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JE VIENS BIENTÔT

« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (Apoc. 22 : 12).

Une année nouvelle
Une récompense
Être fidèle au Seigneur
Vivre pour Lui
 

Une année nouvelle

            Trois fois dans ce chapitre, le Seigneur dit Lui-même qu’Il va venir bientôt. À la troisième, les siens répondent : « Viens, Seigneur Jésus ! » : c’est toute leur joie de Le voir enfin. Mais dans ce passage, le Seigneur considère la responsabilité de tous : Il rendra à chacun selon ce que sera son œuvre. Ce n’est pas dire que notre entrée dans le ciel dépend de nos œuvres, mais que notre part là-haut sera déterminée par notre marche ici-bas. Et cette fois nous ne voyons pas de réponse à l’annonce de sa venue prochaine. Quand le Seigneur parle ainsi de responsabilité, quel est le chrétien qui ne voit se dresser devant lui des fautes et des manquements nombreux, tant d’occasions où il a choisi son propre intérêt et non celui du Seigneur ? La nature divine qu’il possède s’est montrée certainement dans sa vie. Chez tous les chrétiens elle ne peut manquer de se manifester, peu ou beaucoup. Mais dans toutes les journées de l’année écoulée qu’est-ce que le Seigneur a recueilli de mes paroles et de mes actes ? Qu’est-ce qui passera à l’éternité de toute mon activité ? Questions que nous pouvons considérer chaque jour, mais plus spécialement encore à la fin d’une année et au commencement de celle-ci qui nous rapproche encore de ce moment où Il viendra et dont la date n’est jamais reculée.


Une récompense

            Sa récompense est avec Lui. Quand l’apôtre parle du tribunal de Christ (2 Cor. 5) où chacun recevra ce qu’il aura fait dans le corps, soit bien, soit mal, la pensée de la mesure dans laquelle le Seigneur doit être craint, cela dirige son cœur vers les âmes qui ne L’ont pas reçu. Si pour le chrétien la perspective de passer en jugement devant Lui est si sérieuse, quelle sera la part de l’incrédule ? Question solennelle dans ces derniers moments du jour de la grâce. Le temps s’en va, dans peu d’heures il sera peut-être trop tard, trop tard pour toujours ! Mais pour le chrétien aussi le temps s’en va. Comment l’employons-nous ? Qu’y a-t-il dans notre vie qu’Il pourra récompenser ? Et quelle est cette récompense ? On ne peut ajouter davantage à un homme qui sera semblable à Christ ! La « récompense », ce sera une manifestation plus grande de Christ dans la gloire. On ne fera plus de progrès dans le ciel. C’est maintenant que « le poids de gloire » (2 Cor. 4 : 17) se détermine : la mesure dans laquelle nous manifesterons Christ dans l’éternité, car Lui-même est la gloire.


Être fidèle au Seigneur

            Tous ceux qui ont cru au Seigneur Jésus iront au ciel à cause de son œuvre, mais là-haut on verra entre eux des différences. Paul aura une couronne comme personne d’entre nous. Plusieurs auront des surprises en voyant ce que le Seigneur apprécie. Ce sera la joie de son cœur de « récompenser » ses bien-aimés pour ce qu’Il aura produit en eux, mais c’est ici-bas seulement que la récompense se prépare. Une nouvelle année s’est ouverte. Puissions-nous y vivre davantage dans la conscience que le Seigneur prend connaissance de tout ce que nous faisons, que chaque minute qui s’écoule peut produire du fruit pour Lui, ou une œuvre qui sera « brûlée » quand Il viendra. Il peut être très court le temps où nous pouvons Lui être fidèles. La fidélité, c’est reproduire dans ce monde, non les caractères de mon affreuse nature, mais ceux du Seigneur Jésus, refléter quelque chose de sa débonnaireté, de son amour, de sa patience, de sa douceur, de sa séparation.


Vivre pour Lui

            La pensée de la grâce est douce à nos cœurs devant tous nos manquements du passé ; elle seule peut nous donner à l’avenir de Lui être fidèles. Mais si son sang, « le sang de Jésus Christ... nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7), de toute souillure, oublierons-nous qu’il Lui a fallu être abandonné de Dieu pour nous ouvrir le ciel, que dans la mesure où Il était saint, Il a éprouvé ce que c’était que d’être « fait péché » à notre place ( 2 Cor. 5 : 21) ? « L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons discerné ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5. 14-15). Puissions-nous dans l’année nouvelle vivre dans la conscience de cet amour du Seigneur pour qu’au jour de sa gloire Il ait la joie de nous compter parmi ceux auxquels Il apportera sa « récompense » parce qu’ils Lui auront été fidèles, ayant vécu pour Lui dans le temps de son absence.


D’après S. Prod’Hom (12-1928)