TOUT EST PRÊT
Tout est prêt : un appel au salut par une œuvre accomplie
« Tout est prêt : venez aux noces » (Matthieu 22 : 4 ; Luc 14 : 17)
Tout est prêt : un appel, pour le temps présent, à nous souvenir du Seigneur
« … un homme… vous montrera… une grande salle aménagée, toute prête… ils trouvèrent tout comme il leur avait dit » (Marc 14 : 15-16)
Tout est prêt : un appel à entrer au ciel, pour un avenir éternel
« Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14 : 2-3)
Des choses préparées
Le Dieu d’amour, « qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel… selon son propre dessein et sa propre grâce… qui nous a été donnée dans le Christ Jésus » (2 Tim. 1 : 9), a préparé de grandes bénédictions pour ceux qui sont maintenant ses enfants. Des bénédictions qu’ils peuvent apprécier dès maintenant sur la terre, même à travers les difficultés et les épreuves, et des bénédictions éternelles qu’ils trouveront lorsqu’ils seront dans le ciel. L’amour de Dieu est toujours actif en faveur de ceux qu’Il aime et les enfants de Dieu trouvent sur le chemin qui les mène au ciel, tout ce qu’Il a « préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor. 2 : 9). C’est la sûreté du croyant de savoir que Dieu « n’improvise » jamais, que sa sagesse et sa préconnaissance de toutes choses ont tout prévu pour sa propre gloire et celle de son Fils, comme aussi pour le salut des hommes et leur bonheur éternel. Ce qu’Il s’est proposé dans l’éternité s’accomplira certainement dans tout ce que ses plans divins et parfaits ont déterminé à l’avance.
Nous trouvons, dans trois passages de la Parole de Dieu, des choses qu’Il a préparées pour nous dans son amour - dans le passé, dans le présent et pour l’avenir. Que le Seigneur veuille incliner nos cœurs à les accepter et à les recevoir, pour notre bonheur présent et éternel.
Tout est prêt : un appel au salut par une œuvre accomplie
« Tout est prêt : venez aux noces » (Matthieu 22 : 4 ; Luc 14 : 17)
Un appel de la grâce de Dieu à tous les hommes
Par une parabole, le Seigneur Jésus présente à ses auditeurs un appel de la grâce de Dieu à entrer dans son royaume. Cet appel à venir est tout d’abord présenté à des personnes spécialement favorisées, les Juifs - déjà lorsque Jésus était au milieu d’eux, tout le temps de son ministère ; puis par le moyen des apôtres, après que ce premier appel ait été refusé et Jésus crucifié. Mais maintenant, le roi dit : « Tout est prêt » (Matt. 22 : 4) : l’œuvre de la croix a eu lieu, Christ est mort, ressuscité, glorifié et assis dans le ciel. Oui, maintenant il peut être dit : « Venez, car déjà tout est prêt » (Luc 14 : 17). Mais le peuple juif n’a définitivement pas voulu de son Messie (Luc 19 : 14). Alors la grâce de Dieu, loin d’être épuisée, s’est tournée vers les nations, et son appel a été adressé à tous les hommes qui, aujourd’hui encore, sont invités à accepter le salut et recevoir la bénédiction divine qu’Il a en vue pour eux.
Les Juifs incrédules ont donc refusé l’appel et Celui qui l’apportait de la part de Dieu (Jean 5 : 43 ; 15 : 24). Alors Dieu a mis de côté Israël pour un temps, et l’offre de sa grâce en Jésus est présentée à ceux qui étaient autrefois sans Dieu et étrangers aux promesses divines (Éph. 2 : 11-12), afin qu’ils entrent dans les bénédictions du salut (Rom. 11 : 25). Il a permis, dans sa miséricorde divine, que le refus par son peuple terrestre de la bonne nouvelle du salut en Jésus Christ, soit l’occasion de proposer largement l’évangile pour le salut des nations (Rom. 11 : 11). Ainsi, l’appel au salut est aujourd’hui encore adressé à tous les hommes sur la terre. L’Éternel l’avait annoncé par le prophète Ésaïe, qui dit à son Serviteur : « Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre » (És. 49 : 6).
