ENGAGÉ POUR DIEU (4)
« Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Éternel » (Jér. 30 : 21)
DES JEUNES GENS ENGAGÉS POUR DIEU (suite)
Salomon – un cœur qui écoute Dieu
Josias – une jeunesse employée pour Dieu
DES JEUNES GENS ENGAGÉS POUR DIEU (suite)
La Parole de Dieu nous donne, pour notre instruction, l’histoire de la vie de plusieurs hommes. Le début de la vie de certains d’entre eux peut enseigner aux jeunes gens d’aujourd’hui des leçons importantes, s’ils désirent engager leur cœur pour le Seigneur, marcher d’une manière qui Lui soit agréable et Le servir pour Sa gloire.
Si Joseph et David sont parmi les plus beaux types du Seigneur Jésus que la Bible nous présente, il y en a aussi d’autres qui ont montré un beau et ferme engagement de cœur envers Dieu, un profond attachement pour Lui et pour sa Parole. Salomon a été le dernier roi à régner sur tout Israël ; Josias, presque 400 ans plus tard, a été l’un des derniers rois de Juda, le dernier qui ait été fidèle à l’Éternel. Tous deux, dans des circonstances de vie bien différentes, ont montré dès leur jeune âge des dispositions de cœur à aimer leur Dieu et à choisir volontairement d’engager leur cœur pour Lui.
Salomon – un cœur qui écoute Dieu
Salomon a succédé à David sur le trône d’Israël alors qu’il était encore un jeune homme. Dieu avait décrété qu’Il l’aimait (2 Sam. 12 : 24-25) et, parmi les nombreux fils de David, c’est lui qu’Il avait désigné pour régner après son père. Dieu – qui a toujours en vue un plus grand que Salomon, c’est-à-dire le Seigneur Jésus – dit au sujet de Salomon : « J’affermirai le trône de son royaume pour toujours. Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » (2 Sam. 7 : 13-14).
Le jeune roi avait conscience de la grandeur et de la difficulté de la tâche qui était devant lui. Va-t-il s’entourer de sages parmi les hommes, va-t-il rechercher le conseil des anciens ? Cela ne serait pas mauvais, mais il y a pour lui une autre possibilité, plus sûre : c’est la ressource divine, la première que le croyant recherche s’il veut faire la volonté de Dieu. Dieu Lui-même vient au-devant de Salomon. Il lui apparaît dans un rêve et lui dit : « Demande ce que tu veux que je te donne » (voir 1 Rois 3 : 5 ; 2 Chr. 1 : 7-12). Voilà un test pour ce jeune homme. En s’adressant à Celui qui peut toute chose, il pouvait demander des richesses pour lui, des biens, de la gloire, la vie de ses ennemis… Mais le cœur de Salomon battait pour le peuple de Dieu et sa haute position de roi ne lui fait pas oublier sa faiblesse de « jeune garçon » sans expérience (1 Rois 3 : 7). Il demande alors « un cœur qui écoute » (ou : qui comprenne), de la sagesse et de la connaissance, afin d’être capable de gouverner et juger « ton grand peuple » (1 Rois 3 : 9).
Aussi, sa réponse est agréable à Dieu qui trouve son plaisir à lui donner ce qu’il a demandé : « Je t’ai donné un cœur sage et intelligent ; la sagesse et la connaissance te sont données ». Et, de plus, ce qu’il n’a pas demandé lui est donné par-dessus : « des richesses, et des biens, et de la gloire, comme n’en ont pas eu les rois qui ont été avant toi, et comme après toi aucun autre n’en aura » (1 Rois 3 : 12-13 ; 2 Chr. 1 : 11-12). Dieu manifeste sa grâce en ce qu’Il dit : « ceux qui m’honorent, je les honorerai » (1 Sam. 2 : 30b).
Que désires-tu ?
