NOTES SUR LE LIVRE DE LA GENESE : Chapitres 1 à 11 : 26 (1)
Introduction
GENESE : chapitre premier
1- La création de l'univers : v. 1-25
2- La création de l'homme à l'image de Dieu : v. 26-31
GENESE : chapitre 2
GENESE : chapitre premier
1- La création de l'univers : v. 1-25
2- La création de l'homme à l'image de Dieu : v. 26-31
GENESE : chapitre 2
Le premier livre de la Parole de Dieu, dont le Saint Esprit a confié la rédaction à Moïse, contient en germe tout ce qui concerne la révélation de Dieu, les grands principes qui seront développés dans les autres livres de la Bible.
La plupart des questions que l'homme se pose trouvent leur réponse dans ce livre de la Genèse (en grec : genesis = origine) :
- l'origine de l'univers : la divinité du Créateur et sa puissance éternelle se discernent par le magnifique déploiement de la création
- l'origine de l'homme placé dans une position de domination dans cette création (figure de Celui pour qui toutes choses sont créées) et auquel Dieu donne une aide qui lui correspond, instituant ainsi le mariage
- le péché et la mort : par la désobéissance du premier homme, le péché est entré dans le monde, et la mort, salaire du péché
- les relations de Dieu avec un peuple mis à part, Israël, semence d'Abraham…
Mais le Saint Esprit fait apparaître aussi dans la Genèse le glorieux dessein de Dieu : nous y découvrons de nombreuses images de l'oeuvre de Christ et de ses relations avec l'Eglise. Le plan de la rédemption y est entrevu dès le début. La destruction de la puissance de Satan et de la mort est annoncée ; la certitude de la résurrection est révélée à la foi des patriarches.
La personne du Seigneur Jésus, vraie lumière de Dieu, apparaît dès le début du livre ; Il est la « semence de la femme » qui brisera la tête du serpent, figure de Satan (3 : 15) ; Il est le parfait sacrifice, l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (22 : 2 ; Jean 1 : 29).
Si, tout au long de la Genèse, la perversité du coeur de l'homme déchu est montrée, les pensées d'amour de Dieu à son égard sont révélées, ainsi que quelques rayons de la gloire de son Fils bien-aimé.
Le livre de la Genèse s'ouvre par la description sobre et précise de la formation de toutes choses par le Dieu créateur.
Elohim (v. 1), pluriel d'Eloah, le Dieu suprême, désigne la Déité dans le sens absolu (Père, Fils et Saint Esprit) : l'emploi du pluriel au verset 26 (« Faisons l'homme...) confirme l'unité des trois Personnes divines dans l'oeuvre de la création.
1.1 : La parole créatrice (v. 1-2)
Créer c'est amener à l'existence ce qui n'existait pas auparavant. Dieu seul en a la puissance : « Dieu créa », est-il dit 5 fois dans ce chapitre (v. 1, 21, 27). Quel motif d'adoration pour la foi qui reçoit, sans raisonner, ce que Dieu dit ! (Ps. 33 : 6 ; Col. 1 : 16 ; Héb. 11 : 3). Le croyant a par la foi la certitude que « toutes choses furent faites par la Parole de Dieu » (Jean 1 : 5).
La puissance créatrice de Dieu s'est exercée en trois étapes distinguées dans ce chapitre :
- la création de la matière (v. 1)
- la création de la vie (v. 12, 21)
- la création de l'homme (v. 27).
Le premier verset présente la création de l'univers matériel : Dieu « étend les cieux » (Es. 45 : 12 ; Zach. 12 : 1) formés d'innombrables galaxies composées de milliards d'étoiles qu'Il « appelle toutes par nom » (Es. 40 : 26 ; Ps. 8 : 3). En contemplant la voûte céleste, par une nuit étoilée, ne sommes-nous pas émerveillés et confondus de ce que le Créateur de cet infini ait daigné s'occuper un jour de l'homme ? (Ps. 8 : 4) La terre, si petite qu'elle soit dans l'immense espace sidéral, est infiniment précieuse aux yeux de Dieu : elle a été créée pour être habitée (Es. 45 : 18). Son Fils bien-aimé y est venu, dans un corps d'homme, pour y souffrir et mourir ; Il y régnera bientôt en gloire.