Tous invités suite à l’œuvre de la croix
« Tout est prêt : venez » (Matt. 22 : 4) - tout est simple et facile. Personne ne peut dire que le salut est quelque chose d’inaccessible, de trop compliqué pour qu’il puisse l’accepter. Il n’y a rien à faire, Dieu s’est chargé de tout, Il a tout préparé pour la satisfaction de son amour. Il suffit à celui qui entend l’appel de la grâce d’y répondre simplement en venant au Sauveur. Du côté de l’homme, il n’y a aucune œuvre à accomplir pour obtenir le salut que Dieu donne, il suffit de croire et de venir. Dieu a pourvu à tout en donnant son Fils unique « afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).
Dans la parabole de Matthieu 22, nous entendons le roi dire : « Voici, j’ai préparé mon dîner. Mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt » (v. 4). Ces paroles évoquent le sacrifice et la mort du Seigneur Jésus, dans lesquels Dieu a trouvé sa pleine satisfaction. Ce sacrifice étant accompli, le péché ayant été ôté de devant les yeux de Dieu, sa grâce peut se déployer librement et Il peut dès lors inviter les hommes à sa joie et à sa communion. Tout est prêt pour accueillir le pécheur repentant au souper de la grâce de Dieu, car le Seigneur Jésus a achevé sur la croix l’œuvre de son salut. Il a dit, à la fin des heures de l’expiation : « C’est accompli » (Jean 19 : 30). L’œuvre de grâce a été faite « une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10), elle a été acceptée par Dieu dans toute sa valeur, elle a répondu à toutes ses saintes exigences quant à la question du péché. Elle est pleinement suffisante pour sauver quiconque croit, car tous ses péchés ont été expiés par la sainte victime. Il n’y a rien que nous puissions ajouter à cette œuvre unique et complète, il nous suffit d’y répondre par la foi et l’acceptation. Nous sommes tous invités à prendre place au dîner de la grâce de Dieu, pour y trouver les bénédictions célestes et éternelles qui sont en Christ, sans avoir besoin d’y apporter quoi que ce soit.
Venir à Dieu maintenant
Mais, hélas, pour beaucoup de ceux qui entendent cette bonne nouvelle – l’évangile de notre salut -, il y a tant de choses qui leur paraissent bien plus importantes dans la courte vie qui est devant eux. On est trop jeune et on veut « profiter de la vie » avant tout et surtout avant de penser à venir à Dieu ; quand on est devenu adulte, il faut travailler pour gagner sa vie, il faut prendre soin de sa famille, le temps manque pour considérer cette question pourtant si importante, on est trop occupé ; et puis le temps vient où on est trop âgé, on n’a plus l’énergie pour se déterminer à répondre à l’appel de Dieu. Et enfin, le jour vient où la mort intervient – « la poussière retourne à la terre… et l’esprit retourne à Dieu qui l'a donné » (voir Ecc. 12 : 1-7) – alors, il est trop tard, et « après cela le jugement » (Héb. 9 : 27). Combien il est important de ne pas laisser passer le temps pour répondre à cette injonction solennelle qui est adressée à chacun : « Prépare-toi… à rencontrer ton Dieu » (Amos 4 : 12) !
Lorsque Dieu dit : « Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6 : 2), lorsque sa voix se fait entendre, disant : « Venez », on estime que le moment est mal choisi. « Le temps n’est pas venu » (Agg. 1 : 2) pour accepter son invitation ; il y a tant de choses qui nous occupent et nous sollicitent – dont plusieurs sont légitimes, certainement. Alors, on remet à plus tard ! Quelqu’un a dit : « Demain, c’est le mot du diable ». En effet, peut-être que cette nuit-même, notre âme nous sera redemandée par Dieu (Luc 12 : 20) ! Satan, l’ennemi de nos âmes, cherche à empêcher les hommes de répondre à l’appel de la grâce de Dieu et de venir au Sauveur. Il les occupe par tout ce qui attire l’homme naturel, tant de choses qui ont de la valeur pour les hommes absorbés par ce qui est présent et matériel, au détriment du salut éternel de leur âme. Hélas, toutes les choses que Satan propose aux hommes « détournent les âmes de Christ et du désir de Dieu d’introduire des hommes dans son propre bonheur. La grâce du Dieu d’amour est méprisée » (S. Prod’hom).
