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La prière d’Élie, un exemple pour toi


            Qu'elles sont puissantes ces paroles du prophète Élie à Achab : « L'Éternel, le Dieu d'Israël, devant qui je me tiens, est vivant, qu'il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole » (1 Rois 17 : 1) ! Si nous n'avions que le récit de l'Ancien Testament concernant Élie, nous penserions certainement qu’il était un homme exceptionnel, n'ayant rien de commun avec les autres hommes. Le Nouveau Testament nous apprend qui était Élie et d'où provenait sa puissance : « Élie était un homme ayant les mêmes penchants que nous : il pria avec instance pour qu'il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois ; il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit » (Jac. 5 : 17-18).


Élie, un homme qui se tenait devant l’Éternel

            Ces deux passages (1 Rois 17 et Jacques 5) nous font connaître :
                    - la place qu'occupait Élie par rapport à l'Éternel : il se tenait devant Lui ;
                    - le secret de sa remarquable puissance : « il pria avec instance ».

            La prière est le premier besoin d'une âme née de nouveau. Le Seigneur dit à Ananias, pour le rassurer au sujet des dispositions de Saul de Tarse envers les croyants, et lui faire comprendre le changement qui venait de s'opérer : « Voici, il prie » (Act. 9 : 12).
            Ami(e) croyant(e), si tu gardes ta place devant le Seigneur, le besoin de prier grandit et devient une habitude qui est comme la respiration de la vie nouvelle. Dans la proximité du Seigneur, ton cœur et ta conscience sont tenus sans cesse en éveil, et la dépendance est réalisée dans la prière.
            Ainsi, le plus faible disciple de Christ est rendu capable de posséder la grâce et la puissance nécessaires pour rendre témoignage au Seigneur.
            Trois choses importantes caractérisent la prière d'Élie, la prière de la foi :
                    - l'intelligence des pensées et de la volonté du Seigneur quant à l'objet de sa demande ;
                    - une pleine confiance en Lui ;
                    - la persévérance.


Prie en cherchant à connaître la volonté du Seigneur

            La place qu'occupait le prophète - il se tenait en présence de l'Éternel - est celle où s'acquiert le discernement de la volonté de Dieu. Comment sauras-tu ce qui est agréable à quelqu'un, si tu restes habituellement éloigné de lui ?
            En leur parlant de la prière, le Seigneur rappelle cela à ses bien-aimés disciples : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela sera fait pour vous » (Jean 15 : 7). Tu le comprends facilement, car, dans ce cas, nous ne demanderons certainement que des choses selon sa volonté.
            Quel contraste avec ces paroles de l'épître de Jacques : « Vous demandez, et ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos voluptés » (4 : 3) !


Prie avec foi

            Le second élément de la prière de la foi est une entière confiance dans le Seigneur au sujet de la chose demandée. Le Seigneur a dit à ses disciples : « En vérité, je vous le dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui a été fait au figuier (voir v. 18-20), mais si même vous dites à cette montagne : Soulève-toi et jette-toi dans la mer, cela se fera. Quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez » (Matt. 21 : 21-22). Ce qui fait contraste avec un autre passage de l'épître de Jacques : « Si l’un de vous manque de sagesse, qu'il demande à Dieu qui donne à tous libéralement sans faire de reproches, et elle lui sera donnée ; mais qu'il demande avec foi, sans douter en rien ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève ; qu’un tel homme ne pense pas recevoir quoi que ce soit du Seigneur : il est double dans ses pensées, inconstant dans toutes ses actions » (Jac. 1 : 5-8).


Persévère dans la prière

            Une troisième chose, des plus importantes, qui caractérise la prière d’Élie, est la persévérance : « il pria avec instance ». N'est-ce pas en cela que tu manques peut-être le plus ?
            Aussi le Seigneur attire-t-il sur ce point l'attention des siens qui lui demandaient de leur enseigner à prier (Luc 11 : 1). Après leur avoir signalé les objets de leurs demandes, Il ajoute : « Qui parmi vous, s’il a un ami, ira le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains, car mon ami est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir. L’autre lui répondra-t-il, de l’intérieur : Ne me dérange pas ; la porte est déjà fermée et mes enfants et moi, nous sommes au lit ; je ne peux pas me lever pour te donner du pain. Je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour lui donner en qualité d’ami, pourtant, à cause de son importunité, il se lèvera et lui donnera tout ce dont il a besoin. Et moi, je vous dis : Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et il vous sera ouvert » (Luc 11 : 5-9). La chose importante, sur laquelle le Seigneur veut appeler notre attention, dans cette parabole, est la persévérance dans la prière. Il nous dit qu’il nous faut même l'importuner !

            « Soyez… persévérants dans la prière » (Rom. 12 : 12)
            « La fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac. 5 : 16).


D’après L. Porret-Bolens - « Un mot pour les jeunes croyants » (écrit il y a plus de 100 ans !)