Cher(ère) jeune croyant(e), le Seigneur Jésus ne te demande-t-Il pas, à toi aussi, ce que tu désires au début de ta vie chrétienne ? Non pas en vue de régner sur le peuple de Dieu, bien sûr, mais plutôt pour « servir les saints » par amour pour le nom du Seigneur (Héb. 6 : 10), au milieu de son peuple. Quelle réponse Lui feras-tu ? Ce qui dirigera ta réponse, ce sera l’engagement de ton cœur pour Lui. À qui ton cœur est-il attaché, qui désires-tu servir ? Le monde (et à travers lui Satan) qui a rejeté et mis à mort ton Sauveur sur une croix, ou Celui qui, par amour pour toi, pour te sauver à toujours, est mort sur cette croix dans la honte, la souffrance et l’ignominie ? Voudrais-tu obtenir la richesse, les honneurs, les plaisirs d’un tel monde et rechercher son amitié ? « Ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Ainsi, quiconque voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu (Jac. 4 : 4). Paroles solennelles, n’est-ce pas ?
Si ton cœur est attiré par le monde, c’est qu’il n’est pas décidé pour le Seigneur. Réalises-tu que rien de ce que le monde donne ne peut véritablement réjouir le cœur et apporter le vrai bonheur, et que ton Seigneur veut pour toi « des choses meilleures et qui tiennent au salut » (Héb. 6 : 9) ? Il a en réserve pour ceux qui Le craignent et s’attachent à Son nom des bénédictions excellentes : « Car l’Éternel donne la sagesse ; de sa bouche procèdent la connaissance et l’intelligence : il réserve de sains conseils pour les hommes droits ; il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, protégeant les entiers de juste jugement et gardant la voie de ses saints (ou : des hommes pieux) » (Prov. 2 : 1-9).
Quel encouragement pour tout jeune croyant à aimer le Seigneur et à chercher à vivre pour Lui ! Il dit à chacun encore aujourd’hui : « J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me recherchent me trouveront. Avec moi sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants et la justice » (Prov. 8 : 17).
La sagesse de Dieu
Le jeune Salomon a demandé à Dieu de la sagesse, et Dieu la lui a donnée. Jacques nous dit dans son épître : « Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement sans faire de reproche, et elle lui sera donnée » (Jac. 1 : 5). Cher(ère) jeune croyant(e), sois bien persuadé(e) que ton Dieu et Père te donnera tout ce que tu Lui demanderas, si tu demandes « selon sa volonté », « avec foi » et sans douter de Son amour pour toi et de Sa puissance envers toi. Ne recherche pas la sagesse du monde « qui est une folie devant Dieu » (1 Cor. 3 : 19, 1 : 20b), mais n’hésite pas à Lui demander « la sagesse qui descend d’en haut » - qui vient de Dieu. La « sagesse d’en haut », nous dit l’Écriture, « est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité et sans hypocrisie » (Jac. 3 : 17). Ne désires-tu pas être rempli(e) d’une telle sagesse ? D’autant plus si tu réalises qu’en réalité, posséder la sagesse qui vient de Dieu, c’est posséder Christ Lui-même, qui est « la sagesse de Dieu » et « nous a été fait sagesse de la part de Dieu » (1 Cor. 1 : 24, 30) – n’est-ce pas là le tout du chrétien ?
Il donnera aussi à ceux qui le Lui demanderont, l’intelligence et le discernement spirituel, la connaissance de sa Parole et de Lui-même. Tu verras alors si « les écluses des cieux » ne s’ouvrent pas pour déverser sur toi les bénédictions qu’Il a en réserve pour ceux qui L’aiment et qui désirent le servir sur la terre.
« La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine » (Prov. 10 : 22).
Josias – une jeunesse employée pour Dieu
Josias est très jeune lorsqu’il accède à la royauté. Il y a devant lui d’énormes responsabilités, et il est bien faible pour y faire face. La Parole de Dieu (2 Chr. 34 et 35) nous présente trois étapes dans la jeunesse de ce roi de Juda qui n’a vécu que 39 ans :
- 8 ans (v. 1-2)
- 16 ans (v. 3-7)
- 26 ans (v. 8-33 ; 35 : 1-19).
