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LES ÉPÎTRES DE PIERRE (1 Pierre 2)


1 PIERRE 2 : 4-25 : Le sacerdoce des chrétiens
            Une pierre vivante (v. 4)
            Une maison spirituelle et un saint sacerdoce (v. 5)
            La pierre maîtresse de l’angle (v. 6-8)
            Une race élue, un sacerdoce royal (v. 9-10)
            La conduite des croyants (v. 11-20)
            Jésus Christ, modèle des croyants, pour lesquels Il a souffert (v. 21-25)
 

1 PIERRE 2 : 4-25 : Le sacerdoce des chrétiens

            Après nous avoir montré dans le premier chapitre le chrétien racheté, renouvelé et rendu puissant par le Saint Esprit pour marcher en nouveauté de vie, l’apôtre Pierre expose quelles doivent être dorénavant nos nouvelles relations : les chrétiens unis entre eux forment une maison spirituelle et un sacerdoce saint et royal - saint par rapport à Dieu, royal par rapport à l’homme ; mais tout vient de Christ.

                        Une pierre vivante (v. 4)

            « Vous approchant de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie et précieuse auprès de Dieu ».
            
Pierre aime beaucoup le mot « vivant ». Souvenons-nous du témoignage qu’il avait rendu à Jésus en Matt. 16 : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 17). Et ici, il dit : Vous êtes venus à une « pierre vivante », et il ajoute l’appréciation de Dieu à son sujet : « choisie et précieuse ».
            « Vous approchant de lui » ; nous avons à faire à une Personne. Et si nous avons à faire avec le Fils de Dieu, comme étant une Personne vivante, nous serons aussi édifiés « comme des pierres vivantes ».

                        Une maison spirituelle et un saint sacerdoce (v. 5)

            « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle - un saint sacerdoce - pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ ».

            Qu’est-ce qu’un chrétien ? Une pierre vivante. Qu’est-ce qu’une pierre ? Une parcelle de rocher. Quelle sécurité ! Une première illustration de cela avait été donnée dans le cas de Pierre. Jésus lui avait dit : « Tu seras appelé Céphas (ce qui se traduit par : Pierre) » (Jean 1 : 42) ; c’est-à-dire, il devient le Seigneur de Simon, son possesseur. Changer le nom de quelqu’un indique que cette personne devient votre vassal, votre propriété. Pour l’obtenir, le Seigneur a parlé à Pierre ; nous deviendrons des pierres vivantes en écoutant la voix du Fils de Dieu. « L’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront » (Jean 5 : 25). Lui est la pierre vivante ; le chrétien, venu à Christ, devient une pierre vivante. Nous avons donc la vie du Rocher, la même que la sienne ; sa vie est nôtre maintenant, car « notre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3).
            La maison spirituelle, dont Pierre parle ici, correspond à ce que Paul appelle « le corps ». Ce que Paul appelle « le corps », Pierre l’appelle « la maison », mais ce n’est pas du tout ce que Paul entend par maison. Quand il emploie cette expression, il veut désigner la profession dans son ensemble. Pour voir la maison spirituelle, en perfection, lisons Apoc. 21. Les pierres qui la composent sont exactement les mêmes que celles de notre chapitre ; elles brilleront alors d’un éclat merveilleux, car elles auront passé sur le tour du grand lapidaire, qui les aura nettoyées de toute impureté, de toute souillure, et rendues transparentes. Les pierres devraient briller pour Christ maintenant déjà. Que ce serait beau si le monde pouvait lire Christ en nous ! Peu à peu les nations marcheront dans la lumière de cette cité et verront Christ venant en gloire.
            Les croyants composent non seulement la maison spirituelle, mais encore « un saint sacerdoce ». L’idée que l’homme se fait du prêtre est celle de quelqu’un qui s’interpose entre l’âme et Dieu, et fait le travail de l’âme avec Dieu. C’était exact pour l’époque de l’Ancien Testament, mais maintenant toute âme qui est sauvée devient un sacrificateur. Est-ce que j’exerce mon sacerdoce ? C’est une question de toute importance pour chaque croyant. Nous ne sommes pas tous des ministres, car Dieu ne nous a pas donné à tous la puissance de répandre sa Parole, mais nous sommes tous sacrificateurs. Le ministère est l’exercice d’un don spirituel, le moyen divin de présenter la vérité de Dieu aux âmes. Si le ministère public est limité selon le don reçu, le sacerdoce appartient au plus jeune aussi bien qu’au plus faible, aux femmes aussi bien qu’aux hommes.
            L’adoration est le résultat du service du saint sacerdoce, tandis que le ministère est l’exercice du don que le Seigneur donne. L’adoration va de l’âme à Dieu ; le ministère vient de Dieu à l’âme. Les saints sacrificateurs offrent des sacrifices spirituels : « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). Des louanges devraient s’élever continuellement de nos cœurs à Dieu. Le Seigneur nous unit pour louer, remercier et bénir Dieu. Dieu doit occuper la première place ; c’est à Lui, premièrement, que nous devons rendre ce qui est dû. Nous n’avons pas à annoncer l’évangile d’abord, c’est l’erreur générale : mettre le monde et le salut des âmes comme premier but. Chaque chose a sa place ; apportons tout le zèle et le sérieux nécessaires au salut des âmes, mais répondons d’abord aux droits de Dieu sur nous, saints sacrificateurs. En quoi consiste la grande œuvre de Dieu depuis le jour de la Pentecôte ? Qu’a-t-Il cherché ? Le Père cherche des adorateurs (Jean 4 : 23). Et parce que le Père cherche des adorateurs, le Fils cherche des pécheurs. Quand Il les a trouvés, Il en fait des adorateurs.
            Nous devons donc exercer notre saint sacerdoce. C’est l’un de nos privilèges, l’exerçons-nous ? Pierre dit que les sacrifices spirituels sont « agréables à Dieu ». Il les désire et y trouve son plaisir. Le sacerdoce de l’Ancien Testament nous présente une image de notre position ; qu’est-ce que Dieu met entre nos mains ? Christ. Il ne nous demande pas d’être occupés de nous, de notre position, de nos bénédictions, mais d’être occupés de Christ, de ce qu’Il est, de la valeur qu’Il a pour Dieu, c’est-à-dire : « précieux ». Dieu Le voit tel, et la foi voit comme Dieu. Ce serait une aide immense si, dans nos réunions d’adoration, nous étions tous remplis de la pensée que nous nous trouvons ensemble comme étant tous sacrificateurs, afin d’offrir à Dieu ce en quoi Il prend plaisir. Notre condition individuelle influe beaucoup sur l’assemblée de Dieu ; si la plupart des sacrificateurs sont mornes et inattentifs, toute l’assemblée s’en ressentira. Si nos âmes étaient illuminées par l’amour et la faveur de Dieu, nos réunions seraient remplies de Christ, et de Christ seulement.

