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Suis-moi !

L'appel de Pierre


Pierre renie le Seigneur
Après Sa résurrection, le Seigneur apparaît à Pierre
Pierre, restauré, est appelé à suivre Jésus
Le Seigneur confie une mission à son disciple
Pierre doit regarder au Seigneur, et non aux autres


            Aujourd’hui, nous étudierons l’exemple de Pierre. Ce disciple de Jésus était quelqu’un d’impulsif, un fonceur, qui avait tendance à se surestimer ! En cela, ne lui ressemblons-nous pas souvent ?

Pierre renie le Seigneur

            Pierre suivait le Seigneur depuis le début de Son ministère (Jean 1 : 41-43). C’est lui qui a marché sur la mer pour rejoindre son Maître. Hélas, il l’a quitté des yeux et s’est enfoncé dans l’eau (Matt. 14 : 28-31). Il avait compris que le Seigneur Jésus était le Christ (mot grec pour Messie) et le Fils du Dieu vivant (Matt. 16 : 17). Il était avec Jacques et Jean sur la montagne de la transfiguration (Matt. 17. 1-13). Il aimait tellement le Seigneur qu’il était prêt à mourir pour Lui ; certainement il ne Le renierait jamais (Matt. 26 : 34-35) ! Les autres disciples ont dit la même chose mais seul Pierre est mentionné par son nom, ici et en Marc 14 : 30-31. C’est lui qui prenait toujours l’initiative ! Et c’est juste à ce moment-là où Pierre se croyait si fort – se confiant en son amour pour le Seigneur - c’est là où tout se passe mal… ! Dans les quatre évangiles, nous lisons qu’il a renié son Seigneur trois fois, et même avec imprécations et serment ! Pauvre Pierre ! Il n’avait pas écouté l’avertissement de son maître : il s’était confié dans ses propres forces. Combien de fois as-tu agi comme lui ? En ce qui me concerne, beaucoup trop souvent ! Malgré ces avertissements (et il y en a bien d’autres dans la Bible), nous nous confions en nous-mêmes bien trop facilement. Souvent, nous sommes obligés de reconnaître ensuite que nous avons lamentablement échoué.
            Au moment où Pierre a renié son maître pour la troisième fois, et que le coq a chanté, le Seigneur l’a regardé (Luc 22 : 61). Nous ne savons pas exactement ce qu’exprimait ce regard, mais nous sommes certains que Jésus aimait Pierre (tout comme Il nous aime, vous et moi). Je suis convaincu que, pendant toute sa vie, Pierre n’a jamais oublié ce regard. Il a dû se sentir tellement misérable pendant les trois jours qui se sont écoulés entre la mort du Seigneur et sa résurrection ! Au moment capital, alors qu’il s’était vanté d’accompagner le Seigneur dans cet instant et de mourir avec Lui, il L’avait renié. Et maintenant Jésus était mort ! Il n’y avait plus de possibilité de se réconcilier avec Lui – du moins c’est ce que le pauvre disciple pensait !

Après Sa résurrection, le Seigneur apparaît à Pierre

            Après trois jours, le Seigneur est ressuscité et est sorti du tombeau. Un ange a donné un message à Marie de Magdala, à Marie la mère de Jacques et à Salomé. Elles devaient dire aux disciples et à Pierre que le Seigneur les précéderait en Galilée, ils Le verraient là (Marc 16 : 1-7) ! Par ce message, destiné à Pierre en particulier, le Seigneur voulait peut-être éviter que son disciple soit écrasé par sa faute et n’ose pas revenir à Lui. Avant de rencontrer ses disciples en Galilée, le Seigneur a été vu par plusieurs personnes. Il est apparu d’abord à Marie (Marc 16 : 9 ; Jean 20 : 11, 18), puis à Pierre (Luc 24 : 34 ; 1 Cor. 15 : 4-5). Il a été vu ensuite par Cléopas et son compagnon (Luc 24 : 13-31), par les disciples puis par un groupe de 500 croyants (1 Cor. 15 : 6). Le Seigneur a donc eu un entretien privé avec Pierre, avant de le voir en Galilée. Nous ne savons pas ce qui s’est passé à ce moment-là, mais nous pouvons supposer que la relation entre Pierre et son Seigneur a été alors restaurée. En effet, lorsqu’il parle plus tard à ce disciple, devant les autres, le Seigneur mentionne son amour pour Lui (Jean 21 : 15-17). Par contre, Il ne rappelle pas les moments tragiques que Pierre avait connus.