Entre les versets 1 et 2, peuvent être situés les âges géologiques ; ceux-ci ont été nécessaires pour que l'homme trouve sur la terre un domaine propre à la vie et pouvant assurer sa subsistance. L'intérêt du Créateur pour cette sphère destinée à l'habitation de l'homme est montré à la fin du verset 2 : « l'Esprit de Dieu planait sur la face des eaux ».
La création matérielle est le premier témoignage de ce qu'est Dieu, en puissance et en gloire (Ps. 19 : 4) : ce qu'il y a d'invisible en Lui, « sa puissance éternelle et sa divinité », se discerne au moyen de l'intelligence, d'après les choses créées, rendant les incrédules « inexcusables » (Rom. 1 : 20).
1.2 : Les ténèbres et la lumière – premier jour (v. 3-5)
« Que la lumière soit » (v. 3) : cette première parole de Dieu que la Bible mentionne commande l'apparition de la lumière afin de la séparer des ténèbres qui étaient « sur la face de l'abîme » (v. 2).
Un enseignement moral est donné ici : « Dieu est lumière et il n'y a en lui aucune ténèbres » (1 Jean 1 : 5). La vie physique n'a pas été possible avant l'apparition de la lumière ; de même, moralement, nous ne pouvons recevoir la vie éternelle que lorsque la lumière divine éclaire notre âme et notre conscience, quant à notre propre état et quant à la sainteté de Dieu.
Le Seigneur Jésus a dit : « Moi, je suis la lumière du monde » (Jean 8 : 12). « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas comprise » (Jean 1 : 5). Au moyen de sa Parole, Dieu s'adresse aux hommes, afin de faire « resplendir » dans leurs coeurs la « connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » (2 Cor. 4 : 6). Mais le monde incrédule refuse cette lumière morale et reste dans les ténèbres.
1.3 : Les cieux – deuxième jour (v. 6-8)
Cette création des cieux atmosphériques est à distinguer de celle des cieux astraux au premier verset.
Dieu sépare les eaux de la mer des épaisses nuées qui la recouvraient entièrement, afin que la vie puisse apparaître sur la terre et s'y développer.
L'atmosphère, indispensable à la vie végétale et animale, et à l'existence de l'homme, est ainsi formée.
1.4 : La terre et la mer, les végétaux – troisième jour (v. 9-13)
Dieu assigne une place à chaque élément créé et prépare une « partie habitable » sur la terre en imposant des limites aux océans : « ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots » (Prov. 8 : 29 ; Job 38 : 11).
La mer symbolise l'agitation du monde qui manifeste sa corruption, comme la mer qui « jette dehors la vase et la boue » (Es. 57 : 20) ; elle représente en particulier dans l'Ecriture, les nations par opposition à Israël dont la « terre » est une image (Apoc. 13 : 1, 11).
Par ces limites, imposées par Dieu, à l'espace occupé par la terre et la mer, nous avons une idée aussi, de la façon dont Il freine le développement du mal et l'action de Satan (Job 1 : 12 ; 2 : 4 ; Jér. 5 : 21-25).
Chaque plante (comme ensuite chaque animal) est créé dès l'origine « selon son espèce » (v. 11-12 ; 21-25) : la théorie de l' « évolution des espèces » n'est pas conforme à ce que Dieu a fait. Tout est régi selon l'ordre divin et soutenu tel quel par la parole de la puissance de Dieu (Héb. 1 : 3).
1-5 : Le soleil, la lune et les étoiles – quatrième jour (v. 14-19)
Dès le premier verset, la création des astres était annoncée ; après la disparition des nuées, ils sont rendus invisibles afin que l'homme bénéficie de leur effet, selon la bonté de Dieu.
Dieu sépare ce qui touche au jour et à la nuit, afin d'assurer le rythme de la vie terrestre en alternant activité et repos. Il assure aussi la pérennité des cycles, des saisons et des années (v. 14).
Le principe de la domination par les « deux grands luminaires » (le soleil et la lune) sur le jour et la nuit est établi (v. 16-18 ; Ps. 74 : 10). Ce n'est qu'au quatrième jour que la source de la lumière physique est apparue, bien que la lumière ait brillé dès le premier jour (v. 3) : ainsi, la lumière de Christ était promise aux saints de l'Ancien Testament, en attendant que l' « Orient d'en haut » (Luc 1 : 78) vienne « visiter » les hommes, afin de reluire dans le coeur des croyants.
