bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

LE PREMIER LIVRE DES CHRONIQUES (22-29)

 

 

1 CHRONIQUES 22 à 29 – Transmission de la royauté à Salomon

            David se souvient de la promesse faite au sujet de Salomon (17 : 4, 12) et prépare activement les matériaux qui lui seront utiles. Puis il conseille son fils et invite chacun à prendre ses responsabilités pour construire la maison de l’Éternel.

                        Préparatifs de David pour la construction du temple (22 : 1-19)

            L’autel et l’arche (donc le trône, car l’arche représente Christ, le futur roi), doivent être maintenant réunis. David envisage déjà la maison de l’Éternel (22 : 1), bien que celle-ci ne soit pas encore construite. En effet, la maison de Dieu est le lieu de son habitation (l’arche) et celui des sacrifices (l’autel).
            Aujourd’hui, Dieu est présent dans les siens, ce qui doit être réalisé sur le plan individuel (1 Cor. 6 : 19) et sur le plan collectif (1 Cor. 3 : 16). Rendus vivants pour avoir accepté par la foi d’être au bénéfice de l’œuvre de Christ, les croyants (alors « pierres vivantes ») deviennent des éléments d’une « maison spirituelle », « pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5). Et Christ est « chef sur toutes choses à l’ Assemblée » (Éph. 1 : 22). On retrouve donc, à la fois, la pensée de l’arche et celle de l’autel avec l’immense reconnaissance, dans la joie, d’être sauvés par l’œuvre de la croix.
            La construction nécessite une longue et minutieuse préparation. Il faut de grandes pierres de taille, des pierres de prix (1 Rois 5 : 17) et des tailleurs de pierre. Conformément à ce qui se produira plus tard, dans le millénium, David fait intervenir les étrangers séjournant en Israël (v. 2). Aidé par d’autres nations (v. 4, il prépare du fer, de l’airain (l’airain est « sans poids » ; ce détail évoque les péchés qui ont amené le jugement sur Christ - jugement figuré par l’airain - et qui sont sans nombre) et du bois de cèdre. Le temple millénaire se fera aussi avec une large participation des nations (És. 60 : 10, 13). Nous entrevoyons ainsi, dès le début de ce chapitre 22, le règne de paix de Christ.
            Le pays lui-même contenait du fer (Deut. 8 : 9) qui, malgré son peu de valeur, était indispensable. Il ne fallait pas mépriser ce matériau. Aujourd’hui, la maison de Dieu, où des sacrifices spirituels sont offerts, est constituée de pierres vivantes (1 Pier. 2 : 5). Les pierres que nous estimons peu sont indispensables et ne doivent pas être méprisées (1 Cor. 12 : 22-23). Tel l’emploi du fer au temps de Salomon, elles constituent un lien et contribuent au bon assemblage et à la solidité de la maison (v. 3). L’intérêt qui leur est porté (manifestations pratiques de l’amour, échanges concernant le Seigneur et son œuvre au milieu de nous, aides et soins divers) contribue à l’unité et à l’ordre.
            Si l’on ajoute aux indications des versets 3 et 4 l’or et l’argent mentionnés au verset 14, la valeur des ressources est impressionnante. David veut honorer l’Éternel en faisant aussi connaître son grand nom dans tous les pays. La maison doit être grande en renom et en beauté. Il prépare donc « en abondance » (v. 5).
            David donne ces matériaux à son fils. Le Seigneur dit à propos de ses brebis, ces « pierres vivantes » : « Mon Père, qui me les a données…. » (Jean 10 : 29). Le Père céleste les donne à son Fils. Ici, Salomon doit y « ajouter » (v. 14), comme Christ ajoutera ses gloires ((le fruit de son travail dans les siens, et sa gloire personnelle) à sa propre maison. La construction sera menée à son terme, la dépense ayant été bien calculée. Ainsi, Dieu, architecte et fondateur, a préconnu chaque pierre vivante. Chacune est rendue, par les soins divins, conforme à l’image de son Fils (Rom. 8 : 29), qui demeure cependant une pierre unique, choisie, précieuse (1 Pier. 2 : 4). La maison céleste sera, plus encore que le temple bâti par Salomon, merveilleuse en renom et en beauté.
            David avait consacré à l’Éternel l’argent et l’or arrachés à l’ennemi lors des combats (ch. 18). Christ a obtenu ses pierres vivantes par sa victoire sur Satan. Elles lui ont coûté très cher. Il s’est donné lui-même pour elles. Par là, elles sont toutes « de prix ». Ne l’oublions jamais ! Le mépris de l’une quelconque d’entre elles constitue une offense au Sauveur.
            Après avoir reçu lui-même l’ordre de l’Éternel (17 : 12), David commande à Salomon de bâtir (22 : 6). En figure, nous voyons Dieu, dans ses desseins, soumettre tout à Christ. Salomon, « jeune et délicat » (v. 5), n’a pas encore été appelé à la tête du royaume alors que David, par ses souffrances et ses victoires, a préparé le repos et le règne de justice et de paix de Salomon. De même, Christ, par ses souffrances et sa victoire, a préparé le repos de Dieu. Mais il va régner lui-même (És. 9 : 6-7). Lorsqu’il s’agit de Christ, ses souffrances (et son rejet) sont inséparables de sa gloire (1 Pier. 1 : 11). Deux types, David et Salomon, sont alors nécessaires pour présenter ce qui sera réuni en Christ.
            David ne doit pas bâtir, parce qu’il a versé beaucoup de sang sur la terre (v. 8-9). C’est à l’homme de paix, au pacifique (signification du nom de Salomon) qu’il revient de le faire. Or Christ est appelé « Prince de paix » (És. 9 : 6) et son règne sera établi après sa victoire remportée à la croix où son sang a été versé. La Parole établit aussi un lien entre les afflictions (v. 14) et le règne :
                  – Au Psaume 132 : 1, où il s’agit de David ;
                  – En Apocalypse 5, où l’Agneau immolé est sur le trône. Ces versets, lus avec le secours de l’Esprit de Dieu, lèvent le voile sur des aspects de la gloire de Christ.
            Pour organiser la construction, il fallait :
                  – D’une part recevoir de Dieu sagesse, intelligence, autorité, et vigilance (v. 12). C’est le côté de la grâce.
                  – D’autre part, rechercher l’obéissance, se fortifier, être ferme et agir sans crainte et sans frayeur (v. 13). C’est le côté de la responsabilité. Dans le deuxième livre des Chroniques, Salomon demande à Dieu de la sagesse et de la connaissance, ce qui n’est pas une prière courante (2 Chr. 1 : 10). Dieu l’exauce, car Il répond aux demandes qui l’honorent. Mais chacun est responsable de bien utiliser ce qu’Il lui donne.
            Tous les chefs reçoivent le commandement d’aider Salomon en s’attachant personnellement à Dieu et sans perdre de vue le but à atteindre (v. 17-19). Ils doivent se lever et bâtir, Salomon ayant à se lever et à agir (v. 16), pour les conduire. Dans la construction actuelle dont Jésus Christ est le fondement, chaque chrétien doit considérer comment il édifie (1 Cor. 3 : 11, 10). Et chacun doit travailler à l’unique maison de Dieu.

