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Jésus dans la vie et la marche du chrétien


Une présence continuelle : Jésus avec nous
Le désir et la force du croyant : Pour moi, vivre, c’est Christ
Un sujet de tristesse : la vieille nature en nous
Un premier encouragement : une nouvelle nature en nous

Un second encouragement : bientôt semblables à Christ
Une puissance en nous : le Saint Esprit
Délivrés du monde par la croix de Christ
Mort au monde, vivant à Dieu
Ce qui se voit et ce qui ne se voit pas
Tourner nos regards vers Jésus seul
Contempler Christ dans la gloire
Voir Jésus marcher
Le terme du voyage
 

Une présence continuelle : Jésus avec nous

            Au moment de se séparer de ses disciples et d’être élevé dans le ciel pour s’asseoir sur le trône de Dieu, le Seigneur Jésus a fait cette promesse aux siens : « Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 10). C’est une promesse à laquelle Il n’a jamais manqué et ne manquera jamais.
            Nous avons donc l’assurance de la présence du Seigneur Jésus avec nous jusqu’au bout du chemin - que nous devions passer par la mort ou que nous soyons vivants sur la terre au moment de Son appel à le rejoindre au ciel. Qu’il nous soit accordé de réaliser cette sainte, rassurante et douce présence à nos côtés à tout moment. Nous attendrons alors en paix et avec patience le moment où Il viendra nous chercher pour que nous soyons avec Lui pour toujours (1 Thes. 4 : 17).


Le désir et la force du croyant : Pour moi, vivre, c’est Christ

            Si tout est certain de son côté, qu’en est-il du nôtre, chaque jour que nous passons sur la terre ? Éprouvons-nous que le Seigneur est toujours avec nous, et quelle influence cela a-t-il dans notre vie et sur notre marche ? Vivons-nous toujours près de Lui, dans sa communion ? Marchons-nous toujours, par la foi, sur nos « lieux élevés » (Hab. 3 : 19), et « de force en force » (Ps. 84 : 7) jusqu’à ce que nous arrivions à Lui ? Notre conduite est-elle toujours honnête devant les hommes et sainte devant notre Dieu (1 Pier. 2 : 12 ; 2 Pi. 3 : 11) ?
            Deux disciples descendaient de Jérusalem à Emmaüs, tristes et perplexes. Mais voilà que Jésus Lui-même se joint à eux, les accompagne dans leur chemin et leur « ouvre les Écritures ». Lorsqu’Il fait comme s’Il allait plus loin, testant ainsi leur attachement à sa Personne, ils insistent pour le retenir, disant : « Reste avec nous » (Luc 24 : 29). Ses paroles avaient fait « brûler » leur cœur pour Lui et ils s’étaient attachés à Lui. Sa présence et ses paroles produisent-elles en nous le désir ardent qu’Il demeure près de nous ?
            David, en son temps, pouvait dire dans tout l’amour et le désir de son cœur : « Ô Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63 : 1).
            L’apôtre Paul affirmait – sans prétention, mais parce qu’il avait Christ constamment devant lui et manifestait Ses caractères dans sa conduite et sa marche : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Nous chantons parfois : « … Pour moi, vivre, c’est Christ : que ce soit la devise de tous les rachetés, que chacun d’eux le disent, et que tous sachent l’accomplir » (H&C. n° 140). Un autre cantique dit encore : « J’ai soif de ta présence, divin chef de ma foi, … chaque jour, à chaque heure, oh ! j’ai besoin de toi ; viens, Jésus et demeure auprès de moi » (Venez à moi. n° 57). Sommes-nous toujours conscients des paroles que nous exprimons dans les cantiques que nous faisons monter vers Dieu et notre Seigneur Jésus Christ ? Ressentons-nous le besoin d’avoir le Seigneur Jésus auprès de nous, et avons-nous le désir et la volonté de vivre de Lui et pour Lui ?
            Pour Paul, Christ était véritablement sa raison d’être ; il trouvait tout en Lui pour sa vie. Il nous faut le désir d’une part et la force d’autre part, pour pouvoir exprimer une telle affirmation concernant notre vie de chrétien sur la terre. Le désir vient de nos cœurs et il est produit par l’amour du Christ ; la force vient du Seigneur, pour tout (Phil. 4 : 13) Si nous sommes bien assurés que Dieu répondra à notre désir (Prov. 10 : 24) et qu’Il nous donnera la force par son Esprit (Éph. 3 : 16), alors nous aurons les ressources qui nous permettront de dire à notre tour : « Pour moi, vivre, c’est Christ ».