Pendant la nuit, la lune réfléchit la lumière du soleil (v. 16) : dans la nuit morale de ce monde, l'Eglise reflète quelque chose de la lumière morale de Christ.
1-6 : Les animaux des mers et les oiseaux – cinquième jour (v. 20-23)
A la parole de Dieu, les eaux se remplissent d'« êtres vivants » et les oiseaux « volent au-dessus de la terre » (v. 20). Dieu « appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient » (Rom. 4 : 17 ; 1 Tim. 6 : 13). Le fourmillement de ces créatures manifeste la puissance du Créateur qui donne la vie et y prend plaisir. Chacun des êtres vivants est placé dans le milieu et dans les conditions qui lui conviennent, car Dieu veille sur chacune de ses créatures et en prend soin (Ps. 84 : 3).
1-7 : Les animaux terrestres – sixième jour (v. 24-25)
Selon sa seule autorité, Dieu appelle à l'existence les animaux de la terre ; chacun d'eux est déterminé « selon son espèce » (v. 25 ; 1 Cor. 15 : 37-39). Afin de pourvoir à leur nourriture, ainsi qu'à celle de l'homme, Dieu avait créé auparavant les plantes et les arbres donnant des fruits (v. 29-30) ; à l'origine, aucun être vivant ne se nourrissait de chair.
2.1 : L'homme, image de Dieu (v. 26-27)
Pour la création de l'homme, les trois Personnes divines décident ensemble : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (v. 26).
Adam est créé selon « la ressemblance de Dieu » (5 : 1) et il porte son image (9 : 6). L'homme a en lui le souffle divin, une « respiration de vie ». Il a donc un corps, une « âme vivante » et un esprit le rendant capable d'entrer en relation avec Dieu (2 : 7). Les animaux n'ont pas une âme vivante et immortelle.
Une dignité s'attache à tout être humain sur la terre, malgré le péché qui l'a avili. La Parole de Dieu nous demande d' « honorer tous les hommes » (1 Pier. 2 : 17), car ils ont été « faits à la ressemblance de Dieu » (Jac. 3 : 9).
Bien que sa formation soit annoncée seulement au chapitre suivant, la femme est déjà présente ici : « il les créa mâle et femelle » (v. 27; 5 : 2). Elle est envisagée comme faisant partie de l'homme : ainsi, l'Eglise, épouse du second Adam, existait dans les conseils de Dieu, avant sa formation sur la terre (Eph. 1 : 4).
2.2 : La domination de l'homme sur la création (v. 28-30)
La « ressemblance » avec Dieu implique la responsabilité de l'homme d'agir avec sagesse dans la création. Pour exercer sa domination sur cette création, la femme lui est adjointe : « qu'ils dominent » (v. 26), « dominez » (v. 28 ; Ps. 8 : 6).
Dans un temps futur, le Fils de l'homme dominera sur toutes choses, son Eglise étant à ses côtés (Eph. 1 : 22). Le pouvoir de s'assujettir les choses créées sera exercé par le Premier-né de toute la création (Ps. 8 : 3-9 ; Apoc. 5 : 13).
Dieu pourvoit à la nourriture du corps de l'homme par toute plante et tout fruit « portant semence » (v. 29), c'est-à-dire ayant en soi la puissance de vie.
Quant à la nourriture de nos âmes, elle est donnée par la parole de vie, la « semence incorruptible » (1 Pier. 1 : 23 ; Matt. 4 : 4).
2.5 : L'oeuvre de la création achevée (v. 31)
Jusqu'ici tout était « bon » aux yeux de Dieu : c'est ce qui est affirmé 6 fois dans ce chapitre. Maintenant, après la création de l'homme à l'image de Dieu, couronnement de son oeuvre, tout est « très bon » (v. 31). Dieu peut désormais se reposer.
Tout, dans la création de Dieu, est achevé (Ps. 33 : 6). « Les étoiles du matin chantaient ensemble... les fils de Dieu éclataient de joie » (Job 38 : 7). Aussi Dieu se repose au septième jour.
Le repos de Dieu est un repos de satisfaction : Il peut le faire car tout est parfait dans son oeuvre. « Que tes oeuvres sont nombreuses, ô Eternel ! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est toute pleine de tes richesses » (Ps. 104 : 24).
