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La biographie de l’Agneau (És. 53)

 

            Ésaïe 53 est bien connu par la plupart d'entre nous, au moins certains versets. Et pourtant, il y a encore beaucoup de trésors que tu peux découvrir dans ce chapitre ! Il est vraiment comme une biographie du Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu. Il commence par sa naissance et va jusqu'à son règne de mille ans.


La naissance du Seigneur et sa croissance

                        « Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? »  (v. 1).
            Quand les anges ont annoncé la naissance de Jésus, qui a cru leur message ? Des bergers de Bethléem ! (Luc 2 : 8) Seulement quelques-uns l'ont reçu. « Le bras de l’Éternel » évoque la force (És. 51 : 9). À qui la puissance de Dieu a-t-elle été révélée ? Le Seigneur Jésus est-Il apparu avec force et puissance ? Non, Il a eu une naissance humble, sans importance aux yeux de beaucoup !

                        « Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine sortant d’une terre aride. Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en lui pour nous le faire désirer » (v. 2).
            Le Seigneur Jésus a grandi devant Dieu. En hébreu, le terme traduit ici par « monter » a la même racine que celui qui est utilisé pour l'acte d'offrir l'holocauste. Le Seigneur a grandi pour le plaisir de son Dieu et Père et a vécu dans un environnement hostile (la « terre aride »). Jésus est venu, Dieu au milieu des hommes. Il était là dans un monde qui haïssait Dieu. Son aspect extérieur n'avait rien de remarquable... Il n'y avait pas de beauté en Lui pour nous le faire désirer.


Le ministère public du Seigneur et ses souffrances

                        « Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (v. 3).
            Ce verset caractérise le début du ministère public du Seigneur. Lorsqu’Il est apparu aux Juifs, ils l’ont méprisé et rejeté (ce mépris était tel qu’il est mentionné deux fois dans le même verset) ! Sa vie était caractérisée par la tristesse et la douleur. Pouvez-vous imaginer cela ! Nous connaissons tous des difficultés et des peines dans nos vies. Cependant, aucun de nous n’en connaîtra autant que notre Seigneur. Les gens ne voulaient même pas être vus avec Lui. Ils détournaient leurs regards de Lui. Ils agissaient un peu comme le sacrificateur et le lévite dans la parabole du bon Samaritain (Luc 10 : 31-32) !

                        « Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé » (v. 4).
            Le Seigneur Jésus a pris sur Lui les maladies et les infirmités des personnes qu’il rencontrait. Il les a portées. Quelle souffrance pour Lui ! Chaque fois qu’Il guérissait quelqu’un, « il sortait » de Lui « de la puissance » (Luc 8 : 46). Les Juifs l’observaient et voyaient combien Il était affecté. Ils pouvaient voir les souffrances sur son visage (És. 52 : 14). Ils pensaient peut-être : Cet homme doit être sous le jugement de Dieu – regardez, comme il a l’air de souffrir ! - En effet, sous la Loi, la maladie et les souffrances étaient liées à un jugement de Dieu (voir Deut. 28). Ces personnes ne comprenaient pas encore que Jésus souffrait à cause d'elles !

                        « Mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (v. 5).
            Maintenant, ces personnes sont arrivées à comprendre que Jésus souffrait pour elles. Les souffrances mentionnées dans ce verset ne sont pas celles de la croix. Elles sont plutôt liées à la guérison des hommes. Les soldats romains ont fouetté le Seigneur, mais ces souffrances ne peuvent pas sauver les hommes. Seule, l’œuvre de la croix peut apporter le salut. C’est ce que montrent les versets qui suivent. Le verset 5 est une sorte de réponse aux déclarations du verset 4. Il témoigne d’un changement de pensée vis-à-vis du Seigneur Jésus. Les personnes qui parlent ne Le méprisaient plus ; elles réalisaient au contraire qu’elles avaient besoin de Lui. Es-tu déjà arrivé(e) à cette conclusion ? Ou te joins-tu encore aux moqueurs ?


Jésus fait péché et portant nos péchés

                        « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (v. 6).
            Voilà la confession : nous sommes la cause de ses souffrances ! Nous étions tout à fait comme des brebis, faisant notre propre volonté, allant où nous voulions, sans faire attention aux instructions du berger... Quelle image bien appropriée pour parler des pécheurs ! La deuxième partie de ce verset nous dit comment Dieu a agi : Il a fait « tomber » nos péchés - notre iniquité - sur son Fils. Jésus a été « fait péché » et a « porté nos péchés » (2 Cor. 5 : 21 ; 1 Pier. 2 : 24). Dieu a fait « tomber » nos péchés sur Lui, mais Il l’a aussi puni comme si ces péchés étaient les siens (voir Ps. 69 : 5). Ce sont les souffrances liées à ce châtiment qui nous sont présentées dans le verset suivant.

