Les œuvres
1. Les différents types d’œuvres
1. 1 Les « mauvaises œuvres »
1. 2 Les « œuvres mortes »
1. 3 Les « bonnes œuvres »
2. Le jugement des œuvres
1. Les différents types d’œuvres
Le Nouveau Testament présente trois types d’œuvres :
Ce sont tous les actes répréhensibles aux yeux de Dieu. Ces mauvaises œuvres caractérisent tout homme dans son état naturel : nous étions tous ennemis de Dieu « dans les mauvaises œuvres » (Col. 1 : 21), car, dans son ensemble, le monde est dans des ténèbres morales et refuse d’abandonner ses pratiques coupables (Jean 3 : 19-20 ; 1 Jean 5 : 19). La Loi a été donnée pour les mettre en évidence (1 Tim. 1 : 9-10) et toutes les interdictions qu’elle contient montrent clairement l’étendue et la variété des actes que Dieu condamne.
Après sa conversion, il arrive au croyant de faire de mauvaises œuvres. S’il ne laisse pas le Saint Esprit agir en lui, il peut encore accomplir les « œuvres de la chair » (Gal. 5 : 19-21). C’est pourquoi il est exhorté à rejeter les « œuvres des ténèbres » et à ne pas prendre soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises (Rom. 13 : 12-14 ; Éph. 5 : 11)
Tous les actes accomplis par les incrédules ne sont pas répréhensibles aux yeux de Dieu. Combien d’hommes et de femmes font preuve chaque jour de désintéressement, de courage, d’abnégation, de compassion... (Act. 28 : 2). Ces actions sont la trace, dans l’homme, de sa création à la ressemblance de Dieu » (Gen. 1 : 26).
Par ailleurs, de nombreuses personnes s’efforcent d’acquérir la faveur de Dieu à l’aide d’œuvres méritoires. C’était déjà le cas des Juifs qui espéraient que l’observance stricte de la Loi leur donnerait la vie.
Or la Parole de Dieu appelle ces deux types d’actions des « œuvres mortes » (Hébr. 6 : 1 ; 9 : 14). Quelle que soit leur valeur aux yeux des hommes, elles n’en ont aucune pour faire entrer dans la faveur de Dieu, car elles sont accomplies par des hommes qui sont « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » aux yeux de Dieu (Éph. 2 : 1). L’homme n’est justifié devant Dieu que par la foi et non par les œuvres (Rom. 3 : 20, 27, 28 ; 11 : 6 ; Gal. 2 : 16 ; 3 : 2, 5, 10 ; Éph. 2 : 9 ; 2 Tim. 1 : 9 ; Tite 3 : 5).
Seules peuvent être qualifiées de bonnes œuvres les actions :
- accomplies par des personnes qui ont été au préalable justifiées devant Dieu par la foi ; ces œuvres sont l’expression de la vie nouvelle en elles,
- motivées par l’amour (1 Cor. 13 ; Héb. 10 : 24),
- ayant la foi pour principe d’action (1 Thes. 1 : 3),
- conformes à l’enseignement de la Parole de Dieu (2 Tim. 3 : 16, 17),
- ayant pour but la gloire de Dieu (Jean 17 : 4).
L’adjectif bon traduit deux mots grecs, l’un qualifiant plutôt l’effet bénéfique produit par l’œuvre, l’autre se rapportant davantage à sa beauté et à sa valeur intrinsèque. Ainsi, il ne suffit pas que le but poursuivi soit bon pour qu’une action soit qualifiée de bonne œuvre ; il est également nécessaire que l’action elle-même soit belle aux yeux de Dieu.
Les « bonnes œuvres » sont la conséquence logique et un des buts du salut (Tite 2 : 14). Loin de s’opposer, les enseignements de Paul et de Jacques se complètent sur ce sujet : le salut par la foi est accordé sans les œuvres mais la foi se prouve par les œuvres (Jac. 2 : 14-26 ; Tite 1 : 16). Si nous nous contentons d’être sauvés pour l’éternité, nous montrons que nous n’avons pas compris le but de Dieu pour notre vie sur la terre : réaliser les bonnes œuvres que Dieu prépare devant nos pas (Éph. 2 : 10). Paul demande à Tite d’insister sur le fait que les croyants s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres, en réalisant des choses bonnes et utiles aux hommes, en pourvoyant à ce qui leur est nécessaire (Tite 2 : 14-15 ; 3 : 8, 14).
Il n’est pas possible de donner une liste exhaustive des bonnes œuvres : elles sont infiniment variées, c’est pourquoi il est si souvent question de « toute bonne œuvre » (Col. 1 : 10 ; 2 Tim. 2 : 21 ; 3 : 17 ; Tite 3 : 1 ; Héb. 13 : 21). Laissons l’Esprit nous diriger chaque jour dans ce qu’il placera devant nous.
Parmi les bonnes œuvres, le Nouveau Tstament donne comme exemples :
- l’adoration (Marie qui répand le parfum (Marc 14 : 6),
- l’évangélisation (les croyants convertis par Paul, qu’il appelle son œuvre – 1 Cor. 9 : 1),
- le travail de surveillant (1 Tim. 3 : 1),
- les travaux de couture de Dorcas (Act. 9 : 36-39)
- la bienfaisance (2 Cor. 9 : 8),
- des choses bonnes et utiles aux hommes, en pourvoyant à leurs besoins (Tite 3 : 8, 14),
- entourer de soins les serviteurs de Dieu (Tite 3 : 13),
- tout acte d’amour concret (1 Jean 3 : 18).
Si le croyant n’a pas à faire étalage de ses bonnes œuvres, il n’est cependant pas appelé à les cacher : notre lumière doit briller « devant les hommes, afin qu’ils voient nos bonnes œuvres » (Matt. 5 : 16). Elles sont « dès maintenant manifestes » (1 Tim. 5 : 25) et servent à glorifier non pas celui qui les a accomplies, mais Dieu (1 Pier. 2 : 12), soit dès maintenant, soit plus tard quand elles seront complètement manifestées.
L’homme n’est pas responsable de ce qu’il est en naissant, mais de ce qu’il fait (Apoc. 20 : 13 ; 22 : 12). Le jugement est constamment relié aux œuvres accomplies pendant sa vie. Or l’œuvre primordiale est de croire en Jésus Christ (Jean 6 : 28-29). C’est cet acte qui décidera du sort éternel de l’âme.
Pour ceux qui croient, toutes leurs actions seront « jugées » par Dieu, car elles les suivront dans l’éternité (Apoc. 14 : 13) : « ce qu’est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera » (1 Cor. 3 : 13-15). Selon la nature de leurs œuvres, ils recevront ou non une récompense. Quel encouragement à être « zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2 : 14) !
Quant à ceux qui auront refusé de croire, ils seront aussi jugés « selon leurs œuvres » (Apoc. 20 : 12 ; 1 Pier. 1 : 17). Dieu est un juste juge (Gen. 18 : 25) et les peines éternelles seront plus ou moins sévères selon les actions commises sur terre et selon la responsabilité de chacun (Luc 12 : 47-48). Nous ne doutons pas que Dieu fera la distinction à ce moment-là entre les œuvres mortes et les mauvaises œuvres. Mais ils seront tous condamnés aux tourments éternels à cause de leurs péchés, et plus particulièrement encore pour avoir méprisé le si grand salut offert par Dieu (Héb. 2 : 3).
D’après « Sondez les Écritures » - volume 16