Légumes et eau
Lecture proposée : Daniel 1
Quatre jeunes Hébreux à la cour du roi de Babylone
La ferme décision de Daniel
Les conséquences du choix de la foi
La fidélité à Dieu récompensée
Quatre jeunes Hébreux à la cour du roi de Babylone
Les jeunes gens qui avaient été déportés de Jérusalem à Babylone, sur l’ordre de Nebucadnetsar, devaient prendre une décision.
Le tout-puissant roi païen avait ordonné qu’ils soient instruits et élevés selon un programme déterminé pendant trois ans pour qu’ils puissent ensuite se tenir dans le palais du roi et y occuper une charge.
Ils devaient :
- étudier les lettres et la langue des Chaldéens (v. 4) ;
- manger, chaque jour, une portion fixe des « mets délicats du roi » et boire « du vin qu’il buvait » (v. 5).
Qui penserait à s’y opposer ? N’étaient-ils pas des prisonniers ? Ne leur était-il pas offert une vie agréable, une brillante carrière ? Aussi la plupart des jeunes gens se sont-ils tout simplement soumis à l’ordonnance du roi (v. 15).
Mais un travail se faisait dans le cœur de Daniel, ce jeune homme qui marchait dans la foi avec Dieu. Par conséquent, il aimait aussi ses commandements. Ceux-ci étaient valables partout et en toutes circonstances, même dans la captivité. Les « mets délicats du roi » ne se composaient-ils pas pour la plupart de viande, et de viande d’animaux qui étaient considérés comme impurs par la loi de l’Éternel (Lév. 11) ? Si délicats qu’aient été ces mets, Daniel ne voulait pas, comme Israélite, se souiller par ce moyen. Il ne voulait pas non plus boire du vin que le roi buvait, quand bien même il n’y avait aucun commandement à ce sujet ; le vin n’était défendu qu’au nazaréen, et quelquefois au sacrificateur.
Pourtant, comment un repas se passait-il lors d’une fête païenne ? La jouissance excessive du vin libérait les freins moraux et l’on ne faisait plus du tout la distinction « entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur » (Lév. 10 :10). Le vin y était « moqueur » et conduisait à louer les faux dieux (Dan. 5 : 4). Daniel ne voulait non plus rien avoir à faire avec cela.
C’est pourquoi Daniel demande dès le début au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller par les mets délicats et le vin du roi. Ses trois amis se joignent à lui ; un témoignage fidèle est une stimulation pour les autres.
Des légumes et de l’eau, durant trois ans au moins, à la même table que ceux qui jouissaient des mets délicats et buvaient du meilleur vin ! N’était-ce pas dur ? Les quatre jeunes gens n’étaient-ils pas à plaindre ?
N’oublions pas qu’ils le faisaient pour plaire à Dieu, pour Lui obéir, pour marcher avec Lui. Dieu ne reste pas leur débiteur.
Les conséquences du choix de la foi
La suite de l’histoire des jeunes Hébreux révèle qu’ils avaient « choisi la bonne part » (voir Luc 10 : 42) :
- Leurs visages ont meilleure apparence et sont plus gras que ceux de tous les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi (v. 15). Dieu bénit leur nourriture.
- Dieu donne aux quatre jeunes gens « de la science et de l’instruction dans toutes les lettres et dans toute la sagesse » (v. 17). Nebucadnetsar lui-même doit constater que dans les choses qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence, ils sont dix fois supérieurs à tous les devins et enchanteurs. - À celui qui se sépare du mal pour Dieu et le craint, Dieu donne de l’intelligence dans ses pensées et ses secrets (Ps. 25 : 14).
- Ils ont des communications confiantes avec Dieu dans la prière et Il écoute leurs demandes (2 : 18, 19 ; 6 : 11, 23).
- Dans leurs épreuves, Il leur donne des preuves merveilleuses qu’Il est auprès d’eux et qu’Il est leur Dieu (3 : 24, 25 ; 6 : 23).
- Par l’ange, Il appelle Daniel « bien-aimé » (9 : 23 ; 10 : 11, 19) ; celui-ci peut faire l’expérience de l’amour de Dieu dans une mesure particulière.
Seulement des légumes et de l’eau tous les jours, dans une abstinence et un renoncement continuels, et pourtant dans l’abondance !
La fidélité à Dieu récompensée
Comme Ashpenaz pensait à tort que les quatre jeunes gens présenteraient des visages tristes en ne se nourrissant que de légumes et d’eau, de même beaucoup d’enfants du monde s’imaginent aujourd’hui qu’un chrétien, qui prend sa profession de foi au sérieux, ne peut être qu’un hypocrite.
Ami(e) croyant(e), si tu marches avec le Seigneur, tu te conserveras pur du monde (Jac. 1 : 27) en renonçant aux « mets délicats » qui te sont offerts de tous les côtés. Mais si tu te nourris du Seigneur Jésus, qui est effectivement méprisé du monde, tu es alors « plus gras » que les autres. Il ne te manquera rien (Ps. 23 : 1)
Notre Seigneur ne nous dit-il pas : « Mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel… Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6 : 32-35) ?
Ce sont au contraire les personnes qui ne connaissent pas le Seigneur Jésus qui souffrent de faim et de soif ! Les mets délicats du prince de ce monde ne peuvent jamais satisfaire leurs besoins.
D’après W. Gschwind - « Conseils pour la vie nouvelle »