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Souviens-toi de ton Créateur


            Le dernier chapitre du livre de l’Ecclésiaste s’adresse d’une manière toute particulière à toi, jeune lecteur(trice) ; il commence par une exhortation qui est en même temps un avertissement solennel : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse » (12 : 1).
            Dans ce livre, l'auteur (Salomon) raconte comment il s'est tourmenté pour chercher le bonheur « sous le soleil ». Ce roi riche et puissant a exploré « la sagesse, et les choses déraisonnables et la folie » (2 : 12). Mais, en les énumérant, il ne peut que répéter : « Cela aussi est vanité... et poursuite du vent » (2 : 26). Dans tout ce qu'il a vu sur la terre, rien n'a pu lui donner la paix et des certitudes. Il doit prendre conscience que chacun doit avoir affaire avec Dieu.
            Le prédicateur va conclure ainsi sa réflexion sur l'expérience humaine : « Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c'est là le tout de l'homme, car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (12 : 13-14). Mais auparavant, il adresse cet appel : « Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse... marche dans les voies de ton coeur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que, pour toutes ces choses, Dieu t'amènera en jugement...» (11 : 9). Marcher dans « les voies de ton cœur », c’est peut-être encore ta philosophie... Alors la fin de la phrase est propre à te faire réfléchir : « mais sache que, pour toutes ces choses, Dieu t’amènera en jugement ». Oui, Dieu te demandera compte de chacune de tes folies. Pour qui et pour quoi as-tu vécu ? Tout ne se borne pas à la terre. Il y a un Dieu et ce Dieu est juge. Que cet avertissement te conduise au premier verset du chapitre 12 : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu'arrivent les années dont tu diras : Je n'y prends point de plaisir ».
            Combien nous pouvons remercier le Seigneur de ce que ce livre de l'Ecclésiaste ne présente qu'un côté de la vérité ! À la révélation du Dieu juge (12 : 14), s'ajoute aujourd'hui celle du Dieu Sauveur (voir És. 45 : 21-22 ; Act. 16 : 31 ; Rom. 10 : 13). C'est pourquoi, moins qu'aucune autre, cette portion de l'Écriture ne doit être séparée du contexte de la Parole divine. Les différents « recueils » de la Bible sont donnés par un seul Pasteur, tous dictés par le même Esprit (12 : 11). Laisse ces paroles toutes ensemble, telles des « aiguillons » ou des « clous enfoncés », pénétrer dans ta conscience pour la rendre sensible à salut. Contrairement aux livres des hommes, la Bible, qui est  la Parole de Dieu, ne te lassera jamais si tu l'étudies avec prière (v. 12). Elle t’enseignera ce qui est « le tout de l'homme » : craindre Dieu et garder ses commandements. Tout le reste n'est que vanité !
            Les jours de ta jeunesse, c’est le moment favorable pour te tourner vers le Seigneur et mettre à son service tes pleines facultés, car avec l'âge les forces déclinent et le cœur tend à s'endurcir ; la vieillesse et la mort sont évoquées par allégories dans les versets 2 à 7 de ce dernier chapitre.
            Oui, il vaut la peine, alors que tu es encore jeune, de répondre à l’invitation affectueuse de ton Créateur, qui est aussi ton Dieu sauveur : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov. 23 : 26). Combien tu seras heureux(se) si tu as appris, dès le commencement de ta vie, à marcher dans la dépendance de Dieu, dans la soumission à sa volonté ! Dans les circonstances même les plus pénibles, tu feras l’expérience que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28) - ceux qui aiment Le servir, Le connaître, et marcher dans sa communion.
            La voix du prédicateur se fait encore entendre, et c’est pour toi aussi qu’elle résonne en te disant : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse ».


D’après J. Koechlin