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Hobab ou l’Éternel ?


Lire : Nombres 10 : 29-36

L'appel à une ressource humaine
Un récit écrit pour nous servir d'avertissement
L’Éternel seul a conduit son peuple
 

            Dieu nous donne ici une leçon qui reste très actuelle. L'Éternel avait confié à Moïse une immense tâche. Il avait pour mission de conduire le peuple, suivant le commandement divin ! Il y avait certainement plus de 2 000 000 de personnes qu’il devait amener en Canaan. Il est bien compréhensible qu’il ait prié Dieu plusieurs fois de l’en dispenser. Mais le plan de Dieu était qu’il leur serve de guide.
            En Nombres 9, peu avant que la véritable traversée du désert ne commence, Dieu lui donne deux moyens efficaces :
                    - la colonne de nuée de jour et de feu la nuit, qui devait montrer le chemin ;
                    - les deux trompettes d’argent.

            Jusque-là, tout va bien. Tout est simple pour Moïse, on ne peut pas imaginer quelque chose de plus simple. Si la colonne reste à sa place, le peuple doit rester en repos ; si elle s’élève, le peuple doit se mettre en marche. Dieu qui a libéré le peuple de l’Égypte et qui a fendu la mer, connaît parfaitement la suite du chemin. Il dit : « Ma face ira, et je te donnerai du repos » (Ex. 33 : 14).


L'appel à une ressource humaine

            Avant même que Moïse se mette en marche, avant qu’il fasse les premiers mètres derrière la colonne - avant de mettre sa confiance en Dieu pour le conduire -, il fait appel à une « béquille » humaine. Et il dit à Hobab: « Tu nous serviras d’yeux » (Nom. 10 : 31).
            Qu'arrive-t-il au conducteur du peuple ? A-t-il la mémoire si courte ? L'Éternel ne vient-il pas de lui expliquer comment le voyage va se dérouler et de lui assurer que c'est Lui qui prendra le commandement ? Pourtant Moïse supplie carrément Hobab de lui servir de guide !
 

Un récit écrit pour nous servir d'avertissement

            Peut-on transposer cette situation à ce que nous vivons aujourd’hui ? On aimerait dire que non. Cependant, nous pouvons le faire. L'apôtre Paul a écrit aux Corinthiens : « Ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne » (1 Cor. 10 : 6), et aux Romains : « Tout ce qui a été écrit auparavant l'a été pour notre instruction » (Rom. 15 : 4).
            D’abord, pour ce qui concerne Dieu. Il n’a pas changé depuis ce temps-là (Héb. 13 : 8). Il ne change jamais. Il veut continuer à nous diriger. Il connaît le chemin. Il connaît le but ainsi que nos faibles forces. Ce n’est pas Lui qui fera défaut, et pour ce qui dépend de Lui, nous n’aurons aucune crainte pour notre vie.
            Quant à nous, nous sommes enclins, et même plus que nous ne le pensons, à faire confiance à une personne. Nous préférons suivre un homme visible, plutôt que de remettre simplement, par la prière, notre chemin au Seigneur Jésus. Mais l'Écriture dit : « Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel ! » (Jér. 17 : 5). « Béni l'homme qui se confie en l'Éternel, et de qui l'Éternel est la confiance ! » (v. 7). En écrivant aux Philippiens, l'apôtre Paul dit : « Nous n'avons pas confiance en la chair » (3 : 3) et « Je peux tout en Celui qui me fortifie » (4 : 13).
            Avec quelle facilité nous sommes disposés à faire confiance aveuglément à un « guide », au lieu de marcher par la foi ! A combien de Hobab avons-nous déjà fait confiance ! Et, inconsciemment, nous sommes devenus dépendants d'eux, en déshonorant ainsi le Seigneur. N’avons-nous pas agi, comme si nous ne Lui faisions pas du tout confiance pour nous conduire ?


L’Éternel seul a conduit son peuple

            À cette occasion, Dieu a agi d’une manière inoubliable envers Moïse. L’arche de l’alliance s’est soudain mise en marche et elle a devancé le peuple de trois jours « pour leur chercher un lieu de repos » (Nom. 10 : 33). On n’entend plus parler d’Hobab. Sans doute, le peuple a-t-il remarqué qu'il n’était plus au milieu de lui ?
            38 ans plus tard, Moïse dira à son peuple, à propos de la traversée du désert : « L’Éternel seul l’a conduit, et il n’y a point eu avec lui de dieu étranger » (Deut. 32 : 12). « L’Éternel seul », c’était le secret d’une bonne traversée du désert, malgré les défaillances, les murmures et le mécontentement des fils d'Israël. « Et il les conduisit dans un chemin droit, pour aller dans une ville habitable » (Ps. 107 : 7).
            Ce récit nous enseigne une leçon importante ! Il suffit d’un seul pas, peut-être avec de bonnes intentions, et nous mettons un « homme » à la place de Dieu. C'est le cas, par exemple, d’une grande église ayant à sa tête un « représentant de Dieu ». Ce danger nous guette dans tout « groupe » de chrétiens ; elle me guette aussi personnellement dans mon cœur ! C’est pourquoi nous voulons nous encourager à suivre vraiment le Seigneur, à Lui faire entièrement confiance. Il ne nous décevra pas ! Il dit à chacun, comme à Pierre : « Toi, suis-moi » (Jean 21 : 23). Puissions-nous dire comme ce disciple : « Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu » (Jean 6 : 68).


D'après Klaus Güntzschel - « Folge mir nach »