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DÈS LE PREMIER JOUR (1)

La joie dans le Seigneur

 

            Il y a certaines choses que l’être humain doit faire dès le premier jour de sa vie, s’il veut prospérer, se développer et grandir. Aussitôt qu’il est séparé de sa mère, il doit respirer, prendre de la nourriture extérieure et la digérer ; il doit dormir, se réveiller… Si l’une de ces activités s’arrête, sa mère n’y est pas indifférente, elle s’alarme. Une telle interruption peut mettre en danger l’existence de l’enfant ou, du moins, ralentir son développement.
            Il en est de même du nouvel homme, dont la vie commence à la nouvelle naissance ; il est soumis à certaines nécessités vitales. S’il n’en tient pas compte, il s’expose à de sérieux troubles de son bien-être et de sa croissance spirituels. Le chrétien perd alors sa paix et sa joie, et court le danger, pour son plus grand dommage, d’être à nouveau enlacé dans les choses de ce monde.
            A l’aide de quelques exemples de la Bible, nous désirons te rappeler ce qui caractérise ta nouvelle vie de chrétien(ne), dès le premier jour de ta conversion.
 

La conversion de l’intendant de la reine des Éthiopiens (Act. 8 : 39)

            Sur le chemin désert qui descendait à Gaza, l’eunuque éthiopien avait trouvé ce qu’il cherchait : l’évangile, la bonne nouvelle de Jésus. Le Seigneur lui-même la lui avait envoyée. Il l’écouta et l’accepta par la foi. Lui, « homme puissant à la cour de Candace », était maintenant un enfant nouveau-né dans la famille de Dieu.
            Quel sentiment le remplissait dès le début de sa course chrétienne ? Une joie sainte et profonde, encore jamais éprouvée. Elle élevait puissamment son cœur vers les choses d’en haut. Elle ne dépendait pas de Jérusalem, le centre religieux de l’époque, ni de Philippe, l’instrument de sa conversion. Lorsque l’évangéliste fut enlevé par l’Esprit, cela fut à peine remarqué par ce chrétien heureux qui venait juste de se convertir, car « il continua son chemin tout joyeux ». Quel était donc le motif de cette joie peu commune ? Philippe lui avait fait voir la personne de Jésus, à l’aide de l’Écriture, en commençant par Ésaïe 53, et le Saint Esprit avait ouvert son cœur. La joie de l’Éthiopien provenait de la connaissance de Jésus, l’agneau de Dieu, et non de formes religieuses, ni de contacts avec certaines personnes, ni non plus de circonstances particulièrement favorables. Il avait commencé à se réjouir « dans le Seigneur ».


Un chemin de vraie joie

            Notre course chrétienne ici-bas peut et doit être, du début à la fin, un chemin de vraie joie. Sans cette joie, nous serions des chrétiens sans force et maladifs. C’est ainsi que l’apôtre exhorte les jeunes croyants de Thessalonique : « Réjouissez-vous toujours… car telle est la volonté de Dieu… à votre égard ! » (1 Thes. 5 : 16, 18).
            C’est le premier point que nous voulons retenir.
            Mais comment Paul pouvait-il exhorter ces croyants à « se réjouir toujours » ? La joie peut-elle se commander ? Peut-on choisir ses sentiments ?
            Certainement pas ! L’apôtre voulait leur dire tout simplement, comme à toi : tu es maintenant définitivement lié à Christ. Il est la source intarissable de ta joie. Reste assis près de cette source. Puise, par la foi, à grande mesure : prends abondamment, continuellement, chaque jour, à chaque heure, toujours. N’en pars pas. Ne va pas à d’autres sources : ce sont des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau (Jér. 2 : 13).


Tout croyant peut se réjouir !

            Paul avait l’habitude de se réjouir « dans le Seigneur ». Tous ceux qui étaient en contact avec lui en étaient convaincus. Les Philippiens en particulier. Même dans la prison de leur ville, son dos marqué de plaies sanglantes et douloureuses, et ses pieds pris dans les fers, il avait chanté les louanges de Dieu avec son compagnon. Son heureuse expérience personnelle lui permettait d’encourager les autres à se réjouir « dans le Seigneur » (Act. 16 : 25 ; Phil. 3 : 1 ; 4 : 4).
            Comme Paul, chaque chrétien a le privilège de goûter cette joie, aussi bien les croyants avancés que les nouveaux convertis. Pierre pouvait dire, en parlant à ceux de la dispersion en Asie Mineure : « Jésus Christ, lui que, sans l’avoir vu, vous aimez ; et croyant en lui, bien que maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1 : 8).       

            Éprouves-tu, chaque jour, cette « joie dans le Seigneur » ? Si ce n’est pas le cas, alors ta vie chrétienne n’est pas en bonne santé. Une force active et vivifiante te manque. Déjà Néhémie disait au peuple d’Israël : « La joie de l’Éternel est votre force » (8 : 10).


D’après W. Gschwind – L’ABC du chrétien

 

A suivre