La vallée d’Acor : une porte d’espérance
Quelle application pour nous ?
« C’est pourquoi, voici, moi, je l’attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur ; et de là je lui donnerai ses vignes, et la vallée d'Acor pour une porte d’espérance ; et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte » (Osée 2 : 14-15)
Lorsque le prophète Osée est envoyé pour parler au peuple d’Israël, sept siècles se sont écoulés depuis que les fils d’Israël sont sortis du pays d’Égypte. L’Éternel les avait rachetés pour en faire un peuple pour Lui-même (Es. 43 : 21), parce qu’Il les avait aimés (Deut. 7 : 8). Ces sept siècles ont été une longue période de déclin, entrecoupée de quelques courtes restaurations, au cours de laquelle le peuple s’éloignait toujours plus de l’Éternel. Malgré tout, l’Éternel les aimait toujours du même amour. C’est pourquoi Il va s’occuper d’eux en discipline en vue de les ramener à Lui. Les versets cités en tête font partie des dernières paroles adressées par l’Éternel aux dix tribus d’Israël avant qu’elles ne tombent sous son jugement gouvernemental qui les arrachera de dessus leur terre pour les mener en captivité. Juda et Benjamin suivront moins de deux siècles plus tard.
Mais « l’appel de Dieu est irrévocable » (Rom. 11 : 29). En même temps qu’Il prononce ce jugement mérité : « Lo-Rukhama » (pas de miséricorde), et « Lo-Ammi » (pas mon peuple), Dieu place devant eux, comme espérance, la promesse qu’un jour Il leur dirait à nouveau « Ammi » (mon peuple) et « Rukhama » (miséricorde est faite) (Osée 1). Mais pour cela, il faudra qu’un long travail s’effectue en eux. Ces versets 14 et 15 d’Osée 2 évoquent ce travail de Dieu à l’égard de son peuple et annoncent quel en serait le résultat.
L’histoire du peuple terrestre de Dieu n’est que l’ombre de l’histoire de son peuple céleste. Les vingt siècles de l’Église sont aussi un long déclin spirituel entrecoupé de réveils plus ou moins courts. C’est pourquoi nous pouvons certainement nous appliquer ces versets.
« C’est pourquoi, voici, moi, je l’attirerai, … »
La communion de Son peuple terrestre (Israël) est précieuse au cœur de Dieu. Mais ce peuple s’est tellement éloigné de Lui qu’un grand travail doit être opéré dans leur cœur. C’est pourquoi Dieu ne laisse à personne d’autre le soin de le faire. Comme un Berger fidèle, il se penche lui-même sur son peuple.
Cela nous rappelle ce que le Seigneur Jésus a fait « lui-même » : Il s’est donné lui-même en rançon pour tous (1 Tim. 2 : 6) ; il s’est livré lui-même pour moi (Gal. 2 : 20), pour nous (Eph. 5 : 2 ; Tite 2 : 14), pour l’assemblée (Eph. 5 : 25) ; il s’est anéanti et abaissé lui-même (Phil. 2 : 7, 8) ; il a fait par lui-même la purification des péchés (Héb. 1 : 3). Bientôt, Il descendra du ciel lui-même pour nous prendre auprès de lui (1 Thess. 4 : 16).
« Le Père lui-même vous aime », a dit Jésus (Jean 16 : 27). Nous sommes entre Ses mains et personne ne peut nous en ravir (Jean 10 : 29). S’Il nous discipline, c’est parce que nous sommes ses enfants et qu’Il nous aime (Héb. 12 : 6, 7).
« …voici, moi, je l’attirerai, … »
Pour entendre quelqu’un qui nous parle, il faut être suffisamment près de lui ! Or, le peuple s’était tellement éloigné de Dieu qu’il ne L’entend plus ; il faut que Dieu l’attire vers Lui. Dieu ne peut se rapprocher du peuple, là où il se trouve, loin de lui, dans la souillure et l’adultère avec le monde. Non, il le tire vers Lui, hors du bourbier du péché.
