LA PREMIERE EPITRE DE PIERRE (3)
Au début du deuxième chapitre de l'épître, l'apôtre Pierre poursuit ses exhortations relatives à la vie pratique des rachetés. Il met ceux-ci en garde contre les manifestations de la vieille nature et les encourage à rechercher dans la Parole de Dieu la nourriture de leur âme (v. 2). Il montre ensuite que les croyants constituent une « maison spirituelle » et exercent une « sainte sacrificature » dans la maison de Dieu (v. 5), ainsi qu'une « sacrificature royale » devant les hommes (v. 9).
1.1 : Le rejet du mal
Ayant été régénéré par la Parole de Dieu (1 : 23), le croyant reçoit en Christ une nature nouvelle (2 Cor. 5 : 17). Il possède la vérité par laquelle son âme peut être purifiée (1 : 22). Il doit donc mettre de côté tout ce qui faisait partie de sa vie ancienne, c'est-à-dire tout ce qui peut encore monter du coeur de l'homme naturel ; ce coeur est une source de souillure (Matt. 15 : 19), et il est incurable (Jér. 17 : 9).
Pierre cite plusieurs manifestations mauvaises de la vieille nature que le chrétien doit rejeter (v. 1) :
- la malice (ou la méchanceté) : nourrir dans son coeur de mauvaises pensées à l'égard des autres, ce qui conduit à faire le mal, est sévèrement condamné par la Parole (1 Cor. 14 : 20 ; Eph. 4 : 31 ; Col. 3 : 8 ; Jac. 1 : 21).
- la fraude : cette disposition à cacher ce que l'on est, ou ce que l'on fait, n'a pas été trouvée en Jésus (v. 22) ; être sans fraude, comme l'était Nathanaël (Jean 1 : 48), c'est marcher et demeurer dans la lumière (1 Jean 1 : 7 ; 2 Cor. 6 : 6).
- l'hypocrisie : c'est montrer ce que l'on n'est pas en réalité ; on s'avance masqué ; notre amour envers nos frères et soeurs, en particulier, devrait être toujours « sans hypocrisie » (1 : 22 ; Rom. 12 : 9 ; 2 Cor. 6 : 6).
- l'envie : elle conduit à la jalousie et aux disputes ; nous sommes mis en garde contre cette disposition de nos coeurs à nous jalouser (Gal. 5 : 26). « La fureur est cruelle et la colère déborde, mais qui subsistera devant la jalousie ? » (Prov. 27 : 4 ; 1 Jean 3 : 12).
- la médisance : nous sommes amenés à dire du mal de ceux dont nous sommes jaloux ; la médisance, que Dieu interdisait à son peuple (Lév. 19 : 16), provoque de terribles dégâts parmi les enfants de Dieu, dans les foyers et dans les assemblées.
Dans ce verset, l'apôtre met à nu ce que sont nos propres coeurs, afin de nous mettre en garde contre tout ce qui serait un obstacle à l'amour fraternel, et qui freine fortement notre croissance spirituelle.
Si la Parole de Dieu exhorte le croyant à rejeter ce qui est néfaste pour lui, elle l'encourage au contraire à rechercher et à poursuivre ce qui est pour son bien spirituel :
- rejeter le mal et choisir le bien (Es. 7 : 15)
- rejeter les oeuvres des ténèbres et revêtir les armes de la lumière (Rom. 13 : 12)
- rejeter les fables profanes, afin de s'exercer à la piété (1 Tim. 4 : 7)
- rejeter tout fardeau et le péché pour fixer les yeux sur Jésus (Héb. 12 : 1-2)
Ici, il s'agit de se détourner du mal afin de se nourrir de ce qui est pur.
1.2 : La Parole de Dieu, nourriture du croyant
La Parole de Dieu donne la vie à tous ceux qui croient : ils sont nés de Dieu (1 Jean 3 : 9), ils ont la vie « en abondance » (Jean 10 : 10).