Un sujet de tristesse : la vieille nature en nous

            Mais, en réalité, dans notre quotidien, nous sommes souvent humiliés parce que nous réalisons que nous ne vivons pas à la hauteur de la position céleste à laquelle notre Dieu nous a élevés, et que notre marche montre tant de faux pas. Nous constatons avec tristesse la présence de « la chair » en nous, de la « vieille nature » héritée d’Adam. Elle se manifestera dans notre corps de faiblesse tant que nous serons sur la terre et elle ne peut produire que ce qui est mauvais. L’Écriture nous dit que « la chair ne peut plaire à Dieu », que « la pensée de la chair » est « inimitié contre Dieu », qu’elle est « la mort » (Rom. 8 : 6-8). Le Seigneur Jésus Lui-même a dit : « la chair n’est d’aucun profit » (Jean 6 : 63). Je dois apprendre ceci : « en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Rom. 7 : 18).
            Nous sommes conscients que nous vivons sur la terre dans des corps d’infirmité, et nous éprouvons le fait que la « vieille nature » est toujours présente en nous et qu’elle trouve son plaisir à pécher. Elle est en chacun de nous une puissance qui nous pousse à pécher – et ainsi, nous constatons avec tristesse et humiliation, que « nous faillissons tous à bien des égards » (Jac. 3 : 2). La Parole de Dieu nous montre bien clairement que nous péchons encore, mais – Dieu en soit béni ! - elle nous donne en même temps les ressources divines s’il nous arrive de pécher :
                  - « Si (en supposant que) nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous ». Mais : « Si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 8-9).
                  - « Si (en supposant que) nous disons que nous n’avons pas péché, nous le (Dieu) faisons menteur et sa Parole n’est pas en nous ». Mais : « … si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le Juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 1 : 10 ; 2 : 1-2). (Notons qu’au verset 8, il s’agit du péché comme principe de mal ; au verset 9, il s’agit des péchés que nous pouvons avoir commis – les fruits du péché- ; au verset 10, il s’agit du fait de pécher - l’action de désobéir à la volonté de Dieu).


Un premier encouragement : une nouvelle nature en nous

            Cependant, ayant reçu le Seigneur Jésus par la foi dans notre cœur, nous sommes « nés de Dieu » (Jean 1 : 13 ; 1 Jean 3 : 9). Nous avons, par la « nouvelle naissance » une nouvelle nature en nous, qui agit d’une manière conforme à la volonté de Dieu, par la puissance de l’Esprit Saint. Si ma première nature pécheresse me rend esclave du péché, toutefois par l’intelligence de la nouvelle nature, éclairée par l’Esprit de Dieu, je « sers la loi de Dieu », je suis rendu capable de faire ce qui Lui est agréable (Rom. 7 : 25). Cette « nouvelle nature », spirituelle et divine, que possède le croyant « né de l’Esprit » (Jean 3 : 6), ne peut pas pécher (1 Jean 3 : 6, 9). Quel encouragement, de savoir que si la vieille nature - la chair - est toujours en nous et nous occupe de nous-même, toutefois Dieu nous a donné une nouvelle nature qui est tournée vers Lui et vers ce qui Lui plaît.