Pierre, restauré, est appelé à suivre Jésus

            La scène de Jean 21 se déroule en Galilée, près de la mer de Tibérias. Pierre et six autres disciples pêchaient là. Le disciple avait repris son ancien métier, mais sans succès. Tous ces hommes avaient travaillé pendant la nuit sans prendre de poisson. Tôt le matin, alors qu’ils revenaient vers le rivage, quelqu’un les attendait. Il leur a dit de jeter leur filet dans la mer. Miraculeusement, ils ont alors attrapé une grande quantité de poissons. Jean a réalisé alors que c’était Jésus qui était là : il a dit : « C’est le Seigneur » (v. 7). Pierre n’a pas besoin d’encouragement, maintenant, comme après la résurrection du Seigneur ; cela montre que les liens avec son maître avaient bien été rétablis. Il se jette à l’eau. Il ne peut pas attendre pour franchir les 100 derniers mètres qui le séparent de Jésus.
            Au cours de la conversation qui a suivi, tous ont compris que la relation entre Pierre et le Seigneur était restaurée. Trois fois de suite, Pierre avait renié le Seigneur. Trois fois de suite, Jésus lui demande s’il L’aime. Il peut maintenant répondre trois fois : « Tu sais que je t’aime ». Et trois fois le Seigneur lui confie un service : « Pais mes agneaux », « Sois berger de mes brebis » et « Pais mes brebis ». Il lui indique aussi le prix qu’il devrait payer et conclut : « Suis-moi » (v. 19).

Le Seigneur confie une mission à son disciple

            Ce Pierre, qui avait renié le Seigneur avec des imprécations, jurant qu’il ne Le connaissait pas, qui avait ensuite pleuré amèrement, ce même Pierre reçoit une mission extraordinaire ! N’est-ce pas un grand encouragement pour nous ? Malgré sa chute, malgré son orgueil, Dieu lui donne une nouvelle chance, une opportunité merveilleuse ! Nous voyons la grâce de Dieu, qui est toujours prêt à pardonner nos péchés si nous les reconnaissons (1 Jean 1 : 9). Mais nous apprenons aussi que le Seigneur veut nous utiliser pour son service, malgré nos défaillances ; peut-être devrions-nous dire plutôt, à cause de nos défaillances. Il faut que nous réalisions que nous ne sommes pas capables de suivre le Seigneur avec nos propres forces et que nous allons au devant d’un échec si nous nous confions en nous-mêmes. C’est ce qui est arrivé à Pierre. Alors seulement le Seigneur peut se servir de nous et nous dire aussi : « Suis-moi ! ». Ces passages nous apprennent également que le Seigneur peut et veut encore se servir de nous quand nous avons failli, à condition que nous l’ayons confessé. Paul se désignait lui-même comme le premier des pécheurs (1 Tim. 1 : 15) ; pourtant le Seigneur a pu lui confier un service très important.

Pierre doit regarder au Seigneur, et non aux autres

            Pierre a reçu ce commandement du Seigneur : « Suis-moi ». Lorsqu’il regarde Jean, à côté de lui, il demande : « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? ». Alors, le Seigneur lui enseigne une leçon très importante, qui est aussi pour nous : « Que t’importe ? Toi, suis-moi ». Nous avons souvent tendance à regarder aux autres et nous disons : D’accord, mais lui qu’est-ce qui va lui arriver ? - Pierre devait apprendre que le Seigneur chemine avec chaque croyant personnellement, qu’Il le conduit, mais tous les chemins ne sont pas identiques ! Pierre ne devait pas regarder à Jean. Il devait suivre le Seigneur et donc regarder à Lui. De même, nous devons regarder à Jésus – et non pas aux autres – si nous voulons le suivre.
            Pierre a reçu la tâche de s’occuper des brebis et des agneaux du Seigneur. En Jean 10 : 11, Jésus dit : « Je suis le bon berger » ; là, Il parle de son troupeau (10 : 16). Maintenant, Il confie à Pierre le soin de ses agneaux, de ses brebis – pas les brebis de Pierre, mais celles du Seigneur. À la fin de sa vie, Pierre écrit aux anciens pour les exhorter à faire paître « le troupeau de Dieu ». Il dirige leurs regards vers « le souverain Pasteur », le Seigneur Jésus (1 Pi. 5 : 1-4).

            De cette manière, vous et moi, nous pouvons aussi servir le Seigneur, chacun à notre place, assumant chacun la tâche qu’Il nous a donnée. Nous n’avons pas besoin de regarder à ce que les autres font pour Lui. Jésus dit à chacun personnellement : « Toi, suis-moi » !


D’après Paul Meijer - « L’explorateur chrétien » n° 11