Les pauvres du troupeau
La parabole de « l’homme qui donnait un grand dîner » (Luc 14 : 16) nous montre que la grâce s’adresse à ceux qui n’ont rien, à ceux qui sont sans ressources et pauvres, sans force et malheureux dans le monde. Nous les trouvons au verset 21 : « les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux ». Ils étaient « les pauvres du troupeau » en Israël (Zach. 11 : 11), mais aujourd’hui ce sont tous les hommes qui sont loin de Dieu, dans un état de profonde misère morale. Ils n’attachent pas leur cœur aux choses de la terre, qui ne perdurent pas et sont incertaines ; elles leur sont inaccessibles et ils n’en attendent rien pour leur bonheur. Ils réalisent que celui-ci se trouve ailleurs. Ils le trouveront en « celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut » (És. 52 : 7).
N’est-ce pas alors que nous étions « sans force », « encore pécheurs », que Christ est mort pour nous (Rom. 5 : 6, 8) ? Christ « a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pi. 3 : 18). Celui qui réalise son état de pécheur perdu devant Dieu, « n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde » (Éph. 2 : 12), incapable de venir par lui-même à Dieu, celui-là répondra à l’appel de la grâce et recevra la bonne nouvelle de l’évangile dans son cœur. Il sera admis au dîner qui remplira son âme de la joie du salut et de la communion avec le Sauveur à sa table. Jamais le Seigneur ne rejette celui qui vient à Lui, mais Il lui offre nourriture et rafraîchissement spirituels (Jean 6 : 37b, 35).
L’appel de la bonne nouvelle
Nous espérons que tout lecteur de ces lignes a répondu à l’appel de la grâce, qu’il a réalisé que rien sur la terre ne peut lui apporter le bonheur et la sécurité. Les choses matérielles et temporelles pourraient-elles nous suffire et ne pensons-nous pas que le salut éternel de notre âme est essentiel et prioritaire ? En effet, « quel profit y aura-t-il pour un homme s’il gagne le monde entier, mais qu’il fasse la perte de son âme ? » (Matt. 16 : 26). Pendant la courte vie présente, ne vaut-il pas la peine de « saisir la vie éternelle » qui est en Jésus (1 Tim. 6 : 12 ; 1 Jean 5 : 20) ?
Dieu a fait ce qu’il fallait pour nous sauver : pour cela Il a donné son Fils unique, Il ne l’a pas épargné à la croix, afin de nous faire « don aussi, librement, de toutes choses avec lui » (Rom. 8 : 32). Ainsi, tout est prêt maintenant, Christ vous attend, la table est prête, le dîner est servi et Dieu veut « remplir sa maison » (Luc 14 : 23) de pécheurs sauvés par sa grâce, par la foi en Jésus Christ (Éph. 2 : 8) – et elle le sera (Matt. 22 : 10b) ! Dieu ne se lasse pas, encore aujourd’hui, de faire proclamer dans tout le monde la bonne nouvelle du salut par Jésus Christ. Son amour, qui ne veut pas qu’aucun reste dehors et périsse (2 Pi. 3 : 9), a tout préparé pour recevoir les hommes dans sa présence. Il les veut dans le ciel pour la satisfaction de son cœur, pour l’honneur de son Fils et pour qu’ils connaissent un bonheur éternel. Alors, « nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5 : 20-21).
La place de Christ dans notre cœur
Pour nous chrétiens qui, par grâce et par la foi avons cru en Lui et Le connaissons comme notre Sauveur et notre Seigneur, quelle place Lui donnons-nous dans notre cœur ? La pensée de Dieu est que Christ doit avoir, en tout, la première place (Col. 1 : 18) ; l’a-t-Il dans notre cœur et notre vie, ou vient-Il seulement après les bénédictions dont nous sommes comblés en Lui, ou même peut-être après les choses de la terre ? Souvenons-nous que nos cœurs ne doivent pas s’attacher aux choses que Dieu nous a données dans sa faveur et sa bonté, mais plutôt à Celui qui nous les a données. Souvenons-nous que toutes ces choses bonnes et parfaites nous viennent du « Père des lumières » (Jac. 1 : 17), et remercions le Donateur pour tout cela. Mais si elles nous éloignent de Lui, elles nous seront en piège car nous nous attacherons à ces choses et elles prendront toujours plus de place dans notre cœur. Bientôt, lorsque nous serons avec Lui, au terme de notre voyage terrestre, Christ aura toute la place dans nos cœurs ; en attendant, puisse-t-Il y avoir la première ! C’est celle qu’Il désire y prendre, est-ce que nous la Lui laissons ?
