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Jésus sur la terre et dans le ciel


L’homme Christ Jésus sur la terre
Christ dans la gloire

 

L’homme Christ Jésus sur la terre

            « Le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement » (Rom. 9 : 5) ;
            
« Un homme, appelé Jésus » (Jean 9 : 11)

                        Jésus, la force et le modèle du croyant

            Les chrétiens forment une catégorie de personnes à part dans ce monde. Ils sont simplement de passage sur la terre, des voyageurs, qui traversent un pays étranger pour se rendre vers leur patrie céleste qu’ils ont l’espérance d’atteindre bientôt (voir Héb. 11 : 13-16). Ils vivent et marchent sur la terre en connaissant les diverses circonstances de la vie, avec de nombreuses bénédictions (Jac. 1 : 17), mais aussi « diverses épreuves », si cela est nécessaire pour leur foi (1 Pi. 1 : 6). Ils connaissent des faiblesses et des infirmités, des difficultés, des hauts et des bas dans leur vie spirituelle. Mais ils ont ce que n’ont pas « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 8 : 13) et « qui ont leurs pensées aux choses terrestres » (Phil. 3 : 19) : le Seigneur Jésus et les ressources qui sont en Lui pour les siens en tout temps et en toutes circonstances.
            Ils sont les objets des soins fidèles et constants de leur Seigneur, depuis le ciel où Il se trouve ; ils réalisent et éprouvent la promesse qu’Il leur a faite pour tout le temps de leur voyage sur la terre : « Voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20). Ils sont fortifiés et encouragés dans leur traversée du monde en regardant par la foi à Celui qui est dans le ciel comme ayant été d’une manière parfaite « l’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 6) dans sa vie, sa conduite, sa marche sur la terre.
            Par les souffrances qu’Il a connues pour nous tout au long de son chemin, Il nous laisse un modèle, afin que nous suivions ses traces (1 Pi. 2 : 22). Mais si les souffrances ont dû être sa part dans un monde qui L’a haï, rejeté et mis à mort, toutefois elles devaient être suivies par des gloires (1 Pi. 1 : 11). Et les croyants peuvent être encouragés en pensant que s’ils connaissent aujourd’hui la souffrance, ils seront bientôt glorifiés avec Christ (Rom. 8 : 17).
            Le Seigneur Jésus peut être le modèle des croyants qui désirent « marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards » (Col. 1 : 10), parce qu’Il a été en perfection l’homme qui a réjoui le cœur de Dieu d’un bout à l’autre de son chemin sur la terre, depuis la crèche de Bethléem jusqu’à la croix de Golgotha. Lui seul a pu dire, en parlant de son Père : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29). Il est venu sur la terre dans le but d’accomplir toute la volonté de Dieu et de glorifier Celui qui l’avait envoyé, dans sa vie et dans sa mort. Ne désirons-nous pas être agréables à notre Dieu en faisant sa volonté, et glorifier notre Père en produisant dans notre marche du fruit pour Lui (Héb. 13 : 21 ; Jean 15 : 8) ? Attachons-nous alors à suivre l’exemple que le Seigneur Jésus nous a donné ; et, pour cela, cherchons à toujours mieux Le connaître, ayant nos cœurs et nos pensées occupés de Lui. Considérons-Le dans sa vie et sa marche sur la terre, et apprenons de Lui afin de toujours mieux « marcher comme Lui a marché » (1 Jean 2 : 6).

