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AVEC LE SEIGNEUR, DANS LA NACELLE
 

Bien qu'endormi dans la nacelle, le Seigneur veille sur ses disciples
Les disciples épouvantés réveillent le Maître
A la voix du Créateur, la tempête s'apaise
Le Seigneur est avec les siens pour traverser les orages de la vie

 
            « Et il arriva l'un de ces jours, qu'Il (Jésus) monta dans une nacelle, et ses disciples avec lui. Et il leur dit : Passons à l'autre rive du lac. Et ils prirent le large. Et comme ils voguaient, il s'endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac et la nacelle s'emplissait et ils étaient en péril. Et ils vinrent et l'éveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s'étant levé, reprit le vent et les flots, et ils s'apaisèrent, et il se fit un calme. Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l'étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l'eau, et ils lui obéissent ? » (Luc. 8 22-25).
 
 
            Cette belle scène est relatée par trois fois dans le Nouveau Testament (Matt. 8 : 23-27 ; Marc 4 : 35-41 et Luc 8 : 22-25). L'accent mis sur ce récit par le Saint Esprit permet d'en saisir un peu mieux l'importance : il illustre le voyage terrestre du croyant, mais il met surtout en évidence une Personne merveilleuse, à la fois Dieu et Homme – le Fils que personne ne connaît si ce n'est le Père (Matt. 11 : 27).
            Nous pouvons connaître le Père, si le Fils nous le révèle, mais la nature profonde du Fils échappe à notre compréhension limitée : elle fait partie du grand mystère de la piété, reçu par la foi (1Tim. 3 : 16).
 
 
 
Bien qu'endormi dans la nacelle, le Seigneur veille sur ses disciples
 
            Nous trouvons ici l'Homme que le zèle pour la Maison de Dieu a dévoré (Ps. 69 : 9) ; fatigué par le dur labeur d'un service incessant, Il s'endort. Ainsi Dieu donne le sommeil à son Bien-aimé (Ps. 127 : 2 ; Ps. 3 : 5). Le mot employé dans cette circonstance précise qu'il s'agit d'un sommeil profond. Dans son humanité partagée avec sa créature (Héb. 2 : 14), le Fils de Dieu a connu sur la terre la fatigue, la faim, la soif, mais aussi la douleur physique et même la mort.
            Dieu le Fils a accepté de devenir un Homme, afin de partager la condition humaine, sans que jamais sa divinité ne s'en trouve affectée. Celui qui était « en forme de Dieu » et égal à Dieu est devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la Croix (Phil. 2 : 6-8) !
            Les disciples ont pris le Seigneur avec eux « comme il était » (Marc 4 : 36). Ils n'ont pas montré, comme ceux qui précèdent, de la confiance en eux-mêmes ou des prétentions à faire premièrement ceci ou cela, avant de Le suivre (Matt. 8 : 19 et 21). Ils ont tout simplement obéi à ce qu'Il leur avait commandé, savoir de passer à l'autre rive. D'autres embarcations suivaient aussi celle où se trouvait le Seigneur, car il lui était difficile d'échapper aux foules et à leurs immenses besoins ; ceux qui se trouvaient dans ces nacelles verront aussi le grand miracle se produire, mais sans avoir le Seigneur à leur bord.
            Peut-être dira-t-on : pourquoi cette terrible tempête survient-elle soudain ? Pourquoi une si grande entrave dans leur traversée ? Etait-ce une tentative de Satan contre le Sauveur du monde ? Une telle opposition brutale survient en tout cas souvent quand on fait de coeur la volonté de Dieu (Eph. 6 : 6) : l'Ennemi cherche à élever des obstacles dans notre course chrétienne. En revanche, il nous laisse volontiers suivre un chemin de propre volonté. Il se déchaîne contre ceux qui cherchent à servir les seuls intérêts du Seigneur (1 Cor. 16 : 9) !
 
 
Les disciples épouvantés réveillent le Maître
 
            Saisis d'épouvante devant les vagues furieuses qui recouvrent leur esquif (Matt. 8 : 24), les disciples n'hésitent pas à réveiller le Seigneur en criant : « Maître, maître, nous périssons ! ». Malgré leur expérience de marins, leurs paroles sont entrecoupées. Ils osent dire rudement : « Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? » (Marc 8 : 38). Voilà des paroles qui rappellent celles de Marthe (Luc 10 : 40). L'inquiétude et le doute s'emparent souvent de notre coeur quand il faut essuyer des tempêtes, et l'on manque de sagesse (Matt. 14 : 31). Pouvaient-ils être engloutis dans cette nacelle où avait pris place un tel passager, qui allait bientôt montrer qu'il était le Capitaine ?
            Le Seigneur était au milieu d'eux, « en figure, comme un homme ». Toutefois Sa dépendance et Sa confiance dans les soins de son Dieu et Père étaient parfaites (Ps 16 : 1 ; Jean 11 : 42). Lui qui ne savait pas où reposer sa tête (Matt. 8 : 20) dort, pour une fois, sur un oreiller, peut-être placé là par une main amie (Marc 4 : 38).
 
 
 
A la voix du Créateur, la tempête s'apaise
 
            Réveillé, Jésus se lève et montre sa puissance : celle du Créateur des mondes ! Il reprend le vent et les flots. Aussitôt un grand calme succède à cette agitation qui avait atteint son paroxysme (Marc 4 : 39 ; Ps 65 : 7 ; Ps. 89 : 9). Un homme ordinaire aurait été sans ressources. Celui-ci, qui l'instant d'avant dormait paisiblement dans la nacelle, est aussi Celui qui, lors de la Création, avait rassemblé « en un lieu » les eaux qui étaient au-dessous des cieux, et le sec était apparu ! (Gen. 1 : 9).
 
