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La course du chrétien


Jésus, le chef de la foi et Celui qui l’accomplit
Confiance et récompense
La venue du Seigneur
Le juste vivra de foi
La vue de la foi
Des hommes approuvés de DIeu
Comprendre par la foi

La course chrétienne
 

            « Ne rejetez donc pas loin votre confiance, qui a une grande récompense. Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez ce qui est promis. Car encore très peu de temps, «et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. Or le juste vivra de foi » (Héb. 10 : 35-38).

            « Or la foi est l’assurance [la ferme conviction] de ce qu’on espère, et la conviction [la démonstration intérieure] de réalités qu’on ne voit pas : c’est par elle que les anciens ont reçu un témoignage. Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait à partir de choses qui paraissent » (Héb. 11 : 1-3).

            « C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, courons avec patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement, lui qui, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas lassés, étant découragés dans vos âmes » (Hébr 12 : 1-3).

 

Jésus, le chef de la foi et Celui qui l’accomplit

            Dans l’épître aux Hébreux, une expression revient à deux reprises : « Considérez Jésus » :
                  - au chapitre 12 : « considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même »(v. 3) ;
                  - au chapitre 3 : « considérez l’apôtre et souverain sacrificateur de notre confession, Jésus » (v. 1).

            Les Juifs convertis, les Juifs chrétiens à qui cette épître a été écrite, étaient en danger d’abandonner la profession chrétienne et d’abandonner le Seigneur Jésus. Pour cette raison ils sont encouragés à considérer l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, ce qui veut dire la confession chrétienne. La supériorité de la confession chrétienne sur le judaïsme trouve sa clé dans la personne du Seigneur Jésus. Parce que le Seigneur Jésus est supérieur, le christianisme est supérieur.
            La première partie de l’épître aux Hébreux nous parle du Seigneur Jésus comme l’apôtre et souverain sacrificateur de la profession chrétienne. La deuxième partie de cette épître, dès le chapitre 10, nous parle de la course du chrétien, la course de la foi. Et pour courir cette course, il faut que nos yeux soient fixés de nouveau sur le Seigneur Jésus : considérez Jésus, qui a enduré la contradiction.
            La première partie (ch. 1 à 10 : 18) est une partie doctrinale qui parle de la supériorité du christianisme par rapport au judaïsme à cause de la supériorité de la personne du Seigneur Jésus comme étant l’apôtre et souverain sacrificateur de notre confession.
            La deuxième partie de cette épître (ch. 10 : 19 jusqu’à la fin) est la partie pratique qui parle de la vie du chrétien, la vie de la foi et cette vie est une course vers le but. Le croyant est encore dans le désert, il court vers le but, et la motivation pour courir c’est la foi et c’est, bien sûr, le Seigneur Jésus Lui-même. Le chapitre 11 nous présente les héros de la foi, des hommes et des femmes qui ont vécu dans l’Ancien Testament et qui sont présentés comme des exemples pour nous. Mais surtout, au chapitre 12, nos yeux sont fixés sur Jésus qui est le « chef de la foi », de la course, de la vie chrétienne qui est une vie de foi.


Confiance et récompense

            Les versets 35 à 38 du chapitre 10 sont une introduction à ce grand chapitre d’Hébreux 11. La première chose que nous y trouvons c’est la confiance. Il est dit : « Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense » (v. 35). La confiance, c’est la patience dans les circonstances. On a dit que notre voyage sur la terre est un pèlerinage pour ceux qui sont comme des étrangers sur la terre. Nous sommes encore dans les circonstances de la vie et parfois ces circonstances sont difficiles. Pour les destinataires de cette épître, les circonstances étaient très pénibles. Pour cette raison, nous avons besoin de confiance, de patience, de cette confiance chrétienne « qui a une grande récompense ».
            Deuxièmement il est dit : « Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez ce qui est promis », c’est-à-dire la promesse. En courant la course, nous devons manifester de la patience. Le but et la récompense sont devant nous. On peut compter à 100 % sur toutes les promesses que Dieu nous a faites et la réponse sera donnée au moment où nous aurons atteint le but. A la fin nous recevrons la récompense.