                        Divinité et humanité de Jésus

            L’arche qui a accompagné le peuple d’Israël pendant quarante ans dans le désert nous donne une belle image de la Personne du Seigneur Jésus, à la fois dans sa divinité et son humanité parfaites. Cette arche était le premier élément dont Dieu donne la description à Moïse pour le sanctuaire dans lequel Il a habité au milieu de son peuple (Ex. 25 : 8) ; elle était faite de bois de sittim (ou : acacia, bois imputrescible et très résistant) et entièrement plaquée d’or pur (le plus noble et le plus précieux des métaux), à l’intérieur comme à l’extérieur (v. 10-11). L’arche représente le Seigneur Jésus Lui-même ; le propitiatoire d’or pur qui la couvrait représente l’œuvre glorieuse qu’Il a accomplie à la croix (voir Rom. 3 : 24). Nous avons dans le bois une image de l’humanité parfaite de Jésus, le Fils de Dieu, indissolublement liée à sa glorieuse divinité, que nous voyons dans l’or qui recouvrait l’arche tout entière. Dans son amour et sa grâce envers nous, le Seigneur Jésus « est devenu ce qu’il n’était pas (un homme), sans cesser d’être ce qu’Il était (Dieu) ».
            Le « mystère de la piété » (1 Tim. 3 : 16) nous présente l’union de la divinité avec l’humanité dans la personne du Seigneur Jésus : « Dieu a été manifesté en chair ». Il est le Fils éternel de Dieu, « le Fils unique qui est dans le sein du Père » (Jean 1 : 18), depuis toujours. Il est Celui par la puissance duquel « tout a été créé : ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, le visible et l’invisible, soit trônes, ou seigneuries, ou pouvoirs, ou autorités ; tout a été créé par lui et pour lui, et lui est avant tout, et tout subsiste par lui » (Col. 1 : 16). Ce grand Dieu Créateur, qui « soutient tout par la parole de sa puissance » (Héb. 1 : 3), n’avait été vu autrefois que pendant de courts instants par quelques personnes, sous la forme de « l’Ange de l’Éternel » (Gen. 16 ; Ex. 3 ; Jug. 6 ; 13…). Mais, « quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme » (Gal. 4 : 4). Il a alors été vu sur la terre par sa créature pendant plusieurs années, dans un corps d’homme « formé » - préparé et façonné - par Dieu Lui-même (Héb. 10 : 5). L’amour de Dieu l’a conduit à donner son Fils unique et bien-aimé – « Il avait encore un unique fils bien-aimé ; il le leur envoya, lui aussi, le dernier » (Marc 12 : 6).
            Dans son abaissement extrême, s’étant « anéanti lui-même », le Fils de Dieu a été « fait à la ressemblance des hommes » (Phil. 2 : 7). Lui-même s’est présenté pour venir accomplir cette œuvre qui Lui a coûté les immenses souffrances et la mort de la croix, lorsqu’Il a « été fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21). « Voici, je viens », a-t-Il dit, « pour faire, ô Dieu, ta volonté » ; et « c’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » Héb. 10 : 7, 9-10).
            Il a dû, « à tous égards, être rendu semblable à ses frères » (Héb. 2 : 17). Les hommes ont pu Le voir et Le toucher (1 Jean 1 : 1, 2). Il a connu la fatigue et la faim, la peine, la souffrance, la solitude, la « contradiction des pécheurs contre lui-même » (Héb. 12 : 3). Il a été « tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché » (Héb. 4 : 15). Telle a été la parfaite humanité de Jésus. Il connaît donc parfaitement tout ce qui nous concerne aujourd’hui et Il est à même d’entrer en pleine sympathie dans nos peines, de « compatir à nos faiblesses » et nous secourir dans nos tentations (Héb. 4 : 15-16 ; 2 : 18).

                        Jésus dans les évangiles

            Les quatre Évangiles nous le montrent sous les différents caractères qu’Il a revêtus lorsqu’Il a vécu et marché ici-bas, chacun d’entre eux nous révélant quelque gloire nouvelle de cet Homme incomparable. Quelqu’un a dit : « Ce n’est pas proprement quatre évangiles que nous avons, mais un évangile à quatre face », qui nous présente la Personne, la vie, la mort et la résurrection du Fils de Dieu venu du ciel d’auprès de Dieu et « manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16) au milieu des hommes. Et un autre a écrit au sujet des évangiles : « L’Esprit de Dieu nous a donné quatre évangiles afin que tous ensemble ils nous présentent l’infinie perfection de l’œuvre salvatrice de Jésus ».
            Rappelons ici ce qui nous a été enseigné bien souvent :
                  - dans l’évangile selon Matthieu, nous voyons le Messie (le Christ), le Roi présenté à son peuple Israël ;
                  - dans l’évangile selon Marc, nous considérons le parfait Serviteur de Dieu, qui, dans tout son service a « agi sagement » (És. 52 : 13) ;
                  - Luc nous présente « le fils de l’homme » dans ses relations en grâce avec l’homme, l’Homme dans sa perfection, dans son abaissement, ses souffrances, mais aussi son exaltation à la droite de Dieu (24 : 51) ;
                  - Jean place devant nous « le Fils de Dieu », la Parole éternelle « devenue chair » et habitant au milieu des hommes (Jean 1 : 14).