Tout est prêt : un appel, pour le temps présent, à nous souvenir du Seigneur
« … un homme… vous montrera… une grande salle aménagée, toute prête… ils trouvèrent tout comme il leur avait dit » (Marc 14 : 15-16)
Quand l’heure fut venue
Le Seigneur Jésus avait « fortement désiré » manger la Pâque avec ses disciples (Luc 22 : 15), car c’était la dernière Pâque annonciatrice de son sacrifice. Dans cette nuit-même, Il allait être livré par Judas (Jean 18 : 2-3), pour être mis à mort dès le lendemain après un simulacre de procès mené par des hommes méchants, ennemis de Dieu et de Christ.
L’évangéliste Luc écrit : « Quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui » (Luc 22 : 14). Tout était prêt pour cet ultime repas et ces derniers moments que le Seigneur Jésus allait partager avec ses disciples.
Auparavant, Il avait envoyé deux d’entre eux (Pierre et Jean) afin de faire les préparatifs du repas (Luc 22 : 7-13). Mais rien n’est laissé à l’initiative des disciples : Jésus a tout prévu, tout préparé pour eux : un homme viendrait à leur rencontre, ils n’auraient qu’à le suivre pour trouver la maison dans laquelle Jésus pourrait manger la Pâque avec ses disciples. Dans cette maison une grande pièce déjà aménagée en salle à manger serait mise à leur disposition. Les deux disciples n’auraient plus qu’à préparer le repas pour le soir.
Assemblés autour du Seigneur
Lorsque nous venons le dimanche au lieu où le Seigneur a promis sa présence au milieu des siens assemblés en son nom par les soins de son amour, tout est prêt lorsque nous entrons dans la salle de réunion. Sur une table, sont disposés un pain et une coupe de vin. Comme autrefois le Seigneur Jésus a utilisé deux de ses disciples pour préparer la Pâque, Il se sert aujourd’hui de l’un ou l’autre des siens pour ouvrir le local de réunion, installer peut-être le mobilier nécessaire, et placer sur la table les signes qui rappellent la mort du Seigneur au cœur de ceux qui l’entourent. Matériellement, tout est prêt.
Mais aussi, du côté du Seigneur, tout a été préparé pour que nous puissions prendre ce repas du souvenir : « notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Cor. 5 : 7-8). L’œuvre de la croix a été accomplie (Jean 19 : 30). Ainsi, tout est prêt pour que les rachetés au bénéfice de l’œuvre du Seigneur Jésus puissent participer au repas du mémorial (Luc 22 : 19 ; 1 Cor. 11 : 24, 25) auquel les invite un Seigneur qui « a été mort » (Apoc. 1 : 17), ayant donné sa vie sur la croix pour le salut de tous ceux qui croient en Lui. Au « premier jour de la semaine », lorsque « l’heure est venue », ils sont là, assemblés au Nom du Seigneur Jésus, autour de Celui qui est présent bien qu’invisible, « pour la fraction du pain » (Act. 20 : 7) et la réunion peut se dérouler dans la paix et dans l’ordre.
