Les joies du Seigneur Jésus
Il y a une chose que nous ne faisons pas assez, c’est d’entrer dans les joies du Seigneur Jésus. Certainement, Il désirerait nous les faire découvrir et nous en occuper alors que nous traversons un monde plein de péché, de tristesse, et de mort. C’est dans ce monde, au milieu de telles circonstances, qu’Il voudrait que nous nous réjouissions « d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1 : 8).
Luc 10 : 17-24
Au verset 21, nous trouvons : « À cette même heure, Jésus se réjouit en esprit ». Notons bien, qu’à ce moment-là, Il était rejeté : son propre peuple ne voulait pas de Lui et le monde ne L’avait pas reçu. Jusque-là sa mission n’avait pas porté de fruit. Les paroles du prophète allaient être réalisées : « Moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain » (És. 49 : 4). Mais, dans ce moment même, Jésus avait dans son cœur des joies qui n’étaient pas ternies par les circonstances.
Notre joie est trop souvent en relation avec les circonstances que nous traversons. Elle augmente donc, où elle diminue, en fonction de ce qui nous arrive. La joie du Seigneur Jésus était entièrement indépendante des circonstances. Il la puisait dans sa communion avec le Père. Il a pu dire : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre…» (Matt. 11 : 25). Il n’a pas dit ensuite : parce que tu as amené à mes pieds les grands et les nobles, afin que je puisse leur montrer que tout pouvoir sur la terre m'appartient ! - Non, Jésus n’a pas dit cela ! Il a continué ainsi : «… parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (v. 25-26). Jésus trouvait sa joie dans la volonté de Dieu, dans ce qui était agréable à son Père.
« Oui, Père ! ». Quelle magnifique acceptation de la volonté de Dieu, quels que soient le prix à payer et les conséquences pour Lui. Ce qui remplissait de joie le Seigneur Jésus, c’était le plaisir du Père à révéler son nom à ces « petits enfants », ces pauvres pécheurs.
Quelqu’un qui désire former une compagnie de grands hommes, de nobles et d’intelligents ne connaît pas la pensée de Dieu. Le Père se plaisait à se révéler aux pauvres et aux faibles, à ceux qui n’avaient, extérieurement, rien à lui donner en retour. C’était la grande joie du Seigneur Jésus, de révéler à ces petits enfants, à ceux dont l’esprit est docile et qui Lui sont soumis, tout ce qu’il y a dans le nom du Père.
Il y a certainement de la joie à contempler la puissance qui précipitera Satan du ciel « comme un éclair » (Luc 10 : 18) et triomphera de tout le pouvoir de l’Ennemi. Cette puissance sera imposée dans la gloire à venir, durant le règne de mille ans, où le pouvoir sera alors entre les mains de Jésus. Mais, pour le Seigneur, que le mal soit subjugué n’est pas la joie la plus élevée.
Voici les sujets de joie qui remplissaient le cœur de Jésus : la joie de connaître la grâce de Dieu, le cœur du Père et tous les trésors cachés dans ce nom de Père. C’est la joie dont Il voudrait aussi remplir ton cœur !
Jean 15 : 9-11
Nous trouvons ici une autre joie. Le Seigneur dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (v. 10-11). En Luc 10, le Seigneur Jésus trouvait sa joie en révélant l’amour du Père. En Jean 15, par contre, sa joie est de faire la volonté du Père, et de marcher dans l’obéissance aux commandements de Dieu. Il était le seul homme sur la terre capable de connaître vraiment Dieu, et de comprendre la relation de la créature avec le Créateur. Il comprenait cette relation, car Il l’avait créée, et Il savait combien l’homme s’était irrémédiablement éloigné de Dieu.
Nous disons souvent que l’homme est un être déchu, qu’il s’est éloigné de Dieu, mais comprenons-nous vraiment ce que cela signifie ? Le Seigneur le comprenait pleinement, et Il comprenait aussi combien Dieu était déshonoré par la volonté de l’homme de s’éloigner de son Créateur. Le Seigneur Jésus était venu pour faire la volonté de Dieu et Il a été volontairement obéissant jusqu’au sacrifice suprême. Il s’est offert en holocauste parfait, pour glorifier Dieu et exalter son nom. Quelle joie c'était pour Lui, quel plaisir infini, lorsqu’Il a dit : « Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire... Maintenant je viens à toi, et je dis cela dans le monde, afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes » (Jean 17 : 4, 13). Et, à ses disciples, Jésus dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète ». Nous ferions bien de contempler cette joie et de chercher sincèrement à mieux la connaître.
Quelle chose merveilleuse - merveilleuse pour nous, et pourtant si naturelle pour Lui - lorsque le Seigneur a dit, en quelque sorte : Je sais tout au sujet de la désobéissance de l’homme et au sujet du pouvoir que Satan a acquis sur lui à cause de cette désobéissance. Je suis venu ici-bas dans le seul but de défaire tout cela (voir 1 Jean 3 : 8). Père, je suis venu pour faire ta volonté. - Jésus n’est pas venu pour apporter ses propres paroles ou pour agir de sa propre initiative. Il est venu pour faire la volonté de son Père, qui était la source de ses paroles et de ses œuvres (Jean 8 : 28 ; 14 : 10). Et toute son œuvre a été si parfaitement et entièrement accomplie qu’Il a pu dire : « Je t’ai glorifié sur la terre ». Considérons bien ces paroles !
Si nous sommes placés en un lieu et que nous y glorifions Dieu, nous sommes à cet endroit pour sa gloire… mais seulement dans une faible mesure ! Seul le Seigneur Jésus pouvait dire : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ». Oh, quelle joie pour lui, une joie pure, infinie et parfaite de contempler cette grande mission prête à s’achever. Quelle joie aussi de regarder en avant vers l’éternité future, de voir les résultats glorieux de son œuvre qui se répandent de plus en plus dans une éternité à venir. Il ajoute : « Et maintenant, glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 : 5). Ici une joie succédait à une autre. La Bible dit : « À cause de la joie qui était devant lui, [Il] a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu » (Héb. 12 : 2).
Si un petit rayon de soleil vient à toi, envoyé du ciel dans la Personne de Christ, Il remplira ton cœur de la joie d’être ici-bas pour accomplir la volonté de Dieu. Il suffit d’un petit rayon qui rentre dans ton âme pour remplir de lumière ton corps tout entier ! Que le Seigneur t’attire vraiment à Lui, et que tu puisses vivre et marcher dans la joie de ce dont Il nous parle ici.
D’après. E. Cross – L’explorateur chrétien n° 6