                        La marche de Jésus sur la terre

            Dieu s’est fait homme – mystère insondable, devant lequel nous nous prosternons. Le grand Dieu d’éternité est venu du ciel jusque sur la terre, Il s’est anéanti pour cela (Phil. 2 : 6-7). L’ange avait annoncé à Marie : « Celui qui naîtra, saint, sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1 : 35). Mystère insondable : le Fils de Dieu, du Dieu Tout-puissant, qui est à l’origine de tout, entre dans ce monde comme tout homme, par la naissance ! « La Parole » éternelle est « devenue chair », Dieu Lui-même s’est fait connaître « en chair » (Jean 1 : 14 ; 1 Tim. 3 : 16), dans une sainte humanité. Il est venu d’auprès de Dieu (Jean 16 : 27-28) pour vivre un temps au milieu des hommes. Il est venu sur la terre, non pas comme le Dieu Tout-puissant, non pas comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, non pas pour être servi par les hommes. Il est venu au monde dans la plus pauvre des familles. Il a vécu, grâce insondable, dans la plus profonde humilité et la plus grande pauvreté. Il a même pris « la forme d’esclave » (Phil. 2 : 7), étant venu « pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10 : 45). Réalisons-nous quelque peu la grandeur de « la grâce de notre Seigneur Jésus Christ », dont il nous est dit : « Pour vous, lui qui était riche a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis » (2 Cor. 8 : 9) ?
            Il a été sur cette terre « le charpentier », « le fils du charpentier » (Marc 6 : 3 ; Matt. 13 : 55). Il a été « celui que l’homme méprise… celui que la nation abhorre… le serviteur de ceux qui dominent » (És. 49 : 7). Mais Il était le seul homme en qui Dieu a pu trouver son plaisir sur la terre, du début à la fin de son ministère (Matt. 3 : 17 ; 17 : 5). Il a été le parfait Serviteur de l’Éternel. Dieu a dit, par son prophète : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme trouve son plaisir » (És. 42 : 1).
            Il a été « trouvé quant à son aspect comme un homme » parmi les hommes, « sans apparence en lui pour nous le faire désirer » (Phil. 2 : 8 ; És. 53 : 2). Il est entré dans cette condition et y a vécu, étant vu sur la terre comme « semblable à ses frères » (Héb. 2 : 17). Mais il y avait une profonde différence entre cet Homme parfait devant Dieu et les hommes pécheurs au milieu desquels Il était venu habiter (ou « tabernacler », dresser sa tente) : Lui était « sans péché », Il « n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5 : 21), Il n’a pas « commis de péché » (1 Pi. 2 : 22) et il n’y avait « pas de péché en lui » (1 Jean 3 : 5) - triple témoignage rendu par trois apôtres différents.
            Nous avons rappelé qu’Il a été tenté « en toutes choses de façon semblable à nous », mais la Parole souligne que cela a été « à part le péché » (Héb. 4 : 15) : le péché n’avait aucune prise sur Lui ; aucune tentation intérieure ne pouvait l’atteindre et Il a triomphé de toutes les tentations extérieures qui ont été placées devant Lui par Satan.
            Dans les récits des évangélistes, nous le voyons marcher sur la terre d’Israël, manifestant en mesure parfaitement égale et équilibrée, la grâce et la vérité. Nous le voyons dispenser ses soins divins envers tant de malades de toutes sortes, intervenant pour soulager et guérir les souffrances des hommes, pleurant avec ceux qui pleuraient et les consolant. Il a été « homme de douleurs et habitué à la souffrance » et « il a porté nos souffrances et s’est chargé de nos afflictions » (És. 53 : 3-4 – version Bible en ligne), se chargeant du poids moral des souffrances des hommes et les portant dans son cœur et son esprit. « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies » (Matt. 8 : 17).
            Jésus était toujours disponible pour recevoir une âme dans le besoin, la détresse, la souffrance, la maladie, le deuil – à tout instant du jour, même tôt le matin ou dans la nuit (Jean 3 : 2 ; 4 : 6). Il prenait dans ses bras les petits enfants, ou les plaçait en exemple d’humilité et de simplicité de foi (Marc 9 : 35-37 ; 10 : 13-16). Il s’arrêtait dans son chemin pour guérir des aveugles que la foule empêchait de venir à Lui (Mat. 20 : 29-34 ; Marc 10 : 46-52). Il répondait à la foi d’une femme étrangère à la maison d’Israël, alors que les disciples voulaient la renvoyer loin de Lui (Matt. 15 : 22-28) … À la fin de son évangile, Jean nous dit qu’il n'est pas possible de rapporter toutes les choses que Jésus a faites (Jean 21 : 25). Il a accompli envers les hommes un inlassable service d’amour pendant toute la durée de son ministère sur la terre, d’environ trois ans et demi. N’était-il pas Lui-même « la grâce de Dieu qui apporte le salut » qui est « apparue à tous les hommes » (Tite 2 : 11) ?