                        La pierre maîtresse de l’angle (v. 6-8)

            « On trouve dans l’Écriture : Voici, je pose en Sion une maîtresse pierrre d’angle, choisie, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera pas confus. C’est donc pour vous qui croyez qu’elle a ce prix ; mais pour ceux qui ne croient pas, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la pierre maîtresse de l’angle », « une pierre d’achoppement et un rocher de chute » ; ils heurtent contre la Parole en désobéissant ; c’est à cela aussi qu’ils ont été destinés ».

            Tel a été le chemin d’Israël comme nation. Pourquoi heurtent-ils contre la Parole ? Parce qu’ils ne veulent pas obéir à Dieu ; comme nation ils sont « destinés » à avoir cette pierre devant eux. Dieu leur avait donné le plus merveilleux privilège possible, en plaçant Christ devant eux, mais ils ont trébuché contre Lui, parce qu’Il venait en grâce.

                        Une race élue, un sacerdoce royal (v. 9-10)

            « Mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde ».

            La « race élue », ce sont les croyants, le faible résidu d’Israël, qui se sont tournés vers Dieu, et qui peuvent ainsi jouir de toutes les bénédictions promises à la nation. Selon Exode 19, s’ils avaient été obéissants, ils auraient été pour Dieu « son trésor particulier » ; mais ils furent désobéissants, et ils ont tout perdu.
            « Un sacerdoce royal » : une fois que nous sommes adorateurs et saints sacrificateurs (v. 5), il nous est facile de remplir nos fonctions de sacerdoce royal (v. 9). Regardant à Dieu, nous sommes de saints sacrificateurs, et, en traversant ce monde, nous devons être des sacrificateurs royaux. Que donne la royauté ? Elle donne le sentiment de la dignité ; quoi de plus digne que d’être ambassadeurs de Dieu dans un monde qui s’oppose à sa grâce !
            Ce « sacerdoce royal » que nous avons à exercer est de même nature que le sacerdoce de Christ « selon l’ordre de Melchisédec » (Ps. 110 : 4 ; Héb. 5 : 6, 10 ; 6 : 20). Maintenant, le Seigneur exerce un sacerdoce selon l’ordre d’Aaron, mais il est aussi selon l’ordre de Melchisédec. En regardant à son peuple, Il ne rencontre que faiblesses et infirmités ; quand Il reviendra comme sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, il n’y aura plus de faiblesse, mais il n’y aura que des louanges et la bénédiction, conséquence de sa victoire. En attendant, le Seigneur nous demande de témoigner pour Lui - « annoncer ses vertus », répandre sa grâce et son amour, et pourvoir à n’importe quel besoin d’âme ou de corps parmi ceux qui nous entourent. Le sacerdoce de Melchisédec est un sacerdoce de parfaite bénédiction ; un chrétien est donc une personne qui est bénie et qui apporte la bénédiction.
            Christ nous laisse dans ce monde pour que notre cœur s’élève à Dieu continuellement en louanges et en reconnaissance, mais également pour apporter aux hommes de la bienveillance et de la bonté.