La venue du Seigneur

            Une troisième chose est mentionnée : « Car encore très peu de temps, «et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » (v. 37). « Celui qui vient », c’est bien sûr le Seigneur Jésus, l’espérance du chrétien. L’espérance du chrétien, ce n’est pas proprement dit le ciel, mais c’est le Seigneur Jésus Lui-même comme « celui qui vient » - un titre du Seigneur Jésus. Nous avons déjà remarqué un de ses titres au chapitre 3 : « l’apôtre et souverain sacrificateur de notre confession » (v. 1). Le Seigneur Jésus porte beaucoup de titres et il vaut la peine de les étudier.
            « Celui qui vient » signifie qu’Il est toujours en train de venir, maintenant, aujourd’hui. Pour cette raison, à un moment donné, Il viendra, Il sera là. Lui-même a donné la promesse : « Je viens bientôt » (Apoc. 22) et pour cette raison, il est ajouté : « il ne tardera pas ». Parfois nous disons : Nous ferons ceci et cela si le Seigneur Jésus tarde. Mais ici l’écrivain de cette épître dit : « il ne tardera pas ». Non, le Seigneur Jésus ne tardera pas. Il a donné sa promesse et on peut y compter à 100%. Le Seigneur Jésus viendra. C’est ce qu’Il a promis à ses disciples (Jean 14). Il est allé pour nous préparer une place dans la maison du Père et Il reviendra. C’est l’espérance bienheureuse, vivante, meilleure, du chrétien.
            Nous tous, croyants, nous savons que le Seigneur Jésus vient. C’est une connaissance, mais cela ne suffit pas. Il est important d’avoir cette connaissance, mais la question est autre. Est-ce que nous sommes vraiment des serviteurs qui attendent leur Maître ? Est-ce que l’épouse attend vraiment l’époux ? C’est une question concernant l’attitude de nos cœurs de vraiment attendre le Seigneur Jésus. Il a donné la promesse : « Je viens bientôt ». Quelle est la réponse ? Quel est l’écho de nos cœurs ? Seigneur Jésus, viens. Nous attendons le moment où tu viendras et jusqu’au moment où le Seigneur Jésus vient, que faisons-nous ?


Le juste vivra de foi

            Nous trouvons un quatrième point au verset 38 : « Or le juste vivra de foi ». Au ciel nous n’aurons plus besoin de la foi, nous n’aurons plus besoin de l’espérance. L’amour reste pour toujours. Maintenant, étant encore sur la terre, nous vivons par la foi. « Le juste vivra de foi ». C’est une citation de l’Ancien Testament. Le prophète Habakuk a dit : « Le juste vivra par sa foi » (2 : 4).
            Ce verset est cité trois fois dans le Nouveau Testament : dans l’épître aux Romains, puis de nouveau dans l’épître aux Galates, et ici dans l’épître aux Hébreux. Chaque fois l’accent est mis sur un point différent.:
                  - L’épître aux Romains nous parle de la justification du pécheur sur le principe de la foi ; la justification est le grand sujet de cette épître et l’accent est mis sur le juste : « Or le juste vivra de foi » (1 : 17).
                  - Dans l’épître aux Galates l’accent est mis sur la foi : « Le juste vivra de foi » (3 : 11), pas par les œuvres. C’était le problème des Galates de faire quelque chose pour obtenir quelque chose et l’apôtre Paul dit : Non, le juste vivra de foi.
                  - Dans l’épître aux Hébreux il est question de la vie : « le juste vivra de foi ». Jusqu’au moment où le Seigneur Jésus viendra, la vie du chrétien, sa manière de vivre, est caractérisée par la foi.


La vue de la foi

            Qu’est-ce que la foi ? C’est le cinquième point, au chapitre 11 : « Or la foi est l’assurance de ce qu’on espère, et la conviction de réalités qu’on ne voit pas » (v. 1). « Nous marchons par la foi, non par la vue » (2 Cor. 5 : 7). Nous verrons le Seigneur comme Il est (1 Jean 3 : 2). Mais maintenant nous vivons, non pas par la vue, mais par la foi. Nous n’avons jamais vu le Seigneur Jésus, mais même si nous ne le voyons pas, nous L’aimons. Nous avons les yeux de nos cœurs (Eph. 1 : 18), avec lesquels nous pouvons Le considérer, fixer nos yeux sur Lui, mais c’est par la foi. C’est l’une des caractéristiques d’un chrétien : voir par la foi.