Un second encouragement : bientôt semblables à Christ

            Et nous savons que le jour est proche où le Seigneur Jésus viendra comme Sauveur, « qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 20-21). Nous serons alors « changés » (1 Cor. 15 : 52), notre corps de faiblesse, corruptible et mortel, revêtira l’incorruptibilité et l’immortalité ; il sera transmué, nouveau, à la ressemblance du corps glorieux de notre Seigneur ; nous « porterons… l’image du céleste » (1 Cor. 15 : 49) ! Lorsque nous Le verrons comme Il est, non plus comme au travers d’un verre opaque, mais face à face (1 Cor. 13 : 12), alors « nous lui serons semblables » (1 Jean 3 : 2). Quelle perspective glorieuse et encourageante !


Une puissance en nous : le Saint Esprit

            La Parole de Dieu nous dit que, ayant cru au Seigneur Jésus, nous avons été scellés du Saint Esprit (Éph. 1 : 13). Cette Personne divine demeure dans le croyant et si celui-ci marche par l’Esprit, s’il est conduit par l’Esprit et vit par l’Esprit, il n’accomplira pas les œuvres de la chair, mais il manifestera plutôt dans sa vie le « fruit » de l’Esprit dans ses multiples caractères (voir Gal. 5 : 16-25) - et Dieu en sera glorifié (voir Jean 15 : 8). Le croyant n’a pas en lui-même la force pour cela, mais le Saint Esprit est la puissance qui anime la nouvelle nature en lui, pour faire ce qui est bon devant Dieu. La Parole de Dieu nous apprend aussi que la puissance du Saint Esprit qui est en nous est telle qu’elle nous libère de la puissance du péché et de sa domination sur nous, et qu’elle nous fait progresser en sainteté, comme un fruit qui mûrit à la gloire de Dieu (Rom 8 : 2 ; 6 : 22) !
            Paul, qui nous a montré en Romains 6 ce qu’est la chair, dit aux croyants dans ce même passage : « Or vous, vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit » ; et ceux qui sont « selon l’Esprit » ont leurs pensées « aux choses de l’Esprit », dont la pensée est « vie et paix » (Rom. 6 : 9, 5, 6). N’est-ce pas encourageant et stimulant pour une vie « par l’Esprit » qui demeure dans le croyant, une vie qui est à sa portée dans sa nouvelle nature divine ? Par le Saint Esprit, la possibilité nous est donnée de vivre à l’honneur et à la gloire de Dieu ; puissions-nous mieux le réaliser dans les circonstances de notre vie chrétienne, étant toujours conduits par l’Esprit de Dieu (Rom. 8 : 14).


Délivrés du monde par la croix de Christ

            Mais nous devons aussi saisir d’une manière pratique notre séparation d’avec le monde dans lequel nous vivons. Pour cela, il nous faut avoir accepté le fait que la croix de notre Seigneur Jésus Christ nous a « retirés » du « présent siècle mauvais » (Gal. 1 : 4), du monde que nous traversons dans l’attente patiente et constante de la venue du Seigneur Jésus pour le salut de notre corps. Le verbe « retirer » a ici le sens de « arracher », ce qui nous montre combien nous étions attachés au monde avant d’en être délivrés par l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix.
            Si nous ne réalisons pas cet effet puissant de la croix de Christ, nous ne vivrons pas cette séparation d’avec un monde qui est « inimitié contre Dieu » (voir Jac. 4 : 4). Si nous aimons encore « le monde et ce qui est dans le monde » (1 Jean 2 : 15-16), nous céderons à ses multiples sollicitations et nous nous laisserons attirer par tout ce que le monde et celui qui en est le chef nous proposent, tout ce qui « est du monde » : la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie (1 Jean 2 : 16). Nous comprenons bien que ce n’est pas ainsi que nous pourrons « demeurer » dans le Seigneur et marcher « comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6).


