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ACCEPTER LA PAROLE DE DIEU


Dieu a parlé aux hommes
Le Fils de Dieu et la Parole
Entendre, écouter la Parole
Recevoir, accepter, croire la Parole
La Parole opère en nous
Garder la Parole
 

            « Nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication qui est de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, parole qui opère en vous qui croyez (1 Thes. 2 : 13).

            La première épître aux Thessaloniciens montre bien l’heureux effet en eux de la parole qu’ils ont entendue, annoncée par l’apôtre Paul. Non seulement ils se sont détournés de leurs idoles pour connaître le Dieu vivant et vrai et Le servir, mais ils ont saisi l’espérance de la venue des cieux de Jésus, le Fils de Dieu, avant que surviennent les jugements de la colère de Dieu. Ils ont accepté efficacement la parole de notre Dieu et nous encouragent à le faire.


Dieu a parlé aux hommes

            Depuis que Dieu a créé l’homme, Il lui a parlé personnellement ou même en adressant à la conscience de chacun un message sans paroles, impossible à esquiver. « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains » (Ps. 19 : 1). « Ce qu’il y a d’invisible en lui, c’est-à-dire à la fois sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne au moyen de l’intelligence, d’après les choses créées, de sorte qu’ils sont inexcusables » (Rom. 1 : 20).
            Dieu a formé Adam et Ève avec des oreilles, une bouche et la capacité d’entendre, comprendre et parler. Dieu a parlé directement à Adam, pour lui signifier son statut de créature : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement » (Gen. 2 : 16-17). Il a parlé encore à Adam et Ève, avec quelle patience, sollicitude et vérité, après leur désobéissance. Il a parlé aussi à Caïn et à d’autres, puis à Abraham, à Moïse et aux prophètes, et il déclare à tous les humains : « Approchez-vous de moi, écoutez ceci : Je n’ai pas parlé en secret dès le commencement » (Es. 48 : 16).
            Moïse a écrit « dans un livre les paroles de cette loi, jusqu’à ce qu’elles soient complètes » (Deut. 31 : 24). Ensuite Josué, Samuel et tous les prophètes, « de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (2 Pier. 1 : 21) pour constituer « les livres » (Dan. 9 : 2) de la parole de Dieu.


Le Fils de Dieu et la Parole

            L’apôtre Jean, nous présente la Parole, personne divine qui, étant Dieu, était au commencement auprès de Dieu. « Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous », c’est le « Fils unique » (Jean 1 : 14). « Après avoir autrefois, à bien des reprises et de bien des manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, Dieu nous a parlé dans le Fils » (Héb. 1 : 1-2).
            De quelle manière l’homme Christ Jésus, le Fils de Dieu, nous parle-t-Il de la parole de Dieu en relation avec son service ? « Celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu » (Jean 3 : 34). « Moi, je leur ai donné ta Parole » (17 : 14) ; « les paroles que tu m’as données, je les leur ai données » (v. 8). Souvent nous L’entendons dire : « ma parole » ou « mes paroles » ou « la parole que j’ai dite ». « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra pas la mort, à jamais » (Jean 8 : 51) ; « le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matt. 24 : 35).
            Plus souvent encore, Il parle de l’Écriture ou des Écritures ou de ce qui est écrit : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4 : 4) ; « Telles sont les paroles que je vous disais… : il fallait que soit accompli tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes » (Luc 24 : 44). Il cite fréquemment les Écritures sans les lire car : « ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40 : 8). Une fois, au début de son ministère, dans la synagogue à Nazareth, « il se leva pour lire. On lui donna le livre du prophète Ésaïe ; il déroula le livre et trouva le passage où il était écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles… Alors il se mit à leur dire : Aujourd’hui, cette Écriture est accomplie, vous l’entendant » (Luc 4 : 16-21). Quel témoignage pour son peuple ! Il se présente lui-même comme accomplissant les Écritures (l’Ancien Testament). Il y ajoute ses propres paroles et tout son enseignement. L’Esprit Saint « prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (Jean 16 : 14), a dit le Seigneur de la période qui suit son ministère sur la terre. C’est ce qui va constituer le Nouveau Testament, ayant le même statut que l’Ancien. L’un et l’autre procèdent de la même source ; ils sont ensemble la parole de Dieu écrite.
            Dans l’évangile selon Jean, à plusieurs reprises, le Seigneur établit un lien étroit entre la parole de Dieu et lui-même : « Sondez les Écritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (5 : 39) : « les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie » (6 : 63) ; « ils lui dirent alors : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur répondit : Absolument ce qu’aussi je vous dis » (8 : 25) ; « moi, je suis le chemin, la vérité et la vie » (14 : 6). « Ta Parole est la vérité » (17 : 17). Quelle harmonie ! Un serviteur du Seigneur a écrit : Pour moi, le Seigneur et la Parole sont mon tout ici-bas, et ils ne sont dans un certain sens qu’un.