                        Salomon établi roi sur Israël (23 : 1)

            Les chapitres 23 à 26 présentent les Lévites et leurs services. Après leur dénombrement, le chapitre 23 décrit leurs fonctions. Ensuite, le chapitre 24 présente les sacrificateurs, le chapitre 25, les chantres, le chapitre 26, les portiers, les gardiens des trésors, les intendants et les juges. Enfin, le chapitre 27 nous parle des serviteurs attachés spécialement au service du roi David.
            Nous allons maintenant entrer dans les détails du service de la maison de l’Éternel. Mais le chapitre commence par une précision pleine d’instruction : David établit Salomon, son fils, roi sur Israël.
            Au chapitre 21, la miséricorde s’était glorifiée vis-à vis du jugement (Jac. 2 : 13) parce que David en avait appelé à cette miséricorde divine (21 : 8). Et Dieu a ajouté sa grâce qui donne ce qui est immérité. Il l’a manifestée quand l’autel a été construit dans l’aire d’Ornan, à Morija (21 : 26-27 ; 2 Chr. 3 : 1). Parce qu’il y a eu sacrifice, la miséricorde arrête le jugement, puis la grâce ouvre la bénédiction, la paix et la justice.
            Dès lors, Salomon (le pacifique) peut être élevé sur le trône pour un règne de paix. Voilà le fils assis avec son père sur son trône pendant le règne. Actuellement, l’œuvre de la croix étant accomplie, Christ est assis à la droite du Père sur son trône (Ps. 110 : 1 ; Apoc. 3 : 21). Il est là, couronné de gloire et d’honneur, dans la partie céleste de son royaume. C’est la première phase de son règne, qui correspond à ce que présentent prophétiquement ces chapitres des Chroniques. Comme dans tout le reste de la Bible, l’homme de foi peut trouver Christ dans ce chapitre.
            Salomon sera établi roi une seconde fois (29 : 22). Ce sera l’annonce de Christ entrant dans son royaume terrestre. La parole de Dieu est précise.