            Sa gloire, souvent cachée, éclate maintenant devant tous : Il est le Dieu souverain (Prov. 30 : 4). Ceux qui l'entourent, qu'ils soient dans la même nacelle que Lui, ou dans l'une de celles qui sont proches, sont saisis d'une grande peur. Emerveillés devant l'étendue de son pouvoir, ils disent : « Quel est Celui-ci, que les vents même et la mer lui obéissent ! » (Matt. 8 : 27 ; Marc 8 : 41 ; Luc 8 : 25).
            Jésus interroge alors ses disciples : « Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? » (Marc 4 : 39-40, 16 : 14). Sa puissance, aujourd'hui, est inchangée ; mais que faut-il confesser au sujet de notre foi ? N'est-elle pas petite, à l'instar de celle des disciples ? (Matt. 8 : 26). En tout cas, ce qu'Il fit sur la mer de Galilée, Il peut le faire aujourd'hui pour les siens troublés, battus par la tempête.
            Les disciples étaient pourtant montés avec confiance dans cette nacelle : le Seigneur était là ! Mais leur foi s'est montrée bien fragile, insuffisante pour garder leurs coeurs et leurs pensées en paix, pour affronter l'heure pourtant nécessaire de l'épreuve (Matt. 7 : 25, 27).
 
 
 
Le Seigneur est avec les siens pour traverser les orages de la vie
 
            Bien des personnes ont reçu Christ comme Sauveur et Seigneur : elles ont eu assez de foi pour Lui confier le sort de leur âme pendant l'éternité. Pourtant, leur foi vacille dès qu'une difficulté surgit sur le chemin ! Comme les disciples dans le récit que nous venons de méditer, elles  n'ont cependant aucune raison de réveiller le Maître car sa présence dans la nacelle leur assure une parfaite sécurité.
            Humiliés que nous sommes d'avoir si peu compris l'étendue de Ses ressources, demandons-Lui avec les disciples : Seigneur, augmente-nous la foi (Luc 17 : 5) ! Ainsi armés, nous pourrons traverser les orages, sans manquer de confiance en Lui !
            La présence auprès de Dieu d'un grand Souverain sacrificateur, à la fois Dieu et Homme, est une merveilleuse certitude. Sur cette terre, Il a rencontré toute l'adversité qu'un homme peut y connaître. Il a été aussi « tenté en toutes choses à part le péché » (Héb. 4 : 14 -15). Il est parfaitement capable de sympathiser à toutes nos infirmités ; dans son amour, Il est fort désireux de le faire ! (Héb. 4 : 14-16) Il se sert de toute Sa puissance divine pour nous communiquer la grâce nécessaire indispensable au moment opportun. Nous aurons peut-être besoin d'attendre Son heure (Dan. 10 : 12-13), mais Il est toujours dans la nacelle. Impossible d'enfoncer ! (Matt. 14 : 30-31). Le Sauveur est le Maître des éléments, et Il prend soin de sa brebis (Ps. 23 : 4). Il commande au vent et aux flots, mais aussi à la maladie et à la mort. 
            Si nous avons été  désobéissants comme Jonas, la tempête n'est-elle pas alors  un instrument que Dieu emploie pour nous ramener à Lui ? (Jonas 1 : 12 ; Ps. 148 : 8). Sa main est toujours étendue pour agir avec amour en notre faveur ! (Matt. 8 : 3, 15). Si quelqu'un confesse ses péchés (Jonas 1 : 10) et se repent (Jonas 2 : 7), Dieu intervient dans sa bonté afin qu'après être descendu dans l'abîme, le croyant restauré se retrouve à l'abri sur la terre ferme : « La délivrance est de l'Eternel » ! (Jonas 2 : 10-11 ; Ps. 42 7-8).
 
            « Le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu, par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7).
 
 
 
                                                                                              Ph. L  - 20. 05.07
 
 
 
 
                        Maître, entends-tu la tempête et ses terribles accents ?
                        Parle, Seigneur et l'arrête ; sauve, sauve tes enfants !
                        Mais aucun bruit ne l'éveille ; il dort et nous périssons.
                        A nos cris prête l'oreille, sauve-nous, nous t'en prions !
 
                        Il parle aux flots en démence : paix vous soit !
                        La mer, les vents font silence ; Paix vous soit ! Paix vous soit !
                        Il est notre délivrance : Paix vous soit !
 
                        Maître, mon coeur qui chancelle traverse les grandes eaux
                        Et l'orage à ma nacelle livre de rudes assauts.
                        Oh ! Qui verra ma détresse ? D'où me viendra le secours ?
                        A toi, Seigneur, je m'adresse, c'est à toi que j'ai recours.
 
                        Il parle aux flots en démence : paix vous soit !
                        La mer, les vents font silence ; Paix vous soit ! Paix vous soit !
                        Il est notre délivrance : Paix vous soit !
 
                        Maître, l'onde est apaisée, le doute a quitté mon coeur,
                        Et mon âme consolée a retrouvé son Sauveur.
                        Oh ! Prends en ta main ma vie, jusqu'au jour de ma mort !
                        En toi seul je me confie ; Tu me conduiras jusqu'au port.