« À MON NOM »
Lis : Matthieu 18
Jeune ami(e) croyant(e), tu apprécies peut-être tout particulièrement dans ce chapitre le verset suivant : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (v. 20). Cette parole du Seigneur nous donne l’assurance de sa présence là où se trouvent deux ou trois qui ont été amenés ensemble à son Nom. Mais la question se pose de savoir si, lorsque nous sommes réunis, c’est vraiment au Nom qui nous a rassemblés. On ne peut pas ignorer que l’habitude joue un rôle ! Hébreux 10 : 25 condamne celle de négliger le rassemblement. D’où découle que l’habitude de le fréquenter est heureuse. Mais elle ne suffit pas.
Le Seigneur Jésus a parlé de son Nom qui rassemble, d’où résulte sa présence au milieu de ceux que ce Nom a réunis. On pourrait se demander pourquoi alors l’Esprit de Dieu a placé cette promesse au milieu d’un chapitre qui relève tant de défauts et d’inconséquences chez les croyants.
L’orgueil et les occasions de chute (v. 1-9)
« Qui donc est le plus grand... ? » (v. 1). Orgueil spirituel bien sûr, auquel le Seigneur Jésus va répondre par l’humilité qu’enseigne le « petit enfant ».
Être une « occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi » (v. 6), c’est entraîner quelqu’un à mal faire. Combien cela est grave, puisque le Seigneur déclare qu’il vaudrait mieux « avoir été noyé dans les profondeurs de la mer » que d’être ainsi une occasion de chute pour un tout jeune croyant. Cela peut arriver si facilement sans même que l’on s’en rende compte.
« L’occasion de chute » nous atteint aussi nous-mêmes (v. 7-9). Par une suite de circonstances que l’Ennemi sait très bien susciter, d’attractions diverses, il est si facile d’être entraîné. Le remède donné par Jésus est : « Coupe… arrache… » (v. 8-9). On comprend bien que cette injonction n’est pas à prendre littéralement, mais conserve toute sa valeur morale pour renoncer sans retard à l’occasion qui conduit au mal.
Le mépris des petits enfants (v. 11-14)
Sans être un piège pour eux, on peut « mépriser un de ces petits » (v. 10). Et le Seigneur Jésus souligne ainsi toute la valeur que ceux-ci ont pour Lui : Il est venu « pour sauver ce qui était perdu » (v. 11). On pense facilement : ce n’est qu’un enfant ; il ne comprend pas la conversation des adultes. Ou bien on attache peu de valeur à une foi enfantine très simple ; on estime bien peu tel petit service qu’un enfant dans la foi a voulu rendre par amour pour le Seigneur.
Les fautes de l’un à l’égard de l’autre (v. 15-17)
On colporte facilement les fautes des autres, au lieu d’aller vers son frère essayer, par la grâce de Dieu, de le convaincre et de le gagner, éventuellement avec l’aide d’un ou deux autres frères, si la première démarche n’a pas abouti.
Le manque de pardon (v. 21-35)
Pas seulement « jusqu’à sept fois ! On oublie la grande dette qui nous a été remise à cause de l’œuvre du Seigneur Jésus, et l’on exige les « cent deniers » de la part de son frère (v. 28). Quand les autres esclaves constatent une telle conduite, ils ne vont pas en parler à gauche et à droite, mais viennent « informer leur maître » de ce qui s’est passé (v. 31). Celui qui n’a pas eu « pitié de celui qui est esclave avec lui », comme le Maître a eu pitié de lui, doit en porter la peine sous le gouvernement de Dieu (v. 32-33).
Encore une fois, pourquoi tous ces manquements encadrent-ils en quelque sorte la promesse de la présence du Seigneur au milieu des siens ? Cette présence apporte joie et communion, mais elle est aussi lumière. Avant de venir goûter cette présence, n’est-il pas nécessaire de laisser cette lumière divine exercer nos consciences et nos cœurs ? (voir 1 Cor. 11 : 28-32).
D’après G. André