Avoir été avec Jésus
La relation du racheté, de l’enfant de Dieu, avec son Seigneur
Un moment de tranquillité à l’écoute du Seigneur
Le recueillement et la prière
La lecture de la Parole de Dieu
Un temps précieux à réserver au Seigneur
Les disciples Pierre et Jean avaient été reconnus « pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13). Si, par la foi, nous vivons au contact de Jésus, cela se remarquera certainement ! Chers jeunes amis croyants, est-ce votre cas ? Avez-vous le désir de venir chaque jour vous tenir près du Seigneur ?
La relation du racheté, de l’enfant de Dieu, avec son Seigneur
La vie chrétienne est une vie de relation avec le Dieu vivant et vrai et avec son Fils Jésus Christ. Même sur la terre, entre les hommes, toute relation doit être entretenue, combien plus celle qui nous a été offerte par le Dieu sauveur lui-même. Nous disons qu’il faut « cultiver la communion ». 1 Jean 1 : 3 nous dit que notre communion « est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ ». Cela signifie que, par l’œuvre de la rédemption, nous avons été unis à Dieu, que nous jouissons du profond sentiment d’appartenance au Père et au Fils en amour, nos cœurs et nos pensées étant en harmonie avec eux et en pleine confiance. C’est ainsi que ma rencontre matinale avec Jésus (bien sûr, elle est aussi avec Dieu le Père, et nous nous adressons distinctement à l’un et à l’autre) prend du sens. Ce moment est bien plus qu’une « lecture » qui peut n’être qu’intellectuelle ; c’est me placer dans la présence de Dieu pour Lui parler et pour L’écouter.
Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève avaient perdu la libre et heureuse relation qu’ils avaient eue avec leur Créateur qui les avait faits à son image. Ils se sont alors cachés dans le jardin au lieu de se présenter joyeusement à Celui qui le matin, « au frais du jour », se promenait dans son jardin. Dieu aurait pu, sachant ce qui s’était passé, ne plus jamais se présenter à eux. Or, de sa propre initiative, Il s’est approché de l’homme déchu, avec une simple question : « Où es-tu ? » (Gen. 3 : 9). Poignante démarche, qui signifie : « Moi, je suis toujours là pour toi, même maintenant que tu m’as désobéi ». Depuis ce jour, Dieu va à la rencontre de l’homme pécheur, et Il nous a envoyé son Fils bien-aimé lui-même. C’est ainsi que Jésus est venu pour « chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19 : 10).
Lorsque le dernier Adam, Jésus Christ, était sur la terre, il en était tout autrement… Jésus ne fuyait pas devant Dieu. Il entretenait sa précieuse relation avec son Père avant tout autre chose et Il choisissait le moment le plus favorable pour cela.
Un moment de tranquillité à l’écoute du Seigneur
Pour rencontrer Jésus, il faut être paisible, et que tout soit tranquille autour de nous. C’est bien souvent le matin que nous aurons cette tranquillité. Le Seigneur lui-même faisait ainsi : « Levé le matin, longtemps avant le jour, il se rendit dans un lieu désert, et il priait là » (Marc 1 : 35). Dans le livre du prophète Ésaïe, nous lisons : « L’Éternel me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (50 : 4). David exposait sa prière devant Dieu le matin : « Éternel ! le matin, tu entendras ma voix ; le matin je disposerai ma prière devant toi, et j’attendrai (Ps. 5 : 3).
On dira qu’il y a ceux qui sont du matin et d’autres qui sont du soir. Mais ne doit-on pas constater, chers jeunes amis, qu’il y en a de plus en plus qui « sont du soir ». Nous sommes dans un monde dans lequel il semble que la journée ne suffit plus. Ce que nous avons à faire déborde facilement sur la soirée : le travail pour les études, mais aussi les loisirs, les médias de toute sorte… Mais pour rencontrer Jésus, ne faut-il pas disposer de toutes ses capacités, de toute son énergie et avoir l’esprit libre ? Le matin, de plus en plus on a besoin de dormir, car on s’est couché tard le soir ; et pendant les vacances, c’est souvent pire encore.
Or le matin, le tout début de la journée, est toujours un moment favorable, lorsque la nature s’éveille. Dieu a béni mon sommeil et a renouvelé mes forces. Il désire Lui, me rencontrer avant que tout ne recommence. Le croyant veille près de Dieu ; n’est-il pas, lui, un « fils de la lumière », un « fils du jour » (1 Thes. 5 : 5) ?
Chacun peut trouver bien sûr un autre moment dans la journée, pendant les trajets, discrètement pendant une pause, ou même en fin de journée, mais réfléchissons à nos possibilités.
Me voici donc installé tranquillement dans ma chambre ; comme le dit le Seigneur en Matthieu 6 : 6, j’ai fermé ma porte et je vais prier mon Père qui « demeure dans le secret », et qui « voit dans le secret ».
Par quoi est-ce que je vais commencer ? Ne serait-ce pas justement par la prière ? La prière, c’est quand nous parlons à Dieu, et c’est sans doute ce que nous avons tendance à négliger le plus.
Pensons à tout ce que nos prières peuvent contenir :
- remercier : on remercie toujours quand on reçoit quelque chose. Pensons à tout ce que Dieu nous a donné gratuitement, à tout ce qu’Il nous donne jour après jour, au grand salut qu’Il nous a offert, et remercions-Le continuellement.
- louer, célébrer, adorer : c’est plus que remercier, c’est déclarer la gloire et la grandeur de Dieu ; c’est-à-dire que Dieu est, ce que Jésus, son Fils est.