                        Dénombrement, classes et fonction des Lévites (23 : 2-32)

            Un premier dénombrement est présenté dans les versets 3 à 5. Les Lévites y sont comptés à partir de l’âge de 30 ans. Ce sont ceux qui vont porter des charges délicates. Au verset 24, ils sont recensés à partir de l’âge de 20 ans, car ils participent au service de la maison. Parmi les 38 000 dénombrés :
                  – 24 000 vont diriger la construction de la maison ; ce seront des conducteurs et des surveillants.
                  – 6 000 vont être intendants et juges ; l’administration et le jugement ne sont pas confiés au plus grand nombre.
                  – 4 000 vont être portiers ; ils veilleront à ce que rien d’étranger à la pensée de Dieu ne vienne souiller la maison. Cela demande un discernement qui n’appartient qu’à un nombre plus réduit.
                  – 4 000 encore vont louer l’Éternel avec des instruments faits par David.
            Chaque fonction est exclusive, on ne trouve pas plusieurs dons ou services attribués à une même personne comme cela peut arriver au sein de l’Église.
            Ici, David choisit et désigne. Dans l’Église, le Seigneur qualifie selon son choix, dans sa parfaite connaissance, et les chrétiens doivent reconnaître et respecter ceux qui remplissent leur fonction avec soumission et humilité. D’autre part, dans cette Église du Dieu vivant, chaque chrétien est roi et sacrificateur et il peut chanter, la louange ayant un caractère essentiellement spirituel, ce qui n’est pas le cas ici. L’enseignement donné dans ce chapitre ne doit donc pas être appliqué à la lettre aujourd’hui. Il est donné pour indiquer quelles fonctions sont utiles au service dans la maison de Dieu et préciser que personne ne peut prétendre remplir une fonction de sa propre initiative.
            Les versets 6 à 23 nous présentent les classes selon les trois familles des fils de Lévi. Remarquons les précisions données au sujet d’Aaron et de Moïse (v. 13-14). Aaron et ses fils sont séparés « à toujours » et sanctifiés comme « très saints » pour remplir le service spécial du sacerdoce. Les fils de Moïse, homme de Dieu, sont comptés comme appartenant à la tribu de Lévi. La place de médiateur et de conducteur du peuple disparaît pour faire place à Salomon commençant son règne. Plus tard, sur la montagne de la transfiguration, Moïse (avec Élie) disparaît aussi pour faire place à Jésus seul venant dans son royaume (Matt. 16 : 28 ; 17 : 1-8).
            Les versets 24 à 27 nous présentent un second dénombrement à partir de l’âge de 20 ans en vue de « l’œuvre du service » de la maison. Ces Lévites servaient « à côté » des fils d’Aaron avec des tâches précises relatives à la tente d’assignation et au lieu saint (v. 28-32). Ils étaient au service de la famille sacerdotale, position qui requérait une véritable humilité. Il en est de même dans la sphère chrétienne : aucun chrétien ne doit dominer sur certains de ses frères qu’il considérerait comme étant à son service, mais chacun est appelé à se soumettre aux autres avec humilité (Phil. 2 : 3 ; 1 Pier. 5 : 3).

                        Répartition des sacrificateurs en 24 classes (24 : 1-31)

            La présentation des sacrificateurs est conforme à l’optique du livre des Chroniques : l’aspect naturel et charnel est mis de côté. C’est ainsi que Nadab et Abihu disparaissent sans laisser de descendance. Éléazar est plus honoré dans sa descendance qu’Ithamar, probablement à cause du zèle de Phinées (Nom. 25 : 7-15). Le dévouement pour Dieu profite aux descendants. Aussi 16 maisons de pères sont nommées pour Éléazar et huit pour Ithamar. Autrefois, l’Éternel faisait connaître son choix par le sort jeté (Prov. 16 : 23 ; Act. 1 : 26). Aujourd’hui, nous avons son Esprit pour nous diriger.
            Le verset 6 mentionne l’inscription des sacrificateurs devant le roi et devant les hommes ayant une autorité reconnue. Ainsi, les contestations ou prétentions qui s’élèvent si facilement, même au sein du peuple de Dieu, seront tues.
            Une qualification et une fonction désignée n’autorisent pas à agir avec indépendance. Il faut se conformer au commandement divin (v. 19). Les plus petits parmi les frères sont pris en compte dans les choix (v. 31). Aucun ne doit être laissé de côté.
            Dans l’Église, chacun doit aujourd’hui reconnaître ceux auxquels Dieu a donné la capacité de remplir une fonction particulière et tout doit être fait dans le respect de la parole de Dieu.

                        Répartition des chantres en 24 classes (25 : 1-31)