Manger le pain et boire la coupe : un mémorial
Le but principal et le moment central de cette réunion autour du Seigneur est « la fraction du pain ». Les rachetés du Seigneur répondent à sa douce invitation, la même qu’Il adressait autrefois aux disciples en instituant le mémorial de ses souffrances et de sa mort, qui nous est décrit dans les trois évangiles synoptiques (Matt. 26 : 26-28 ; Marc 14 : 22-24 ; Luc 22 : 19-20). Pendant le temps de l’absence du Seigneur, le cœur des siens, si facilement oublieux, pourrait se distancer de Lui et leur amour se refroidir. Le Seigneur, qui connaît notre cœur et sait ce que nous sommes, a pourvu à cela en instituant ce repas du souvenir. Il demande aux siens, tout simplement, de manger le pain et de boire la coupe, qui rappellent son corps donné pour eux et son sang versé pour eux : « Jésus, ayant pris un pain et ayant béni, le rompit, le donna aux disciples et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps. Puis, ayant pris la coupe et ayant rendu grâces, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous » (Matt. 26 : 26-27).
L’apôtre Paul nous transmet ce qu’il a reçu directement de la part du Seigneur à ce sujet (1 Cor. 11 : 23-26), et nous recevons cet enseignement. Il insiste sur le fait que ce que nous faisons en mangeant le pain et en buvant la coupe est un mémorial :
- quant au pain que nous mangeons, l’apôtre rappelle les paroles du Seigneur : « faites ceci en mémoire de moi » ;
- quant à la coupe que nous buvons : « vous la boirez, en mémoire de moi ».
Et Paul ajoute : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ». Chaque fois que, par grâce, nous participons à la cène du Seigneur (cène signifie repas), nous annonçons – nous déclarons - la mort du Seigneur devant le monde qui ne Le reconnaît pas et ne Le connaît pas. Et nous le ferons tant qu’Il ne sera pas venu nous chercher pour nous emmener au ciel. Alors le temps du souvenir prendra fin, car nous Le verrons « face à face » (1 Cor. 13 : 12).
Sommes-nous prêts pour participer au repas du Seigneur ?
Une question se pose à nous, croyants : alors que tout est prêt, parce que le Seigneur Jésus a préparé ce repas du souvenir pour nous, sommes-nous toujours prêts à y participer ? Nous qui, chaque dimanche, mangeons le pain et buvons la coupe, nous sommes-nous préparés avant de venir, par le jugement de nous-même (1 Cor. 11 : 28), ayant ainsi une conscience et un cœur dans l’état qui convient pour paraître devant Dieu ? Ce n’est qu’avec un cœur jugé devant Lui que l’on peut prendre part au mémorial. Notre marche de tous les jours durant la semaine écoulée sera notre préparation pour participer au repas du Seigneur au premier jour de la semaine. Quelqu’un a dit : « Le mémorial de la mort de Christ est un appel individuel à marcher dans un chemin de justice pratique et de sainteté ».
Le Seigneur Jésus nous appelle, dans son amour et sa fidélité, à venir participer à ce repas du souvenir, en sa présence. Quelle place l’heure de ce rendez-vous hebdomadaire avec Lui a-t-elle dans notre cœur et dans notre vie ? Nos cœurs désirent-ils répondre à son invitation, L’entourer en son jour et se souvenir de Lui comme Il l’a désiré, dans l’assemblée des saints ?
Répondre à l’invitation du Seigneur
Nous pouvons aussi poser une question à un croyant qui se tient à distance de la cène du Seigneur : Pourquoi ne répondez-vous pas à l’invitation du Seigneur, à son désir ? Vous pensez n’être pas prêt à prendre part à ce repas que le Seigneur a préparé pour vous ? Mais vous savez sans doute que vous êtes à Lui, au bénéfice de son corps donné et de son sang versé ; vous avez réalisé quelque chose, même faiblement, de son amour immense pour vous, manifesté à la croix, dans les souffrances de l’abandon de son Dieu et de sa mort. Vous chantez peut-être avec les croyants assemblés, dans la reconnaissance de votre cœur : « Pour toi, Jésus, la souffrance, les pleurs, la mort, l’abandon ! Et pour nous la délivrance, le salut et le pardon » (H & C. n° 136 : 3). Alors, que vous faut-il de plus ?
Le Seigneur Jésus n’est-Il pas digne de votre reconnaissance pour ce qu’Il a fait pour vous ? Ne désirez-vous pas simplement répondre à l’invitation que son amour vous fait ? Votre cœur n’est-il pas étreint par l’amour du Christ, lorsque ses souffrances et sa mort sur la croix sont ainsi rappelées si éloquemment par ces simples signes ? Il a tout fait pour nous, pour vous, pour votre salut éternel ; ne feriez-vous pas ce simple geste en reconnaissance et par amour pour Lui ?