                        Suivre Christ dans le chemin

            Les évangiles sont remplis de ces occasions où Jésus manifeste tout l’amour qu’Il était venu apporter aux hommes. Quel admirable et parfait exemple de douceur, de grâce, de miséricorde, de compassion, de sympathie, de patience, de bienveillance, de support, d’humilité !... Voilà Celui que la Parole nous présente afin que, dans notre très faible mesure, nous suivions un tel modèle. « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, ‘’lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude’’ ; qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas l’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pi. 2 : 21-23). Cela pourrait-il être dit de nous ? …
            Après sa résurrection, Jean s’est mis tout de suite à marcher après son Maître et le Seigneur Jésus a engagé Pierre à Le suivre en ne regardant qu’à Lui (Jean 21 : 19-20). C’est ce qu’Il attend de chacun de ses disciples aujourd’hui. Notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ nous a montré par sa vie sur la terre un exemple à suivre, dans ses actes et ses paroles, et un chemin à suivre, celui dans lequel Lui-même a marché. Que notre âme s’attache à Lui pour marcher après Lui (Ps. 63 : 8) dans le chemin qu’Il a tracé pour nous et dans lequel Il nous conduit jusqu’à Lui.


Christ dans la gloire

            « Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint » (Ps. 63 : 2)
            
« Nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9)

                        Le Fils dans le ciel

            Jésus Christ est « le Fils unique qui est dans le sein du Père (Jean 1 : 18) : Il habite de toute éternité dans le ciel, sur le cœur de son Père, dans ce qu’on a appelé « la retraite cachée de l’amour ». Celui qui est « la Parole » était « au commencement auprès de Dieu » (Jean 1 : 1-2) - un commencement qui est hors du temps, dans ce que nous appelons « l’éternité passée ». Il est « la vie éternelle qui était auprès du Père » (1 Jean 1 : 2). C’est cette place bénie qu’Il a acceptée volontairement de quitter pour un temps (Ps. 40 : 6-8) afin de venir sur la terre accomplir l’œuvre que son Père Lui avait donnée à faire (Jean 17 : 4). Il était venu de Dieu auprès duquel Il était de toute éternité. Il a dit à ses disciples : « Moi je suis sorti d’auprès de Dieu. Je suis sorti d’auprès du Père et je suis venu dans le monde » (Jean 16 : 27-28).
            Mais Il avait annoncé aussi aux siens qu’Il allait retourner à son Père : « De nouveau je laisse le monde et je m’en vais au Père » (v. 28), car Il « est venu de Dieu et s’en va à Dieu » (Jean 13 : 3). Le chemin par lequel Il allait remonter au ciel passait par la croix et le tombeau mais, ayant achevé l’œuvre à la gloire de son Père et pour le salut des pécheurs, Jésus a été élevé dans le ciel (Luc 24 : 51), invité par Dieu même à s’asseoir à la droite de son trône (Ps. 110 : 1). Il y a maintenant un Homme dans le ciel, dans la présence de Dieu ! Et, bientôt, il y en aura une multitude, tous les rachetés au bénéfice de l’œuvre accomplie à la croix, tous ceux qui auront cru en Lui, tous les saints depuis le début de l’histoire de l’homme sur la terre jusqu’au moment de sa venue pour eux. Et tous pourront contempler des yeux de leur corps semblable à celui de leur Sauveur (Phil. 3 : 20-21), la gloire de Dieu qui brillera dans la personne adorable de Jésus.
            Il « a fait par lui-même la purification des péchés », et désormais Il est « assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux » (Héb. 1 : 3). Mais Il reste toujours actif en faveur des siens qui sont sur la terre : Il est leur grand souverain sacrificateur devant Dieu. Il les aide, compatit à leurs faiblesses et les soutient dans leurs infirmités. Il intercède pour eux auprès du Père (Héb. 7 : 25) et, s’ils ont péché, ils trouvent en Lui « un avocat auprès du Père » (1 Jean 2 : 1).

