolter ce que nous avons semé.
Réaliser une vie de plénitude et de bénédiction, c'est pour le chrétien :
- « aimer la vie », c'est-à-dire vivre de foi, « saisir la vie éternelle », ce qui est « vraiment la vie » (1 Tim. 6 : 12, 19).
- « voir d'heureux jours » : c'est estimer d'un grand prix ce que Dieu nous accorde et jouir d'un bonheur que n'altéreront pas les épreuves.
Toutefois, plusieurs entraves peuvent empêcher le croyant de jouir de ce vrai bonheur.
La langue doit être gardée du mal et les lèvres de proférer la tromperie. David, auteur du Psaume 34 que cite Pierre, n'a pas su retenir ses lèvres devant le roi des Philistins et il a dû en subir de tristes conséquences. L'apôtre Jacques met en garde contre l'iniquité qui peut jaillir de la langue (Jac. 1 : 16 ; 3 : 5, 6).
Dieu approuve la conduite de celui qui se détourne du mal et fait le bien, qui recherche la paix et la poursuit (v. 11). « Ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien », dit Paul aux chrétiens de Rome (Rom. 12 : 9).
Le Dieu de paix promet d'être avec ceux dont les pensées sont occupées des choses « vraies, vénérables, justes, pures, aimables et de bonne renommée » (Phil. 4 : 8-9).
La paix tend à nous échapper ; aussi Dieu nous demande de la poursuivre constamment (Rom. 14 : 19 ; Héb. 12 : 14).
2.3 : Le témoignage du chrétien fidèle
Quel bonheur pour ceux qui poursuivent la justice de savoir que le regard du Seigneur est sur eux et qu'Il écoute leurs supplications (v. 12 ; Ps. 32 : 8). Mais s'Il est avec ceux qui font le bien, sa face est « contre ceux qui font le mal ». Il rétribue justement chacun : « ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7). Son gouvernement ne s'exerce pas toujours directement, mais Il rendra dans l'avenir à chacun selon ses oeuvres (Ps. 1 : 6 ; Rom. 2 : 4, 6). Pierre ne cite donc pas entièrement le verset 16 du Psaume 34, car pour découvrir le résultat final du gouvernement de Dieu, il faut attendre le monde à venir ; alors la mémoire des méchants sera retranchée de la terre (Ps. 34 : 16b).
L'apôtre Pierre cherche à rassurer les justes sur lesquels la faveur de Dieu repose et qui pourtant connaissent la souffrance : « Qui est-ce qui vous fera du mal si vous êtes devenus les imitateurs de celui qui est bon ? » (v. 13). En effet, qui peut faire du mal à ceux qui marchent avec le Seigneur ? Leur conduite attire parfois l'animosité des incrédules, mais ils se souviennent des paroles de Jésus qui a souffert pour la justice plus qu'aucun homme : « bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c'est à eux qu'est le royaume des cieux » (Matt. 5 : 10). Faire le bien peut être aussi le moyen de confondre ceux qui font le mal et qui calomnient la conduite des croyants (v. 16).
Le prophète Esaïe encourageait les fidèles du peuple d'Israël à pratiquer la justice et à ne pas se joindre aux rebelles qui cherchaient une alliance avec un monde ennemi ; ceux-ci allaient être brisés, mais les fidèles ne devaient pas être effrayés (Es. 8 : 9-12). Cette citation d'Esaïe vient rassurer le croyant de sorte qu'il puisse demeurer serein, sachant qu'il a une ferme espérance (v. 15), une espérance qui vit en lui (1 : 3) et qui est en Dieu lui-même (1 : 21). Il saura ainsi répondre avec douceur à ses interlocuteurs, malgré la violence de leurs paroles : en cela, il imitera la douceur de Christ (2 Cor. 10 : 1). Une telle douceur n'exclut pas d'ailleurs la hardiesse nécessaire pour parler selon la vérité et dans la crainte de Dieu.
Sans chercher à offenser ceux auxquels nous désirons rendre témoignage à la vérité, ne craignons pas de leur donner clairement la raison de notre espérance. Que Dieu nous préserve de toute crainte de l'homme, car elle « tend un piège » (Prov. 29 : 25). Que nous puissions par contre témoigner de l'espérance qui est en nous.
L'exemple de Jésus montre que le christianisme n'est pas vécu sans souffrance. Le chrétien fidèle ne doit pas se décourager, car s'il suit actuellement son Sauveur sur les traces laissées dans un chemin de souffrance, il Le suivra aussi bientôt dans la gloire.
L'évocation des jours précédant le déluge rappelle que Dieu annonçait déjà le salut à l'humanité coupable vouée au jugement ; mais celui-ci ne peut être exécuté avant que Dieu ait fait connaître les immenses ressources de sa grâce. Encore aujourd'hui, la voix du Sauveur se fait entendre : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matt. 11 : 28).