Lui-même vous invite à vous souvenir de Lui de cette façon si simple et si profonde à la fois, qui touche le cœur des siens, réveille leurs affections pour Lui et les remplit de reconnaissance et d’adoration. Les cœurs et les pensées sont ramenés vers sa Personne et son œuvre, qui seront exaltées dans l’éternité.
S’approcher et participer
Que le Seigneur produise en chacun de nous le désir de s’approcher simplement de Lui et de participer, pour la joie de son cœur, à ce repas que Lui-même a préparé pour que les siens se souviennent de Lui jusqu’à ce qu’Il vienne.
« Que rendrai-je à l’Éternel, pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom de l’Éternel » (Ps. 116 : 12-13).
Tout est prêt : un appel à entrer au ciel, pour un avenir éternel
« Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14 : 2-3)
Une place dans le ciel
Dans ces paroles, le Seigneur Jésus fait une promesse aux siens : celle de venir les chercher afin de les avoir avec Lui, auprès de Lui. Quelle consolation pour ses disciples d’alors, troublés par la pensée qu’Il allait les quitter, de recevoir la promesse de sa part qu’Il allait leur préparer un lieu d’habitation et qu’Il reviendrait Lui-même les chercher pour être avec Lui ! Et quelle espérance bénie pour les croyants d’aujourd’hui qui attendent le moment de son retour : voir le Seigneur face à face, être avec Lui dans une demeure qu’ils ne quitteront plus jamais !
Pour qui le Seigneur va-t-Il préparer une place, sinon à ses disciples, ceux auxquels Il a fait connaître le nom du Père (Jean 17 : 26) et qui ont cru en Lui. Et, à travers les disciples d’alors, c’est aux siens d’aujourd’hui qu’Il s’adresse ici. Pour eux, Il a ouvert le chemin du ciel par sa mort sur la croix ; Il leur a ainsi acquis une place dans la maison de son Père. Il y a là de nombreuses demeures (Jean 14 : 2) et ainsi de la place pour tous ceux qui auront cru en Lui. Nous le rappelons encore : Dieu désire que sa maison soit remplie (Luc 14 : 23).
Ressuscité, Jésus est entré au ciel et s’est assis sur le trône de son Père comme l’Homme victorieux et glorifié ; et c’est en cela qu’Il a préparé la place pour chacun de ses rachetés. Le fait qu’un Homme soit maintenant auprès de Dieu est l’assurance que d’innombrables hommes rachetés se trouveront bientôt au ciel, dans la présence de leur Sauveur et Seigneur.
Des places préparées
« Je vais vous préparer une place » (v. 2). Nous étions des hommes pécheurs, souillés par le péché. Nous ne pouvions pas entrer tels que nous étions dans les places que le Seigneur Jésus allait préparer en entrant comme vainqueur et ressuscité dans la gloire du ciel. Son œuvre à la croix était nécessaire pour nous rendre propres et prêts à occuper ces places. Il a dû les acquérir au prix de sa vie donnée sur la croix, de son « sang précieux » (1 Pier. 1 : 18-19) qui nous a lavés de nos péchés afin que nous puissions nous tenir devant Dieu « sans conscience de péché » (Héb. 10 : 2, 22) et jouissant d’une nouvelle relation d’enfants devant notre Père.
Le Seigneur Jésus encourage les siens en leur présentant sa venue prochaine pour les prendre auprès de Lui et les introduire aux places préparées. Quel encouragement, en effet, de savoir que tout est prêt, que Lui-même a tout accompli et que nous pouvons nous reposer paisiblement sur l’assurance que le Seigneur Jésus nous donne quant aux places qui sont les nôtres dans la maison. Si nous pensions que Christ prépare actuellement la place que nous allons occuper dans la Maison du Père, ne serait-ce pas sous-entendre que tout n’est pas prêt dans le ciel pour nous y recevoir, qu’il reste quelque chose à faire pour que nous puissions entrer dans la maison ? Une telle pensée pourrait nous troubler, nous inquiéter, alors même que le Seigneur Jésus nous dit : « Que votre cœur ne soit pas troublé… Je vous laisse la paix » (Jean 14 : 1, 27), la paix qu’Il a « faite », « par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20).