            David et les chefs de l’armée mettent à part, pour le service du chant, les fils des chantres déjà rencontrés au début du livre des Chroniques (6 : 34-43 ; 16 : 41-42). Les combattants doivent aussi s’intéresser au service de la louange.
            Le verset 1 indique un devoir : prophétiser par le chant, avec des instruments de musique dont nous avons souligné les caractères au cours de l’étude du chapitre 15. Ce service est ici présenté avec différents niveaux et dans différents domaines :
                  – Ce qui dépend directement du roi, puis d’Asaph (v. 2). Aucune précision n’est donnée sur la forme ou le but. Cela est laissé à l’autorité du roi. Nous devons aujourd’hui être attentifs à la pensée du Seigneur communiquée par l’Esprit.
                  – Ce qui est fait sous la direction de Jeduthun dans le but de célébrer et louer l’Éternel (v. 3) dans l’harmonie et la douceur apaisante de la harpe ; David jouait de cet instrument pour apaiser Saul (1 Sam. 16 : 23). Le chant contribue à manifester l’unité et la paix du peuple de Dieu.
                  – Ce qui est présenté par la famille d’Héman, voyant du roi dans les paroles de Dieu, dans le but d’exalter la puissance de Dieu (v. 4-5). La compréhension des pensées de Dieu est recherchée ici. Comment l’exalter sans le connaître et entrer quelque peu dans le but qu’Il poursuit ? Et la famille est un cadre dans lequel l’apprentissage du chant a sa place.
            S’il y a diverses manifestations, elles ne s’expriment pas dans le désordre. Asaph, Jeduthun et Héman servent sous la direction du roi (v. 6). La précision rencontrée au verset 2 n’exclut pas la dépendance du même chef pour Jeduthun et Héman. Tout est conduit par le roi et nous devons aujourd’hui respecter la pensée de Christ qui chante les louanges de Dieu au milieu de l’assemblée (Héb. 2 : 12).
            On ne chante pas n’importe comment à l’Éternel. Ce chant est un art qui implique un apprentissage (v. 7). Peut-on éprouver de la joie (ou du transport, comme nous l’éprouvons parfois) si le chant est dissonant ou si l’esprit et l’intelligence du cœur ne sont pas engagés (1 Cor. 14 : 15) ?
            Cependant, le chant n’est pas réservé à une élite. Sont mentionnés dans le nombre de ceux qui prophétisent et partagent des charges : des petits et des grands, des hommes experts et des disciples (v. 8). Chacun, quel que soit son niveau ou ses possibilités, a sa place.
            Les versets 9 à 31 font état de 24 classes de chantres, tous tirés au sort, donc désignés par l’Éternel. Chaque classe comporte 12 chanteurs d’où un ensemble imposant de 288 chanteurs. Le chant fait partie du service de la louange : « Il est bon de célébrer l’Éternel et de chanter des cantiques à la gloire de ton nom, ô Très-haut » (Ps. 92 : 1). « Venez, chantons à haute voix à l’Éternel » (Ps. 95 : 1). « Chantez sa louange dans la congrégation des saints » (Ps. 149 : 1).
            Le chant est agréable à Dieu, mais seulement s’il est en accord avec l’engagement d’un cœur (Amos 5 : 23). Cela est particulièrement souligné dans le Nouveau Testament : « Chantant et apportant la louange, de votre cœur, au Seigneur » (Éph. 5 : 19).

                        Les portiers (26 : 1-19)

            Les portiers sont aussi établis en classes et Obed-Édom est spécialement béni. Accorder une grande place à Dieu dans notre maison est source de bénédiction. Ses fils sont engagés pour l’Éternel, nombreux, vaillants et forts pour le service (v. 6-8). En rappelant à plusieurs reprises ce qui concerne Obed-Édom, Dieu désire graver son exemple dans nos mémoires.
            Chargés des entrepôts (v. 15), ses fils veillent sur ce qui entre, car tout n’est pas bon pour le peuple de Dieu. Il faut, encore aujourd’hui, veiller à ne pas laisser entrer au milieu des enfants de Dieu ce qui peut leur nuire. Sous un autre angle, celui qui vit près du Seigneur peut nourrir spirituellement ses frères, et les fils d’Obed-Édom l’avaient appris dans la maison de leur père.
            Les portiers, également désignés par le sort (v. 13), exercent leurs fonctions au levant, au nord, au midi, au couchant. Nous avons aujourd’hui à veiller dans toutes les directions.
            Le service de portier demande une véritable qualification : de la force et du courage (v. 6, 8-9), de l’autorité (v. 10), de la sagesse et du discernement (v. 14-15), de la disposition à l’entraide dans le sentiment de la complémentarité (v. 16-18). La qualification concerne « le petit comme le grand » (v. 13). C’est le choix de Dieu qui connaît les cœurs. Nous ne devons mépriser personne.

                        Les Lévites et la gestion des trésors (26 : 20-28)

            Des Lévites sont commis sur les trésors de la maison de Dieu et sur les trésors des choses saintes. Parmi eux se trouvent des descendants de Moïse. La consécration à Dieu et l’attachement aux intérêts de son peuple se retrouvent en bénédiction pour la descendance. Remarquons avec quel soin les trésors, consacrés par plusieurs en reconnaissance à l’Éternel, sont conservés en vue de leur emploi par Salomon.
            On peut être surpris de trouver ici ce qui a été consacré par Saül, alors que les combats menés par ce dernier n’avaient pas toujours en vue les intérêts divins. Mais ces trésors sont entrés au sein du peuple de Dieu et ont été consacrés, même si ce n’est pas d’un cœur parfait. Il y a là une prévoyance qui évoque les « richesses injustes » mises en relation avec les « tabernacles éternels » (Luc 16 : 9). Dieu nous présente une pratique instructive qui condamne tout rejet systématique tout en maintenant l’exercice de cœur.
            Sur un autre plan, nous ne devons pas, aujourd’hui, rejeter systématiquement tous les écrits d’un frère sous prétexte que la fin de sa vie n’a pas été entièrement à la gloire du Seigneur. Ce qui est donné dans une période bénie doit être reçu de la part du Seigneur. C’est à lui que nous devons toujours regarder.