            En écrivant ces mots : « Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde », Pierre pensait au prophète Osée. Dieu n’avait pas voulu faire miséricorde à Israël, à cause de ses péchés, et ne le reconnaissait plus comme son peuple. Néanmoins, peu à peu, Dieu les bénira au lieu même où ils auront été jugés (Osée 2 : 23), car la désobéissance ne peut pas frustrer les desseins de Dieu en grâce. Ces promesses s’accompliront dans la vallée d’Acor (Jos. 7 : 26 ; Osée 2 : 15), l’endroit où le premier jugement fondit sur Israël. Mais, dit Pierre, vous croyants, vous recevrez cette miséricorde avant le moment où Dieu restaurera la nation.

                        La conduite des croyants (v. 11-20)

            « Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et gens de passage, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme » (v. 11).

            Après avoir ainsi bien déterminé la place occupée par les croyants parmi les Juifs, l’apôtre commence ses exhortations. Dans la Parole de Dieu, les exhortations sont toujours basées sur la révélation des relations entre l’âme et Dieu. Elles arrivent ici simplement et naturellement.
            Au chapitre 1, Pierre a parlé de l’appel céleste ; les croyants, choisis par le Père, sont mis à part par l’œuvre de l’Esprit et protégés par le sang du Fils de Dieu ; un héritage est réservé dans les cieux pour eux, et eux sont gardés dans ce but ; malgré les épreuves, ils peuvent se réjouir en celui qu’ils aiment, bien qu’ils ne le voient pas. Ils sont donc enfants du Père, rachetés par le sang du Fils, renouvelés par l’Esprit et la Parole de Dieu. Le chapitre 2 les voit dans leur nouvelle position : ils composent une maison spirituelle dans laquelle Dieu habite, ils sont un sacerdoce saint et royal ; peuple de Dieu, ils ont « obtenu miséricorde ». Telle est la situation des croyants pour Pierre : ils sont laissés ici-bas pour offrir à Dieu ce que Lui, le Seigneur devrait recevoir des hommes, et pour montrer aux hommes ce que Dieu est dans sa grâce et son amour.
            Les chrétiens sont « étrangers et gens de passage » parce qu’ils sont loin de la Maison. Nous sommes pèlerins parce que nous allons vers un lieu que nous désirons atteindre. Nos espoirs, nos joies et Celui que nous aimons sont au ciel ; aussi considérons-nous le ciel comme notre demeure. Nés du ciel, nous appartenons au ciel. Notre Père est au ciel, notre Sauveur est au ciel, toutes nos ressources sont au ciel ; nous sommes ici-bas comme des plantes exotiques, étrangères à ce climat.
            « Les convoitises charnelles », dont nous avons à nous abstenir, ce sont ces mille et une petites choses qui viennent interrompre la communion avec Dieu, et qui empêchent la croissance et la connaissance de Christ.  Vous connaissez, dit l’apôtre, les pièges qui peuvent vous faire trébucher, et vous devez vous préparer à renoncer à ces choses qui font « la guerre à l’âme ».
            Pour être puissants extérieurement, il faut avoir premièrement de la pureté intérieure ; pour être heureux, il faut avoir de la sainteté. La sainteté est l’action de se juger soi-même, de se considérer comme mort, car Dieu nous a mis dans une telle position par la croix de Christ.

            « Ayez une conduite honnête parmi les gens des nations, afin que, sur les points où ils vous calomnient comme gens qui font le mal, ils glorifient Dieu le jour où il les visitera, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
            
Soyez donc soumis à toute autorité instituée parmi les hommes, à cause du Seigneur : soit au roi comme étant au-dessus de tous, soit aux gouverneurs comme envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; car la volonté de Dieu, c’est qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens » (v. 12-15).
            C’est notre témoignage extérieur. Si le cœur est purifié par le Seigneur, notre témoignage extérieur sera bon. Mais nous devons prendre garde à notre conduite parmi les « nations », c’est-à-dire les personnes non croyantes, afin qu’elles n’aient rien à dire contre nous. Il faut que ces personnes puissent confesser devant Dieu que nos œuvres sont dignes du Seigneur, et qu’ils sachent que Dieu travaille en nous et par nous. Tel est le sens de la « conduite honnête » que nous avons à observer.
            Le verset 11 est la règle de la vie intérieure, le verset 12, celle de la vie extérieure, et le verset 13, la soumission aux autorités « à cause du Seigneur ». Si les autorités instituaient des lois injustes, le devoir du chrétien serait de s’y soumettre. C’est sous le règne du plus méchant des rois, Néron, que Paul écrivait aux chrétiens romains de se soumettre aux autorités parce qu’elles sont « établies par Dieu » (Rom. 13 : 1). Le Seigneur Jésus lui-même est venu dans ce monde, n’ayant aucun droit, bafoué, souffleté, et finalement banni de ce monde ; le chrétien de même doit suivre Christ. À moins que la loi n’enfreigne la volonté de Dieu, nous devons nous y soumettre, et témoigner par là des vertus qui sont en Christ. Si un chrétien prend part à la lutte ou se met du côté du monde, il ne pourra porter aucun témoignage de patience et de tolérance.

