Une même pensée les uns envers les autres
« Nous sommes un seul corps en Christ et, chacun individuellement, membres les uns des autres…. Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, soyez les premiers à le rendre aux autres… Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux pleurent ; ayez une même pensée les uns envers les autres ; au lieu de penser à ce qui est élevé, associez-vous à ce qui est humble. Ne soyez pas sages à vos propres yeux » (Rom. 12 : 5, 9-10, 15-16).
Des dons de grâce ont été donnés à l'assemblée, le corps de Christ sur la terre, pour maintenir les liens entre les croyants (les membres du corps). Des exhortations pratiques en découlent pour toute l'activité des chrétiens, leurs relations mutuelles (v. 9-16) ou avec le monde (v. 17-21). Les encouragements commencent par l'amour, et se terminent par le bien en activité pour surmonter le mal (v. 21).
Avoir des égards mutuels
L’apôtre Paul attachait beaucoup d’importance à ce que ces relations entre croyants soient bonnes. Dieu aime tous ses enfants du même amour. Ne peut-Il pas s’attendre à ce que ce même amour existe entre ses enfants ?
Nous trouvons une exhortation semblable à celle que Paul adresse ici aux Romains dans ce qu’il écrit aux Corinthiens : « Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres » (1 Cor. 12 : 24-25).
Cette « même pensée les uns envers les autres » (Rom. 12 : 16) peut se manifester en ce que nous nous réjouissons avec tous ceux qui se réjouissent, et que nous pleurons avec tous ceux qui pleurent. Il est utile que nous nous le rappelions dans ces temps marqués par l’impatience, le manque d’égards et la dureté.
Il y a naturellement dans le monde des différences dans la position sociale, la formation et la situation financière. Ces éléments jouent-ils aussi un rôle négatif dans nos relations entre chrétiens ? Oui, souvent, malheureusement. Jacques reprochait à ses frères leur conduite, en ce qu’ils disaient au riche : « Toi, assieds-toi ici à ton aise », et au pauvre : « Toi, tiens-toi là debout ; ou « Assieds-toi au bas de mon marchepied » (Jac. 2 : 3). Agir ainsi, c’est mépriser son frère et non l’honorer comme on le devrait.
Nous associer à « ce qui est humble »
C’est ce que Dieu nous demande (Rom. 12 : 16). Un homme ambitieux se fixe des objectifs élevés. Il bafoue ainsi souvent les intérêts des autres. Dans la poursuite de ses propres intérêts, il recherche la compagnie de ceux qui, selon lui, lui permettront d’atteindre ses objectifs. Mais le Dieu attend un autre comportement de la part de ses enfants !
Rappelons les paroles du Seigneur Jésus, que l’écrivain inspiré a souligné lors de l’institution de la Cène : « Et il leur dit : Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs ; mais il n’en sera pas ainsi de vous ; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert. En effet, qui est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22 : 25-27). Le Seigneur Jésus se donne en exemple aux disciples. Il a rempli son service du commencement à la fin. Lorsqu’il s’est présenté officiellement à Israël, Il s’est fait baptiser par Jean-Baptiste. Il se faisait un avec le faible résidu en Israël qui se faisait baptiser et confessait aussi ses péchés devant Dieu (voir Matt. 3).
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Que nous ayons toujours devant nous, chers amis croyants, le modèle parfait de notre Maître. En apprenant de Lui, l’homme « débonnaire et humble de cœur » (Matt. 11 : 29), nous serons gardés de devenir « sages à nos propres yeux » (Prov. 3 : 7 ; Rom. 12 : 16) et nous aurons, les uns et les autres, ces égards réciproques. Des conséquences bénies seront produites, telles que celles que David décrit dans le Psaume 133 : « Voici, qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis ensemble !... Car c’est là que l’Éternel a commandé la bénédiction, la vie pour l’éternité » (v. 1, 3). Cela ne nous donne-t-il pas un avant-goût du ciel !
D’après Werner Mücher