                        Autres emplois pour les affaires extérieures (26 : 29-32)

            Le bon état du royaume nécessite un suivi dans toutes les limites d’Israël. Des intendants et juges sont donc établis pour les affaires extérieures. L’administration des affaires de Dieu nécessite des hommes capables : expérimentés (pères : v. 31-32), « forts et vaillants » (v. 31), qui montrent un profond attachement au roi. Ils habitent à Hébron (v. 31), là où la royauté de David fut proclamée (11 : 3). Le roi les établit sur les deux tribus et demie, demeurées sur la rive gauche du Jourdain, qui ne sont pas oubliées.
            Dans les assemblées, aujourd’hui, l’administration des affaires de Dieu ne peut pas se faire sans des hommes établis par le Seigneur lui-même et revêtant les caractères soulignés ci-dessus. On les reconnaît aussi à leur attachement, dans l’amour, la grâce, et la vérité, au bien des saints. Ils ont l’autorité morale que le Seigneur leur donne. Leur qualification n’est jamais définitivement acquise. Dieu seul, s’ils demeurent dépendants de Lui, peut la leur conserver.

                        Serviteurs attachés spécialement au service du roi (27 : 1-34)

            Le fonctionnement de la maison de David nécessitait un personnel très important. Douze divisions de 24 000 hommes chacune, une pour chaque mois, étaient établies. Le roi avait ainsi, mois par mois, un service assuré. Les versets 1 à 15 nous présentent ces divisions dont les chefs sont des hommes fidèles soigneusement nommés. L’un a fait personnellement ses preuves (v. 6) ; un autre descend d’un homme de renom (v. 15).
            Les versets 16 à 22 mentionnent les chefs établis sur chacune des tribus. Notons qu’il y a un responsable pour chacune des deux demi-tribus de Manassé. Les versets 23 et 24 rappellent le début du chapitre 21. Mais ici, David n’engage pas un autre dénombrement et s’en remet à la promesse de Dieu. En revanche, Joab ne se montre pas dans les heureuses dispositions qu’il avait au chapitre 21 et commence à dénombrer. Il le fait vraisemblablement sans aucune réaction du peuple, qui aurait dû se souvenir des douloureuses conséquences entraînées par le dénombrement précédent (ch. 21). Cela peut expliquer la colère de l’Éternel contre Israël. Aujourd’hui encore, chacun doit réagir activement lorsqu’il n’est tenu aucun compte des leçons données par Dieu. Les versets 25 à 31 énumèrent les intendants des trésors et de tous les biens qui appartiennent au roi. Chacun a sa place et son rôle. La maison du roi est gérée avec ordre et sagesse. Les versets 32 à 34 passent sous silence certaines circonstances douloureuses du règne de David : révolte d’Absalom, conseil d’Akhitophel (2 Sam. 15), trahisons de Joab (1 Rois 1 : 7 ; 2 : 5). Mais les noms d’hommes qui ont entouré David sont rappelés.
            Les chapitres 23 à 27 présentent une belle organisation de la vie pratique du peuple d’Israël sous l’autorité de David.
            L’Église est un organisme vivant d’origine divine, non une organisation humaine ; cependant, il serait vain de croire que tout peut bien aller sans ordre. La vie collective implique la dépendance du Seigneur, le chef de l’Église. Tous les dons et services procèdent de Lui, chacun à sa place. Ils doivent pouvoir s’exercer sans entrave dans leur diversité et leur complémentarité (1 Cor. 12 : 5, 22).

                        Directives de David pour la construction du temple (28 : 1-21)

            Après les promesses des chapitres 17 et 22, David, proche de la fin de sa vie, donne ses dernières recommandations. Il s’adresse d’abord à tout le peuple (v. 2-8), ensuite plus directement à Salomon (v. 9-10 ; 20-21), auquel il confie les différents modèles de tout ce qu’il avait lui-même reçu de Dieu par l’Esprit (v. 11-19). Une fois de plus, ce chapitre va diriger nos regards sur le règne de Christ.