Entendre, écouter la Parole

            Quand le Seigneur Jésus était présent sur la terre, ceux qui L’entendaient « s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche… ils étaient frappés par son enseignement, parce qu’il parlait avec autorité » (Luc 4 : 22, 32). L’exemple de Marie de Béthanie, « qui, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole » (Luc 10 : 39), montre combien cette attitude est propice pour nous attacher profondément à Lui et nous donner l’intelligence de ses pensées. Aujourd’hui plus que jamais, traduite en plusieurs milliers de langues, la Parole de Dieu écrite est le livre le plus largement répandu. Mais la question reste posée depuis des millénaires : « Qui a cru à ce que nous avons fait entendre ? » (És. 53 : 1) et « prenez donc garde à la manière dont vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir lui sera ôté » (Luc 8 : 18). Quelle attention prêtons-nous, chacun, à ce que Dieu a dit ?


Recevoir, accepter, croire la Parole

            Pour proclamer sa parole et permettre à des humains de l’entendre est une preuve de la bonté de Dieu et de l’intérêt qu’il porte à sa créature. « Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende » ; cet appel est répété de nombreuses fois. Mais combien de fois la parole entendue n’est pas vraiment écoutée, ou s’oublie rapidement, sans toucher le cœur ou la conscience ! La parabole du semeur décrit différentes situations dans lesquelles la parole n’a pas de conséquences pour celui qui l’a entendue, sinon d’augmenter sa responsabilité. En effet, l’homme naturel est opposé à Dieu jusqu'à ce qu’il ne soit profondément atteint dans son cœur (comme en Actes 2 : 37) par celle qui est « plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants… et elle discerne les pensées et les intentions du cœur » (Héb. 4 : 12). Dieu vient en aide à toute personne qui y prête attention. Quand Lydie a entendu Paul annoncer la parole à Philippes, « le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle soit attentive à ce que Paul disait » (Act. 16 :14). Ainsi reçue, la Parole est acceptée, tenue pour vraie. C’est croire la Parole, c’est la foi : « la foi vient de ce qu’on entend - et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Rom. 10 : 17). Merveilleux moment où «  la bonté de Dieu… pousse à la repentance » (Rom. 2 : 4) l’âme qui ressent et reconnaît son profond besoin. Par la suite, cette âme entendra : « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éph. 2 : 8).

            Un autre exemple souligne l’importance de l’attitude de celui qui entend la Parole. Son effet initial peut être douloureux parce qu’elle est à la fois grâce et vérité. En Marc 7, la femme syrophénicienne, qui prie le Seigneur de chasser le démon hors de sa fille, entend ceci : « Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (v. 27). Plusieurs seraient prêts à dire : Cette parole est dure. Mais la femme répond : « Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants » (v. 28). La femme reçoit alors pour sa fille la guérison demandée, et le Seigneur reconnaît une grande foi à cette étrangère. Qu’est-ce qui fait la valeur de cette réponse ? Tout d’abord ces mots : « Oui, Seigneur ». La femme syrophénicienne a pleine confiance en Jésus. Elle accepte sans murmurer qu’il lui rappelle son indignité, sans suspecter un manque de compassion. Sa confiance la rend intelligente pour discerner la compassion profonde du Seigneur et lui ouvre l’accès à la bénédiction. Apprenons, par son exemple, à nous abandonner au Seigneur pour « goûter que le Seigneur est bon » (1 Pier. 2 : 3) dans toutes ses paroles et ses actions envers nous.