- invoquer : c’est demander de l’aide par la prière
- crier : c’est invoquer Dieu dans la détresse
- intercéder : c’est prier pour les autres, pour les croyants et pour les incroyants
- supplier : c’est prier encore plus fort
- interroger : c’est demander à Dieu ce que l’on doit faire. N’oublions pas cela. Il y a beaucoup d’exemples dans la Parole, de croyants qui sont venus demander à Dieu ce qu’ils devaient faire ; et sachons attendre sa réponse.
- confesser : c’est dire à Dieu ce qu’on a fait de mal. C’est une chose capitale : nous ne pouvons pas nous approcher de Lui en ayant un péché sur la conscience.
Voilà déjà huit choses qui rempliront largement notre moment de prière, n’est-ce pas ? Nous ne pourrons même pas les aborder toutes à chaque fois ; mais commençons par l’un ou l’autre point et revenons aussi à ceux auxquels nous pensons moins souvent.
Pensons enfin à prier Dieu notre Père, comme aussi son Fils, notre Seigneur Jésus. Ne mélangeons pas les Personnes divines, sachons bien à qui nous nous adressons.
Et puis, encore un simple conseil, sans en faire une règle absolue : exprimons nos prières à haute voix à notre Dieu, même quand nous sommes seuls et dans le secret avec lui.
La lecture de la Parole de Dieu
Demandons maintenant au Seigneur d’ouvrir notre intelligence pour entendre les Écritures (Luc 24 : 25), et ouvrons respectueusement notre Bible qui est la Parole de Dieu, le Livre de Dieu. Pensons à Marie qui, assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole (Luc 10 : 39).
Veillons à ne pas avoir une approche purement intellectuelle de la Parole de Dieu ; faisons une lecture qui soit à notre mesure. Nous voulons peut-être ressembler à quelque ami(e) qui a une bible richement annotée, qui sait des tas et des tas de choses… Mais les vrais progrès se font à petits pas, quand nous y mettons notre cœur.
Nous pouvons aussi avoir pour notre lecture quelques repères qui nous aideront. Nous en trouverons dans la parabole du semeur, dans les évangiles, lorsqu’il est question de la « bonne terre » :
- Matt. 13 : 23 - Le Seigneur nous dit : « Celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la Parole ». Nous devons donc mettre notre cœur à comprendre les Écritures ; or l’élément essentiel pour cela c’est de la lire avec foi. Hébreux 11 : 3 nous dit : « par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu ». Sans la foi, on ne comprend rien. Il ne faut pas confondre notre étude de la Sainte Parole de Dieu avec une analyse de texte, comme on le fait au cours de nos études. Ce n’est pas nous qui devons analyser la Parole, mais c’est la Parole qui doit nous « analyser », nous sonder, nous éclairer moralement, spirituellement.. Pensons également à cet intendant de la reine des Éthiopiens, auquel Philippe avait demandé : « Mais comprends-tu ce que tu lis ? ». L’homme a répondu : « Comment donc le pourrais-je, si personne ne me guide ? » (Act. 8 : 31). Encore aujourd’hui, le Seigneur nous donne des aides pour mieux comprendre sa Parole ; c’est tout d’abord le Saint Esprit de Dieu, qui nous conduit dans toute la vérité (Jean 16 : 13) ; ce seront nos parents, un ami croyant qui a reçu un don pour l’enseignement, ou encore des études de la Bible et des commentaires écrits par des croyants.
- Marc 4 : 20 - Il nous est dit ici que « ceux qui sont semés sur la bonne terre sont ceux qui entendent la Parole, la reçoivent et portent du fruit ». Il y a chez eux trois choses qui s’enchaînent : ils entendent, il reçoivent, ils portent du fruit ; il y a ici un résultat pratique au bout de la lecture !
- Luc 8 : 15 - « Ce qui est dans la bonne terre, ce sont tous ceux qui, après avoir entendu la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience ». Pensons donc à retenir ce que nous avons lu ; apprenons par cœur quelques versets, et ayons de la patience. Il ne sert à rien de lire un jour pendant une heure, et de laisser passer ensuite une semaine sans ouvrir sa Bible. La parole du Christ « habitera richement » en nous (Col. 3 : 16), si nous la lisons régulièrement, avec patience.
Un temps précieux à réserver au Seigneur
Tout cela prend nécessairement du temps. Le temps est précieux, chacun le sait, Satan aussi ! Il arrive que nous n’ayons vraiment que dix minutes pour nous approcher de Dieu, c’est très court, soit, mais on peut en dire des choses pendant dix minutes de prière ! L’Ennemi nous suggérera de ne pas commencer pour dix minutes… Sachons donc nous emparer de ces précieuses minutes pour être avec Jésus qui nous les donne.
Mais, dès que cela nous est possible, ayons à cœur de disposer de plus de dix minutes pour nous approcher de notre tendre Père et de notre cher Sauveur, Jésus Christ. Avec son secours, essayons d’organiser habituellement notre temps pour cela ; bientôt nous ne pourrons plus nous en passer ! Nous dirons avec le psalmiste : « Pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien » (Ps. 73 : 28) !
Nous verrons que si nous nous approchons de Dieu, Lui aussi s’approchera de nous (Jac. 4 : 8). Nous saurons que nous avons vraiment « été » avec le Seigneur, et que, de Le voir, ou de ne pas Le voir de nos yeux, est quelque chose qui ne va pas nous arrêter. « Bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean 20 : 29).
A-D S