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Il use de patience


« Encore deux jours... » (Jean 11 : 6)
« Vers la quatrième veille de la nuit... » (Marc 6 : 48)
« Alors qu’Hérode allait le faire comparaître… » (Act. 12 : 6)

«  Il use de patience avant d’intervenir pour eux » (Luc 18 : 7)

            L’exaucement d’une prière vient parfois rapidement. Lorsque Pierre, enfonçant dans la mer, s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit » (Matt. 14 : 31). À d’autres occasions, la réponse se fait attendre. Dieu répondra-t-Il ? Souvent Il paraît tarder, parce que nous avons une leçon à apprendre ou une heureuse expérience à vivre.

« Encore deux jours... » (Jean 11 : 6)

            Les deux sœurs de Lazare avaient envoyé dire à Jésus : « Celui que tu aimes est malade » (v. 3). Au lieu d’accourir comme elles l’espéraient, pendant que Lazare était en vie, Jésus demeure « encore deux jours » au lieu où Il était. Pendant ce temps, les deux sœurs voient leur frère décliner, puis s’éteindre. Et lorsqu’enfin Jésus arrive, l’une et l’autre, successivement, lui disent : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (v. 21, 32). Il était tout spécialement l’Ami de la famille (v. 5). Souvent Il était venu dans ce foyer accueillant, où Marie écoutait sa Parole, et où Marthe Le recevait avec joie. Mais « en vue de la gloire de Dieu » (v. 4), cette fois-ci Il s’était fait attendre. Il serait « glorifié », non par les deux sœurs, mais par le miracle merveilleux que Dieu allait accomplir. Il ne cherchait pas sa gloire personnelle en les laissant ainsi souffrir, mais, à la fin, Il voulait leur bien et leur joie. Le Prince de la vie vient à Béthanie, sur la scène des larmes, et tout change. Dans sa parfaite humanité, Il pleure avec celles qui pleurent mais sa divinité brille lorsqu’Il s’écrie : « Lazare, viens ici, dehors ! » (v. 43).
            N’avait-il pas valu la peine d’attendre quelques jours pour faire pareille expérience ?

« Vers la quatrième veille de la nuit... » (Marc 6 : 48)

            Contre leur gré, les disciples ont été contraints par le Maître de monter dans la barque et d’aller devant lui à l’autre rive vers Bethsaïda. Lui-même s’en va sur une montagne pour prier (v. 46).
            Et voilà la tempête. Les 12 hommes se tourmentent à ramer ; le vent est contraire. Dans leurs efforts pour échapper au naufrage, ils oublient que Jésus prie pour eux. Lui ne se hâte pas de venir à leur secours. La nuit s’avance, les vagues s’élèvent, la détresse augmente… et voyant quelqu’un marcher sur la mer, ils croient que c’est un fantôme (v. 49). Qui d’autre pouvait surmonter ainsi les éléments sinon leur Maître bien-aimé ? Pourtant ils ne pensent pas à Lui. Ils sont troublés, jusqu’à ce que sa voix les rassure ! « Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez pas peur » (v. 50).
            Pourquoi n’était-il pas venu plus vite ? Pourquoi ne leur avait-il pas épargné ces heures terribles de tourments et d’efforts ? « Ils n’avaient pas été rendus intelligents par les pains » (v. 52) ! Ce qu’ils n’avaient pas appris par la bénédiction, ils devaient en faire l’expérience dans l’épreuve. Le Seigneur avait permis qu’elle dure toute la nuit, afin qu’ils apprennent à connaître un peu mieux sa Personne merveilleuse.

« Alors qu’Hérode allait le faire comparaître… » (Act. 12 : 6)

            Quelques-uns de l’assemblée avaient été maltraités par Hérode ; il avait même fait mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean (v. 1-2). Il continua en faisant prendre aussi Pierre et le gardait en prison pour le faire comparaître devant le peuple après la Pâque (v. 4). « Mais l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu pour lui » (v. 5). Malgré cette intercession, Pierre restait en prison, et le jour fatal arrivait. Dieu ne répondait pas. On avait attendu, supplié, intercédé. Peu d’heures allaient s’écouler avant le matin décisif ; le Seigneur resterait-il insensible ?
            Plusieurs priaient encore durant la nuit dans la maison de Marie, mais pas toute l’assemblée, puisque Jacques et les frères n’étaient pas là (v. 17b). L’aube approche ; quelqu’un frappe à la porte. La servante Rhode va pour écouter et, reconnaissant la voix de Pierre, de joie elle n’ouvre point le vestibule mais rapporte à ceux qui priaient que Pierre est là (v. 13-14). Qu’en est-il de leur foi ? « Ils lui dirent : Tu es folle ! » (v. 15). Pendant plusieurs jours, ils avaient fait d’instantes prières, l’exaucement arrivait enfin : « Quand ils eurent ouvert, ils le virent et furent stupéfaits » (v. 16).
            Leur confiance en Dieu avait été mise à l’épreuve. Leur patience avait été exercée jusqu’au bout. Et voilà la réponse que leur donnait la puissance divine ! S’il y a eu quelque éclipse dans leur foi, combien celle-ci n’a-t-elle pas été fortifiée quand, après tous ces jours d’attente, Pierre leur a été rendu.

            Il serait facile de multiplier les exemples dont la Parole est si riche. Chacun pourra les chercher pour lui-même, et surtout garder à cœur l’exhortation de l’apôtre : « Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces » (Col. 4 : 2).


G. André - « Messager évangélique » 1979 p. 17-20