La Parole opère en nous

            La parole du Seigneur agissait pour répondre à la foi : « Va, le démon est sorti de ta fille » (Marc 7 : 29). Il parlait aussi à un obstacle pour l’écarter : « Il reprit le vent, et dit à la mer : Silence, tais-toi ! » (Marc 4 : 39). Le centurion avait conscience de la puissance de la parole de Jésus : « Dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri » (Matt. 8 : 8). Maintenant nous avons sa parole écrite : « La parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants » (Héb. 4 : 12) et l’apôtre dit : « La parole de Dieu… opère en vous qui croyez » (1 Thes. 2 : 13). Mais elle n’a d’effet bénéfique et durable qu’en ceux qui la croient. Les Thessaloniciens l’avaient acceptée avec foi et leur vie avait entièrement changé de direction et de but. Quand Paul a prêché à Éphèse, des auditeurs ont brûlé pour 50 000 pièces d’argent de livres relatifs à des pratiques occultes. « C’est avec une telle puissance que la parole du Seigneur croissait et montrait sa force » (Act. 19 : 20).

            Sommes-nous conscients des bienfaits que la Parole de Dieu a opérés en nous, croyants, et veut opérer encore ? « Vous qui êtes régénérés… par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pier. 1 : 23) ». Paul recommande les anciens d’Éphèse « à Dieu et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés » (Act. 20 : 32). Laissons vraiment cette parole agir en nous, sans y résister. Avec quelle bonté Dieu travaille en chacun de ses enfants, au plus profond du cœur ! Veillons à écarter les obstacles que la chair ou l’adversaire ne manquent pas de soulever. Souvenons-nous de ce qui est arrivé aux Israélites dans le désert : « Nous aussi, comme eux, nous avons entendu la bonne nouvelle ; mais la parole entendue ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi chez ceux qui l’entendirent » (Héb. 4 : 2). Écoutons les exhortations de l’apôtre Jacques : « Recevez avec douceur la Parole implantée, qui a la puissance de sauver vos âmes. Seulement, mettez la parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écouter, vous abusant vous-mêmes » (1 : 21-22).


Garder la Parole

            Nombreux sont les versets de l’Écriture qui nous exhortent à garder la Parole : « Vous garderez soigneusement les commandements de l’Éternel, votre Dieu » (Deut. 6 : 17) ; « avant que je sois affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole » (Ps. 119 : 67) ; « Jésus lui répondit (à Jude) : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 : 23). De tels versets nous avertissent sur notre tendance à oublier ou négliger, mais nous encouragent à persévérer et à revenir toujours au Seigneur.

            Retenons l’exhortation de Paul à Timothée : « Possède un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus. Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (2 Tim. 1 : 13-14).

            Mais le Seigneur adresse aussi aux siens des avertissements collectifs. Il dit à tous : « Souviens-toi donc comment tu as reçu et entendu ; garde-le, et repens-toi… Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées » (Apoc. 3 : 3, 6). Il sait encourager ceux qui sentent leur faiblesse : « Tu as peu de force, et tu as gardé ma Parole » (v. 8). Et, à la fin du livre, après avoir rappelé : « Je viens bientôt », il ajoute : « Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la cité sainte, qui sont décrits dans ce livre » (Apoc. 22 : 12, 18-19). Mon cœur est assez trompeur pour me persuader qu’ajouter implicitement à la parole quelque chose qui me paraît bon, c’est bien garder la parole, alors que cela dénie son autorité.

            S’il m’arrive d’entendre ou de lire un verset de l’Écriture qui contrarie ma volonté ou qui juge mauvais un de mes actes ou caractères, suis-je prêt à répondre : « Oui, Seigneur » et à lui obéir, sans chercher à édulcorer son message ? Car « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim. 3 : 16). Nous apprécions de recevoir l’enseignement de la Parole, quoique nous ne sachions pas en tirer tout le profit désiré. Mais Celui qui veut aussi me corriger – travail plus difficile à accepter, mais combien nécessaire – a lavé les pieds de ses disciples (Jean 13), et Il poursuit ce travail envers chacun de ses rachetés. Collectivement aussi, car « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifie, en la purifiant par le lavage d’eau par la Parole » (Éph. 5 : 25-26). Prêtons attention à la douce parole qui nous rappelle encore une fois : « Je viens bientôt », pour répondre promptement à son amour : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22 : 20).


M. Al. - « Messager évangélique » (2019 n°5 sept.-oct.)