Véritable semence de vie, la Parole de Dieu est aussi la nourriture qui entretient la vie du croyant. Elle est comparée ici à l'aliment du nouveau-né, le lait (v. 2).
Le lait maternel est une belle image de l'aliment spirituel sain et pur trouvé par le chrétien dans la Bible ; comme un enfant nouveau-né qui manifeste sa joie à l'approche de sa nourriture, le croyant désire ce qui s'adresse à son intelligence spirituelle et la fait croître.
L'image du lait est employée ailleurs pour définir une nourriture spirituelle élémentaire (ne contenant que les rudiments de la vérité), en opposition avec une nourriture « solide ». La croissance spirituelle des Corinthiens étant insuffisante en raison de leur esprit charnel, l'apôtre Paul n'avait pu les nourrir que de lait (1 Cor. 3 : 2). Quant aux croyants hébreux, ils étaient devenus paresseux pour écouter l'enseignement des apôtres ; aussi, avaient-ils spirituellement rétrogradé, de sorte qu'ils avaient encore besoin de lait, et non de la nourriture des « hommes faits » (Héb. 5 : 12-13).
C'est dans la mesure où nous nous nourrissons de la Parole de Dieu que notre croissance spirituelle est effective. Veillons à rechercher ce « pur lait intellectuel ». Ne nous contentons pas d'accepter ce que les autres ont exprimé ; mais, comme autrefois les croyants de Bérée, sachons « examiner les Ecritures » (Act. 17 : 11). Profitons de toutes les occasions pour « sonder les Ecritures » (Jean 5 : 39), afin de recevoir toute direction pour notre marche (Prov. 119 : 105). C'est ainsi que nous pourrons croître dans la connaissance des bénédictions relatives au salut de Dieu (v. 3a) et à la personne du Seigneur (2 Pier. 3 : 18).
« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne oeuvre » (2 Tim. 3 : 16-17).
L'apôtre rappelle ensuite la condition indispensable pour réaliser cette croissance pour Dieu : il faut avoir « goûté que le Seigneur est bon » (v. 3b ; Ps. 34 : 8), c'est-à-dire avoir mis sa confiance en Jésus Christ et reçu par Lui la vie éternelle. Tout désir réel et profond pour la Parole de Dieu résulte de la connaissance personnelle de l'amour de Christ ; ensuite, plus nous jouirons de la communion avec Lui, plus nous éprouverons le besoin de nous asseoir à ses pieds pour écouter sa Parole (Luc 10 : 39).
Avons-nous « goûté que le Seigneur est bon » ? Nos affections sont-elles engagées pour Lui ? Si les choses terrestres accaparent nos esprits, si la chair en nous est en activité et produit les fruits mentionnés au premier verset, nous manquerons d'appétit pour la nourriture divine. Nous ressemblerons aux Israélites qui disaient à la fin de leur voyage dans le désert : « notre âme est dégoûtée de ce pain misérable » (Nom. 21 : 5). Mais si nous sommes pénétrés profondément de la bonté du Seigneur, nous manifesterons cet ardent désir de nourrir nos âmes de sa Parole. Nous ressentirons notre petitesse devant la grandeur infinie de Celui qui nous communique ses pensées ; ne sont-elles pas cachées aux sages et aux intelligents et révélées aux petits enfants ? (Matt. 11 : 25). Et c'est ainsi que l'intelligence et la force pour Le servir nous seront fournies (Ps. 119 : 130 ; 1 Jean 2 : 14).
Rachetés et approchés par le sang de Christ (1 : 19 ; Eph. 2 : 13), les croyants s'approchent maintenant du Seigneur comme d'une pierre vivante (v. 4) ; Il est la « pierre choisie et précieuse auprès de Dieu » qui constitue le fondement de l'édifice divin dont Pierre va parler dans les versets suivants.
Après avoir parlé des bénédictions individuelles et de la marche conforme à celles-ci, l'apôtre considère maintenant l'aspect collectif du témoignage des chrétiens. Il va montrer la relation étroite entre Christ (la Pierre vivante) et les croyants (les pierres vivantes).