Mort au monde, vivant à Dieu

            Si nous avons le saint désir de marcher comme Lui, nous comprenons qu’il nous faut être détachés des choses de la terre. Le Seigneur Jésus n’était pas du monde, il n’y avait rien de commun entre Lui et le monde. Mais Il déclare que les siens, comme Lui, ne sont « pas du monde » (Jean 17 : 14). Si nous appartenons à Christ, nous n’appartenons plus au monde. Pour le croyant, il n’est pas possible d’avoir à la fois Christ et le monde. Dieu nous appelle à sortir du monde, nous montrant qu’Il a en vue pour nous des choses meilleures et permanentes dans lesquelles Il veut nous faire entrer par la foi. C’est ce qu’Abraham avait saisi et cela avait fait de lui un étranger, détaché des choses de la terre et y marchant par la foi, dans la vue de la cité céleste (voir Héb. 11 : 10, 16).
            Mais comment réaliser d’une manière pratique dans notre vie de chrétiens, que nous ne sommes pas du monde, que les choses de la terre n’ont que peu de valeur pour nous, qu’elles ne sont que pour un temps et qu’elles « passent » ? Elles sont, en fait, si présentes dans notre vie et les « délices du péché » sont très attirantes pour la chair qui est en nous. Cependant, nous avons certainement fait l’expérience qu’elles ne durent que peu de temps et ne laissent derrière elles que regrets et dégoût. Les plaisirs, les gloires et les honneurs du monde, les richesses qu’il offre, sont éphémères et incertains. Puissions-nous prendre la même décision que Moïse qui, par l’énergie de la foi, a fait le bon choix pour Dieu (Héb. 11 : 24-26) !
            Il est nécessaire que nous comprenions et acceptions le fait que nous sommes « morts avec Christ aux principes du monde » (Col. 2 : 20) - mais en même temps « ressuscités avec le Christ » (Col. 3 : 1). Nous devons nous considérer nous-mêmes « comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6 : 11). Mort quant au monde, vivant quant à Dieu, tel est le racheté sur la terre.
            « Si (puisque) vous êtes morts avec Christ » ; « Si (puisque) vous avez été ressuscités avec le Christ » : si nous prenons conscience de cet état dans lequel nous sommes devant le monde et devant Dieu et que nous nous tenions dans une telle position, dans la compagnie d’un Christ vivant, alors tout prendra sa juste place : d’un côté, les choses « qui se voient » et qui ne demeurent pas ; de l’autre, celles « qui ne se voient pas », et qui sont « éternelles » (2 Cor. 4 : 18).


Ce qui se voit et ce qui ne se voit pas

            Ce qui se voit, c’est ce que les yeux de notre corps découvrent tout autour de nous et qui attirent notre « vieille nature ». Mais une marche « par la vue » ne peut être celle d’un vrai croyant qui sait qu’elle ne peut conduire qu’à la ruine spirituelle. Voyez l’histoire de Lot, qui a admiré les beautés de la plaine du Jourdain jusqu’à Sodome et s’y est établi, mais qui a dû plus tard quitter cette ville juste avant qu’elle soit l’objet du jugement divin et de sa destruction (Gen.19). La vie de cet homme juste a été remplie de tourments (2 Pi. 2 : 7-8) et s’est terminée bien tristement ; il n’a été sauvé que comme « à travers le feu » (Luc 17 : 29 ; 1 Cor. 3 : 15), et peu de choses, sinon rien, n’a été à la gloire de Dieu dans sa marche et sa conduite.
            Ce qui ne se voit pas, c’est ce que la foi seule peut discerner, la foi qui dirige la vie, oriente la conduite et guide la marche du chrétien. Elle a caractérisé la vie d’un Abraham, que Dieu a appelé son « ami » (2 Chr. 20 : 7 ; És. 41 : 8 ; Jac. 2 : 23) et nous pouvons marcher sur les traces de la foi de celui qui a été appelé le « père » de la foi (Rom. 4 : 12, 16). Au contraire de Lot qui regardait vers la plaine, l’homme de foi dira : « J’élève mes yeux vers toi, qui habites dans les cieux… nos yeux regardent à l’Éternel, notre Dieu… qui use de grâce envers nous » (Ps. 12 : 2).
            « Avec moi », nous dit la sagesse divine, « sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants et la justice » (Prov. 8 : 18). Ne vaut-il pas la peine de considérer tout ce que nous avons en Christ, pour le temps présent et pour l’éternité ? Les choses qui se voient deviendront alors pour nous comme des « ordures » par rapport au gain que nous faisons en Christ (voir Phil. 3 : 7-10) et celles qui ne se voient pas seront notre trésor.


