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Pour mieux comprendre la foi chrétienne (14)

La divinité et l’humanité de Christ


Dans l’Ancien Testament
Dans le Nouveau Testament
QUESTIONS
 

            Il n’y a pas de question plus importante que celle que le Seigneur lui-même a soulevée devant les incrédules de son époque : « Qui dit-on que je suis ? » – « Que pensez-vous du Christ ? » (Mat. 16 : 13 ; 22 : 42). Par ces très courtes questions, il a placé devant eux le point central autour duquel tout tourne. Les bases les plus profondes de la foi se trouvent ici, et une erreur ou une faute dans ce domaine produirait un effet qui serait ressenti dans l’ensemble. Comme John Newton le dit : « Ce test met votre état et vos idées à l’épreuve. Vous ne pouvez pas être en repos, à moins d’avoir une pensée correcte à son sujet ».
            Notre objectif est de prouver que les Écritures présentent notre Seigneur Jésus Christ, Lui, le Dieu véritable devenu un homme véritable pour revendiquer la gloire de Dieu et nous racheter.


Dans l’Ancien Testament

            Les « événements futurs projettent leur ombre devant eux ». Les petits événements projettent de petites ombres et les grands événements de grandes ombres. Commençant par Genèse 3 : 15, les références à la venue de « celui qui vient » comme libérateur abondent. « Celui qui vient » est d’une majesté telle qu’il projette une ombre qui s’étire sur 4 000 ans ou plus, avant son arrivée. Nous devons chercher à savoir qui Il est.

                        Le prophète Ése
            
Laissons Ésaïe 9 : 6 nous fournir une réponse : « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix ». Prenez soigneusement note de cette prophétie remarquable. Elle ne parle pas d’une manifestation passagère de Dieu, comme quand Jéhovah est apparu brièvement sous une apparence humaine à Abraham (Gen. 18). L’enfant à naître devait porter le nom « Dieu fort », le fils qui doit être donné. Comme le verset suivant le montre, il doit s’asseoir sur le trône de David et y exercer le gouvernement afin d’introduire une ère de justice et de paix sur la terre.
            Poursuivons : Ésaïe 9 : 6-7 constitue l’apogée d’une prophétie qui a commencé en Ésaïe 7, quand Ésaïe a rencontré Achaz, roi de Juda, et lui a donné un signe du Seigneur : « Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom d’Emmanuel » (v. 14) – Emmanuel, « Dieu avec nous » selon Matthieu 1 : 23.
            Ésaïe 8, donne une référence de plus sur la venue d’Emmanuel, et son rejet est sous-entendu dans les versets 14 à 18. En Ésaïe 9 nous découvrons que le fils de la vierge doit naître, non pour être à elle-même seulement, mais comme don de Dieu à tout Israël, comme le Libérateur et le Roi qui vient, et son nom nous est donné ; il témoigne d’une quintuple perfection.
            Gardons à l’esprit que, dans l’Écriture, d’une manière générale, le nom représente celui qui le porte, ce n’est pas une étiquette seulement, sans signification particulière, comme les noms le sont souvent aujourd’hui. Apprécions donc la signification du « nom » du fils de la vierge dans son caractère quintuple. « Merveilleux » – singulier et unique, qui va au-delà de la connaissance humaine ordinaire. « Conseiller » – marqué par la sagesse et l’autorité. Il est celui qui est dans le secret des conseils divins, et capable de les mettre en action. « Dieu fort » – le titre complet de la déité, El, le mot hébreu pour Dieu, mot singulier. Ce n’est pas Élohim, qui est pluriel. Le fils de la vierge est Dieu comme l’une des personnes divines. « Père éternel » ou « Père d’éternité » – Celui de qui jaillissent les temps éternels et ont leur existence. « Prince de paix » – Celui qui mettra finalement fin à toutes les discordes de la terre selon une règle de justice.
            Nous pouvons résumer le passage entier en disant que l’être né de la vierge est Dieu. C’est le seul mot qui le caractérise et le désigne de façon adéquate.

