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Pas de compromis !


L’intransigeance du croyant à l’égard du péché, du mal ou du monde
L’enseignement de 1 Rois 13

 

            Ce que j'ai à vous dire, chers jeunes chrétiens, peut se résumer en deux mots : pas de compromis ! Or aujourd’hui, parmi les hommes dans ce monde, le meilleur chemin vers un marché est celui du compromis. En partant de pensées assez éloignées, nous pouvons progressivement nous rapprocher, alors que si vous maintenez votre point de vue, et moi le mien, nos différences seront irréconciliables. Le compromis est à l'origine de nombreuses réussites dans le monde des affaires et dans le monde de la politique, mais c'est le secret de l'échec dans les choses de Dieu. Si vous voulez réussir dans ce domaine, vous devez rechercher la voie divine et vous y tenir sans l'ombre d'un compromis.


L’intransigeance du croyant à l’égard du péché, du mal ou du monde

                        Les avertissements de Paul aux Corinthiens (2 Cor. 6)

            Vous vous souvenez de ces paroles de Paul aux Corinthiens : « Notre cœur s’est grand ouvert. Vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais c’est dans vos affections que vous l’êtes… ouvrez largement votre coeur, vous aussi » (v. 11-13). Et ensuite l’apôtre leur dit : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » (v. 14). Il leur avait parlé avec une merveilleuse délicatesse de divers sujets dans l'épître précédente. Il avait donné beaucoup d'informations personnelles dans les premiers chapitres de la deuxième épître. Il avait trouvé ce qui l'encourageait, car il voyait des signes de l'action du Saint Esprit, et il sentait qu'il pouvait maintenant leur dire ce qui était la source de tous leurs problèmes. Pourquoi avaient-ils été si chancelants sur les grands points fondamentaux de la doctrine ? Pourquoi cette grave immoralité au milieu d'eux ? Pourquoi cette introduction dans leur assemblée des méthodes et des voies des païens ? - C’est parce qu’ils avaient leurs liens avec le monde en grande partie non coupés. Leur séparation était défaillante. Au lieu d'être comme un câble électrique bien chargé d'électricité céleste, et isolé du monde, la séparation s'était rompue et l'énergie s'échappait. Ils permettaient au milieu d'eux beaucoup de choses mauvaises du monde avec lequel ils se compromettaient. Nous lisons en Éphésiens 5 : 10-11 : « N’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les aussi ». Le chrétien doit être intransigeant lorsqu'il s'agit du péché, du mal ou du monde.

                        L’exemple d’Hénoc dans l’Ancien Testament (Gen. 5 : 21-24 ; Héb. 11 : 5)

            L'homme qui plaît à Dieu est celui qui adopte une attitude intransigeante en présence du monde. Hénoc est peut-être le premier grand exemple. Nous savons qu'il a vécu un peu plus d'un tiers de la durée de la vie humaine à l'époque antédiluvienne. Ses jours ont été très courts par rapport à ceux de ses contemporains, et il a marché avec Dieu. Mais quand on en vient au Nouveau Testament, on découvre que cet homme était un témoin intransigeant. Le monde est devenu un endroit plutôt difficile à vivre pour Hénoc. « Par la foi Énoch fut enlevé pour qu’il ne voie pas la mort » (Héb. 11 : 5). J'ai souvent lu cela avant de me rendre compte que c'était une chose remarquable à dire. Dans le cours normal des choses, il aurait eu l'espoir de vivre encore 500 ou 600 ans. Je crois que s'il n'avait pas été enlevé, il aurait été mis à mort pour avoir tenu de tels propos en ces jours sans loi où la corruption et la violence remplissaient la terre. Il a dit que le Seigneur allait venir au milieu de ses saintes myriades pour exécuter le jugement. C'est l'homme de foi et de fidélité intransigeante qui laisse son empreinte pour Dieu. Comparez Abraham à Lot : Lot devient un avertissement, tandis qu'Abraham est appelé « l'ami de Dieu » (Jac. 2 : 23).


