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Le parfait Serviteur


Dans l’Ancien Testament
            Le serviteur hébreu (Ex. 21)
            Le serviteur dans le livre du prophète Ésaïe
Dans le Nouveau Testament
            Venu pour servir
            « Celui qui sert »
 

            Dans l’Ancien Testament, Dieu désigne plusieurs hommes sous ce titre combien précieux de serviteur - « mon serviteur » : Moïse (Nom.12 : 7), Caleb (Nom.14 : 24), David (1 Rois 11 : 32) ; Job (Job 1 : 8) ; Ésaïe (És. 20 : 3) ; Éliakim (És. 22 : 20) ; Jacob (Es. 44 : 2). Nous avons là un témoignage de la grâce divine qui aime à reconnaître ce que ces hommes ont eu à cœur de faire.
            Dans le livre du prophète Ésaïe, nous trouvons à plusieurs reprises la simple mention « mon serviteur » (És. 42 : 1 ; 43 : 10 ; 44 : 26 ; 52 : 13 ; 53 : 11), sans que soit ajouté le moindre nom à ce qualificatif.
            Quand nous lisons ces passages, nous pouvons, avec bonheur, considérer quelques traits merveilleux de Celui qui fut ici-bas le parfait Serviteur.


Dans l’Ancien Testament

                        Le serviteur hébreu (Ex. 21)

            Dans le livre de l’Exode, nous avons déjà la mention du serviteur : « Si tu achètes un serviteur hébreu, il servira six années, et, la septième, il sortira libre, gratuitement. S’il est venu seul, il sortira seul ; s’il avait une femme, sa femme sortira avec lui. Si son maître lui a donné une femme, et qu’elle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et lui, il sortira seul. Mais si le serviteur dit positivement : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre ; alors son maître le fera venir devant les juges, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon ; et il le servira à toujours » (21 : 2-6).
            Quel tableau avons-nous là de l’amour du Seigneur pour son Dieu et Père et pour chacun des siens, pour chacun de nous, croyants ! Nous admirons la sagesse personnelle de Celui qui a pu s’exprimer ainsi « positivement », sachant parfaitement le prix qu’Il allait devoir payer. N’entendons-nous pas cette déclaration dans la bouche du Seigneur quand nous lisons : «  À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10 : 17-18). Il est et Il demeure le serviteur de l’Éternel. Et nous qui maintenant Lui appartenons parce qu’Il nous a rachetés, étant ceux que le Père lui a donnés (Jean 17 : 6), nous sommes les bénéficiaires de ses soins d’amour.