                        Michée

            Lisons maintenant Michée 5 : 2. La prophétie concernant le fils de la vierge est rappelée en Matthieu 1, puis citée en Matthieu 2, et les deux se réfèrent à Christ. Bethléhem était un petit village, insignifiant parmi les milliers de Juda, pourtant il devait avoir une renommée immortelle. Pourquoi ? « De toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, celui dont les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité ».
            Remarquez ici que nous n’avons pas la naissance de l’enfant, du fils qui nous est donné – donné à Israël, mais de celui qui devrait venir « pour moi », dit Jéhovah, pour être son gouverneur au milieu d’Israël. Il serait rejeté comme « juge d’Israël » ; le verset 1 le dit, parce qu’il était le saint Serviteur de Jéhovah, « Jésus », contre qui Hérode et Ponce Pilate, les nations et les tribus d’Israël, se sont assemblés (Actes 4 : 27). Cependant ce Saint Serviteur était si infiniment grand que ses origines étaient très anciennes, « dès les jours d’éternité ».
            On ne peut éluder la force de ce récit étonnant. Le petit enfant couché dans la crèche de Bethléhem était celui dont les « origines » dataient des jours d’éternité. Bien avant sa naissance, Il a été actif dans la création, car, c’est par lui que Dieu a fait les mondes (voir Héb. 1. 2). Comme l’Ange de Jéhovah autrefois, Il est venu pour Jéhovah, à Bethléhem. Nous devons redire qu’un seul mot détermine de façon adéquate le vrai caractère et la nature du petit enfant de Bethléhem, et ce mot est Dieu.


Dans le Nouveau Testament

                        L’épître aux Romains
            
En Romains 1 : 1-4 nous lisons que « l’Évangile de Dieu » concerne « son Fils... Jésus Christ notre Seigneur – né de la descendance de David selon la chair ». C’est le Fils de Dieu qui est devenu la descendance de David par incarnation, et, bien qu’il ait été rejeté comme fils de David, il a pourtant été démontré « Fils de Dieu, en puissance… par la résurrection des morts ». C’est de cette manière que l’Évangile nous est présenté et cela est digne d’une attention particulière. Si on dit qu’une personne divine, qu’on ne peut décrire, est devenue, par incarnation, le Fils de Dieu, c’est tout à fait faux. L’Évangile de Dieu nous le présente comme le Fils de Dieu devenu, par incarnation, le fils de David. Il était Fils de Dieu avant de devenir fils de David.
            D’autre part, en Romains 9 : 5, nous lisons au sujet de la gloire d’Israël, que, selon la chair, « le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement » est issu des « pères ». Dans ces mots nous avons la confirmation la plus claire possible de ce que nous avons juste entrevu dans l’Ancien Testament.

                        Autres passages du Nouveau Testament
            
Si nous souhaitons encore plus pleinement déterminer la déité de Christ, lisons Jean 1, Colossiens 1 et Hébreux 1. Prenons le premier de ces passages et analysons les quatre premiers versets.
            Dans ce bref passage (Jean 1 : 1-4), des faits de toute importance quant à « la Parole » sont exposés :
                  1. « Au commencement était la Parole ». Ce n’est pas au commencement qu’Il a commencé à être, mais Il était… Au commencement, Il existait déjà. La Parole a une existence éternelle.
                  2. « La Parole était auprès de Dieu », ce qui signifie qu’Il a une personnalité propre. La Parole a une personnalité distincte.
                  3. « La Parole était Dieu ». Distinct quant à sa Personne, Il est néanmoins Dieu. Celui qui est appelé la Parole est divin par nature.
                  4. « Elle était au commencement auprès de Dieu ». Elle n’est donc pas, simplement, une manifestation de la déité dans le temps. La Parole a une personnalité éternelle.
                  5. « Tout fut fait par elle ; et sans elle, pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait ». Elle était active dans la création et rien n’a commencé indépendamment d’elle. La Parole a eu l’initiative de la création.
                  6. « En elle était la vie ». Ici nous passons de « tout » qui inclut la création inanimée, à ce qui caractérise la création animée – nous arrivons à ce mystère profond de la vie qui, en sa nature même, doit demeurer non résolu pour la créature. La Parole est vivante par essence (elle a la vie et la communique).