Mais l’œuvre a été achevée par Christ à la croix et Il a Lui-même mis le sceau sur l’accomplissement de cette œuvre que le père Lui avait donnée à faire en disant, « sachant que tout était déjà accompli… : C’est accompli » (Jean 19 : 28-30). Dieu a déchiré le voile qui empêchait l’accès à sa présence (Matt. 27 : 51). Nous entrons dès aujourd’hui, par la foi, jusque dans le ciel, par le chemin nouveau et vivant que Jésus a ouvert à la croix, par son corps meurtri et son sang versé (Héb. 10 : 19-22). Le Seigneur Jésus s’est assis à la droite du trône de Dieu, à son invitation (Héb. 12 : 2 ; Ps. 110 : 1). Il est entré dans le repos d’une œuvre achevée, à laquelle il n’y a rien à ajouter. Sa séance à la droite de Dieu est la sûre garantie que les hommes sauvés ont leur place prête dans le ciel.
L’entrée dans les places préparées
Les offices actuels de Christ comme souverain sacrificateur devant Dieu (Héb. 7 : 25) et avocat auprès du Père (1 Jean 2 : 1) sont au bénéfice des rachetés sur la terre. Ils ne conditionnent pas les places acquises par sa mort et préparées par son entrée dans le ciel comme Homme victorieux de Satan, du péché et de la mort.
Notre place dans la maison du Père n’est pas non plus liée à notre responsabilité actuelle dans notre marche sur la terre, mais elle est le résultat de la grâce de Dieu et un fruit béni pour le racheté, de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus.
La parole du Seigneur Jésus en Jean 14 : 3, déploie devant nous l’étendue de son œuvre et des résultats qui en découlent :
- « Si je m’en vais » : Jésus s’en est allé (Marc 14 : 21), « accomplissant sa mort » à Jérusalem (Luc 9 : 31) ;
- « Je vous prépare une place » : Il est entré au ciel (Marc 16 : 19), ressuscité et glorieux. La place est prête, nous sommes prêts pour la place, nous attendons maintenant la réalisation de la troisième phase de sa parole, une promesse sûre et certaine :
- « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi ». Alors « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17b), « nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2b). Bientôt, « il apparaîtra…à ceux qui l’attendent, pour le salut » (Héb. 9 : 28).
Sommes-nous prêts ?
« Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces » (Matt. 25 : 10)
Ainsi, l’amour de Dieu, le sacrifice du Seigneur Jésus, sa résurrection et son entrée dans la gloire, ont tout préparé pour le salut des pécheurs et leur présence éternelle auprès de leur Sauveur dans le ciel.
Quant à nous, sommes-nous prêts :
- à répondre à l’appel de la grâce, à venir au Sauveur pour trouver auprès de Lui le repos, parce qu’à la croix Il a ôté de dessus nous le fardeau de nos péchés (Matt. 11 : 28) ?
- à offrir un sacrifice de louanges à notre Dieu Sauveur (Héb. 13 : 13, 15), commençant ainsi sur la terre notre service d’adorateurs qui se poursuivra éternellement dans le ciel ?
- à servir « le Seigneur Christ » (Col. 3 : 24) pendant le temps de notre passage sur cette terre, en accomplissant « les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Éph. 2 : 10) ?
- à entendre la voix de Celui qui viendra du ciel pour nous prendre auprès de Lui à sa prochaine venue (Matt. 25 : 10) et nous faire entrer dans les demeures de la maison de son Père dans le ciel ? Le Seigneur Jésus nous trouvera-t-Il veillant, priant et l’attendant ? Il nous dit : « Vous donc aussi, soyez prêts ; car le Fils de l’homme vient, à l’heure que vous ne pensez pas » (Luc 12 : 40).
Que le Seigneur produise Lui-même dans nos cœurs la réponse qu’Il attend de nous lorsqu’Il nous dit : « Venez : tout est prêt », une réponse qui L’honore et Le glorifie.
Ph. F. novembre 2022