Quand le peuple d’Israël était sous l’esclavage du pharaon en Égypte, Dieu l’avait tiré et conduit jusqu’à la demeure de sa sainteté (Ex. 15 : 13). N’est-ce pas aussi ce qu’Il a fait envers nous ? Le Seigneur a dit : « Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire » (Jean 6 : 44). Quelle grâce ! Il est certain que si le Père ne nous avait tirés, nous ne serions jamais venus à Lui pour être sauvés, car nous étions « morts dans nos fautes et dans nos péchés » (Eph. 2 : 1).
Maintenant que nous sommes ses enfants – quelle grâce, mais aussi quelle humiliation pour nous ! –, il est possible qu’il soit nécessaire qu’Il nous attire vers Lui parce que nous n’éprouvons pas le besoin de nous approcher de Lui, car Il ne peut pas « venir » là où nous sommes. Le Seigneur a bien dit : « Moi je suis avec vous tous les jours » (Mat. 28 : 20), mais ne pensons pas que le Seigneur nous suivra lorsque nous nous éloignons de Lui pour aller dans le monde. Le Seigneur ne va pas « s’asseoir » à côté de nous si nous regardons volontairement les choses souillées de ce monde. Le Père n’était pas en compagnie du fils prodigue lorsqu’il vivait dans la débauche (Luc 15).
En est-il autrement dans la vie collective ? Le Seigneur a bien promis : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20). Mais il ne nous suffit pas de l’affirmer pour que cela soit effectivement le cas. Comme l’ont fait remarquer des commentateurs de la Parole, à Laodicée, le Seigneur se trouvait dehors, à la porte et non pas au milieu d’eux. Ils ne pouvaient pas chanter en vérité : « Ta présence est le bien suprême » !
Aujourd’hui, nous pouvons bien nous poser ces questions : Ne portons-nous pas des caractères de Laodicée ? Ne sommes-nous pas tièdes dans nos affections et dans notre zèle pour Lui ? Si, par la grâce de Dieu, nous possédons des richesses spirituelles, dans quelle mesure n’y a-t-il pas dans nos cœurs une certaine autosuffisance - « je n’ai besoin de rien » - et une certaine fierté en les attribuant à nos mérites - « je me suis enrichi » (Apoc. 3 : 17) ? Les manifestations de la chair ne sont-elles pas visibles (la honte de notre nudité qui paraît), que ce soit dans des façons de penser, ou de nous conduire dans la Maison de Dieu ? Pouvons-nous avoir encore du discernement quand l’Esprit est attristé par toutes ces choses, alors qu’il faudrait « un collyre pour oindre nos yeux » (v. 18) ? Autrement dit : le Seigneur serait-il à la porte (v. 20) ?
Il est bien évident que tous ne portent pas tous ces caractères. De nombreux frères et sœurs sont un exemple de piété et de fidélité. Ne serait-ce qu’en raison de la piété de quelques-uns, le Seigneur daigne peut-être se trouver encore au milieu des saints. Mais la façon solennelle dont Il nous parle actuellement, pour la deuxième fois, devrait nous faire trembler. « Dieu parle une fois, et deux fois – et l’on n’y prend pas garde » (Job 33 : 14). « C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole. » (Es. 66 : 2).
Mais, un tel état n’est pas irréversible. Les versets d’Osée, en tête de ces lignes, sont là comme un précieux encouragement. Nous y trouvons les ressources et le chemin pour retrouver ce que nous avons perdu. Que le Seigneur nous fortifie pour nous les approprier et suivre le chemin qu’Il nous montre.
« Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32 : 8).
« je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur »
Notons déjà qu’il est dit : « je la mènerai », et non pas : « je l’enverrai », ce qui nous éloignerait de Lui et serait incohérent avec ce qui est dit précédemment : « je l’attirerai ». Quand cela devient nécessaire, Dieu mène (tient par la main) les siens à l’écart pour leur parler. Il les amène là où rien ne les détournera de Lui, et où aucun bruit ne couvrira Sa voix. Il les amène au désert. Là, il n’y a rien à boire ni à manger : nous ne pouvons plus compter sur nous, nous dépendons entièrement de la grâce de Dieu !