Dieu désire que l'homme puisse goûter un jour de repos, comme lui-même s'est reposé le septième jour. Après six jours de travail, les Israélites devaient observer le repos du sabbat (Ez. 20 : 10). C'était le gage que Dieu introduirait un jour son peuple terrestre dans le repos sabbatique. Le peuple céleste entrera aussi dans le repos de Dieu : les chrétiens goûtent déjà par la foi l'anticipation de ce repos éternel (Héb. 4 : 3, 10, 11).
Dieu prend maintenant le nom d'Eternel Dieu (v. 4), en relation avec l'homme. Il prend soin de la terre qu'Il a créée et place l'homme qu'Il a formé dans le jardin d'Eden.
2.1 : L'Eternel Dieu et la terre (v. 4-6)
La vie végétale est entretenue par une vapeur montant du sol béni par Dieu (v. 6). Plus tard, pour le peuple d'Israël, ce sera du ciel que viendra la bénédiction, par le « blé des cieux » (Ps. 78 : 24) durant la traversée du désert, ou par la « pluie des cieux » (Deut. 11 : 11) en Canaan.
2.2 : Le souffle de Dieu dans l'homme (v. 7)
« Le premier homme est tiré de la terre, poussière » (1 Cor. 15 : 47) ; c'est ce que reconnaîtra Abraham, disant : « moi qui suis poussière et cendre » (18 : 27). Dieu se souvient, dit le psalmiste, que « nous sommes poussière » (Ps. 103 : 14).
Christ, le « second homme », est « venu du ciel » (1 Cor. 15 : 47). Ayant laissé sa vie, Il l'a reprise (Jean 10 : 18) ; Il a été mis dans la poussière de la mort (Ps. 22 : 15) mais son corps ressuscité n'a pas connu la corruption (Ps. 16 : 10).
Plusieurs passages de l'Ecriture parlent du « souffle de Dieu » :
- l'homme, dans la première création, devient une âme vivante par le souffle de Dieu (v. 7) ; « le souffle du Tout-puissant m'a donné la vie » (Job 33 : 4)
- le croyant reçoit le souffle de Dieu par Christ, « un esprit vivifiant », qui lui donne la vie éternelle (1 Cor. 15 : 45) ; il devient une « nouvelle création » (2 Cor. 5 : 17)
- l'Assemblée est formée, depuis la Pentecôte, par le souffle vital du Saint Esprit (Act. 2 : 2)
- le peuple d'Israël restauré connaîtra, par le souffle de Dieu, une résurrection nationale (Ezé. 36 : 24-27 ; 37 : 5).
2.3 : Eden et le fleuve d'eau vive (v. 8-14)
Pour assurer le bien-être de sa créature, Dieu prépare un jardin de délices où l'homme pourra participer au repos de son Créateur. Il plante ce jardin en Eden, du côté de l'orient (v. 8 ; 13 : 10). C'est du côté du soleil levant que viendra, pour sauver l'homme pécheur, « l'Orient d'en haut » (Luc 1 : 78).
Au milieu du jardin sont placés l' « arbre de vie », ainsi que l' « arbre de la connaissance du bien et du mal », dont Adam ne devait pas manger (v. 9, 17).
Le chemin de l'arbre de vie a été fermé après la chute d'Adam. Christ, la vraie sagesse de Dieu, est « un arbre de vie » pour tous ceux qui veulent venir à Lui pour « avoir la vie » (Prov. 3 : 18 ; Jean 5 : 40 ; 10 : 10). L'arbre de vie, dans le paradis céleste, offrira son fruit béni au vainqueur (Apoc. 2 : 7 ; 22 : 2).
Du jardin d'Eden sort un fleuve qui se partage en quatre rivières : Pishon, Guihon, Hiddékel et l'Euphrate (v. 10-14) ; seuls deux d'entre eux sont identifiables aujourd'hui. Ces quatre courants d'eau qui apportaient la bénédiction figurent la grâce divine s'étendant vers le monde entier.