Des hommes approuvés de Dieu

            Un sixième point se trouve dans cette introduction, au verset 2 : « Car c’est par elle [la foi] que les anciens ont reçu témoignage ». Les anciens, ce sont les héros de la foi qu’on trouve au chapitre 11. Ce sont ces hommes et ces femmes pieux qui ont eu une vie à la gloire de leur Dieu, dans la communion avec leur Dieu, caractérisés par la foi - des hommes comme Abraham, comme Moïse, comme David et d’autres. Ils ont « reçu témoignage ». Qu’est-ce que ça signifie ? C’est qu’ils ont reçu l’approbation de Dieu. Dieu était satisfait, Il avait trouvé son plaisir dans la vie de ces héros de la foi. Comment trouver l’approbation de Dieu dans notre vie ? En vivant une vie de foi. C’est par elle que nous aussi pouvons recevoir témoignage.


Comprendre par la foi

            Il y a un septième point dans cette introduction, au verset. 3  : « Par la foi, nous comprenons ». Notre sujet n’est pas l’évolution ou la création, bien qu’il soit très important. Mais c’est un principe ici, un principe général qui nous est présenté : « Par la foi, nous comprenons ». Le discernement spirituel, la connaissance spirituelle ont leur source dans la foi. Il faut d’abord croire, il faut d’abord avoir la foi chrétienne et après on peut comprendre. Dans le monde on commence avec la compréhension et après on est persuadé. Mais le chrétien commence par la foi, il met sa main sur les promesses de Dieu et il dit : c’est vrai. Je n’ai pas vu cela, mais je crois. C’est la foi : croire, prendre Dieu au mot en recevant sa Parole, et après il y a le discernement spirituel, la connaissance spirituelle : « Par la foi, nous comprenons ». C’est un principe général pour chacun de nous.


La course chrétienne

                        Les témoins de la foi

            Au chapitre 12 l’auteur de cette épître parle de nouveau des héros de la foi. Il nous dit : « C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure... ». Nous avons l’exemple des croyants, des hommes et des femmes pieux de l’Ancien Testament, pour notre encouragement, pour notre motivation. Et nous, nous avons même les héros de la foi du Nouveau Testament, l’exemple de croyants, hommes et femmes comme l’apôtre Paul, l’apôtre Pierre, Luc, Timothée, Marie et les femmes pieuses qui ont suivi le Seigneur Jésus. Quelle nuée de témoins autour de nous ! Il vaut la peine d’étudier leur vie, de tirer des leçons pratiques de la vie de ces hommes et de ces femmes. Nous avons une si grande nuée de témoins qui nous entoure ! C’est un privilège de pouvoir les considérer. Mais qu’est-il dit ? Ayant ces témoins autour de nous, nous devons courir avec patience la course qui est devant nous. La vie du chrétien est ici comparée à une course. La vie du chrétien est une course vers le but. Le but final c’est le moment où le Seigneur Jésus viendra nous chercher. Mais jusqu’à ce moment c’est une course.

                        Les soucis et le péché

            Nous courons. Chacun a ses soucis. Que faire avec nos soucis ? On peut les rejeter, on peut les apporter aux pieds du Seigneur Jésus dans la prière. Nous pouvons tout dire au Seigneur Jésus afin qu’il nous aide à rejeter tout fardeau et à courir avec patience la course qui est devant nous.
            Mais il y a un autre obstacle, un autre instrument que Satan utilise : c’est le péché qui nous enveloppe, qui nous obsède, si facilement. Si j’accepte des péchés dans ma vie sans les confesser, je ne peux plus courir. Ces péchés nous enveloppent. Quelqu’un qui est enveloppé ne peut plus courir. Cette illustration est claire. Que faire avec les péchés ? Malheureusement, il y a toujours des péchés dans ma vie. Que faire ? Comment rejeter le péché ? Par la confession. C’est de nouveau la prière, mais la prière avec confession. Il faut confesser nos péchés pour que nous soyons capables de courir. Quand David avait péché avec Bath-Shéba, il ne pouvait plus courir la course, il ne pouvait plus vivre dans la foi. C’était impossible. La joie de son salut était perdue, il ne pouvait plus courir. Mais au moment où il a confessé son péché, la joie de son salut a été retrouvée et il a pu de nouveau courir avec patience sa course.