2.1 : La Pierre vivante
Le Seigneur est appelé la « pierre vivante » (v. 4), de laquelle s'approchent ceux qui croient en Lui ; ayant apprécié la personne de Celui qui les a sauvés, leur coeur est attiré vers Lui : « toute sa personne est désirable » (Cant. 5 : 16).
Pierre avait rendu ce témoignage à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 16). Ici, il indique la place bénie que ces chrétiens sortis du judaïsme avaient désormais en rapport avec la pierre vivante.
Elle est « choisie et précieuse auprès de Dieu » : c'est ainsi que la considèrent ceux qui se sont approchés d'elle, alors que pour ceux qui l'ont rejetée elle devient un rocher de chute (v. 7-8 ; Luc 2 : 34).
Sommes-nous venus à Christ, la Pierre vivante, en réalisant qu'Il est rejeté des hommes et dans l'opprobre ? Soyons gardés de refuser ce rejet, mais sortons vers Lui portant son opprobre (Héb. 13 : 13).
2.2 : Les pierres vivantes
L'apôtre fait souvent allusion à ce qui concernait la nation d'Israël afin de montrer que ce qui était matériel faisait place à ce qui est spirituel. Ainsi, l'héritage terrestre des Juifs était perdu, mais les croyants avaient maintenant un héritage « conservé dans les cieux » (1 : 4). Le temple matériel à Jérusalem était mis de côté ; une « maison spirituelle » était constituée (composée de pierres vivantes), dans laquelle des « sacrifices spirituels » sont offerts par un « saint sacerdoce » (v. 5).
Christ est le fondement de cette maison nouvelle. Il se nomme lui-même le roc sur lequel Il bâtit son Assemblée (Matt. 16 : 18). Il est en même temps le fondement de l'édifice et celui qui le construit ; tous les croyants ont le bonheur de faire partie de cette maison spirituelle. En Matthieu 16, Pierre avait été désigné par le Seigneur comme étant une pierre de cet édifice : « tu es Pierre », c'est-à-dire une pierre (grec : pétros).
Désormais, Pierre pouvait donc annoncer une précieuse vérité à ces croyants juifs ayant trouvé la vie dans la Pierre vivante : ils étaient devenus des pierres vivantes, animées par l'Esprit du Dieu vivant (2 Cor. 3 : 3). L'Assemblée de Christ se substituait à un peuple selon la chair qui ne pouvait, comme tel, subsister devant Dieu.
L'apôtre montre ainsi aux chrétiens quelle est leur fonction première : « offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (v. 5b).
La louange collective des rachetés du Seigneur présente plusieurs aspects :
- elle est spirituelle : elle est en rapport avec la nature de Dieu qui est esprit (Jean 4 : 23-24) ; « nous rendons culte par l'esprit de Dieu », dit l'apôtre Paul (Phil. 3 : 3).
- elle est offerte par l'ensemble de la maison : en contraste avec un ordre de sacrificature terrestre et matériel, les croyants offrent la louange à Dieu de façon collective (« vous êtes une sainte sacrificature »).
- elle est agréable à Dieu par Jésus Christ : l'initiateur de cette louange est Celui qui paraît devant la face de Dieu pour les siens (Héb. 9 : 24) ; Il entonne au milieu d'eux la louange qui est « bienséante », car elle glorifie Dieu (Héb. 2 : 12 ; Ps. 147 : 1 ; 50 : 23).
La vérité d'une maison spirituelle (exprimée dans ces versets) a été perdue dans la chrétienté. Par l'institution d'une classe sacerdotale, l'adoration est devenue rituelle, au lieu d'être en esprit. La constitution de systèmes religieux humains a renié ce que l'apôtre présente ici dans toute sa beauté.
Chrétiens, pensons à « offrir à Dieu » ce qu'Il attend premièrement de nous : « un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). Soyons davantage occupés et nourris de Christ, afin de présenter par Lui un culte qui montera vers Dieu comme un parfum d'odeur agréable.