L’enseignement de 1 Rois 13

            Un homme de Dieu dont le nom n’est pas mentionné a été appelé à témoigner lors d'une grande crise dans l'histoire d'Israël. La division entre les deux tribus et les dix venait d'être consommée.
            Jéroboam, avec une bonne dose de prévoyance mondaine, avait dit en quelque sorte : Après tout, la religion est une force des plus puissantes, et malgré tout le sentiment qu'a suscité la tyrannie de l'époque de Salomon, après tout, la colère ne brûle pas pour toujours. Les anciens liens s'affirmeront, et l'attraction de l'ancienne relation, et les cœurs de mon peuple reviendront vers ce roi qui est de la lignée de David. Par-dessus tout, il y a ces fêtes à l’Éternel où chaque mâle est censé aller. Puis-je les laisser aller et venir sous l'influence de la grande maison que Salomon a construite ? Je dois trouver un moyen de les détourner vers un nouveau centre...
            Jéroboam a donc installé les veaux à Béthel et à Dan. Il l'a fait de manière très efficace. Il dit : « Voici tes dieux, Israël ! » ( Rois 12 : 28). De faux dieux. Il a fait une maison - un faux temple. Il fit des sacrificateurs - de faux sacrificateurs. Il ordonna une fête - une fausse fête. Il y eut de faux sacrifices, un faux autel et du faux encens. Il détourna l'esprit de l’ensemble du peuple vers ces choses fausses. C'était une grande crise. La plus grande partie d'Israël était totalement détournée du vrai Dieu.
            Dieu a alors appelé un homme inconnu. Notez bien que tous les prophètes ne sont pas appelés des hommes de Dieu. Ce n'était pas un individu quelconque, bien que son nom ne soit pas donné. Il avait des instructions spécifiques pour ne pas manger de pain et ne pas boire d'eau, et pour ne pas retourner par le chemin par lequel il était venu. Il devait apparaître comme un météore dans le ciel, tomber et délivrer son message, et ne pas avoir de communion avec la chose maudite. Ne mangez pas de pain et ne buvez pas d'eau. Ne revenez pas par le même chemin, où vous pourriez rencontrer quelqu'un qui vous aurait reconnu comme étant passé par là un jour ou deux auparavant. Il devait aller droit dans le nid de frelons. Il devait délivrer son message sans le moindre compromis, et s’en aller.

                        La première épreuve

            Cette première épreuve pour l’homme de Dieu fut lorsqu'il apparut soudainement en présence de Jéroboam, qui était près du faux autel, et qu'il délivra son message. Dieu allait susciter, dans des jours encore lointains, un individu de la maison de David, dont le nom était donné, et il profanerait cet autel. Les ossements des hommes qui y brûlaient de l'encens seraient brûlés sur l'autel. Il prophétisa très explicitement le déshonneur total et le renversement de cette chose idolâtre que Jéroboam avait fabriquée.
            Jéroboam était un homme énergique. Il avait mené une révolte presque immédiatement après les jours heureux de Salomon, et devait être un homme au caractère fort. Il dit : « Saisissez-le ! » (13 : 4). Voilà l'homme de Dieu absolument sans défense en présence du grand roi. Il doit maintenant faire face à la violence du monde. C'est une grande épreuve. Plus d'un homme de bien a reculé devant elle. La violence du monde est souvent la première épreuve. Eh bien, l'homme de Dieu n'a pas cédé. La puissance de Dieu était manifestement avec lui. Jéroboam a tendu la main, mais il a trouvé son bras paralysé. Tout vestige de force avait disparu de ce seul membre. Le roi se tenait là, absolument impuissant à porter son bras à son côté. En un instant, le roi est aux pieds du prophète, le suppliant de demander à l’Éternel de faire disparaître ce fléau.
            Le prophète a réussi à affronter la tempête qui a surgi de la violence du monde. Nous pouvons être amenés à nous tenir en présence de la violence du monde, et très souvent, elle nous donne de la force au lieu de nous en priver. Je me souviens d'un serviteur de Dieu qui parlait d'un jeune homme qui s'était converti. Ses anciens amis, à qui il l'a raconté, lui ont montré le poing et lui ont dit :  Nous allons t'enlever ça de la tête. - Il a dit ensuite : Ils ont essayé, mais ils ne l'ont pas fait sortir : au contraire, ils l'ont fait entrer. - Il a été fortifié, et la violence du monde ne l'a pas ébranlé.

                        La deuxième épreuve

            Quelques minutes après, le prophète subit une épreuve plus sévère. Le verset 7 montre la protection du monde. Maintenant que le prophète a établi un certain droit sur le roi en le guérissant, la situation est changée. Le roi dit : « Viens chez moi, rafraîchis-toi, et je te donnerai un présent ». Maintenant, homme de Dieu, fais attention ! Il a fait attention, ce qui a donné lieu à cette déclaration frappante : « Quand tu me donnerais la moitié de ta maison, je n'irais pas avec toi » (v.8). Le monde est maintenant en train de le flatter et de lui sourire. Viens t'asseoir à ma table royale, dit Jéroboam, je te donnerai une récompense. - C'est une chose très difficile à refuser, et pourtant il a refusé. Il a résisté à l'épreuve. Le monde tourne parfois autour de nous et aimerait bien nous traiter volontiers en ami. C'est beaucoup plus difficile. Beaucoup de chrétiens seraient tombés à la place de l'apôtre Paul en Actes 16. Une servante dotée d'un esprit de python s'est présentée et, d'une manière apparemment juste, a flatté les apôtres, en disant : « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-haut ; ils vous annoncent la voie du salut » (v. 17). C'était une belle publicité du diable, mais la publicité du diable n'aidera pas l'œuvre de Dieu. Aucun serviteur de Dieu ne sera aidé par elle. Si vous étiez en train de passer un entretien pour un travail donné, et qu'à ce moment-là, un homme au caractère louche se manifeste comme étant votre camarade, vos chances d'être embauché s'évanouiraient. L'employeur se rendrait compte que vous avez de très mauvaises fréquentations et vous n'auriez pas l'emploi. De la même manière, la protection du diable n'est pas bonne pour vous et moi.