            Reste-t-il encore quelque doute sur qui est la Parole ? Continuons simplement de lire le passage (v. 14-17). « Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité. Jean rend témoignage de lui… De sa plénitude en effet, nous tous nous avons reçu et grâce sur grâce. Car la Loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ ». La Parole a vécu une humanité parfaite, son nom est Jésus Christ. C’est un fait tout à fait notable que chacun des quatre passages que nous avons déjà examinés (És. 9. Mich.5 ; Rom. 1 et Jean 1), tout en soulignant la déité du Seigneur Jésus Christ, déclare très clairement sa véritable humanité.
            En effet, l’humanité du Seigneur Jésus semble se trouver si clairement à la surface du Nouveau Testament, que toute preuve détaillée devrait être tout à fait superflue. Mais le grand adversaire et corrupteur de la foi n’a pas cessé d’attaquer cette vérité ; très tôt dans l’histoire de l’Église et jusqu’à aujourd’hui, il y a eu un flot de théories subtiles qui, tout en l’exaltant comme homme, nient pourtant la plénitude et la perfection de son humanité.
            Nous disons cela en gardant à l’esprit que l’homme, comme créature de Dieu, se compose de trois éléments : l’esprit, l’âme et le corps (1 Thes. 5 : 23). Le Seigneur Jésus a clairement revendiqué les trois pour Lui-même. Nous L’entendons dire : « mon esprit » (Luc 23 : 46), « mon âme » (Marc 14 : 34), « mon corps » (Mat. 26 : 12).
            Le danger, cependant, est qu’on approuve ces termes tout en cherchant à en réduire la force et en prétendant qu’ils ne signifiaient pas exactement ce qu’ils signifient pour nous ; que son esprit, son âme, son corps doivent être compris dans un sens spécial, de sorte que, par exemple, son corps saint ne doit pas être considéré comme un vrai corps humain, ni son esprit comme vrai esprit humain. Si une telle chose était vraie, l’expression « l’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5) perdrait totalement son sens véritable.
            Nous ne sommes cependant pas laissés à notre raisonnement à ce sujet. Hébreux 2 : 16-17 déclare simplement qu’Il dut à tous égards être rendu semblable à ses frères. Notons ces trois mots importants : « à tous égards »,en toutes choses. Cela concerne donc l’esprit, l’âme et le corps.
            Hébreux 4 : 15 ajoute une autre confirmation de ce grand fait en déclarant que, comme notre grand prêtre, il « a été tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché ». Nous retrouvons trois mots importants – « en toutes choses » – qualifiés dans ce cas par quatre mots supplémentaires « à part le péché ».
            C’est un passage remarquable, digne de l’étude la plus soigneuse. Le verset 14 souligne la grandeur de notre grand prêtre quant à sa personne comme Fils de Dieu et quant à sa position dans les cieux. Le verset 15 souligne sa grâce par le fait qu’Il a pratiquement éprouvé les tentations qui nous assaillent, sauf celles qui sont dues à notre nature pécheresse. Certaines tentations (ou épreuves) s’adressent à l’esprit, d’autres à l’âme, d’autres au corps ; en effet, il n’est pas difficile de voir que, dans le désert, le diable a adressé ces trois tentations dans ces trois directions. En Luc 4 : 1-13, elles sont présentées dans l’ordre croissant : corps – âme – esprit ; les tests les plus extrêmes sont toujours ceux qui s’adressent à la partie la plus élevée de l’homme. Pour le Seigneur Jésus, vraiment et entièrement homme, le test était complet. Il a reçu le « diplôme de l’école de la souffrance » le plus prestigieux car Il a traversé ces épreuves sans faute aucune. Par conséquent, Il peut parfaitement sympathiser en toutes choses à nos souffrances, étant Lui-même à part le péché.
            Ces deux passages de l’épître aux Hébreux expliquent abondamment que la vérité quant à la place de notre Seigneur Jésus Christ comme médiateur et prêtre, s’ancre sur son Humanité, au plein sens de ce mot ; par conséquent l’accent est mis sur son humanité en 1 Timothée 2 : 5. « Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus ». Il est, en effet, cet « arbitre » que Job a entrevu, qui mettrait « sa main sur nous deux » (voir Job 9 : 32-33). Job savait que Dieu n’est pas un homme comme lui, et par conséquent, il était absolument nécessaire d’avoir quelqu’un d’assez grand pour étendre sa main sur Dieu, et qui soit cependant assez aimant pour l’étendre sur quelqu’un comme Job.
            Le Nouveau Testament révèle « l’arbitre » que Job désirait – Jésus : il est à la fois Dieu et Homme.


QUESTIONS

                        
1 - Comment expliquez-vous que Jésus puisse dire : « Mon Père est plus grand que moi » (Jean 14 : 28) et dautres paroles semblables qui, selon certains, prouvent que le Seigneur Jésus nétait pas vraiment Dieu ?
            