                                     Instruction pour tout le peuple (v. 1-8)

            Le verset 1 embrasse tout le peuple. Chacun doit se sentir concerné par la construction du temple, centre religieux sans lequel Israël perdrait son caractère de peuple de Dieu.
            Chaque chrétien doit aussi comprendre qu’il est concerné par l’Église, en particulier par son expression locale comme l’apôtre Paul le souligne dans le Nouveau Testament (1 Cor. 3 : 16).
            David rappelle le choix de Dieu (v. 2-6). Il y reconnaît sa souveraineté et communique à son peuple le respect que lui inspirent les plans de Dieu. Cela est essentiel dans la vie de tout homme. Rien n’est sûr en dehors de ce que Dieu fait. Dans le Psaume 132, David exprime combien il est attaché aux desseins de Dieu. Les pensées divines sont devenues le tout de sa vie. En s’y soumettant, il acquiert humilité, sagesse et autorité. Dès lors, ses recommandations s’imposent au peuple, car elles viennent de Dieu.
            David pense au repos de Dieu et à celui du peuple de Dieu. Mais ce repos ne peut être atteint qu’avec le roi de paix. David a vaincu ses ennemis, puis s’est présenté pour détourner la colère de Dieu à l’égard de son peuple. Mais c’est Salomon qui construira le temple destiné à recevoir l’arche comme trône de Dieu siégeant entre les chérubins.
            Cependant, ce temple et l’arche vont disparaître. Il n’y a là qu’une figure de choses meilleures. Christ, qui pose à la croix le fondement du repos éternel, réunit tous les types :
                  – L’Éternel a choisi Juda puis, dans sa tribu, David et « notre Seigneur a surgi (ou : s’est levé) de Juda » (Héb. 7 : 14).
                  – Il a « pris plaisir » en David. Cela est dit du Seigneur dans le Nouveau Testament (Matt. 3 : 17 ; 17 : 5).
                  – Il a choisi Salomon, son fils, et le Seigneur Jésus est « de la descendance de David selon la chair » (Rom. 1 : 3).
                  – Dieu dit de Salomon : « Je me le suis choisi pour fils, et moi je lui serai pour père » (v. 6) et le Seigneur Jésus est « démontré (ou établi, ou déclaré) Fils de Dieu, en puissance » (Rom. 1 : 4 ; Héb. 1 : 5).
                  – Salomon doit s’asseoir sur le trône du royaume de l’Éternel sur Israël (v. 5) et Jésus est le roi des Juifs (Matt. 27 : 37).
                  – Enfin le royaume doit être affermi à toujours « si » Salomon ne faillit pas à sa responsabilité (v. 7). C’est parce que le livre des Chroniques n’évoque pas les défaillances de Salomon que nos yeux sont portés sur Christ qui remplira parfaitement sa fonction.
            Le verset 8 souligne la responsabilité de l’ensemble du peuple.

                                          • Première exhortation à Salomon (v. 9-10)

            David incite Salomon à s’engager de tout son être pour servir l’Éternel qui discerne tout et se fait connaître à ceux qui le cherchent. Il le place personnellement devant Dieu et l’exhorte à :
                  – chercher à Le connaître pour comprendre ses pensées,
                  – Le servir en toute droiture de cœur et pour le plaisir de L’honorer,
                  – s’attacher constamment à Lui pour ne pas L’abandonner.
            Salomon est l’objet d’un choix divin. Le Seigneur a « choisi » ses disciples (Jean 15 : 16). Chaque chrétien a aujourd’hui une fonction à remplir et doit se pencher sur cette instruction toujours actuelle, pour la suivre.

                                          • David confie à Salomon les instructions divines (v. 11-19)

            Les versets 11 à 19 précisent comment Dieu a communiqué ses directives à David. Il n’a pas vu un modèle, comme ce fut le cas pour Moïse, doué pour reproduire ce qu’il avait vu. Mais David reçoit les instructions de Dieu par l’Esprit (v. 12). Dieu lui communique l’intelligence de ses pensées (v. 19). Dès lors, Salomon doit agir en les respectant.
            Tout est donné avec une remarquable précision. Les objets saints sont plus nombreux que dans le tabernacle. Dans le repos de Dieu, les réalités spirituelles sont plus grandes et plus nombreuses qu’au temps du désert, même si leur signification profonde n’est pas modifiée. Mais la bénédiction est plus riche.

                                          • Seconde exhortation à Salomon (v. 20-21)

            David exhorte ici Salomon à agir en s’appuyant sur la fidélité de Dieu qui lui fournira toutes les aides nécessaires jusqu’à l’achèvement de l’ouvrage. Dieu ne demande jamais sans donner les ressources.
            Il ne faut jamais baisser les bras devant l’importance de l’œuvre à accomplir. Souvenons-nous que c’est « l’œuvre du Seigneur » (1 Cor. 15 : 58 ; 16 : 10), non la nôtre. C’est Lui qui donne et forme les ouvriers qui sont appelés à y travailler, à coopérer (1 Cor. 16 : 10, 16), sous sa direction, reconnaissant avec joie ce qu’Il accomplit par chacun.

                        Dernières paroles de David. Salomon roi (29 : 1-30)

            Le chapitre 29 nous présente les offrandes volontaires pour le temple (v. 1-9), la prière de David (v. 10-19), la louange partagée et la seconde proclamation de Salomon comme roi (v. 20-25), puis la mort de David (v. 26-30).