3.1 : Christ, le juste, a souffert pour les injustes
Dieu peut permettre que le croyant souffre de deux manières bien différentes (v. 17) :
- « en faisant le bien » : une telle souffrance le met en communion avec la marche du Seigneur ici-bas.
- « en faisant le mal » : la souffrance est alors permise par Dieu : c'est une discipline sur son enfant.
Pierre avait déjà établi un contraste entre souffrir « pour avoir mal fait » et souffrir « en faisant le bien » (2 : 20).
L'apôtre place à nouveau devant les coeurs des croyants les souffrances endurées pour eux par Christ afin de les amener à Dieu (v. 18).
« Jésus Christ, le juste » (1 Jean 2 : 1), a traversé les souffrances expiatoires que les « injustes » méritaient à cause de leurs péchés. Il a souffert « une fois » : il s'agit de l'offrande du corps de Jésus Christ faite « une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10), et lorsqu'Il reviendra, ce ne sera plus pour s'occuper de régler la question du péché mais pour le salut (Héb. 9 : 25, 28).
Le Seigneur seul pouvait souffrir pour nous réconcilier avec Dieu (2 Cor. 5 : 19) ; Lui seul pouvait nous « amener à Dieu » par la foi en son nom (Jean 1 : 12). Dieu voulait « amener plusieurs fils à la gloire ». Il a « rendu accompli le chef de leur salut par des souffrances » (Héb. 2 : 10).
Deux côtés de l'oeuvre que Christ a accomplie pour ses rachetés sont présentés à la fin du verset 18 :
- Il a été « mis à mort en chair » : pour être notre Sauveur, Il a participé à la condition humaine pour subir à notre place la condamnation à cause de nos péchés, la mort de la croix (Phil. 2 : 7-8 ; Héb. 2 : 9, 14).
- Il a été « vivifié par l'Esprit » : si les hommes ont mis à mort Jésus Christ venu en chair, Dieu a répondu à leur méchanceté en Le ramenant à la vie par son Esprit, une vie qui est pour toujours triomphante de la mort et des péchés.
Notons que dans d'autres passages du Nouveau Testament, la puissance vivifiante qui a ramené Jésus Christ à la vie est attribuée :
- à Dieu le Père (1 : 21 ; Act. 2 : 24, 32 ; Rom. 6 : 4)
- à Christ lui-même (Jean 2 : 19 ; 10 : 18).
Cette puissance agira de la même façon en faveur de tous les croyants lorsque leurs corps seront vivifiés (Rom. 8 : 11).
3.2 : La prédication de Noé
Par la vivante Parole de Dieu (1 : 23), l'Esprit Saint agit afin d'amener à Dieu les « désobéissants » (ou incrédules : 2 : 7-8 ; 4 : 17) et vivifier leurs âmes. Il agissait déjà « dans les jours de Noé » (v. 20), au moyen de ce « prédicateur de justice » (2 Pier. 2 : 5), ainsi que par la construction de l'arche. Mais après 120 années d'attente, la patience de Dieu ayant pris fin (Héb. 11 : 7), son jugement a atteint tous ceux qui ont refusé d'être sauvés par la foi. Ils devront connaître le jugement éternel (Jean 5 : 29 ; Héb. 9 : 27).
Ceux auxquels écrivait l'apôtre étaient peu nombreux par rapport à tous ceux qui avaient été évangélisés (1 : 12). Au temps de Noé, huit personnes seulement (« un petit nombre ») avaient été sauvées « à travers l'eau », à l'abri de l'arche.
En figure, le croyant a traversé le jugement dans le baptême (Act. 2 : 37-41), en étant mis à l'abri dans l'arche, qui est Christ. Son Substitut est entré dans la mort et ressuscité ; ses péchés sont pardonnés et ensevelis dans les eaux de la mort (Héb. 8 : 12). Sa conscience purifiée (Héb. 9 : 14 ; 10 : 22), ses péchés lavés (Act. 22 : 16), il peut désormais, en regardant en haut, voir Christ ressuscité et glorifié dans le ciel.
Aujourd'hui encore, la porte de l'arche est ouverte ; lorsque le Seigneur reviendra, il sera à jamais trop tard pour entrer !
3.3 : La plénitude du salut par la mort et la résurrection de Christ
Dans le dernier verset du chapitre, Christ est présenté comme Homme dans le ciel, « à la droite de Dieu », occupant la place d'autorité suprême (Matt. 28 : 18 ; Eph. 1 : 20-21). Il a remporté une victoire si parfaite qu'aucune puissance n'a pu l'empêcher de prendre Sa place dans la gloire.
Lecteurs croyants, fixons nos regards sur Jésus assis à la place d'honneur, « à la droite du trône de Dieu » (Héb 12 : 2). Dieu a « assujetti toutes choses sous ses pieds, et l'a donné pour être chef sur toutes choses à l'assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Eph. 1 : 22-23).