Beaucoup de ces affirmations se trouvent dans l’évangile de Jean. Si même on ne pouvait pas les expliquer du tout, elles fourniraient une base très insuffisante pour nier sa déité si formellement affirmée en Jean 1 : 1-14, comme nous l’avons déjà vu.
            L’explication est cependant très simple. Le Seigneur Jésus était l’envoyé du Père, « sanctifié [c’est-à-dire : mis à part] » et « envoyé dans le monde » (Jean 10 : 36), et comme tel Il est devenu le Serviteur de la gloire du Père et de la bénédiction de l’homme – le véritable serviteur hébreu d’Exode 21 : 2-6. Le Fils incarné est devenu, donc, soumis au Père, pour se mouvoir et agir par rapport à Lui au lieu d’agir de sa propre initiative. Par conséquent, « le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’il voit faire au Père » (Jean 5 : 19). Toutes ces Écritures et celles qui leur sont semblables se rapportent à la position que le Fils a prise par rapport au Père quand Il est devenu homme.
            Dans le monde des affaires nous voyons parfois un père prendre ses fils en partenariat à parts égales avec lui, tout en se réservant un moyen de contrôle de la gestion et des finances. Les fils sont sur un plan d’égalité absolue avec leur père et bien plus actifs que lui dans les transactions de l’entreprise, mais ils sont subordonnés à son jugement et à sa sagesse. Cette illustration montre comment, même parmi les hommes, ces deux choses peuvent être présentes ensemble en parfaite harmonie l’une avec l’autre.
            Nous distinguons donc, entre ce qu’était le Seigneur Jésus dans son caractère essentiel – égal à Dieu, et ce qu’Il est devenu relativement à Lui – subordonné à la volonté du Père.

                        2 - Un autre passage difficile est celui dans lequel le Seigneur dément connaître le jour et lheure de son retour (Marc 13 : 32). Comment comprendre cela ? 
            
Cette question est très semblable à la précédente. Nous ajoutons ceci : l’Écriture attribue toujours au Père les buts, les conseils, les plans de la divinité, la fixation des périodes et des saisons. Notez en particulier Actes 1 : 7 : « les temps et les saisons, que le Père a réservés à sa propre autorité ». Pareillement, elle attribue au Fils l’action, l’exécution des buts de la déité, que ce soit dans la création, la rédemption ou le jugement.
            Ce sont des mystères profonds dont nous ne savons rien indépendamment de ce que nous en dit la révélation et, par conséquent, nous devons en parler avec réserve et révérence. Il est évident qu’en Marc 13 : 32, le Seigneur Jésus parlait en s’en tenant strictement à l’Écriture. À lui seul appartient une glorieuse activité : sa venue « dans les nuées » (1 Thes. 4 : 17). Au Père seul, appartiennent les temps et les saisons, la fixation du jour et de l’heure.

                        3 - Certains croient que le Seigneur Jésus a été limi en connaissance en devenant homme. Ils ont ce quils appellent la théorie de Kenosis. Comment cela saccorde-t-il avec lÉcriture ?
            
Comme la plupart des mensonges du diable, cela ne fait appel à l’Écriture qu’en apparence seulement. Le mot Kénosis est lié au mot grec utilisé dans Philippiens 2 : 7, qui peut être traduit par « s’est vidé de lui-même » (anéanti). Le passage nous indique comment notre Seigneur Jésus – étant en forme de Dieu et étant égal à Dieu, n’a pas cherché à « ravir » cela, ou à le « saisir illégalement » (comme Adam qui a aspiré à être comme Dieu) – mais s’est plutôt vidé de Lui-même en devenant homme. Cela signifie qu’Il s’est privé de tout ce qui le rendait extérieurement glorieux jusqu’à n’être connu que comme le fils du charpentier. Il a pris une place dans laquelle Il pouvait recevoir de Dieu et par son Esprit tout ce qu’Il a fait, tout en usant de ses propres droits et de sa propre puissance.
            Cela ne signifie pas qu’Il ait cessé d’être ce qu’Il était, ou qu’Il soit devenu ignorant et ait été influencé par les pensées et les illusions communes de son temps, comme l’affirment des paroles blasphématoires. Tout l’Évangile nie une telle interprétation de ce texte. Que dit-Il au sujet de Lui-même et de ses enseignements ? – « Mon témoignagz est vrai », « mon jugement est véritable » (v. 16), « le Père m’a enseigné » (v. 28 ce que je dois dire,, « je dis ce que j’ai vu chez mon Père » (v. 38), « vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu » (v. 40), « qui de vous me convaincra de péché ? » (v. 46). Toutes ces citations viennent de Jean 8.
            Les incrédules inventent des théories qui sont tout à fait contradictoires avec les enseignements de notre Seigneur, afin de discréditer ses paroles. La critique opère par un processus destiné à miner la confiance qu’on accorde à ses paroles, sous prétexte de rendre hommage à sa condescendance. De plus, elle veut attribuer un nom « scientifique » aux choses pour donner l’impression d’être très instruite tout en éclairant peu de chose ou même rien à propos de la personne. Voilà ce qui a donné naissance à la théorie de « kenosis ».

                        4 - On entend bien des choses (ou on les lit) sur « Christ » et sur « Jésus historique » comme si ces expressions nétaient pas pleinement identiques. Y a-t-il une quelconque base scripturaire à cela ?
            