                                          • Offrandes volontaires pour le temple (v. 1-9)

            Dès le verset premier, nos regards sont dirigés vers Christ, « le seul que Dieu ait choisi » et dont Salomon n’est qu’un type. Encore jeune et délicat, Salomon était assis avec David sur son trône. De la même manière, aujourd’hui, Christ est assis avec son Père sur son trône, attendant le moment de dominer sur Israël et les nations (Héb. 1 : 13 ; Apoc. 3 : 21).
            David a préparé de toute sa force (v. 2), pour la maison de son Dieu, les matériaux nécessaires à sa construction et aux différents services qui s’y rattachent. Mais de plus, dans son « affection » pour cette maison, il donne de ce qui lui appartient en propre (v. 3) et invite chacun à offrir lui-même de franche volonté (v. 5). De ses trésors personnels, David donne de l’or et de l’argent. Ces éléments évoquent la gloire de Dieu et le rachat. Celui dont David n’était qu’un type, Christ, a donné sa vie (1 Pier. 1 : 18-19). En lui, tout est plus grand, plus complet, plus efficace, les plans de Dieu étant atteints dans leur intégralité.
            L’appel de David est entendu. Il y est répondu d’un cœur parfait et c’est une source de joie pour tous (v. 9). Tout appartient à Dieu, comme David le rappelle (v. 12) ; cependant, offrir à l’Éternel caractérise le peuple de Dieu. Chacun de nous doit désirer avoir un « esprit de franche volonté » - c’est-à-dire : un esprit droit, associé à un cœur droit, pour offrir avec la volonté de répondre à l’attente de Dieu (Ps. 51 : 12), offrir « de franche volonté » (Ps. 54 : 6), faire partie du peuple « de franche volonté » que le Seigneur apprécie, car tel sera son peuple durant son règne (Ps. 110 : 3).
            L’apôtre Paul exhorte les Corinthiens à donner (2 Cor. 8 : 9) et loue les Philippiens de l’avoir fait (Phil. 4 : 15-20). Donner stimule les autres et rend joyeux. C’est parce que Christ s’est appauvri (2 Cor. 8 : 9) que nous pouvons donner, comme les Israélites ont donné (v. 6-9), car David, le premier (v. 3-5), avait montré l’exemple de la générosité.

                                          • Prière de David (v. 10-19)

            Ce paragraphe est exceptionnel. Il est l’effusion du cœur de David qui bénit Dieu après toute une vie dans sa compagnie. La congrégation d’Israël est là pour entendre cette prière. Nous y sommes à notre tour, pour écouter attentivement et comprendre ce que la vie avec Dieu produit.

                  – v. 10 : David bénit l’Éternel et utilise trois noms pour s’adresser à Lui :
                        . Éternel : le nom (en Gen. 1 : c’est « Dieu » ; en Gen. 2 et 3 : c’est « l’Éternel Dieu) que Dieu prend au début du livre de la Genèse (ch. 4) lorsqu’Il entre en relation avec l’homme, devenu une âme vivante (Gen. 2 : 7), et revêtu sur la base d’un sacrifice (Gen. 3 : 21).
                         . Dieu d’Israël : nom de Celui qui a choisi ce peuple, s’est inlassablement occupé de lui et lui a fait des promesses.
                        . Père : nom de celui qui a eu pour chacun des soins particuliers. David a trouvé auprès de Dieu ce qu’un enfant trouve auprès d’un père qui l’aime. Ce sentiment est une remarquable anticipation de ce que nous enseigne l’évangile (Jean 20 : 17).

                  – v. 11 : David voit celui qui surpasse tout et possède tout, tant dans les cieux que sur la terre. « Chef sur toutes choses », il détient l’autorité suprême. Christ est actuellement « chef sur toutes choses » à l’Assemblée (Éph. 1 : 22) et sera bientôt manifesté comme ayant « le nom qui est au-dessus de tout nom » (Phil. 2 : 9).

                  – v. 12 : Il évoque le Dieu qui donne et fait de grandes choses pour l’homme. Plus tard, Nebucadnetsar connaîtra le fruit de l’orgueil humain et celui de la soumission à Dieu (Daniel 4 : 36-37). C’est de lui que David a reçu les richesses, la gloire, la puissance, la force, la grandeur et l’affermissement. C’est auprès de Christ que le chrétien trouve tout ce qui est désirable et pur (1 Cor. 1 : 24 ; Prov. 8 : 12, 14-21).

                  – v. 13 : Il célèbre celui qui s’est fait connaître à son peuple (« notre Dieu ») et loue son « nom glorieux ». Dieu s’est aussi glorifié en faisant connaître son nom de Sauveur par son peuple racheté (Ex. 15 : 13-14 ; Dan. 3 : 29). Ce nom glorieux est loué, encore aujourd’hui, chaque fois que les chrétiens proclament la victoire de Christ à la croix et la bonne œuvre que Dieu poursuit en eux (Phil. 1 : 6).