2.3 : La maîtresse pierre d'angle posée en Sion
L'apôtre cite le verset du prophète Esaïe : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre d'angle, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus » (v. 6 ; Es. 28 : 16). Le Seigneur n'est pas seulement le fondement sur lequel est bâtie son Assemblée, Il est aussi la pierre angulaire posée par Dieu lui-même et qui donne à l'ensemble de l'édifice toute sa valeur. L'apôtre Paul emploie la même image pour désigner Christ, duquel dépend tout l'édifice qui croît pour être un temple saint dans le Seigneur (Eph. 2 : 20-21).
Pierre ne parle pas, comme Paul, de l'édification du corps de Christ (1 Cor. 12 : 13 ; Eph. 1 : 23), ni de la formation de son épouse (Eph. 5 : 22-32) ; il parle de ce que Christ édifie, et non de ce qui est uni à Lui.
Nous ne devons pas confondre ce que le Seigneur bâtit lui-même (Matt. 16 : 18), avec l'édifice dans lequel les hommes peuvent apporter du bois, du foin, du chaume (1 Cor. 3 : 12).
Nous ne devons pas confondre ce que le Seigneur bâtit lui-même (Matt. 16 : 18), avec l'édifice dans lequel les hommes peuvent apporter du bois, du foin, du chaume (1 Cor. 3 : 12).
Choisie (élue) par Dieu, la pierre angulaire est posée par Dieu en Sion, la montagne de la grâce (Héb. 12 : 18-22). Le propos de Dieu était de donner en Christ le sûr fondement de toute bénédiction pour les siens. Tandis que ceux qui retournent à la montagne de Sinaï en se plaçant sous la loi ne peuvent être agréés de Dieu, ceux qui viennent à la montagne de la grâce trouvent un refuge parfait en Jésus Christ : « pour vous qui croyez qu'elle a ce prix » (v. 7), dit l'apôtre.
Quelle assurance précieuse est donnée à tous ceux qui attachent du prix à ce que Dieu a donné pour toujours en Christ ! Ils ne seront jamais « confus » (Rom. 9 : 33 ; 10 : 11). En revanche, un sort terrible atteindra « ceux qui ne croient pas » et qui rejettent Christ (v. 7b-8).
2.4 : La pierre d'achoppement
Le rejet du Seigneur Jésus, de même que la foi en Lui, n'est pas sans avoir des conséquences éternelles. Pierre doit avertir solennellement ceux qui, restant dans l'incrédulité, « heurtent contre la parole, étant désobéissants » (v. 8). Il cite maintenant le Psaume 118 qui parle prophétiquement du Seigneur Jésus. En rejetant leur Messie, les Juifs responsables étaient semblables à des bâtisseurs qui mettent au rebut une pierre, la jugeant inutilisable (Matt. 21 : 42 ; Marc 12 : 10) ; mais celle-ci deviendra un jour « une pierre d'achoppement et un rocher de chute ». Comme le Seigneur l'avait annoncé, « celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera » (Matt. 21 : 44).
Pierre avait déjà utilisé cette même figure : « la pierre méprisée par vous qui bâtissez » (Act. 4 : 11-12), afin d'engager les responsables du peuple à se repentir. Il leur avait indiqué comment Dieu avait ressuscité Celui qu'ils avaient crucifié et l'avait établi comme Seigneur (Act. 2 : 32-36). Mais ces Juifs incrédules n'avaient pas répondu à cet appel à la repentance ; la pierre de coin était donc devenue pour eux « un rocher de chute », leur désobéissance les avait « destinés » (v. 8c) à trébucher sur elle.
Tous ceux qui n'acceptent pas le Seigneur Jésus dans le temps actuel de la grâce, le considèrent comme une pierre d'achoppement. Ils désobéissent à la Parole de Dieu, et celle-ci devient alors une parole de jugement (Rom. 9 : 32-33). Ils s'en vont à la perdition, parce qu'ils n'ont pas voulu venir à Jésus pour avoir la vie (Jean 5 : 40). « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 : 36).