Tourner nos regards vers Jésus seul

            L’auteur de l’épître aux Hébreux nous encourage à fixer nos regards exclusivement sur Jésus, maintenant assis à la droite du trône de Dieu (Héb. 12 : 2). Contemplant ainsi la gloire du Seigneur, nous ne serons pas tentés par les choses de la terre ; nous en serons détachés pour nous rapprocher du Seigneur dans le ciel, et nous demeurerons près de Lui, dans sa communion.
            De plus, la grâce nous sera accordée d’être peu à peu « transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18). Nous serons comme changés par le Saint Esprit qui nous transmet les traits moraux de Celui dont nous contemplons la gloire dans le ciel. Quelle part glorieuse pour nous croyants, encore sur la terre ! Ressembler toujours davantage à notre Seigneur : n’est-ce pas un ardent désir de notre nouvelle nature et un objectif béni pour nous qui sommes à Lui et qui l’aimons – quoi que ce soit bien faiblement ? Qu’il nous soit accordé de faire des progrès dans une telle progression à sa ressemblance, jusqu’à ce que Dieu nous rende « conformes à l’image de son Fils » (Rom. 8 : 28-29).
            Jésus Christ est donc Celui sur lequel nos yeux doivent se fixer tout au long de notre course terrestre. Il nous est présenté dans l’Écriture sous deux aspects :
                  - dans la gloire du ciel où Il se trouve maintenant et d’où nous l’attendons « comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21) ;
                  - comme l’Homme parfait qui a vécu sur la terre, humble et doux, « plein de grâce et de vérité » (Jean 1 : 14).


Contempler Christ dans la gloire

            Nous ne voyons pas encore le Seigneur Jésus face à face, mais déjà maintenant, par la foi, « nous voyons Jésus » (Héb. 2 : 9) dans le ciel, paraissant maintenant « pour nous » devant la face de Dieu (Héb. 9 : 24). Il est le souverain sacrificateur qui nous convient parfaitement (Héb. 7 : 26), à nous qui sommes encore sur la terre, compatissant à nos faiblesses (Héb. 4 : 15) et avocat devant le Père si nous avons péché (1 Jean 2 : 1).
            Nous levons les yeux en haut vers Lui, l’objet de notre contemplation et de notre adoration. Depuis le ciel, Il « sauve » les siens, intercède pour eux (Héb. 7 : 25), sympathise à leurs infirmités. C’est un Seigneur vivant, ressuscité, glorifié, qui, d’en haut, prend soin de ceux qu’Il a achetés pour Dieu au prix de son sang (Apoc. 5 : 9). Combien nous sommes précieux pour Lui : Il a souffert et Il est mort pour nous ! Il a porté nos péchés en Son corps sur le bois de la croix (1 Pi. 2 : 24), répondant devant Dieu à ce que nous avions fait ; Il a été « fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21), répondant devant Dieu à ce que nous étions.
            C’est par ses souffrances qu’Il a été rendu parfaitement accompli pour remplir maintenant dans le ciel son office de souverain sacrificateur devant Dieu en notre faveur (voir Héb. 2 : 10 et la note). Aussi, nous sommes les objets constants de son amour et de ses soins pendant toute notre vie. L’Éternel disait autrefois au sujet de Son peuple : « Moi, l’Éternel, j’en prendrai soin… j’en prendrai soin nuit et jour » (És. 27 : 3). Soyons bien certains que notre Seigneur qui nous aime prendra soin nuit et jour de chacun des siens, de ceux qu’Il a « achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20).