                        La troisième épreuve

            Le vieux prophète répète l'invitation du roi presque dans les mêmes mots : « Viens avec moi à la maison, et mange du pain » (v. 15). C'est le test des associations religieuses. Voici un prophète, un homme qui brille dans la sphère religieuse, un homme qui, à le prendre au pied de la lettre, parle au nom de Dieu, et qui pourtant demeure serein au milieu de toute cette idolâtrie, car nous n'entendons pas qu'il ait prononcé un seul mot de protestation. Peut-être que dans son cœur et dans son esprit, il n'aimait pas cela, mais il est assez clair qu'il n'a rien dit contre. On peut se demander si, au milieu de toutes ces choses, il se souciait beaucoup de son Dieu. Il envoie un message à l'homme de Dieu pour qu'il rentre chez lui et mange du pain. Je suis religieux. Je ne suis pas un roi idolâtre.
            Une fois de plus, l'homme de Dieu résiste à la tentation. Il se tient en présence de ce nouveau test des associations religieuses, un test qui se présente à nous encore et encore. C'est pour une bonne cause, dit-on, c'est religieux. - Méfiez-vous de la religion mondaine compromettante. Une fois de plus, par grâce, l’homme de Dieu secoue la tête et refuse tout d’abord. Mais sa réponse n'est pas aussi nette et tranchée que celle qu’il avait donnée au roi. Il dit au vieux prophète : « Je ne puis retourner avec toi... » (v. 16).

                        La quatrième épreuve

            Il refuse jusqu'à ce que le vieux prophète, avec ses ruses, dise : « Moi aussi je suis prophète comme toi, et un ange m'a parlé par la parole de l’Éternel, disant : Fais-le revenir avec toi dans ta maison, et qu’'il mange du pain et boive de l'eau » (v. 18). Mais il lui a menti. L’homme de Dieu est mis à l’épreuve par quelqu’un qui prétend être sur le même terrain religieux que lui - la fausse imitation religieuse.
            Voici un homme qui avait tous les attributs extérieurs d'un vrai prophète. On peut se demander s'il mentait consciemment. Il avait peut-être été victime d'illusions. Il n'avait pas vu un ange qui venait du ciel. C'était peut-être un démon, un ange déchu. L'homme de Dieu aurait sûrement dû lui répondre que Dieu ne revient jamais sur ses instructions. Il ne commence jamais une entreprise sans prévoir toutes les éventualités. Il commence en prévoyant tout, et ses instructions du début tiennent jusqu'à la fin. Il aurait dû savoir que ce que Dieu commence, Il le mène à bien.
            Pris sur le terrain de cette imitation religieuse, l'homme de Dieu est tombé. Dieu est intervenu, et Il s'est servi de ces lèvres menteuses pour annoncer à l'homme de Dieu son destin – un terrible destin en gouvernement de la part de Dieu.
            Dieu nous avertit par des exemples solennels. On peut trouver plusieurs illustrations de cela : Acan au temps de Josué, au début de la conquête du pays ; et Ananias et Sapphira au début de l'histoire de l'Église. Bien que l'homme de Dieu ait échoué au quatrième test, il a plu à Dieu, dans son gouvernement, d'en faire un exemple, afin que vous et moi apprenions la leçon que nous ne devons pas faire de compromis. Soyons très prudents lorsque le compromis vient à vous par le biais d'une imitation religieuse. Il peut s'agir de personnes semblables au vieux prophète de Béthel. Peut-être étaient-ils autrefois de vrais prophètes du Seigneur, mais ils ont rétrogradé et prennent un plaisir terrible à écarter les autres. Ils se sentent plus à l'aise dans leur esprit s'ils peuvent ramener les autres dans la voie de la compromission. Il se peut que vous soyez mis à l'épreuve de cette manière par un croyant récalcitrant, ou peut-être – je ne veux pas me prononcer sur le vieux prophète de Béthel – par quelqu'un qui a seulement une profession religieuse.

            Vous avez entendu une bonne partie de la vérité et du développement de la Parole de Dieu. L'appel que je vous lance est le suivant : si vous désirez être pour le Seigneur et prendre position pour Lui, veillez à ne pas vous laisser détourner par la voie du compromis. Pendant que vous traversez le monde, les hommes vous diront : Nous en savons autant que vous. Nous sommes de vrais chrétiens comme vous... - Pourtant, ils continuent avec le monde, approuvant le monde, parlant les choses que le monde aime, introduisant ces choses fausses qui balaient le vrai christianisme. Par la grâce de Dieu, qu’aucun compromis soit votre mot d'ordre. Soyez obéissants aux instructions que Dieu vous a données dans sa Parole. L'obéissance aurait sauvé l'homme de Dieu qui venait de Juda.


D’après F. B. Hole - Extrait de Scripture Truth (vol. 20, 1928, page 150)