                  – v. 14-16 : David exprime la condescendance de Dieu. Le nom de sa gloire « est haut élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange » (Néh. 9 : 5) et Il donne à l’homme, qui n’a rien en lui-même, le désir et le pouvoir d’offrir volontairement. Aujourd’hui, avec ce qui est révélé en Christ, le chrétien peut parler du Fils au Père et évoquer la gloire de ce Fils (Gen. 45 : 13). Le croyant loue Dieu pour son salut. Plus encore, il adore en évoquant ce que le Fils est pour le Père.

                  – v. 15 : David souligne le véritable caractère de l’homme : étranger à la vie divine dans sa nature pécheresse et son être éphémère. Dieu lui ouvre cependant les yeux sur son état (Job 14 : 1-3, 5) et l’invite à venir en sa présence (« devant toi »). Plus clairement, dans le Nouveau Testament, Dieu offre à cet être lié présentement au temps une éternité dans sa présence (1 Thes. 4 : 17). Mais les croyants de l’Ancien Testament ne sont pas oubliés (Héb. 11 : 39-40 ; Luc 9 : 30-31).

                  – v. 17 : Il exprime sa confiance et sa paix dans la connaissance de Dieu qui regarde au cœur. Dieu nous appelle individuellement et collectivement à offrir d’un cœur droit. Offrir nos biens (Prov. 3 : 9 ; 2 Cor. 8 : 12 ; Phil. 4 : 15, 18 ; Héb. 13 : 16), offrir nos vies (Rom. 12 : 1 ; 2 Cor. 5 : 15), offrir des sacrifices de louanges (Ps. 50 : 23 ; Héb. 13 : 15), spirituels (1 Pier. 2 : 5), rendre culte par l’Esprit de Dieu (Phil. 3 : 3).

                  – v. 18 : David évoque l’appel (Abraham), la promesse (Isaac : Gal. 4 : 28) et l’élection (Israël) ; puis, sur cette base porteuse de grâce, il prie l’Éternel de maintenir son peuple dans les dispositions qu’il vient de manifester. Cela ne peut être que si les pensées des cœurs sont dirigées vers Dieu. David en fait donc la demande. Les chrétiens devraient manifester de telles dispositions. Le désir de David et sa demande sont toujours d’actualité.

                  – v. 19 : À la fin de la prière, Salomon est cité. Dieu et les intérêts divins, voilà ce que David a en vue. Aussi, pour celui qui est appelé à de grandes responsabilités et à de hautes fonctions, il demande un cœur parfait pour garder ce qui est de Dieu.

                                          • Louange partagée et proclamation du roi (v. 20-25)

                  – v. 20 : David invite toute la congrégation à bénir l’Éternel. Ils s’inclinent et se prosternent « devant l’Éternel et devant le roi ». Nous discernons encore ici le vrai Roi associé à l’Éternel dans la louange.
            Viennent alors l’abondance des sacrifices, la grande joie et la seconde proclamation de Salomon roi, s’asseyant cette fois sur son propre trône après avoir été sur celui de son père. C’est là qu’il est oint pour l’Éternel comme prince et associé au sacrificateur Tsadok, lui-même oint pour l’Éternel. C’est la réalisation de 1 Samuel 2 : 35, en attendant que l’union de la royauté et du sacerdoce en une seule Personne soit réalisée en Christ (Zach. 6 : 13).

                  – v. 23-25 : Salomon est vu assis sur le trône de l’Éternel. Sa prospérité, l’obéissance et la soumission de tous, sa grandeur et sa majesté royale, ne mettent en relief que les caractères positifs de son règne pour présenter une fois encore, en figure, le règne de Christ lui-même.

                                          • Mort de David (v. 26-30)

            David a régné 40 ans sur Israël. Cette durée indique en général dans la Bible un temps de mise à l’épreuve. Pendant toutes ces années, sa piété et son attachement à l’Éternel ont été plusieurs fois confirmés. Son souci scrupuleux du respect de la pensée de Dieu l’a conduit d’Hébron à Jérusalem, le lieu où Christ doit bientôt régner sur son peuple. Il est mort « en bonne vieillesse, rassasié de jours, de richesses, et de gloire » (v. 28), après avoir transmis à Salomon et au peuple de Dieu les directives utiles à la marche avec l’Éternel. Avant de terminer sa vie, il a vu son fils établi sur son trône. Dieu l’a béni et sa piété lui a permis de toujours trouver le chemin du relèvement. Ses dispositions, que Dieu connaissait à l’avance, lui ont permis d’être un instrument dans sa main pour nous présenter une figure de Christ.
            Nous avons maintenant toute la révélation de Dieu par sa Parole. Chacun de nous doit refléter les caractères du Seigneur Jésus pour présenter Dieu aux hommes qui l’entourent. David l’a fait dans sa vie (Act. 13 : 36). Cette vie, telle que la présente le premier livre des Chroniques, est une source de communion, de joie, de bénédiction. En dehors du caractère guerrier de son temps et de celui de roi d’Israël, elle est, pour chaque chrétien, un exemple de vie avec Dieu dans lequel la grâce intervient constamment.


D’après « Sondez les Écritures » (vol. 15)

À suivre (conclusion)