                        « Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche » (v. 7).
            Le Seigneur Jésus ne s’est jamais défendu. Il s'est tu, même quand Il a été accusé faussement. Pilate s’en est étonné (Marc 15 : 4). S'il y a eu un jour quelqu'un ayant le droit de protester, c’était bien le Seigneur... mais Il n'a rien dit ! N’est-ce pas une leçon importante pour toi ? Ne t’est-il pas souvent arrivé de te plaindre au lieu de te taire ! Suis l'exemple du Seigneur !
            Au verset précédent, nous étions les brebis. Maintenant, c’est le Seigneur qui est présenté comme une brebis, un agneau. Il est devenu comme nous, afin de nous sauver ! (Phil. 2 : 5-8)


La mort du Seigneur, son œuvre ayant été accomplie

                        « Il est ôté de l’angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé » (v. 8).
            Son œuvre accomplie, le Seigneur Jésus est mort : Il a été « ôté de l'angoisse et du jugement » ! Tout était terminé ! Humainement parlant, il semblait que tout espoir d'avoir une famille était perdu ; il n'y avait pas de génération dont on pouvait parler. Mais les voies de Dieu ne sont pas nos voies (És. 55 : 9), comme tu le verras au verset 10. Il a été « retranché de la terre des vivants », à la moitié de ses jours (Ps. 102 : 24). Tout cela lui est arrivé à cause des péchés de son peuple – mais aussi les tiens et les miens.

                        « Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (v. 9).
            Les soldats auraient enterré le Seigneur avec les deux brigands, les méchants, crucifiés avec Lui. Dieu ne l'a pas permis. Il a dirigé les circonstances et les hommes pour que son Fils soit enseveli dans un tombeau neuf, que la mort n'avait pas souillé (Jean 19 : 41). Le Seigneur en était digne : Il n’avait pas commis de violence (1 Pier. 2 : 23) et avait toujours dit la vérité (Jean 1 : 14, 17).


Le Seigneur jouira du travail de son âme

                        « Mais il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main » (v. 10).
            Le Seigneur était innocent. Pourtant, « il plut à l'Éternel de le meurtrir ». Ce n'est pas parce qu'Il aurait trouvé du plaisir en le frappant, bien sûr que non, mais parce qu’Il savait quelles seraient les conséquences bénies du sacrifice de Christ. En se soumettant ainsi au jugement de Dieu, le Seigneur Jésus a acquis une « semence », une génération, une famille pour Dieu. Souviens-toi de ce qui a été dit au sujet du verset 8 ! C’est grâce à ce que le Seigneur Jésus a fait, que le plan de Dieu (son plaisir) a pu être réalisé !

                        « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités » (v. 11).
            Le Seigneur Jésus jouira du fruit de son travail ! Pour l’instant, il s’occupe de nous. Il nous purifie par la Parole, afin qu’un jour Il puisse se présenter « l'assemblée (nous, les croyants) à lui-même » et être satisfait (Éph. 5 : 26-27). Cela aura lieu après l’enlèvement de tous ceux qui croient en Lui. Es-tu inclus dans ce « nous » ? A-t-il porté tes péchés ?


Christ régnera sur la terre

                        « C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs » (v. 12).
            
Ce dernier verset nous conduit au règne de mille ans. Christ régnera sur toute la terre. Dieu Lui donnera cette place d'autorité à cause de l'œuvre qu'Il a accomplie : « c’est pourquoi », « parce que », dit ce verset. « Il partagera le butin avec les forts » : nous régnerons avec Lui, associés à Lui dans cette position glorieuse !
            Note bien que tout cela découle de l’œuvre que Jésus a accomplie à la croix du Calvaire. On le voit très clairement dans le livre de l’Apocalypse. D’abord, nous contemplons « le lion qui est de la tribu de Juda » et qui « a vaincu » ; ensuite notre attention est dirigée vers l’Agneau qui a été « immolé » (Apoc. 5 : 5-6). Et, dans le reste de ce livre, c’est toujours l’Agneau qui est en évidence : le jugement de l’Agneau, le souper des noces de l’Agneau et le règne de l’Agneau. L’Agneau est mentionné 27 fois dans l’Apocalypse !

            On pourrait trouver encore beaucoup d'enseignements dans ce magnifique chapitre. Mais nous espérons avoir aiguisé ton « appétit » pour que tu sondes personnellement ces passages. Que Dieu te bénisse lorsque tu médites ainsi sur les gloires de l'Agneau !


Paul Meijer - « L’explorateur chrétien » n° 9