Caleb, fils de Jephuné
Du désert de Paran Caleb était monté.
Avec ses compagnons il s'était arrêté
Près du torrent d'Eshcol où la vigne est si belle !
Hébron dans le lointain dressait sa citadelle…
C'était là le pays donné par l'Éternel,
Canaan ruisselant et de lait et de miel !
Or la foi de Caleb s'emparait des promesses,
Et son cœur débordait d'espoir et d'allégresse.
Vers les leurs au désert il fallait se hâter
Et tous ces fruits exquis sans tarder leur porter,
Et, coupant sur un cep une grappe admirable,
Leur montrer la valeur du pays désirable.
Pour le peuple à Kadès, c'est un choix solennel :
Va-t-il croire ou périr, méprisant l'Éternel,
Ayant peur des géants régnant sur la montagne
Et du Cananéen épars dans la campagne ?
L'Israël incrédule errera quarante ans,
Privé à tout jamais des fruits de Canaan !
Caleb et Josué auront seuls en partage,
Par delà le Jourdain, une part d'héritage.
Caleb, homme de foi, Caleb, homme de Dieu,
Gardait les yeux fixés sur le but glorieux ;
Partageant d'Israël l'épreuve et la souffrance,
Il marchait soutenu par l'heureuse espérance.
C'est Hébron, cette part qu'il désire obtenir :
Sur les fils du géant il faut la conquérir !
Sa vigueur demeurait, à la fin du voyage,
Comme aux jours d'autrefois dans la force de l'âge !
Chrétiens, c'est en Jésus maintenant dans le ciel
Que se trouve là-haut notre lot éternel :
Pour en jouir déjà la lutte est permanente,
Mais Christ est le Vainqueur, et la foi triomphante !
P. Diedrichs - « Messager évangélique » 1999 p. 382