Aptitude à aider
Dans la liste des dons par lesquels le Seigneur édifie son Église (1 Cor. 12 : 27-31), après la mention de ces dons extraordinaires rarement octroyés, vient celle des « aptitudes à aider » (v. 28). Avec quel plaisir je la lis toujours à cet endroit, en pensant que nous pouvons, tous et toutes, briguer la faveur d’avoir une petite place assignée par Lui comme « aides » ! Toute la série des services, connus et cachés, que l’œil du Seigneur voit et apprécie et qu’Il récompensera, est comprise dans cette simple expression : « des aptitudes à aider » ! Le précieux service de la prière, de l’hospitalité, toutes les œuvres d’amour qui ne peuvent s’énumérer - quelle sphère immense ! Elle est accessible à ceux qui sentent l’importance de déposer, avec foi, la semence divine dans les cœurs et veulent y consacrer une partie de leur temps. On demandait à un certain berger comment il faisait pour avoir un si beau troupeau de brebis ; il répondit : Je prends grand soin des agneaux. - Cela ne rappelle-t-il pas l’entretien de Christ avec son disciple Pierre, lors de sa restauration ? « M’aimes-tu ? » demande le Maître. « Oui, Seigneur », répond le disciple. Alors, Jésus lui dit : « Fais paître mes agneaux » (Jean 21 : 15).
As-tu remarqué comment Dieu a employé une corbeille et une corde pour sauver un grand apôtre (Act. 9 : 25) ? À l’un des bouts de la corde était suspendu l’apôtre Paul ; l’autre était tenu sans doute par plusieurs paires de mains. À qui étaient ces mains fidèles ? Celles de ceux qui attachèrent la corde à la corbeille et aidèrent l’apôtre à s’y accroupir ? Leurs noms ne nous ont pas été donnés ; mais leur service, en sauvant la vie de Paul, bien qu’à peine mentionné, éclipse pourtant tout ce qui s’est fait ce jour-là pour le Seigneur, à Damas et dans le monde entier.
« Toutes choses te servent », déclare le psalmiste (Ps. 119 : 91). De grands résultats peuvent tenir à de faibles causes. Quand le cordier tordait ses fils de chanvre pour façonner cette corde, il ne se doutait pas que la solidité de son travail devait avoir une telle importance. Si tu fais un travail manuel, fais-le bien, car tu ne sais pas tout ce qui peut en dépendre. « Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur », n’oubliant pas que « c’est le Seigneur Christ que vous servez » (Col. 3 : 23-24). Dieu donne à chacun sa tâche, quelque corde à fabriquer ou à tenir.
Jésus a dit : « Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit est fidèle aussi dans ce qui est grand » (Luc 16 : 10). Si tu as commencé à servir le Seigneur dans ta propre famille, tu trouveras ensuite du travail sous sa direction. « Le sage gagne les âmes » (Prov. 11 : 30). Tu comprendras le précieux privilège d’être associé(e), directement ou indirectement, à cette grande œuvre.
D’après G. André - « Avançons jusqu’à Lui »