À SON OMBRE
L’ombre rafraîchissante
Obstacles pour rechercher l’ombre bienfaisante
Les bienfaits de l’ombre divine
« Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais » (Cant. 2 : 3).
Qui de nous, au milieu de l’agitation de nos occupations quotidiennes, n’a pas soupiré après un moment de tranquillité, après quelques instants de repos pour reprendre haleine ? Bien plus, nous savons tous que le repos le plus doux serait de nous trouver auprès de notre bien-aimé Seigneur et Maître, de nous asseoir à son ombre.
Seule l’ombre du pommier, Christ lui-même, peut satisfaire et rafraîchir les croyants fatigués. Il nous faut chercher Celui que nos âmes ont appris à aimer. Personne d’autre et rien d’autre ne peuvent le remplacer. Répétons, comme l’épouse du Cantique des cantiques : « Je me lèverai maintenant, … je chercherai celui qu’aime mon âme » (3 : 2), « j’ai pris plaisir à son ombre » (2 : 3).
L’ombre, employée au figuré, revient souvent dans l’Écriture. En général elle représente le secours et la protection que Dieu accorde à ceux qui se confient en Lui. Dans un verset, c’est l’ombre d’un nuage protégeant contre la chaleur torride (És. 25 : 4-5) ; dans un autre, c’est celle d’un grand rocher dans un pays aride (És. 32 : 2) ; ailleurs encore, l’ombre bienheureuse d’un beau pommier, avec ses feuilles vertes et son fruit délicieux (Cant. 2 : 3). Mais Celui qui est représenté dans tous ces passages est le même. C’est Celui que tous ceux qui sont sauvés aiment et adorent.
L’ombre ! Nous la recherchons volontiers dans nos pays tempérés, et nous apprécions de nous reposer sous un grand arbre ; mais pensons à ce qu’elle représente en Orient, spécialement dans les déserts que nous décrit la Bible, où le pèlerin ne rencontre rien qui l’abrite de l’ardeur brûlante du soleil ; la moindre tache d’ombre peut être pour lui la préservation de la vie.
Obstacles pour rechercher l’ombre bienfaisante
Beaucoup ne savent pas trouver cette ombre précieuse. Ils cherchent en vain, travaillant péniblement jour après jour, écrasés sous le fardeau de leurs soucis journaliers. « Cherchez et vous trouverez », disait le Seigneur (Matt. 7 : 7 ; Luc 11 : 9). Mais ceux-là ne parviennent pas à trouver parce qu’ils cherchent un endroit au lieu d’une personne. Christ lui-même est le « pommier » bienfaisant, le seul. À ses pieds, il y a le repos et le bonheur.
Des cœurs fatigués cherchent le repos dans la solitude de la nature. Mais l’ombre qui procure le repos à l’âme du croyant ne se trouve pas sur de lointaines collines ou dans quelque clairière cachée au cœur de la forêt. Pas davantage dans l’ombre mystérieuse d’un couvent.
Beaucoup de croyants se lassent dans le chemin et ressentent la fatigue parce qu’ils se trouvent écrasés par les soucis de la vie. À la maison, au bureau, à l’atelier, aux champs, dans la vie privée ou publique, les énergies vitales de notre esprit et de notre corps sont constamment sollicitées à l’excès. Tous nos nerfs exigent du repos. Les conditions de la vie moderne sont une menace continuelle pour la santé de nos âmes. Le temps, la pensée, nos moyens matériels sont mis à contribution au-delà de ce que nous pensons pouvoir supporter pour arriver à joindre les deux bouts ! Et de fidèles enfants de Dieu sont parfois si épuisés qu’ils ont de la peine à trouver un moment de tranquillité pour la prière, la louange et la lecture de la Bible.
Plus la tension augmente, plus ils scrutent l’horizon pour voir s’ils n’apercevront pas quelque part un petit coin d’ombre. Jusque-là, ils ont oublié Celui qui est leur bouclier et leur protection, et ils ont poursuivi la lutte, désespérément, avec leurs propres forces. Mais alors, défaillants, ils s’écrient : « Dis-moi, toi qu’aime mon âme, où tu pais ton troupeau, où tu le fais reposer à midi » (Cant. 1 : 7).
Qu’il est triste qu’un croyant puisse perdre le contact personnel avec le Maître. Qu’il est triste de le voir, faisant face avec sa seule force aux responsabilités de la vie, surmené et nerveux, emporté par le courant irrésistible des devoirs quotidiens ! Pourquoi des enfants de Dieu montrent-ils si souvent tant de faiblesses au monde qui les observe, quand le Tout-Puissant est là, tout près, pour les soutenir, leur faire traverser la difficulté, leur assurer la victoire sur n’importe quel ennemi ?
Pourquoi nous épuisons-nous à travailler sous l’implacable ardeur du soleil quand la fraîcheur de Son ombre est là, tout près, pour que nous nous y reposions ? Nous pouvons demeurer là, non pas pour un moment seulement, mais pour toujours. Si nous le voulons, nous pouvons éprouver déjà maintenant la vérité de la promesse milléniale : « Celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-puissant » (Ps. 91 : 1).
Les bienfaits de l’ombre divine
Sachons goûter la paix et les délices de l’ombre du Tout-puissant ! Nous y trouvons protection absolue et repos parfait. Mais aussi communion avec le Seigneur, et cela est bien plus précieux que d’être délivré de soucis.
Asseyons-nous à son ombre et nous apprendrons de Lui-même les secrets de sa Personne. Dans la paix rafraîchissante de sa présence, nous apprendrons qui Il est, ce qu’Il a fait, et ce qu’Il peut faire ; tout comme, lorsque nous trébuchons dans les sables brûlants, nous apprenons les leçons humiliantes de ce que nous ne pouvons pas faire.
Il y avait de l’ombre sous les palmiers d’Élim pour les pèlerins d’autrefois (voir Ex. 15 : 27). Aujourd’hui, il y a une ombre préparée pour le repos de tous ceux qui sont fatigués. Le Seigneur nous appelle à préserver ce rendez-vous avec Lui-même. Comme Il disait à ses disciples jadis, Il répète aujourd’hui : « Vous-mêmes, venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Marc 6 : 31).
Rappelons-nous que nous n’avons pas à aller bien loin pour trouver cette ombre. « Le Seigneur est proche » (Phil. 4 : 5). Mais quand nous l’avons trouvée, asseyons-nous, et demeurons dans sa présence.
C’est là que nous apprenons comment le Seigneur nous entoure de tous côtés ; comment sa main nous conduit ; comment sa droite nous soutient. Reposant à son ombre, nous ne craindrons pas d’autres ombres : « Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent » (Ps. 23 : 4).
W. J. Hocking - « Messager évangélique » (année 2019 - n° 1)