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L’homicide


La sainteté de Dieu et sa grâce
L’homicide en sécurité dans la ville de refuge

Israël restauré
 

            En Nombres 35, nous avons une image frappante de la sainteté et de la grâce de Dieu quand Il traite la question de l’homicide. Dieu ordonne à son peuple, ici et en Deutéronome 19, de mettre à part certaines villes de lévites de part et d’autre du Jourdain, « afin que quiconque aura, par mégarde, frappé à mort une personne, s’y enfuie » (Nom. 35 : 15).


La sainteté de Dieu et sa grâce

La sainteté de Dieu se voit dans le fait qu’il ne protégeait pas le coupable (quand l’affaire était examinée par des juges et des témoins compétents, le coupable devait être livré) ; et la grâce de Dieu brille en préservant l’homicide involontaire dans le refuge, afin que le vengeur du sang ne mette pas la main sur lui. En type, cela nous présente la façon dont l’Éternel agit en grâce envers Israël – la nation bien-aimée, mais aveuglée – responsable devant Lui d’avoir répandu le sang de Christ.
            En grâce, Dieu considère Israël comme « homicide », plutôt que « meurtrier » ; aussi sera-t-elle rétablie en son temps dans le bon pays, le pays de leur possession. Lorsque le Seigneur a été crucifié, Il a intercédé pour les transgresseurs, et a mis leur action sur le compte de l’ignorance : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34).
            Pierre, lui, en leur rappelant leur grand péché, en Actes 3, reprend les paroles de son Maître : « Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son Serviteur Jésus, que vous, vous avez livré, et que vous avez renié devant Pilate, alors qu’il avait décidé de le relâcher. Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier ; vous avez mis à mort le Prince de la vie » (v. 13-15). Mais il poursuit en disant : « Maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, comme aussi vos chefs ».
            Saul de Tarse, à bien des égards, est un type de sa nation, en particulier dans ces paroles : « moi qui auparavant étais un blasphémateur, un persécuteur et un violent. Mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi par ignorance, dans l’incrédulité » (1Tim. 1 : 13).
            Certains ont été directement accusés par Dieu du meurtre de Jésus - témoin la défense d’Étienne devant le sanhédrin (Act. 7 : 51-53) – et, en conséquence, ont été livrés au jugement. Mais la nation dans son ensemble, ou du moins le résidu (reste fidèle), est traitée par Dieu comme homicide et doit être restaurée. 


L’homicide en sécurité dans la ville de refuge

            Quand l’homicide atteignait la ville de refuge, il était en sécurité sous la protection de l’Éternel ; loin de ses possessions, certes, mais protégé par l’Éternel. Cela décrit exactement la position d’Israël, Dieu fidèle ayant toujours l’œil sur eux et les préservant en tant que nation. Quel témoignage frappant pour l’homme qui ne croit pas la Parole de Dieu ! Après leurs vicissitudes sans pareilles, après la lourde discipline sous la sainte main de Dieu, après toute la haine et la persécution des nations orgueilleuses, ils demeurent. Où est Moab ? Où sont Édom, l’Assyrie, Babylone, etc. ? Les hommes peuvent fouiller et découvrir les ruines de leurs palais et de leurs forteresses, mais en tant que nations, elles sont disparues, elles ont cessé d’exister depuis longtemps. Mais Israël demeure un peuple distinct plus que jamais, ce qui confirme remarquablement les paroles du Seigneur lui-même : « Cette génération ne passera pas, que tout ne soit arrivé ». (Luc 21 : 32). Le terme « génération » doit être considéré ici non pas historiquement mais moralement, sinon la beauté de l’Écriture serait perdue ; cette expression garantit vraiment la préservation d’Israël comme peuple distinct jusqu’à la fin, jusqu’à ce que toute la parole prophétique soit accomplie. 
            Les serviteurs de Dieu (les lévites habitant les villes de refuge) avaient la pensée de l’Éternel sur cette question, ils savaient que l’homicide était protégé en vue d’une restauration finale. C’est notre privilège en tant que chrétiens. Dieu nous dit dans sa Parole ce qu’il fait pour nous, en nous amenant dans une merveilleuse bénédiction devant lui, de plus, Il nous fait connaître tous ses desseins.


Israël restauré

            Dans des passages tels que Romains 11, la pensée divine au sujet du peuple nous est dévoilée. Dieu les rétablira encore ; ils posséderont encore le bon pays, non pas sur la base de la Loi, mais sur la base de la miséricorde. Peut-on s’étonner que Paul, écrivant sur ces voies de Dieu, s’exclame : « Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies indiscernables ! » (Rom. 11 : 33)
            Il est intéressant de noter à quel moment l’homicide retrouvait ses biens. « L’homicide doit demeurer dans la ville de son refuge jusqu’à la mort du grand sacrificateur ; et après la mort du grand sacrificateur, il retournera dans la terre de sa possession » (Nom. 35 : 28)
            Israël ne sera pas restauré tant que Christ poursuit son travail sacerdotal actuel au dedans du voile déchiré, dans les hauts lieux, dans le ciel. Mais le moment arrivera où l’œuvre actuelle de Christ prendra fin (nous serons alors dans la gloire, n’ayant plus besoin de ce ministère) ; Dieu se tournera alors de nouveau vers la semence d’Israël. Il est important de garder à l’esprit deux caractères du sacerdoce de notre Seigneur Jésus : les caractères d’Aaron et de Melchisédec. Il n’est pas sacrificateur selon l’ordre d’Aaron, Son sacerdoce étant intransmissible ; mais les fonctions d’Aaron sont le type de ce qu’Il fait actuellement en faveur de ses saints dans le sanctuaire, dans les cieux. Cela prendra fin, puis viendra le sacerdoce de Melchisédec, qui est directement lié au résidu d’Israël. Le sacerdoce de Melchisédec n’était pas caractérisé par le sacrifice et l’intercession ; il apportait du pain et du vin à l’homme de Dieu, et le bénissait au nom du Dieu Très-Haut, possesseur du ciel et de la terre. C’est ainsi que Christ agira au dernier jour. Il sortira pour la bénédiction des Juifs qui se tiendront pour Lui dans un jour mauvais – Ses vainqueurs ; et Il les bénira et les rafraîchira, comme Abraham a été rafraîchi autrefois.
            Ainsi, tandis que le Seigneur poursuit son œuvre de grâce actuelle, comme sacrificateur dans la présence de Dieu, Israël en tant que nation n’est toujours pas béni, mais la bénédiction est en réserve pour eux, par la grâce de Dieu. « Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a préconnu » (Rom 11 : 2). Alors ils sauront et comprendront que le sang précieux, versé autrefois par leurs pères, est celui seul qui expie l’âme, et qu’il est le seul fondement de la bénédiction pour eux comme pour nous. Zacharie nous parle de leur deuil en ce jour-là : « Ils regarderont vers Moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur Lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour Lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né » (Zach. 12 : 10). En ce jour, l’homicide ne cherchera pas à justifier son acte, mais adorera la grâce qui couvre tout.


W W Fereday – Extrait de « Bible Treasury » vol. 20