            « Comme libres, et n’usant pas de la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi » (v. 16-17).
            Le chrétien n’appartient pas au monde, mais au ciel ; il jouit d’une entière liberté, mais il doit en user comme serviteur de Dieu. Le but du serviteur est de suivre la volonté de son maître, et la volonté de Dieu est de nous voir soumis.
            Pierre entame ensuite la question de nos relations avec notre prochain. Rendons l’honneur à qui l’honneur est dû ; un certain orgueil nous retient parfois de le faire, mais rien n’est plus contraire à Dieu, car, devant Dieu, tous les hommes sont égaux et ne sont qu’un dans le Christ Jésus. Dieu a élevé son Fils, et avec Lui, chaque croyant est placé dans sa présence ; en Christ « il n’y a plus ni Juif, ni Grec... ni esclave, ni homme libre » (Gal. 3 : 28).
            Dans ce seul verset 17, Pierre unit ces quatre choses : le monde, les frères, Dieu, le roi. Il est vain pour nous de dire que nous craignons Dieu si nous ne donnons pas à tous les hommes ce que Dieu désire, si nous ne cherchons pas à maintenir, devant Lui, selon son désir, toutes les relations dans lesquelles Il nous place.

            « Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont de caractère difficile ; car c’est une chose digne de louange de supporter des afflictions par conscience envers Dieu, en souffrant injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il, si, maltraités pour avoir mal agi, vous l’endurez ? Mais si vous souffrez en faisant le bien et l’endurez, c’est digne de louange devant Dieu, car c’est à cela que vous avez été appelés » (v. 18-21a).
            L’apôtre ne s’adresse pas à des esclaves, mais à des domestiques, et leur recommande d’être soumis « en toute crainte ». Il peut y avoir des maîtres très durs, de mauvais caractères, ce n’est pas une excuse. Reconnaissons nos faiblesses, ne les justifions pas.
            La crainte ici est celle d’être, dans une position subordonnée, de mauvais témoins pour Dieu ; les maîtres peuvent être incrédules, mais nous devons témoigner pour Dieu.

                        Jésus Christ, modèle des croyants, pour lesquels Il a souffert (v. 21-25)

            « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » (v. 21b-22).

            Si vous faites bien et que vous receviez des reproches, soyez patients. N’oublions pas que Christ a souffert ainsi pour nous. Pierre parle de souffrir à cause de la conscience, à cause de la justice, à cause de Christ. Nous pouvons souffrir à cause de la conscience parce que le maître peut donner un ordre contraire à Dieu, et « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Act. 5 : 29). L’obéissance à Dieu est la toute première règle, le grand principe de la vie chrétienne. Si pour obéir à mon maître, je dois désobéir à Dieu, je suis condamné, selon ce que Pierre disait au chapitre 4 des Actes : « Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu » (v. 19). Dans ce cas je souffre à cause de la conscience, et l’âme reçoit comme récompense la faveur et la bénédiction du Seigneur.

            « Qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas l’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (v. 23).
            Tel est l’exemple que nous donne Christ : Il se remettait entièrement entre les mains de Dieu, et acceptait toutes choses comme venant de Dieu. Si nous agissons de même, il en résultera une richesse de bénédictions pour nous.

            « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés nous vivions pour la justice ; « par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes » (v. 24-25).
            
La perfection de Christ dirige les pensées de l’apôtre vers la grandeur de ses souffrances, car nos péchés L’ont mené à la croix ; maintenant nous sommes « morts au péché », mais « vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6 : 11).
            Jésus « fait toutes choses bien » (Marc 7 : 37) ; nous nous étions éloignés, mais Il nous a ramenés afin que nous ayons à faire à Lui ; Il est le « surveillant », Celui qui prend soin de notre âme, le « berger » qui veille sur ses brebis.

            Que le Seigneur nous donne de jouir de plus en plus de Lui, de Le suivre, d’apprendre de Lui, d’avoir sa Parole comme joie quotidienne de nos âmes, et de produire, par notre vie, du fruit à sa gloire.


D'après W. T. P Wolston

A suivre