2.5 : La race élue, la sacrificature royale
En contraste avec les désobéissants dont vient de parler l'apôtre (v. 8), les croyants forment le peuple que Dieu reconnaît aujourd'hui. En raison de ce que la grâce de Dieu a fait pour eux, ils sont (v. 9) :
- une race élue : ils ont été « élus selon la préconnaissance de Dieu le Père » (1 : 2), choisis par Dieu d'entre les Juifs aussi bien que d'entre les nations (Rom. 9 : 23-26).
- une sacrificature royale : elle a un caractère plus élevé que la sainte sacrificature (v. 5), car elle partage la royauté avec le souverain sacrificateur, maintenant dans le ciel. En présentant devant le monde une sacrificature royale, les chrétiens sont en quelque sorte les ambassadeurs du Roi.
- une nation sainte : les croyants sont maintenant vus comme prenant la place d'Israël en tant que témoignage devant le monde ; Israël n'a pas écouté la loi de Dieu, ni gardé son alliance, alors que Dieu avait dit : « si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance... vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte (Ex. 19 : 5-8).
- un peuple acquis : sous le règne de la loi, Dieu avait dû dire à l'égard de son peuple : « Lo-Ammi » (pas mon peuple) et « Lo-Rukhama » (elle n'a pas obtenu miséricorde) ; mais sous la grâce, il peut être dit : « Dites à vos frères : Ammi ! et à vos soeurs : Rukhama ! » (Osée 1 : 6-9 ; 2 : 1).
Cette prophétie d'Osée montre que dans un jour à venir Israël sera de nouveau reconnu par Dieu, mais elle peut s'appliquer également à ceux qui « maintenant » constituent le « peuple de Dieu » et ont « obtenu miséricorde » (v. 10). Ils sont mis à part pour apporter à Dieu sa louange et son témoignage à la place d'Israël (Es. 43 : 21-22 ; Rom. 10 : 19 ; 11 : 11).
Ce que fera Christ d'une façon parfaite au jour de sa gloire, le chrétien est appelé à le faire dès maintenant : reproduire Christ devant le monde.
Ce « peuple acquis » est formé des véritables chrétiens. Ce ne sont pas ceux qui se réclament simplement du nom de Jésus sans avoir été réellement délivrés du pouvoir de Satan et des ténèbres (Act. 26 : 18 ; Col. 1 : 12-14). C'est par la foi en Jésus Christ que nous sommes « appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (fin du v. 9). Alors seulement, nous pouvons annoncer ses vertus (v. 9) : tel est le but pour lequel Dieu avait appelé ces croyants juifs dont les privilèges, en tant que peuple terrestre de Dieu, n'avaient fait que rendre plus épaisses les ténèbres dans lesquelles le péché les avait plongés.
Le premier chapitre de l'épître nous a montré le chrétien animé par l'espérance, mais devant connaître l'épreuve précieuse de la foi.
Ce second chapitre nous présente les privilèges que les croyants goûtent ensemble par le moyen de la foi :
- ils sont édifiés une maison spirituelle pour être l'habitation de Dieu
- ils exercent auprès de Dieu une sainte sacrificature en offrant des sacrifices de louange
- ils forment un royaume de sacrificateurs pouvant annoncer les vertus de Dieu devant le monde.
Lecteurs chrétiens, prions beaucoup plus afin que Dieu nous accorde d'exercer, à sa gloire, notre sainte sacrificature. Sachons que notre jouissance personnelle de l'amour de Dieu et notre affection pour Christ influent sur l'assemblée lorsqu'elle présente à Dieu la louange. Pensons aussi à notre sacrificature royale, anticipant le jour où Christ sera reconnu comme roi sur toute la terre et sacrificateur sur son trône (Zach. 6 : 13).
« A celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang - et il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père -, à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen (Apoc. 1 : 5-6).