                        Le serviteur dans le livre du prophète Ésaïe

            Nous aimons à contempler le Seigneur dans sa relation de serviteur tel qu’Ésaïe nous le présente : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme trouve son plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui ; il fera valoir le jugement à l'égard des nations » (42  : 1). Ce verset est cité en Matthieu 12 : 18 avec l’adjonction de l’expression :« mon bien-aimé ». Celui que Dieu a élu, choisi avant sa venue sur la terre, en qui Il trouve alors son plaisir, est le même que Celui au sujet duquel, dès son apparition ici-bas, Il a déclaré : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir (Matt. 3 : 17). Aussi manifeste-t-Il sa pleine satisfaction en mettant son Esprit sur lui (Ps. 2 : 6). En Jean 3 : 35, nous lisons : « Le Père aime le Fils et a tout mis entre ses mains ». Cette déclaration témoigne que la confiance que le Père avait dans le Fils était étroitement liée à l’amour qui unissait ces deux Personnes divines. Cette confiance fait ressortir la sagesse qui a conduit Dieu à le choisir comme serviteur. 
            « Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, vous et mon serviteur que j'ai choisi, afin que vous connaissiez, et que vous me croyiez, et que vous compreniez que moi je suis le Même : avant moi aucun Dieu n'a été formé, et après moi il n'y en aura pas » (Es. 43 : 10). Le choix de Dieu ne peut qu’être parfait. Il a ainsi mis à part Celui qui devait le faire connaître dans toute sa grandeur, dans sa divinité. Pour nous Il est Celui qui nous a fait connaître Dieu dans sa grandeur, sa puissance. Il est aussi le Fils qui est venu nous révéler le Père (Luc 10 : 22).
            «  Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, et celui qui t’a formé dès la matrice : C’est moi, l’Éternel, qui ai fait toutes choses, qui seul ai déployé les cieux, et qui, par moi-même, ai étendu la terre… qui confirme la parole de mon serviteur et accomplis le conseil de mes messagers » (És. 44 : 24-26). Nous avons là le témoignage de la communion continuelle entre le Père et le Fils et la pleine satisfaction que Dieu trouve dans la parole de son serviteur. Quand le Seigneur a été sur la terre, Il a pu dire : « Je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon que le Père m’a enseigné » (Jean 8 : 28).
            « Voici, mon serviteur agira sagement ; il sera exalté et élevé, et placé très-haut » (Es. 52 : 13). Si le serviteur choisi de Dieu L’a glorifié par ses paroles, ainsi que par toutes ses actions, Il a agi sagement. « Je fais toujours ce qui lui est agréable », a-t-Il pu dire (Jean 8 : 29). Aussi, non seulement Dieu Lui a donné « le nom qui est au-dessus de tout nom », mais L’a « élevé très haut » (Phil. 2 : 9). Lui seul est digne de s’asseoir « à la droite de la Majesté dans les hauts lieux » (Héb.1 : 3).
            « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités » (És. 53 : 11). Nous avons là la joie du Serviteur qui verra le résultat complet de sa victoire remportée à la croix. Si le Père est glorifié par les fruits que portent les disciples du Seigneur (Jean 15 : 8), combien le sera-t-Il encore plus dans l’accomplissement de l’œuvre que le Père Lui avait donnée à faire (Jean 17 : 4). Car dans cette œuvre, pour notre bonheur éternel, nos péchés ont été ôtés, mais la justice de Dieu a été satisfaite.


Dans le Nouveau Testament

                        Venu pour servir

            « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10 : 45). Nous avons contemplé le Seigneur placé devant nous dans ces différents passages de l’Ancien Testament comme le parfait Serviteur. Lui seul pouvait ainsi glorifier Dieu. Dans le Nouveau Testament, le Seigneur reste toujours aussi grand. Il est Celui que seul Dieu peut pleinement sonder, mais Il nous invite à Le suivre, Il est un modèle pour nous.

                        « Celui qui sert »

            Le Seigneur se place au milieu des disciples comme « celui qui sert » (Luc 22 : 27). Et Il les invite à prendre la même attitude (v. 26). Ce qui rend cet enseignement particulièrement sérieux, c’est l’enchaînement qui amène le Seigneur à parler ainsi aux siens. Il vient d’instituer la Cène, évoquant d’une manière unique ce qu’elle est, comment nous sommes invités à y participer. Les disciples sont avertis de la présence d’un traître parmi eux qui va livrer son Maître. Mais leurs pensées sont occupées d’eux-mêmes, de savoir lequel serait estimé le plus grand. Avec sagesse et douceur, Celui à qui le Père a conféré un royaume invite les siens à servir.
            Nous nous serions peut-être attendus à ce que le Seigneur les mette en garde au sujet des précautions à prendre pour que le service soit accompli - ce par quoi il fallait commencer, ce qu’il fallait éviter de faire. Mais Il se présente simplement comme le Modèle : « Moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert ». Quand les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer ont désiré voir Jésus, Il s’est présenté à eux sous le caractère du Fils de l’homme et sous celui du « grain de blé ». Il les a aussi encouragés à Le servir avec cette injection : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » (Jean 12 : 26). Nous aussi nous sommes exhortés, pendant le temps de notre passage sur la terre, à fixer nos yeux sur Lui (Héb. 12 : 2). C’est dans la jouissance d’une continuelle communion avec Lui que nous pourrons Le servir fidèlement. Il est et reste, en tout, notre Modèle.
            Le jour est proche où le temps du service aura pris fin. Alors nous verrons sa gloire, nous goûterons pleinement son amour, et le cantique nouveau retentira à la gloire de l’Agneau.


M-H. M