                        Les deux venues futures du Seigneur

            Il reviendra du ciel une première fois, sans toutefois venir jusque sur la terre – le monde ne le verra pas. Il prendra alors auprès de Lui tous ceux qu’Il a achetés pour Dieu par son sang (Apoc. 5 : 9), ressuscitant les morts et transmuant les vivants pour les faire entrer dans le ciel avec Lui pour toujours (1 Thes. 4 : 15-17). Il se présentera à Lui-même son épouse qu’Il a aimée et pour laquelle Il s’est livré. Elle sera à toujours auprès de Lui, glorieuse, « n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable » (Éph. 5 : 27 ; Apoc. 19 : 7-8). Elle reflétera éternellement les gloires et les beautés de son céleste Époux.
            Il redescendra du ciel une fois encore, accompagné des saints qui seront dans le ciel avec Lui et de ses anges (Apoc. 19 : 11-16). Il posera ses pieds sur la montagne des Oliviers (Zac. 14 : 3-5). Ce sera sa venue pour le jugement de ses ennemis et de ceux de son peuple Israël – « et tout œil le verra » (Apoc. 1 : 7). Ces ultimes jugements suivront ceux qui seront tombés sur la terre pendant une période de sept ans qui suivra l’enlèvement de l’Église. Le Seigneur Jésus introduira ainsi son royaume millénaire, de justice, de paix et de bonheur pour les hommes qui seront sur la terre sous son gouvernement depuis le ciel, auquel les siens seront associés, car ils régneront avec Lui (2 Tim. 2 : 12).

                        La gloire de Jésus dans le ciel

            Le Seigneur Jésus a pleinement glorifié son Dieu et Père en accomplissant l’œuvre qu’Il Lui avait confiée. Il a répondu sur la croix à toutes les exigences de la sainteté et de la justice de Dieu quant à ce qui concernait le péché. Par la croix, « le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui » (Jean 13 : 31). Aussi son Père a répondu à sa prière, lorsqu’Il Lui a demandé : « Et maintenant, glorifie-moi, toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 : 5).
            Jésus l’avait dit à plusieurs reprises à ses disciples : il fallait qu’Il souffre, qu’Il soit livré entre les mains des pécheurs et mis à mort, mais qu’Il ressuscite d’entre les morts, et qu’Il entre dans sa gloire (Luc 24 : 7, 26, 46, etc.). Le Seigneur Jésus a Lui-même dit : « Quiconque s’abaissera sera élevé » (Matt. 23 : 12). C’est l’abaissement qui « va devant la gloire » (Prov. 15 : 33).
            Combien profond a été l’abaissement de Celui qui s’est d’abord anéanti pour devenir un homme, puis qui s’est abaissé Lui-même jusqu’à la terrible mort de la croix (Phil. 2 : 6-8). Mais combien grande est la gloire de Celui que Dieu a ressuscité et élevé à sa droite ! Il « l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (v. 9-11). Il l’a « exalté par sa droite Prince et Sauveur », Il l’a fait « et Seigneur et Christ » (Act. 5 : 30-31 ; 2 : 36). Celui qui est « descendu dans les parties inférieures de la terre… est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplisse toutes choses » (Éph. 4 : 9-10). Dieu « l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de tout pouvoir, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ; et il a assujetti toutes choses sous ses pieds » (Éph. 1 : 20-22). La hauteur de l’élévation de Jésus est à la mesure – si nous pouvons parler ainsi de choses trop grandes pour notre compréhension humaine - de la profondeur de son abaissement.

                        Gloire du Fils de Dieu, gloire du Fils de l’homme

            Non seulement le Seigneur Jésus a retrouvé la gloire qui était la sienne de toute éternité, auprès du Père, mais à cette gloire s’ajoute celle qu’Il s’est acquis par son œuvre à la croix. Sa gloire éternelle de Fils de Dieu s’augmente, pour ainsi dire, de sa gloire de Fils de l’homme, lorsqu’Il entre dans le ciel, ressuscité et glorifié par son Père. Mais la gloire ne se mesure pas à l’aune des mesures de l’homme. Nous ne pouvons qu’effleurer ce qu’est l’infinie grandeur des gloires de notre Seigneur et nous incliner en L’adorant.
            Si déjà maintenant, malgré notre faiblesse, nous sommes invités à « contempler à face découverte la gloire du Seigneur » dans le ciel (2 Cor. 3 : 18), la gloire de l’homme Christ Jésus à la droite de Dieu, Il désire Lui-même que nous puissions contempler à toujours sa gloire de Fils éternel que Lui a donné Celui qui L’aime dès avant la fondation du monde. Comme Homme, Il l’a demandée à son Père afin que lorsque nous serons avec Lui, nous puissions la voir en Lui : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire que tu m’as donnée » (Jean 17 : 24). Quelle vision sera la nôtre lorsque nous Le verrons et Le contemplerons dans sa gloire personnelle et éternelle !
            Et de plus – grâce merveilleuse ! –, Il désire partager avec nous sa gloire de Fils de l’homme, qu’Il a reçue aussi du Père une fois l’œuvre de la rédemption achevée : « La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un, comme nous, nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient accomplis en un » (v. 22-23). Quelle part infiniment glorieuse Il désire pour les siens : qu’ils soient tous unis « dans la connaissance personnelle et la communion du Père et du Fils » (J.G.Bellett) – dans une unité qui a pour modèle l’unité entre le Père et le Fils ! Cette unité « c’est Christ en tous ceux qui auront cru, et le Père en Christ, une unité en manifestation dans la gloire, non pas simplement en communion – unité dans laquelle tout est parfaitement lié à sa source » (J.N.Darby). Amour impossible à comprendre, part merveilleuse que Jésus a voulue pour les siens avec Lui !