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles Dieu mène les siens au désert. Ce peut être pour leur formation ou pour les discipliner.
Le désert est un centre de formation sans pareil. Tout au début de l’histoire du peuple, Dieu l’avait arraché à l’esclavage de l’Égypte et l’avait mené au désert. Il devait y faire des expériences salutaires pour apprendre à connaître l’Eternel. Il allait manger le pain qui vient du ciel (Jean 6 : 31) et boire l’eau du Rocher (1 Cor. 10 : 4). Il aurait pu ne rester qu’un an dans ce « centre de formation », à Horeb, et entrer en Canaan ; il n’y avait d’ailleurs que onze journées de chemin (Deut. 1 : 2). Mais l’incrédulité des fils d’Israël les conduira à y rester quarante ans, comme discipline et pour apprendre à connaître ce qui était dans leur cœur (Deut. 8 : 2).
Tous les serviteurs de Dieu doivent passer par ce centre de formation. Citons, entre autres, Moïse qui y est resté quarante ans ; Paul qui y est resté quelques années, semble-t-il (Gal. 1 : 17). Le Seigneur lui-même a été mené par l’Esprit dans le désert durant quarante jours (Luc 4 : 1) ; cependant, pour Lui, il est évident que ce n’était pas pour y être formé, mais pour y être manifesté comme Homme parfait et Serviteur parfait.
Le désert est aussi un lieu pour la discipline. Le but est encore que nous soyons « seuls avec Dieu », pour que nous puissions l’entendre et l’écouter. En effet, sa voix est difficilement perceptible quand nous sommes absorbés par les choses de cette terre et de ce monde, ou quand nous sommes endormis dans le ronron de nos habitudes. C’est pourquoi Il nous fait quitter la position qui nous tient éloignés de Lui, pour nous attirer vers Lui.
Dans le passage d’Osée, être « mené au désert », pour Israël, signifie être transporté de dessus sa terre, en captivité. Dieu leur avait parlé à plusieurs reprises par des prophètes (Héb. 1 : 1), mais en vain. Alors, Dieu a mené le peuple loin de ses possessions, loin des idoles après lesquelles il s’était détourné. Là, il allait lui parler au cœur.
Un siècle plus tard, ce sera au tour de Juda qui n’aura pas pris garde à cet avertissement. Il y sera mené de force, malgré sa résistance, comme le relatent, en particulier, les chapitres 26 à 28 du livre de Jérémie. Des faux prophètes, refusant la discipline de Dieu, disaient : « Paix, paix », et rabâchaient : « C’est ici le temple de l’Éternel ». Ils accusaient Jérémie de mentir et encourageaient le peuple à résister, pour rester dans le pays. C’est cette résistance même qui conduira Jérusalem et la maison de l’Éternel à être finalement brûlées au feu ! (Jér. 52 : 12-14). L’Éternel ôte tout à son peuple rebelle, même le lieu de la mémoire de son nom !
« je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur »
Le cœur est le siège des affections. Quand Dieu parle à nos cœurs, n’est-ce pas pour réveiller notre amour pour Lui et retrouver notre premier amour ?
Là, au désert, loin du lieu que l’Éternel leur avait donné et qu’ils avaient profané, le peuple pourra faire un retour sur lui-même. Il pourra se souvenir comment l’Éternel avait eu compassion d’eux et les avait délivrés de l’esclavage de l’Égypte. Il pourra se rappeler que l’Éternel lui avait dit : « Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, … pour connaître ce qui était dans ton cœur ». Il pourra se rappeler que l’Éternel avait pris soin de lui : son vêtement ne s’était point usé, son pied ne s’était point enflé, Il lui avait fait sortir l’eau du rocher et lui avait donné la manne, pour son bien (voir Deut. 8). Il pourra se rappeler que l'Éternel l’avait aidé à s’emparer d’un pays ruisselant de lait et de miel, et les avait délivrés maintes fois de leurs ennemis envoyés pour leur discipline à cause de leurs infidélités.