                        Fixer les yeux sur Jésus

            « Les yeux fixés sur Jésus » (v. 2). Nous avons trouvé d’abord les héros de la foi, cette nuée de témoins. Deuxièmement, nous avons vu que la vie du chrétien est une course. Et troisièmement, nous avons un but devant nous, nous fixons les yeux sur Jésus. « Fixer » a le sens de détourner ses regards d’autres objets et les fixer exclusivement sur un seul. Oui, il y a ces témoins, ces héros de la foi. On peut les considérer – c’est une motivation pour chacun de nous. On peut suivre les traces de ces hommes et de ces femmes, mais surtout, il faut fixer les yeux exclusivement sur Jésus. Il a « enduré la croix », il a « méprisé la honte ». Il a enduré tout cela à cause de la joie qui était devant lui. Et nous aussi, nous avons cette motivation. « Celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » (10 : 37). La joie est devant nous. Un jour nous serons dans la présence du Seigneur Jésus et nous partagerons la joie qu’Il a déjà.

                        Considérer le Seigneur Jésus

            Il est dit ensuite : « Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même ». Il est question de la contradiction de la part des pécheurs : la résistance, l’opprobre, la honte, les souffrances de la part des hommes. Le Seigneur Jésus a enduré tout cela, beaucoup plus que nous. Nous sommes encouragés à considérer Celui qui a enduré une telle contradiction. « Considérer » signifie le contempler, l’observer en détail, non pas une vue fugitive d’un moment, d’une minute. Pour cela, il faut du temps. Ce n’est pas seulement à la réunion pour la fraction du pain le dimanche matin, pas seulement une heure par semaine pour contempler le Seigneur Jésus, pour l’adorer, pour le considérer. Bien sûr la réunion pour la fraction du pain est un moment extraordinaire, une heure particulière dans la semaine. Mais « considérer » est quelque chose que nous faisons chaque jour.
            Pourquoi Le considérer ? Bien sûr pour L’adorer, pour Lui donner l’adoration de nos cœurs. Mais ce n’est pas le point ici. Ici, c’est autre chose : « considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes ». C’est un encouragement, c’est une motivation pour nous, afin de courir la course avec persévérance, avec endurance. Combien de fois nous sommes las, nous sommes fatigués, nous sommes découragés par toutes ces choses qui arrivent dans la vie du chrétien : la résistance, l’opposition. Que faire ? « Les yeux fixés sur Jésus », considérez-le, contemplez-Le, voyez comment Il a vécu, Lui le chef de la foi !

                        Courir par la foi

            Que dit l’apôtre Paul à la fin de sa vie ? « Le temps de mon départ est arrivé » (2 Tim. 4. 6). Paul était au bout de son voyage, tout près du but. Il dit : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi ». « J’ai gardé la foi », la foi était la caractéristique de la vie de l’apôtre Paul. Il dit : « j’ai achevé la course », pas dans la perfection comme le Seigneur Jésus, mais l’apôtre Paul est aussi un exemple pour nous. Ici nous avons le modèle, l’exemple parfait, le Seigneur Jésus. La vie du chrétien est une course caractérisée par la foi, non pas par la vue. Pour le moment nous sommes ici, nous sommes sur la terre. Courons vers le but fixant les yeux sur Jésus le chef et le consommateur de la foi, contemplons et considérons le Seigneur Jésus qui a vécu une vie de perfection. Cela nous aide à ne pas être découragés, à ne pas être fatigués, mais de courir avec patience jusqu’à la fin.
 

E-A Br - d’après une méditation (nov. 2020)