Le père de Josias, Amon, avait fait « ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel » (2 Rois 21 : 19-22 ; 2 Chr. 33 : 21-23). Mais de Josias, encore jeune garçon, il est dit : « il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, et marcha dans les voies de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite, ni à gauche » (2 Rois 22 : 2 ; 2 Chr. 34 : 2). Ce témoignage est rendu à un jeune garçon monté sur le trône à l’âge de 8 ans ! Il n’est jamais trop tôt pour engager son cœur pour Dieu et pour faire « ce qui est droit » devant Lui.
À la huitième année de son règne (donc à l’âge de 16 ans), Josias « commença de rechercher le Dieu de David, son père » (2 Chr. 34 : 3a). Ceux qui nous ont précédé et qui ont marché avec le Seigneur sont des exemples pour nous, ainsi que ceux qui nous ont fait connaître et enseigné la Parole de Dieu. Nous sommes encouragés à nous souvenir de nos conducteurs et, ayant considéré la fin de leur vie ainsi que leur manière de vivre, à imiter leur foi (Héb. 13 : 7). Mais il ne suffit pas de marcher dans leurs traces et on ne peut pas marcher avec la foi des autres. L’histoire de Lot nous montre où cela peut conduire. Le jour vient pour chacun, lorsqu’il atteint un âge où il n’est plus un enfant, de s’engager personnellement pour le Seigneur, ainsi que l’a fait Josias à l’âge de 16 ans. Cher(ère) jeune croyant(e), as-tu discerné le moment de « chercher l’Éternel tandis qu’on le trouve », de « l’invoquer pendant qu’il est proche » (És. 55 : 6), de te tourner de cœur vers Lui ?
À l’âge de 20 ans (v. 3b) le jeune roi passe à l’action : les faux dieux sont évacués, Juda et Jérusalem sont purifiés. Le jour vient pour chaque jeune homme (et chaque jeune fille) qui s’est décidé pour le Seigneur, où les « idoles » que ce monde a pu placer sur nos cœurs doivent être ôtées afin qu’Il prenne la place qu’Il désire et qui doit être la sienne dans le cœur de son racheté. Les « idoles » du sport, les « stars » de la chanson, les passions qui occupent ton cœur et remplissent peut-être ta vie, doivent être abandonnées afin que le Seigneur Jésus, ton Sauveur, prenne la première place dans ce cœur qu’Il a acquis pour Lui à la croix.
Dieu répond à cet engagement et à cette fidélité du jeune roi Josias. Attaché à la maison de Dieu, il a engagé des travaux pour « réparer la maison de l’Éternel, son Dieu » (2 Chr. 34 : 8). Il a 26 ans à ce moment-là. C’est alors que « Hilkija, le sacrificateur, trouva le livre de la loi de l’Éternel donnée par Moïse » (v. 14). On apporte le livre au roi et on lit dans le livre devant lui. Josias est immédiatement frappé par les paroles du livre qui montrent combien le peuple s’était éloigné de son Dieu, l’ayant abandonné pour les faux dieux. La juste colère de Dieu devait se déverser sur eux. Mais le cœur de Josias est particulièrement sensible à ces paroles : il s’humilie devant Dieu et pleure (v. 27). Il s’engage solennellement à « marcher après l’Éternel, et à garder ses commandements… de tout son cœur et de toute son âme, pour pratiquer les paroles de l’alliance, écrites dans ce livre » (v. 31).
Le règne de Josias sera caractérisé par 4 faits qui peuvent être au cœur de tout jeune homme et de toute jeune fille appartenant au Seigneur Jésus :
- Un profond intérêt pour la maison de Dieu
« Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éph. 5 : 25). Jeune croyant(e), cette assemblée, chère au cœur de Christ et que « Dieu a acquise par le sang de son propre Fils » (Act. 20 : 28) est-elle chère à ton cœur ? La places-tu « au-dessus de la première de [tes] joies » et te réjouis-tu d’aller « à la maison de l’Éternel » (Ps. 137 : 6 ; 122 : 1) lorsqu’Il t’invite avec l’assemblée dans la présence du Seigneur Jésus Lui-même et sous Son regard ?