Au moment où l’Éternel les menait au désert, Jérémie, en considérant Jérusalem en ruines, semblait perdre tout espoir (Lam. 3 : 18). Mais c’est à ce moment même qu’il a pu dire : « Je rappelle ceci à mon cœur, c’est pourquoi j’ai espérance : Ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! » (Lam. 3 : 21-23)
Dans ce temps d’arrêt pour raisons sanitaires, nous sommes comme au désert. Le Seigneur ne nous permet pas de nous réunir pour nous souvenir de Lui ; nous ne pouvons pas rendre publiquement témoignage à sa Table de son œuvre à la croix. Mais, grâce à Dieu, nous pouvons toujours nous en souvenir, dans nos cœurs individuellement. Nous pouvons aussi faire un retour sur nous-mêmes et nous rappeler : « Qu’est-ce que Dieu a fait ? » (Nom. 23 : 23). A quel prix nous a-t-Il rachetés de la puissance de Satan ! Quel prix l’Assemblée, dont nous faisons partie comme membres du corps de Christ, a-t-elle pour Lui ! Combien de fois nous a-t-Il délivrés dans nos circonstances individuelles et collectives, malgré nos infidélités ! Ne pouvons-nous pas dire : « Ses compassions ne cessent pas » ?
Quand Il réveille notre amour pour Lui, nos consciences ne peuvent que se réveiller aussi ! Avons-nous gardé ce qu’il nous a confié ? N’avons-nous pas à considérer sérieusement nos voies (voir Agg. 1 : 7) ?
« et de là je lui donnerai ses vignes »
Remarquons qu’il est dit : « de là », et non pas : « là ». Le désert n’est pas un but en soi, c’est seulement une étape. Dieu ne nous a pas appelés pour demeurer là. Mais lorsque c’est nécessaire, Il nous fait passer par cette étape pour nous amener à nous ressaisir afin de jouir de ses promesses divines.
Nous savons que le fruit de la vigne est pour la joie de Dieu et la nôtre, comme l’indique la parabole de Jotham, en Juges 9 : « La vigne leur dit : Laisserais-je mon moût, qui réjouit Dieu et les hommes ? » (v. 13). Nous pouvons donc dire que Dieu va se servir de ce passage au désert pour nous faire produire un fruit qui sera pour sa joie et notre bénédiction.
Dans la parabole du maître de la vigne (Luc 20 : 9-16), nous voyons que le maître a confié sa vigne à des cultivateurs pour qu’ils y travaillent afin de produire du fruit pour le maître. Ceux-ci ayant refusé de lui donner Son fruit, il a donné la vigne à d’autres. Nous connaissons bien l’application qui en est faite au sujet de son peuple Israël, mais nous pouvons l’étendre et dire que de façon générale, si Dieu nous confie une chose et que nous ne répondons pas à ce qu’Il attend de nous à ce sujet, Il peut nous l’ôter et la confier à d’autres.
En Jean 15, il est dit que le sarment qui ne porte pas de fruit est ôté (v. 2a). C’est une chose solennelle. Puissions-nous ne pas en arriver là ! Il ne s’agit pas de la vie qui est ôtée, elle ne peut pas l’être. Il s’agit par exemple d’un croyant qui s’est éloigné dans le monde et dont la vie est stérile pour Dieu : il est mis de côté comme témoin.
Il est dit ensuite que tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie afin qu’il porte plus de fruit (v. 2b) . Tout croyant passe par ces soins du Divin Cultivateur. Lorsqu’il nous mène au désert, cela fait partie de ces soins. Puissions-nous ne pas résister à aller au désert, mais au contraire soyons exercés par la discipline afin qu’elle produise son fruit, le « fruit paisible de la justice » (Héb. 12 : 11), un fruit qui soit pour la joie du Père et pour notre bénédiction.