Voir Jésus marcher

            « Un homme, appelé Jésus » (Jean 9 : 11), a marché sur la terre au milieu d’un monde et d’hommes méchants, qui l’ont haï et rejeté. Dans une marche dans laquelle Il faisait toujours les choses qui plaisaient à Dieu, ce qui lui était agréable (Jean 8 : 29), Il est le parfait modèle du chrétien qui vit sur la terre, Celui sur lequel il devrait « calquer » sa vie.
            Jésus Christ est le « chef de la foi » comme aussi « celui qui l’accomplit pleinement » (Héb. 12 : 2). Depuis son enfance à Nazareth jusqu’à la croix de Golgotha, sa vie et sa marche parmi les hommes ont été celles de la foi. L’apôtre Paul nous encourage à être ses imitateurs, comme lui-même l’était de Christ (1 Cor. 11 : 1) qui était sa vie, comme nous l’avons vu en Phil. 1 : 21. Mais il veut surtout que nos yeux et nos cœurs se dirigent sur Jésus, car Il est le Modèle placé devant nous, modèle inimitable certainement, mais dont nous sommes cependant appelés à suivre les traces (1 Pi. 2 : 21). Qu’il nous soit accordé de ne jamais le quitter des yeux tout au long de notre passage sur la terre ! C’est comme cela que notre marche sera celle de la foi.   
            L’Homme Jésus nous a tracé dans ce monde un chemin, dans lequel Il invite chacun des siens à le suivre (Jean 21 : 19, 22). Afin de l’imiter, nous devons le contempler dans le chemin qu’Il a parcouru comme homme divin, parfait dans toute sa marche. Que le désir de chacun de ses rachetés soit de marcher « comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6), d’apprendre « de quelle manière il [nous] faut marcher pour plaire à Dieu » et de « faire de plus en plus de progrès » dans une telle marche (1 Thes. 4 : 1). Nous y parviendrons en demeurant dans Sa communion et en gardant les yeux attachés sur Lui pour ne jamais le perdre de vue. Il marche devant nous et nous ouvre ainsi le chemin, mais ses yeux sont aussi sur nous (Ps. 32 : 8) et, derrière nous, sa voix se fait entendre pour nous guider : « C’est ici le chemin, marchez-y » (És. 30 : 21).


Le terme du voyage

            Il est entré dans le ciel comme notre précurseur (Héb. 6 : 20) et c’est près de Lui, dans le ciel que nous sommes assurés d’arriver bientôt, terme glorieux de notre voyage de pèlerins et d’étrangers ici-bas. Chers amis, prenons courage : nous allons vers Lui ! Plus que quelques pas à parcourir et nous serons arrivés dans le repos et dans la gloire, au port que nous désirons (Ps. 107 : 30).

                    En paix nous pouvons te suivre, Jésus, dans l’humble chemin
                    
Où tu consentis à vivre, inconnu du genre humain,
                    
Avec Toi n’ayant personne, semant bienfait sur bienfait
                    
Dans ce chemin où rayonne le cœur de l’homme parfait.

                    Quels biens ce chemin nous ouvre ! Quels trésors de charité !
                    
Dieu Lui-même n’y découvre que lumière et sainteté.
                    
Et désormais, par ta grâce, nés de Dieu pour être à Toi,
                    
Nous pouvons suivre ta trace, Objet béni de la foi !

                    Si notre chair se consume dans l’angoisse et le labeur,
                    
Si nous goûtons l’amertume en te suivant, ô Sauveur,
                    
Sur toi notre œil se repose malgré notre infirmité,
                    
Pour refléter quelque chose de ta sainte humanité.

                    Mais le chemin se termine dans ce pays glorieux
                    
Où luit la face devine de l’Homme victorieux.
                    
Là, parfaits, en ta présence, adorant, glorifiés,
                    
Jésus, de ta ressemblance nous serons rassasiés.


Ph. Fuzier – septembre 2022