- La Parole de Dieu écoutée et crue
Lorsque « le livre de la loi » a été retrouvé et lu devant Josias (2 Chr. 34 : 14-21), il a « reçu… la parole… qui est de Dieu », il a « accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement), la parole de Dieu » et cette parole a « opéré » en lui car il l’a crue (voir 1 Thes. 2 : 13). Du temps de Josias, c’était une parole de jugement sur un peuple infidèle et idolâtre. Elle l’est toujours pour ceux qui refusent de croire au Seigneur Jésus. Mais elle est aussi pour tous une parole de grâce qui présente l’Évangile, qui est « la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit » (Rom. 1 : 16). Le jeune roi a alors le désir de faire connaître à tout son peuple la Parole de Dieu. Si tu as saisi pour toi-même la valeur de la Parole de Dieu, qui contient l’évangile du salut, si tu as trouvé pour toi-même dans cette Parole la Personne du Seigneur Jésus, as-tu à cœur de faire connaître cette bonne nouvelle à d’autres ? Si tu as trouvé en elle le guide et le soutien de ta vie, désires-tu partager ce que tu as appris de Christ avec d’autres croyants, pour notre édification et notre joie communes dans le Seigneur ?
- La séparation du mal
Josias n’a fait aucun compromis avec ce qui était contraire à la gloire du seul vrai Dieu. Il a détruit sans hésitation toutes les représentations idolâtres en Juda, à Jérusalem et dans plusieurs villes. Il a montré du zèle et de la piété envers son Dieu, qu’il a servi, Lui seul, avec droiture et conformément à la loi de l’Éternel. Jeune chrétien(ne), sache que c’est par la séparation pour le Seigneur de tout ce qui est opposé à sa volonté, et par la purification par « l’eau » de la Parole, que tu seras rendu(e) apte à être pour Dieu « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 2 : 21).
L‘apôtre Paul en 2 Cor. 6, donne aux croyants de Corinthe, mais aussi à nous tous aujourd’hui, un enseignement important quant à la sainteté pratique, c'est-à-dire à la séparation pour Dieu dans trois domaines :
- le monde : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules « (v. 14-15) ;
- nos associations religieuses : « Quelle compatibilité y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ?... C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux » (v. 16-17) ;
- notre sainteté individuelle : « Purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » (7 : 1).
Jeune croyant(e), sois attentif(ve) à ces choses, par elles tu seras gardé(e) dans ta vie chrétienne et dans un service utile pour le Seigneur.
- La célébration de la Pâque
En cette même 18e année de son règne, le roi Josias va célébrer la Pâque à l’Éternel, une Pâque comme jamais on n’en avait pas célébré sous les rois d’Israël : « on n’avait point célébré en Israël de Pâque semblable depuis les jours de Samuel, le prophète » (2 Chr. 35 : 18). La Pâque était la préfiguration du sacrifice du Seigneur Jésus à la croix. Pour nous, chrétien du temps actuel de la grâce, nous savons que la Pâque est remplacée par la cène du Seigneur, qui est le souvenir de ce sacrifice accompli. « Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête… avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (1 Cor. 5 : 7-8). Le Seigneur Jésus, pendant la nuit où Il a été livré, a institué ce mémorial précieux au cœur des croyants (1 Cor. 11 : 23-25). En participant au pain et à la coupe, ils se souviennent de Son amour, de Son œuvre à la croix. Si tu n’as pas encore répondu à l’invitation du Seigneur pour les siens, puisses-tu, cher(ère) jeune ami(e), engager ton cœur pour venir à Lui et répondre simplement à ce désir que Celui qui t’a aimé(e) et qui est mort pour toi, a exprimé pour les rachetés pendant le temps de Son absence. Ce sera pour sa joie et pour sa gloire, pour ta joie et ta bénédiction. Et que ta vie tout entière (représentée par les sept jours des pains sans levain) soit une vie de séparation du mal, pendant laquelle tu seras occupé(e) de ton Sauveur et Seigneur chaque jour, pour l’aimer, le suivre et le servir jusqu’à ce qu’Il vienne.
Ph.F. sept. 21
À suivre (lundi prochain)