« je lui donnerai ses vignes, et la vallée d’Acor pour une porte d’espérance »
Pour comprendre cette expression, il faut aller en Josué 7 où cette vallée d’Acor est mentionnée pour la première fois. Nous lisons dans ce chapitre : « Josué dit : Comme tu nous as troublés ! L’Éternel te troublera en ce jour. Et tout Israël le lapida avec des pierres ... Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a appelé le nom de ce lieu-là la vallée d’Acor, jusqu’à ce jour » (v. 25-26).
Résumons ce qui s’est passé pour en arriver là.
Forts de leur victoire à Jéricho, sur le conseil d’espions envoyés par Josué, seule une partie du peuple monte pour s’emparer d’Aï. C’est alors une défaite humiliante (Jos. 7 : 1-5). Ne comprenant ce qui leur arrive, Josué et les responsables du peuple, désemparés, se tiennent dans l’humiliation devant l’Éternel. L’Éternel leur révèle alors la raison de cette défaite : Il ne les avait pas aidés à cause de la présence d’un mal au milieu d’eux (v. 11-12), et Il ne serait plus avec eux tant qu’ils ne l’auraient pas ôté (v. 13).
L’Éternel leur indique alors comment le mal doit être ôté du milieu d’eux (v. 14-15). Josué obéit ; Acan qui a commis l’iniquité est découvert et il est alors retranché d’Israël par tout le peuple. Ce lieu est appelé : vallée d’Acor – vallée de trouble ! Le mal étant ôté, l’Éternel peut à nouveau être avec son peuple qui peut continuer la prise de possession du pays.
Nous apprenons de ces passages que lorsqu’il y a un mal parmi le peuple de Dieu, quand bien même il est caché à l’ensemble du peuple, Dieu le voit : « Dieu est saint et a les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1 : 13). Tous sont souillés par ce mal – « Israël a péché » (v. 11). Tous ont la responsabilité de l’ôter quand il est mis au jour, même s’ils n’en sont pas coupables : « Tout Israël le lapida » (v. 25). C’est une condition impérative pour que Dieu puisse continuer d’aller avec son peuple (v. 26).
Notons cependant qu’un retranchement est une extrémité qui ne devrait jamais exister si nous nous jugions nous-mêmes, si les soins pastoraux étaient exercés fidèlement et si nous avions soin les uns des autres. Lorsque Dieu nous mène au désert, il ne faut pas commencer par chercher un coupable parmi nous, mais nous devons d’abord mener deuil (1 Cor. 5 : 2) et nous juger nous-mêmes. Ce n’est qu’alors que nous pourrons être amenés à discerner ce qui ne sied pas à Sa maison (Ps. 93 : 5) et que nous avons à ôter du milieu de nous. Le mal à ôter peut revêtir des formes variées.
Ainsi, en Osée 2, la vallée d’Acor est présentée comme une porte d’espérance. Une fois arrivé au désert, et ayant ses affections réchauffées pour l’Éternel, le peuple devait être amené à discerner le mal qui était au milieu d’eux, à le juger et à l’ôter. C’était impératif pour espérer que Dieu soit encore avec eux.
« Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint » (1 Pier. 1 : 15-16).
« et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte »
Remarquons qu’il n’est plus dit maintenant « de là », mais « là » ! Dès que le travail de restauration est fait, la communion avec Dieu se rétablit, le cœur est libéré et nous pouvons Lui exprimer notre joie et notre reconnaissance, même si nous sommes encore « au désert ».
Combien le Seigneur désire notre « premier amour » pour Lui (Apoc. 2 : 4), comme au jour où il nous a rachetés ! « Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert… » (Jér. 2 : 2-3)
Quand nous sommes menés au désert, que le Seigneur nous accorde de tirer profit de ces passages donnés pour notre encouragement.
D’après une méditation de la Parole de Dieu