Ces rivières ont été arrêtées dans leur cours à cause du péché, mais Dieu a continué à agir pour répandre sa bénédiction, car « le ruisseau de Dieu est plein d'eau » (Ps. 65 : 9). Pour son peuple sauvé d'Egypte, l'eau coulait du rocher frappé, image de l'oeuvre de Christ et de sa grâce qui pourvoit aux besoins des pécheurs (1 Cor. 10 : 4). Les « fleuves d'eau vive » sortent des croyants qui deviennent ainsi des canaux de bénédiction (Jean 7 : 37-38). Le « fleuve » de Dieu apparaît encore dans l'Apocalypse ; c'est un « fleuve d'eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l'Agneau » (Apoc. 22 : 1). Rien ne pourra interrompre son cours. Le « trône de Dieu » est une figure de la stabilité éternelle. Il repose sur la rédemption accomplie par l'Agneau, dont le sang purifie le pécheur.
2.4 : L'homme responsable en Eden (v. 15-17)
Dieu a donné une activité à Adam, en relation avec le jardin : le cultiver et le garder (v. 15). Administrateur de la création, l'homme devait s'occuper du domaine que Dieu lui avait confié ; ce travail au milieu d'une nature pleine de fraîcheur était exempt de toute peine. Ce n'est qu'après la chute qu'il revêtira un caractère pénible (3 : 17-19).
La vie d'Adam dépendait de son obéissance et de sa confiance en Celui qui avait dit en parlant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (v. 17).
En contraste avec le jardin d'Eden, où tout était vie - et où bientôt Dieu devra parler de mort -, maintenant sur la terre, tout parle de mort - toutefois Dieu parle de vie éternelle pour celui qui croit (Jean 3 : 36).
Si nous avons cru au Fils de Dieu, nous avons la certitude d'être passés de la mort à la vie (Jean 5 : 24 ; 1 Jean 5 : 10-22).
3.1 : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul » (v. 18-20
Adam va recevoir de Dieu « une aide qui lui corresponde » (v. 18). Parmi les êtres créés auxquels le premier homme donne des noms, aucun ne peut répondre à ses besoins. Dieu va alors tirer de l'homme lui-même la femme qui répondra à ses affections et recevra la prérogative de donner naissance (1 Cor. 11 : 7-12).
3.2 : La formation de l'épouse (v. 21-23)
La femme est tirée de la côte que Dieu prend de l'homme endormi (v. 21) ; cette partie du corps (la côte) symbolise la protection car elle est située au-dessous du bras, mais aussi l'affection, puisqu'elle est placée à gauche près du coeur.
Le « profond sommeil » que Dieu fait tomber sur Adam typifie la mort de Christ pour acquérir son épouse, celle pour laquelle Il « s'est livré » (Eph. 5 : 25 ; Jean 12 : 24). L'union indissoluble de Christ et de l'Assemblée est montrée par cette expression : « une seule chair » (v. 24).
3.3 : L'institution du mariage (v. 24)
Ce verset, cité trois fois dans le Nouveau Testament, pose les bases du mariage selon la pensée de Dieu :
- Matt. 19 : 5 : le Seigneur Jésus montre le caractère indissoluble du mariage : « ce donc que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas »
- 1 Cor. 6 : 16 : toute relation sexuelle en dehors du mariage est condamnée par Dieu
- Eph. 5 : 31 : en relation avec le mystère de l'union de Christ et de l'assemblée, l'Esprit Saint engage le mari à aimer sa femme en imitant Christ qui a « aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » ; la femme est exhortée à être soumise à son mari, comme l'assemblée l'est à Christ.
L'homme qui a quitté son père et sa mère, s'attache à sa femme, afin de former la cellule familiale que Dieu veut bénir.
La Parole de Dieu, dès l'institution du mariage, révèle clairement que l'homme ne doit épouser qu'une seule femme. Dieu a supporté la polygamie au sein d'Israël, mais elle est absolument exclue d'une marche chrétienne dans l'obéissance aux enseignements de l'Ecriture (1 Tim. 3 : 2, 12 ; Tite 1 : 6).
3.4 : L'état d'innocence de l'homme et de la femme (v. 25)
Le dernier verset du chapitre montre l'état d'innocence d'Adam et d'Eve ; ils sont nus et ils n'en ont pas honte. Cet état d'innocence ne durera pas ; le début du chapitre suivant s'ouvre sur le sombre jour où, « par un seul homme, le péché est entré dans le monde » (Rom. 5 : 12).