                        Contemplant à face découverte la gloire du Seigneur

            En regardant à un Christ ressuscité et glorifié dans le ciel, nous avons un avant-goût de ce que sera notre avenir éternel, lorsque « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17). Nous Le voyons déjà, par la foi, « couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9), « une couronne d’or fin » sur la tête, « revêtu de majesté et de magnificence » (Ps. 21 : 3, 5). Mais lorsqu’Il sera venu nous prendre en sa présence, nous Le verrons comme Il est (1 Jean 3 : 2) et Il sera alors sans fin l’objet de notre contemplation. Rien ne restera de ce qui, aujourd’hui, ne nous permet qu’une vision un peu confuse de sa Personne – comme au travers d’un verre opaque -, rien ne fera plus jamais obstacle à la pleine vision de sa beauté et de ses gloires, car alors nous le verrons « face à face » (1 Cor. 13 : 12). Cela nous rendra parfaitement et éternellement heureux dans Sa présence.
            En dirigeant les regards de notre foi sur Jésus dans la gloire, nous entrevoyons ce que sera le ciel, lorsque nous occuperons les demeures de la maison du Père de notre Seigneur Jésus Christ, le « Père de gloire » (Éph. 1 : 17). Est-ce que cela ne fortifie pas notre faible foi ? Avec un tel but devant les yeux, n’aurions-nous pas les forces pour poursuivre notre marche à travers le monde ? Le courage pour affronter les combats de la foi nous sera donné, et nous éprouverons les consolations divines dans les épreuves du temps présent …
            Que le Seigneur nous aide à regarder avec foi à « ce qui est en haut », à Christ assis à la droite de Dieu (Col. 3 : 1), à « ce qui ne se voit pas » (2 Cor. 4 : 18), à la gloire même du Seigneur (2 Cor. 3 : 18) ! Une telle contemplation nous fera alors réaliser que, quelles que soient ici-bas les souffrances des épreuves qui peuvent peser sur nous, elles sont, pour la foi, « légères » et pour « un moment » seulement. La Parole en laquelle nous croyons nous dit qu’elles produisent pour ceux qui les traversent, dans une mesure incomparable et « surabondante », « un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4 : 17-18). C’est la gloire que nous verrons en Christ et celle qu’Il nous a donnée – une part éternellement bénie qu’Il a voulu dans son amour, pour nous et avec Lui.

                  En paix nous pouvons te suivre, Jésus, dans l’humble chemin
                  
Où tu consentis à vivre, inconnu du genre humain,
                  
Avec toi n’ayant personne, semant bienfait sur bienfait
                  
Dans ce sentier où rayonne le cœur de l’homme parfait.

                  Quels biens ce chemin nous ouvre ! quels trésors de charité !     
                  
Dieu Lui-même n’y découvre que lumière et sainteté.
                  
Et désormais, par ta grâce, nés de Dieu pour être à toi,
                  
Nous pouvons suivre ta trace, Objet béni de la foi !

                  Si notre chair se consume dans l’angoisse et le labeur,
                  
Si nous goûtons l’amertume en te suivant, ô Sauveur,
                  
Sur toi notre œil se repose malgré notre infirmité,
                  
Pour refléter quelque chose de ta sainte humanité.

                  Mais le chemin se termine dans ce pays glorieux
                  
Où luit la face divine de l’homme victorieux.
                  
Là, parfaits, en ta présence, adorants, glorifiés,
                  
Jésus, de ta ressemblance nous serons rassasiés.


Ph. Fuzier – décembre 2022