Jésus est son nom personnel d’homme né dans ce monde. Christ, voulant dire Oint, décrit plutôt une fonction qu’Il remplit. Mais Jésus est le Christ (voir Actes 17 : 3), et il n’y a aucun autre Christ que Lui. La question fait référence à ce dont il est question en Éphésiens 4 : 14 : « la tromperie des hommes, par leur habileté à user de voies détournées pour égarer ». Ils transforment Christ en une idée vide, et Jésus historique est vu comme la façon pour nous de devenir des christs. Ainsi ils nient « Jésus Christ venu en chair », et prouvent eux-mêmes qu’ils ont cet esprit de l’Antichrist de 1 Jean 4 : 3.
            Personne ne peut vraiment le confesser comme étant « venu en chair » si ce n’est ceux qui croient en sa divinité et en son humanité. Il est venu en chair, donc Il est homme. Il – sa personne – Jésus Christ, est venu en chair. Par conséquent Il est Dieu. En tant qu’hommes, nous ne venons pas en chair. Nous sommes chair.

                        5 - LÉcriture nous enseigne simplement que notre Seigneur est né dune femme vierge. Les théologiens modernes incroyants le nient totalement, et le considèrent comme une question dimportance tout à fait mineure. Après tout, est-ce une question essentielle ?
            
Cette question est essentielle au plus haut degré. Tout ce qui touche à l’exactitude des Écritures est essentiel parce que si elles ne sont pas fiables dans le détail, peuvent-elles être acceptées comme fiables sur une question vitale ?
            Elle est essentielle, aussi, puisque les bases de la foi lui sont liées. En 1 Corinthiens 15 : 45-49 nous avons le Seigneur Jésus mis en contraste avec Adam. « Le premier homme est tiré de la terre – poussière -, le second homme est venu du ciel » (v. 47).
            S’il s’agissait d’une question de nombre seulement, Caïn était le deuxième homme ; du point de vue de ce verset, il ne l’était pas : il était seulement la première reproduction d’Adam. Les êtres humains qui sont sur terre aujourd’hui ne sont que des Adams reproduits à la 150e génération. Mais – remarquez-le bien – le Seigneur Jésus n’était pas une reproduction d’Adam. Il était le second homme. Il était homme, en effet, parce qu’il est né de la vierge Marie. Il était un homme tout à fait unique et d’un autre ordre, parce qu’Il a été conçu de l’Esprit Saint. Tout autre homme que lui hérite de la nature adamique ; pour Jésus ce n’est pas le cas. Tout autre homme vient dans le monde sous la douloureuse nécessité du péché, de la mort et de la condamnation, dont parle la dernière partie de Romains 5. Dans le cas de notre Seigneur béni, cette nécessité n’existait pas. Il n’est pas né selon les lois de la reproduction humaine. Il n’était pas de la famille du premier Adam, mais il était le dernier Adam, le chef d’une nouvelle race (ou famille) en vertu de sa mort et de sa résurrection.
            Tous ces grands faits dépendent du fait que sa naissance d’une femme vierge est vraie. Cette réalité est donc essentielle !

                        6 - Il est difficile de comprendre comment le Seigneur Jésus peut être Dieu et homme en même temps. Quelle théorie avez-vous pour lexpliquer ?
            
Nous soutenons que toutes les théories sur cette question sacrée devraient être catégoriquement évitées. On ne peut pas l’expliquer.
            Le Seigneur a dit : « Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père » (Mat. 11 : 27), et par cela on a la preuve qu’il y a des profondeurs à son sujet que la créature, bien que régénérée et glorifiée, ne pourra jamais sonder.
            Il y a des mystères insondables dans la création. C’est donc un sujet d’émerveillement en ce que, tout en étant le Créateur, il a daigné entrer dans la création en devenant homme. Ce sont les mystères liés à la façon dont il l’a fait, qui dépassent l’esprit de la créature et le dépasseront toujours.
            La vérité quant à la déité absolue et essentielle du Seigneur Jésus est abondamment établie dans l’Écriture, tout autant que la vérité de la réalité, de la plénitude et de la perfection de son humanité. Commencer à formuler une théorie quant à la façon dont ces choses peuvent avoir été, n’est que la manifestation de l’impertinence naturelle de l’esprit humain. Prenons la place de celui qui croit tout ce qui est écrit dans la Parole de Dieu et qui s’incline avec adoration.


F. B. Hole - « Pour mieux comprendre la foi chrétienne » (vol. 2)

 

À suivre : « Création et chute de l’homme »